Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

"La pluie ne mouille pas les poissons" (M.H.)

Je suis un chercheur pratique. Il me faut comprendre pour pouvoir bâtir, agir en conséquence, faire les choses avec sens. J'étudie donc, tout le temps et quel plaisir ! J'expérimente. Je formalise des méthodes. Et lorsque le bon mot est prêt, lorsque la bonne formule est au point, lorsque vous êtes prêt à aller de l'avant, je fais un bout de chemin avec vous ... Marc.

Journal philosophie et spirituel

Actualité - De l'Etre au Devenir - Avril 2024

Les pensées et réflexions quotidiennes du philosophe Marc Halévy sont partagées tous les mois en ligne, et puis éditée en ligne sous forme de recueil (disponible gratuitement).

Le 01/04/2024

Le sourire de fou …

Le fou-rire dessous.

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Dans la tradition chrétienne, le Vendredi saint exprime la mort du Jésus humain, fondateur d'une secte juive inspirée, à la fois, par les pharisiens, les zélotes et les esséniens, mais opposée aux saducéens-lévites …

… alors que le dimanche de la Pâque (du "passage") marque la résurrection (le retour, le resurgissement, la remise debout) du Christ divin, c'est-à-dire de cette manifestation divine surnommée Messie : celui qui est oint (sacré, consacré) par l'huile sainte, propre au Temple de Jérusalem, destinée aux rois, aux héros et aux prophètes, afin de bénir leur mission qui est, à l'instar de Moïse, de libérer ses frères en Israël du joug des envahisseurs/oppresseurs ... (Egyptiens, Babyloniens, Perses, Grecs, Romains, Arabes, Ottomans, Anglais et, maintenant, Islamistes soi-disant "Palestiniens").

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Autonomisme contre autoritarisme !

Pour l'autonomisme, la personne passe avant la collectivité

(dans le respect des autres) et l'existence réelle prévaut sur les institutions idéelles (dans le respects des règles communes, mais sans idéalité, sans idéalismes et sans utopies).

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Toute communauté fraternelle institue chacun de ses membres comme ayant même Père et même Mère.

Le Père, c'est le Projet.

La Mère, ce sont les Valeurs.

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Rien ne porte à croire que croire porte à quelque hose …

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Tout est évolution, partout, toujours, en tout y compris le Divin-Réel-Un-Tout (DRUT en abrégé) lui-même ; Et le moteur de cette (ces) évolution(s), c'est l'Intention de Plénitude (les intentions particulières n'étant que des manifestations et de reflets de l'Intention globale de Plénitude du DRUT).

Toutes les philosophies et toutes les théologies en quête d'un quelconque "Immuable" derrière ou au-delà ou par-delà l'Evolution éternelle de tout et du Tout, commettent, depuis des millénaires, une erreur impardonnable et sacrilège.

Rien n'est Immuable ! Tout et le Tout sont en perpétuelle évolution.

Les théismes, théologies et religions qui prétendent que Dieu est perfection immuable ne peuvent rien comprendre ni à la réalité du Réel, ni au sens de toute vie au sein de la Vie, ni au travail de l'esprit au sein de l'Esprit.

 

C'est probablement dans ces quelques lignes que réside le tréfonds de la grande révolution spirituelle que commence à vivre notre époque.

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Le 02/04/2024

Le héros est celui qui, sans son dévouement et son abnégation) se donne corps et âme pour combattre le nuisibilité pour le bien de la justice dans sa communauté.

Sans du tout ni dénigrer, ni ironiser, la notion d'héroïsme dépend fortement de la définition de ce que l'on nomme "nuisibilité".

Qu'est-ce qui est nuisible à qui ou à quoi, et au nom de quels critères ?

Par rapport à l'antisémitisme nazi, les champions de la chasse et de l'extermination des Juifs étaient des héros.

Durant l'ère coloniale en Afrique noire, les médecins qui, pour des salaires ridicules, parcouraient la jungle pour soigner les malades (lépreux ou autres) et sauver des vies humaines au péril de la leur étaient des héros que l'anticolonialisme à la mode, au nom du wokisme, conchie copieusement.

Un peu partout, au risque de tortures et de prisons, les femmes musulmanes qui combattent l'infection islamiste, en Iran ou en Afghanistan ,sont clairement des héroïnes.

Je suppose que la petite crapule immonde qui a réussit à braver et à duper la police dans un trafic de drogue, doit être considérer comme un héros par les autres crapules de sa bande.

Cela signifie simplement que l'on est reconnu "héros" relativement à une cause particulière reconnue (ou pas) comme juste par beaucoup ou seulement par quelques uns.

 

La leçon à tirer est que le titre de héros, comme tous les autres titres décernés par des humains à d'autres humains, ne signifie pas grand-chose et que cette notion doit être totalement intériorisée : ai-je – ou non – accompli mon devoir, ma mission, sa vocation d'humain au service de l'Intention cosmique c'est-à-dire au service de l'accomplissement de la Vie et de l'Esprit ?

Le reste n'est que jugement ou appréciation ou flatterie humains.

 

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De Joël Dicker, prenant appui sur le livre de Maryanne Wolf :

 

"Notre cerveau se construit comme un muscle par le travail de lecture profonde. C’est comme ça qu’on développe du sens critique, de l’empathie, qu’on est capable de faire face à des fake news plus que les autres. Il faut lire du papier, pas du digital, il faut se concentrer. Lire est un bénéfice du temps long, car le livre ou le magazine nous permet de structurer notre pensée et notre sens critique on construit la démocratie parce qu’on lit !""

 

C'est la notion de "lecture profonde" qu'il faut retenir. Lire, ce n'est pas seulement s'informer !

 

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D'Auguste Detoeuf, président créateur d'Alstom (1948) :

 

"La bourse est le thermomètre de l'économie

mais si mal placée qu'elle empêche de marcher"

 

Encore – mais excusable en 1948 – cette confusion fâcheuse et dramatique confusion entre économie et finance, entre économisme et entrepreneuriat, d'une part, et financiarisme et rente, d'autre part.

 

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D'après "Le Monde" :

 

"Nous devons opérer une révolution complète de nos pratiques agricoles et de notre rapport à la terre. L’agriculture commence par la terre. Il faut un millénaire à la nature pour fabriquer un sol fertile, un humus vivant, un terroir unique. Il nous a fallu à peine quelques décennies pour détruire plus de la moitié des sols européens, à coup de chimie et de labour profond. Nous avions cru avoir trouvé la martingale : des graines brevetées, des adventices (engrais et des produits phytosanitaires) standardisés, des rendements toujours croissants. Résultat : nous sommes devenus dépendants à la manne très temporaire des énergies fossiles. Et nous avons tué la vie, celle des oiseaux, des insectes, des vers de terre. Ce n’est pas irrémédiable, à condition de reconnaître nos erreurs. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de poursuivre la marche du progrès. Nous pouvons tirer parti de la nature tout en la rendant plus belle, plus diverse, plus luxuriante. Ce progrès scientifique et social, c’est l’agroécologie. Ce n’est pas une technique contraignante mais une philosophie : prendre soin de la terre. L’agroécologie fait l’objet d’innombrables expérimentations et se décline sous différentes formules : permaculture, agroforesterie, agriculture de conservation ou régénérative, etc. Il s’agit de trouver dans la nature elle-même les solutions aux problèmes qu’elle nous pose : accueillir des prédateurs naturels pour éliminer les ravageurs, réduire les adventices par des associations culturales, alléger et simplifier les techniques de labour. Le rendement en pâtit très peu et l’apport de matière organique permet en outre de stocker le carbone (une augmentation de 4 pour 1000 de celles-ci permettrait d’absorber toutes les émissions excédentaires de l’humanité). Comme l’expliquait déjà Élisée Reclus à la fin du XIXe siècle, « le mal que l’homme a fait, il peut le défaire »."

 

Pour une fois que "Le Monde" ne sombre pas dans la connerie gauchiste, cela valait la peine de le citer …

 

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De Luc de Barochez :

 

"L'État hébreu a perdu la bataille des images à Gaza. Pourtant, les précautions que prend son armée pour épargner les civils sont sans précédent.

L'opération que l'armée israélienne a achevée le 1er avril dans l'hôpital al-Chifa à Gaza est instructive. Quelque 200 combattants du Hamas ont été éliminés et près de 500 suspects capturés, selon Tsahal. Les bâtiments sont largement détruits, et c'est une tragédie. En revanche, pas un seul membre du personnel médical palestinien n'a été blessé ou tué en deux semaines d'affrontements. L'épisode met en relief une réalité que nombre de dirigeants politiques internationaux et de commentateurs ignorent, quand ils ne la travestissent pas : dans ce conflit, l'armée israélienne s'efforce plus qu'on ne le pense, et plus qu'aucune autre armée avant elle, de limiter les pertes parmi la population civile."

 

Il est temps que ces choses-là soient dites et que l'on cesse de croire aux déclarations fausses et manipulatrices du Hamas ou de l'UNRWA.

 

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De Marc Knobel :

 

"(…) on pourrait se demander pourquoi une politique, même si elle suscite une large désapprobation en Israël même, devrait forcément se traduire par des poussées de fièvre… antisémite ? Que je sache, l'on n'accable pas les Chinois qui vivent en diaspora des choix de Xi Jinping ? Pas plus que l'on n'incrimine l'ensemble des Russes des choix qui émanent de Poutine et d'oligarques véreux ? L'on ne tient pas plus pour responsables les populations d'origine arabo-musulmane qui vivent en Europe ou aux États-Unis des malversations et crimes commis par les dictateurs ou les intégristes de ces pays ? Lorsqu'on parle d'Israël, l'antisémitisme est l'exception, qui procède par un amalgame viscéralement tordu : Juifs = Israël = nazis. Et les Juifs de par le monde subissent cet antisémitisme féroce dont le paravent serait la critique d'une politique."

 

Pour beaucoup – mais pour tous, loin de là -, l'antisionisme est un bon prétexte pour ressusciter un antisémitisme et un antijudaïsme bien plus profonds.

 

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Chacun est son propre chantier.

Chacun se construit.

Chacun est son propre chemin.

 

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Le chantier n'est pas l'interface entre la chaos et l'achevé.

Le chantier est la vie même, sans début ni fin : un édifice qui se construit tout au long d'une vie chaque période de vie venant ajouter sa couche à l'empilement de celles qui précèdent.

 

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D'après le philosophe juif Nathan Devers (dans "Penser contre soi-même"), "philosophie" et "religion" sont incompatibles malgré que leur point commun soit de "chercher le sens de la vie".

La religion (ou l'idéologie, ce qui revient au même) donne, une fois pour toute, le sens de la vie au travers de ses croyances (données par "Dieu") en certaines valeurs (souvent morales) et, presque toujours, en une vie éternelle après la mort dans "l'autre monde" ; elle impose à ses croyants un "mode d'emploi existentiel". Elle l'exprime, par la théologie, au travers de certitudes. Elle sous-entend l'existence d'une communauté de croyance et d'une transmission de cette croyance de génération en génération.

La philosophie, elle, est une recherche personnelle (même dans le cadre d'une "école" et sous la direction d'un "maître"), une quête intérieure qui ne connaît pas de certitudes, mais affirme des convictions qui peuvent évoluer. Elle repose sur la liberté de construire soi-même le sens de sa propre vie.

 

La philosophie est le versant rationnel (je n'écris pas "rationaliste") de la Spiritualité.

La religion peut en être un versant poétique, dans certains cas, si l'on s'éloigne de tout dogmatisme.

 

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Le hasard est une manifestation particulière (dans le temps, dans l'espace, dans la forme et/ou dans le "travail" cosmiques) de la logicité globale.

Le hasard est un sous-produit singulier de cette logicité.

 

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Qu'est-ce que la science ?

Qu'est-ce qui est scientifique ?

Est scientifique ce qui respecte une méthodologie stricte construite, classiquement, sur une dialectique entre rationalité (hypothèses intuitives, déductions logiques, prévisions quantitatives) et expérimentation (vérification expérimentale, précise et renouvelable, des prévisions quantitatives).

Aujourd'hui, la science, dans certains de ses domaines, sort du monde mésoscopique accessible aux manipulations matérielles (le monde des sens humains et de ses prothèses technologiques). Il s'agit, essentiellement, des domaines nanoscopiques quantiques, gigascopiques relativistes et eidoscopiques complexes. Là, elle a atteint et dépassé les limites de la sphère de l'expérimentable.

La dialectique classique semble donc devenue caduque. Il ne resterait alors que la seule rationalité des démarches, mais sans vérifiabilité expérimentale.

Ce serait oublier deux autres critères de validation : la simplicité et la cohérence.

 

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Le 03/04/2024

 

De FOG :

 

"Un homme d'État digne de ce nom a le devoir de dire la vérité aux Français : malgré les difficultés qu'ils connaissent, ils vivent largement au-dessus de leurs moyens, d'autant qu'ils travaillent moins et que leur productivité est à la peine. L'urgence est donc maintenant de rompre avec l'idéologie des trissotins de 1981, celle des socialistes qui croyaient à l'argent magique, pour renouer avec la tradition gaullienne de la bonne gestion (1 + 1 = 2)."

 

Contrairement à ce que l'on fait dire à la politique, il n'y a jamais de miracles en économie : ce que l'on dépense est de la valeur qui doit être produite par du travail.

Moins on travaille, plus la valeur des produits diminue, moins il y a à dépenser. L'Etat n'y peut rien changer.

 

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De Joseph Le Corre d'après la théorie Leigh Van Valen :

 

"Selon la théorie de la reine rouge, l'humanité marche sur un gigantesque tapis roulant : pour faire du sur-place, il faut déjà marcher ; et, pour avancer, il faut accélérer. Impossible d'arrêter notre progrès technologique. Ce phénomène de Cette hypothèse sort tout droit de l'esprit du très célèbre et sulfureux biologiste américain Leigh Van Valen, de l'université de Chicago. (…)

Pour comprendre cette théorie, prenons l'exemple de la gazelle et du léopard. Le guépard, au début de son évolution, fait la taille d'un chat domestique et n'est pas particulièrement rapide. La gazelle, de son côté, n'est pas balèze non plus. Évidemment, la gazelle est chassée par le guépard. À chaque génération, pour protéger ses gènes et sa dépendance, les petits de la gazelle sont sélectionnés pour leur capacité à éviter d'être chassés. C'est la sélection naturelle qui récompense les gazelles qui courent le plus vite. Mais, en parallèle, le guépard doit lui aussi continuer à manger. Donc, à chaque génération, ce sont aussi ceux qui courent le plus vite qui sont favorisés. Cette cohabitation sur la Terre entre la proie et le prédateur produit un effet permanent d'escalade. Le premier qui arrête de gagner en vitesse disparaît.

Selon la théorie de la reine rouge, la majeure partie de la biodiversité actuelle est donc le résultat de « processus coévolutifs », c'est-à-dire des interactions entre les vivants. En se basant sur l'étude des fossiles, Leigh Van Valen affirme que la durée d'existence d'une espèce ne dit rien sur ses chances de disparaître. Pour lui, l'évolution est une « course aux armements ». Le mieux qu'une espèce peut faire pour survivre est de répondre sans cesse aux adaptations d'un adversaire. (…) Nous sommes obligés de courir pour rester au même endroit

Ce modèle d'évolution s'applique à beaucoup de domaines. Comme le raconte la théorie de la reine rouge, l'humanité, elle aussi, est condamnée à toujours avancer. (…)"

 

Et ce commentaire d'un certain Interstellar :

 

"Tout est pratiquement faux. L’exemple donné du guépard et de sa proie n’est absolument pas pertinent. Le guépard s’attaquera de préférence à la proie la + facile c’est à dire toute jeune, fatiguée, blessée ou âgée. Les gazelles qui courent vite ne le font ni au début de leur vie ni à la fin et entre les deux il peut y avoir des défaillances (inattention, occupation, problèmes de vision, d’odorat, de vue, blessure, fatigue, manque de nourriture sans exclure l’idée de sacrifice voire même de suicide ). Pour l’être humain, la force, l’intelligence de certains, la cupidité, la beauté, puis avec le développement vient la richesse et l’aisance et les capacités physiques et intellectuelles deviennent secondaire. Celui qui survit c’est celui qui détient le pouvoir et l’argent. Pour les animaux, le requin ou les crocodiles sont des espèces qui n’évoluent plus depuis longtemps et s’en portent très bien dans leur milieu naturel sauf quand l’être humain s’en mêle pour détruire leur environnement. La prochaine étape c’est la conquête d’autre planète si entre temps l’humanité ne s’autodétruit d’elle même avant. En attendant que les extraterrestres débarquent en nombre sur la planète ( très peu probable compte tenu des distances gigantesques de l’univers dévoilé), Carpe Diem pendant qu’il en est encore temps."

 

Ces deux positions sont toutes deux éminemment idéologiques.

Pour la première (Van Valen), c'est la perpétuelle fuite en avant dans une infernale course à la puissance.

Pour la seconde (Interstellar), c'est la domination éternelle des forts sur les faibles.

On reconnait les idéologies respectivement capitaliste et wokiste.

Dans la réalité du Réel, les processus de fond ne sont pas ceux-là : la Vie est une, unique, unitaire et unitive, et ne vise qu'une seule chose : accomplir son intention de plénitude.

Les espèces, les races, les genres ne sont que des particularités variables

au service de cet accomplissement dans son optimalité.

La Vie globale ne connaît aucune idéologie ; elle ne connaît que sa vocation à s'accomplir elle-même optimalement et en plénitude.

Si elle doit passer, pour ce faire, par des courses aux progrès ou par des relations de domination, mais aussi par des symbioses, de la socialité, des économies de ressources, des migrations, des complémentarités, des interdépendances ou des interrelations, elle le fera sans état d'âme.

Les espèces sont au service de la Vie, et non l'inverse.

 

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Il y a désormais deux sortes de guerre, tant locales que mondiales ….

Les guerres matérielles, classiques, au moyen de soldats, fusils, tanks, missiles, avions, bombes, navires, sous-marins, etc …

Les guerres immatérielles au moyen d'algorithmes et d'ordinateurs pour hacker des sites sensibles, diffuser des fake-news vers les cibles les plus susceptibles de les gober et, plus généralement, fabriquer de la propagande mensongère et des manipulations de masse.

Il y a fort à parier que les guerres matérielles, parce qu'elles coûtent imminemment très cher, se raréfieront au profit des guerres immatérielles (dont, aujourd'hui, la Russie, la Chine et l'Islamisme sont les moteurs mondiaux ; mais les USA ne sont pas à la traîne).

 

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D'Eric Delbecque inspiré par l'excellent Gilles Kepel :

 

"La réalité est à la fois plus simple intellectuellement et plus complexe opérationnellement. Des djihadistes un peu partout sur la planète, l'État islamique au Korasan comme d'autres (n'oublions pas les exhortations à assassiner des organisations djihadistes utilisant l'escalade du conflit au Moyen-Orient), cherchent à terroriser la société civile en exploitant toutes les potentialités de violence existant dans le tissu du radicalisme séparatiste islamiste de notre pays (et d'autres nations européennes). On connaît par cœur, depuis longtemps, l'essence de la stratégie djihadiste : elle repose sur la stratégie des « mille entailles » et fut illustrée par la devise glaçante d'Abou Moussab al-Souri : le djihad est « système et non pas organisation. Gilles Kepel nous l'a mille fois expliqué à raison : « le djihadisme d'atmosphère » se situe à la source du mal. Le djihadisme, quel que soit le terrain où il pousse, mise sur le basculement dans la barbarie d'individus radicalisés – influencés par sa propagande – qui ne sont pas forcément en contact avec le djihadisme international (de plus en plus de jeunes et à l'origine de l'écrasante majorité des 24 attaques sur le sol français depuis 2015)."

 

Excellente analyse de la pieuvre islamiste polypode et tentaculaire, dont chaque ventouse, petite ou grosse, nuit autant qu'elle peut là où elle est.

 

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Les systèmes éducatifs, tant européens qu'américains, sont complètement gangrenés par des idéologies gauchisantes diverses qui font tout ce qu'elles peuvent pour saper la base de l'autonomisme (le libéralisme dans son sens initial, totalement étranger au capitalisme et au financiarisme) qui est le fondement de la civilisation et de la cultures occidentales.

Ces idéologies, de facto, font le jeu des totalitarismes qu'ils soient néo-islamistes, néo-tsaristes ou néo-confucianistes.

 

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La conviction porte ses doutes ce qui la fait évoluer et s'enrichir.

La certitude ne les porte plus : elle est devenue une prison.

 

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Comme l'évolution et l'accomplissement ne sont jamais sûrs (ni causalisme, ni déterminisme, ni mécanicisme), la vie réelle est un risque perpétuel ; un risque positif qui est le carburant du cheminement.

 

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Lorsque le doute s'installe, toujours chercher la voie de la plus grande simplicité et de la plus grande cohérence car ce sont les caractéristiques les plus profondes de la réalité du Réel.

La complication (qui est le contraire de la simplicité ET de la complexité) et l'absurdité (le non-sens qui n'accomplit aucune intention ; la dissonance qui n'est pas en résonance avec tout le reste du Tout), voilà les ennemis de la voie.

 

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La Foi est au-delà de toutes les croyances et de toutes les certitudes ; elle est pure confiance en l'Intentionnalité d'accomplissement du DRUT.

La Foi ne répond à aucune question ; elle est la Joie intemporelle.

 

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On peut détenir ou accaparer un pouvoir qui s'impose, mais on ne peut qu'essayer de faire autorité que se mérite.

 

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Ne jamais ni subir ni se résigner, mais comprendre et assumer.

 

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Rejeter toutes les idéalités, mais assumer et accomplir la réalité, non pas d'abord pour l'humain, mais d'abord pour le Divin.

 

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Lorsque le moyen devient le but, on tourne en rond.

L'argent, la renommée ou le pouvoir en sont de beaux exemples.

 

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La frugalité en tout ; voilà la seule voie d'avenir.

 

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Le 04/04/2024

 

Ce que vous appelez les idéalités universelles ne sont jamais que vos propres blessures retournées.

 

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D'Albert  Camus :

 

"Prouvez votre vertu ou entrez dans les prisons."

 

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D'Etienne Gernelle :

 

"Il n'y a jamais à se réjouir lorsque les politiques se mêlent de trop près de la vie des médias, la liberté s'en trouvant rarement renforcée. (…) L'intrusive obsession de ces procureurs cathodiques pour les processus éditoriaux de chaînes privées en dit long sur eux. Et sur l'époque, peu favorable à la liberté d'expression : (…) progression insidieuse de cette idée selon laquelle l'information serait une forme de service public, généreusement délégué à quelques médias privés, lesquels auraient donc à rendre des comptes à une autorité politique."

 

Liberté de la presse ..

Que de mensonges n'empoisonnent-ils pas le monde en ton nom ?

Combien d'ânes ne braient-ils pas pour rendre la véridicité inaudible ?

Les médias sont, presque tous, les valets d'idéologies ou de factions pour lesquelles les mots "vérité" et "réalité" ne signifient rien.

Et contre ces dérives étouffantes, deux autres dérives nocives : celle de la censure étatique ou celle de la censure wokiste.

 

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De Kamel Daoud sur les esclaves sexuelles de Daech :

 

"Loi 1 : «  Aucune femme n'est licite pour l'homme si elle n'est pas son épouse ou sa propriété, sa servante.  » Loi 2 : «  La servante ou l'esclave le deviennent par la guerre.  » Loi 3 : «  Un homme, s'il a combattu durant le djihad, obtient la captive par don de son gouverneur ou en l'achetant.  » Ces textes moyenâgeux, datant des conquêtes guerrières d'il y a dix siècles, peuvent être encore plus explicites sur le bon usage des esclaves sexuelles prises lors des victoires armées. Par exemple, on ne peut en « user » qu'après un cycle menstruel, ou bien seulement après accouchement, si l'esclave a été capturée enceinte. C'est par ces « avis religieux » de la littérature de l'empire d'autrefois, aujourd'hui monstrueux, que Daech a justifié le recours au kidnapping, au rapt et à la soumission des esclaves sexuelles, souvent yézidies, durant le règne de l'État islamique en Irak et en Syrie (2014-2019). "

 

C'est cela l'islam ; il est temps que l'on en tienne compte. La culture musulmane en général et son interprétation islamiste en particulier sont totalement incompatibles avec le culture judéo-helléno-chrétienne occidentale.

Il faut interdire, purement et simplement, les pratiques de l'islam dans les pays occidentaux et combattre à mort l'islamisme, quelle que soient sa forme, sa source et son point d'ancrage.

Israël a commencé le travail avec le Hamas et le Hezbollah. Il est urgent que les autres sept continents non musulmans prennent le relais et finissent le travail, chacun chez lui (l'Indoland et le Sinoland vont dans ce sens ; le Russoland commence à s'y mettre).

 

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D'Eric Delbecque dénonce la putridité d'une "ultra-gauche et d'une extrême-gauche qui se manifestent:

 

"(..) en cultivant l'agressivité et la violence verbale (voire l'intimidation) et en faisant la cour à ceux qui (…) font l'apologie d'une violence qui les fascine très visiblement. Un message bien évidemment destructeur des fondements de la République tant il est synonyme d'éloge totalement assumé de la radicalité, vendue comme une autre manière de dire la pureté des intentions, le romanesque des postures et l'idéalisme révolutionnaire lugubrement séduisant de ceux et celles qui l'adoptent. Ce qui me frappe toujours dans ce genre de démonstration en carton-pâte de résolution de petit-bourgeois en mal de sensations fortes (du style « même pas peur », « vous allez voir ce que vous allez voir »), c'est la combinaison de ridicule et d'inquiétant qu'elle véhicule. Ridicule d'abord parce qu'il s'avère au final très facile de jouer les matamores en face de forces de sécurité de pays démocratiques où la préoccupation de préserver le « citoyen momentanément égaré » rend la provocation haineuse et brutale dérisoire. Elle ne vous coûtera pas grand-chose au bout du compte."

 

L'ultragauchisme s'est réveillé avec l'écologisme radical et pointe une haine absurde et gratuite contre la propriété privée et l'individualisme au profit des vagues idéalités fantasmagoriques d'un collectivisme radical dont on sait, non seulement, qu'il ne fonctionne pas, mais qu'il détruit profondément tout ce qu'il touche.

 

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Le chaos inter-paradigmatique met en route les idéologies sur les trois fronts :

  1. La courbe rouge : individualisme, nihilisme, mécanicisme, capitalisme, financiarisme, industrialisme …
  2. La courbe noire : communautarisme, wokisme, écologisme, radicalisme, gauchisme, conservatisme …
  3. La courbe verte : autonomisme, continentalisme, frugalisme, naturalisme, proximisme, constructivisme …

 

*

 

Les jeunes nés après 1995, les "enfants du chaos", surtout aux USA qui ont été le parangon de cette Modernité qui se meurt (individualisme, nihilisme, mécanicisme, capitalisme, financiarisme, industrialisme …), se radicalisent contre cette Modernité moribonde qu'ils nomment, à tort, occidentalisme (la culture occidentale date de bien avant la Renaissance et plonge ses racines dans la philosophie grecque et la spiritualité juive).

Ces jeunes sont de plus en plus "paumés" : ils se réfugient dans des chimères idéologiques (wokiste ou autres) et/ou dans la "fête" artificielle (alcool, drogues, rythmes, genrisme, tatouages et piercings, etc …).

Ils se perdent dans tout (à l'exception de quelques exceptions) au lieu de s'atteler à construire, positivement, le nouveau paradigme qui vient.

 

*

 

Après celle des Cités (de -1250 à 400), l'ère des Messianismes s'achève. Après le paradigme de la christianité unifiée (de 400 à 950), celui des christianismes multiples (de 950 à 1500) puis celui, appelé "Modernité", des idéologies (de 1500 à 2050), s'ouvrent, à la fois, une nouvelle ère de 1650 ans et un nouveau paradigme de 550 ans[1].

Et c'est maintenant !!!

Les cinq siècles qui viennent de s'écouler furent, respectivement, celui de l'humanisme (16ème s.), celui du rationalisme (17ème si.), celui du luminarisme (18ème s.), celui du scientisme (19ème s.) et celui du nihilisme (20ème s.).

 

Nous vivons, de nos jours, une transition profonde qui, comme toujours (rappelons-nous la chute de l'empire romain ou la Renaissance) induit une période de chaos qui est notre quotidien : les systèmes de régulation de l'ancien paradigme ne fonctionnent plus (il suffit de constater les dysfonctionnements des démocraties et la montée des autoritarismes) et ceux du paradigme émergent ne sont pas encore là.

 

 

*

 

Les différences essentielles entre spiritualité et religion, entre foi et croyance, entre équité et justice, entre connaissance et savoir, entre intention et but, entre intériorité et extériorité, etc … expriment toutes la différence fondamentale entre Devenir et Exister.

 

*

 

Encore et encore … comme un refrain indispensable pour maintenir mon âme dans la Joie intemporelle …

 

Ce n'est pas moi qui existe, mais la Matière qui s'incorpore à travers moi !

Ce n'est pas moi qui vit, mais la Vie qui se vit à travers moi !

Ce n'est pas moi qui pense, mais l'Esprit qui se pense à travers moi !

Ce n'est pas moi qui accomplit, mais le Divin qui s'accomplit à travers moi !

 

Corporalité …

Constructivité …

Logicité …

Intentionnalité …

 

*

 

L'intentionnalité implique nécessairement, essentiellement et automatiquement la temporalité. En effet, en toute bonne logique, une intention implique la possibilité d'un Réel futur différent du Réel présent ; cela suffit à induire une temporalité.

Donc, avant même qu'aucune manifestation de quoique ce soit ne puisse émerger, une temporalité est indispensable pour qu'une intention puisse s'y accomplir.

 

La réciproque est également vraie : si le temporalité existe (et elle existe bien puisque tout ce qui est en nous et autour de nous évolue), c'est qu'elle a été induite par une intentionnalité qui rend cette évolutivité possible.

 

*

 

Vivre le Réel ici-et-maintenant et y accomplir tout ce qui y est accomplissable au service de la Vie et de l'Esprit, en soi et autour de soi.

C'est là tout le secret de la Joie de vivre.

 

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Il n'y a aucun but à atteindre car ce qui est achevé, meurt.

Mais il y a des intentions à accomplir qui n'en finissent pas de s'accomplir.

 

*

 

L'œuvrier n'engendre de l'éternité que par son œuvre et l'infinité de ses conséquences, même les plus infimes.

 

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En participant à l'accomplissement du Divin, on contribue à l'accomplissement de tout ce qui émane de lui.

C'est cela la Fraternité universelle.

 

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D'Yvan Amar :

 

"Un couple, c'est le Réel qui joue à être deux."

 

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L'autre, c'est le même Un que le moi, mais qui s'exprime autrement.

 

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Il ne faut rien conserver ; il faut tout accomplir.

 

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L'épiphanie, c'est la rencontre avec le Divin ou, plutôt, c'est la prise de conscience que le Divin au fond de soi et le Divin autour de soi est le même Divin, le même Un, le même Réel.

 

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En politique, il ne faudrait pas de politiciens.

Aujourd'hui, la politique c'est de la démagogie, de l'idéologie, de l'électoralisme et du clientélisme.

 

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Le 05/04/2024

 

De Nicolas Baverez :

 

"Face à la multiplication des chocs qui se succèdent depuis la pandémie de Covid, à l'explosion des risques stratégiques, à la fragmentation de la mondialisation, le capitalisme faire preuve d'une résilience et d'une capacité d'adaptation remarquables. Il n'en va pas de même de l'économie française. Au terme de plus de quatre décennies de laxisme et de démagogie, elle se trouve proche d'un effondrement majeur, comparable à celui de 1983 quand la folle expérience de relance et d'étatisation conduite en 1981 la plaça aux portes d'une intervention du FMI (…)"

 

Il est évident que le "règne" de François Mitterrand pendant quatorze longues années (de 1981 à 1995) a enclenché, plus vite et plus fort qu'ailleurs en Europe, et a accéléré le début de l'effondrement économique et socio-politique de tout le pays et la prolifération exubérante d'une bureaucratie surnuméraire aussi inefficiente qu'invalidante.

Depuis, que ce soit la "droite" ou la "gauche" qui soit au pouvoir, "ça rame" dans  tous les sens sauf vers l'essentiel et le vital : faire entrer ce pays dans le nouveau paradigme. Au contraire : la politique politicienne et la démagogie électoraliste qui prévalent, n'induisent que des régressions et des décivilisations.

Mais c'est, aujourd'hui, le cas dans bien d'autres pays dont les USA Trumpistes.

 

Et Nicolas Baverez d'ajouter :

 

"La crise du modèle économique et social se trouve au cœur de la chute de la France. Mais force est de constater qu'elle trouve son origine dans le dysfonctionnement structurel du secteur public, qui cumule des coûts exorbitants – monopolisant 58,2 % du PIB – et des performances indigentes illustrées par la dégradation des services de l'éducation, de la santé, des transports, de la sécurité ou de la justice. Cette dérive affecte également les entreprises publiques, victimes de la nature prédatrice de l'État actionnaire"

 

Toutes ces dérives, tous ces échecs, toutes ces gabegies portent un nom : l'étatisme "démocratique" qui est ennemi tant des autoritarismes et des populismes de gauche comme de droite, que de l'autonomisme libéral.

 

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De Bernard-Henri Lévy : "Les Nations unies en état de « mort cérébrale »" :

 

"Une ONU impuissante et complice, quatre ans durant, de 1992 à 1996, tandis que sévissait, à Sarajevo, le plus long siège de l'histoire moderne ;

une ONU qui, confrontée à l'épuration ethnique menée par les Serbes au Kosovo, laissa une alliance militaire, l'Otan, faire le travail à sa place et, en 1999, arrêter enfin le massacre ;

 

une ONU qui, face au million de morts du génocide des Tutsis au Rwanda, demeura étrangement passive, diminua ses effectifs de maintien de la paix quand il fallait les augmenter, ne les augmenta que pour exfiltrer, in fine, les responsables de la boucherie – une ONU où l'on poussa l'absurdité, ou le cynisme, ou les deux, jusqu'à tolérer que, par le jeu des rotations régionales permettant le renouvellement des membres non permanents du Conseil de sécurité, l'État du Rwanda siège au Conseil pendant toute la durée des tueries dont il était le responsable ;

 

une ONU qui passa aux pertes et profits de l'Histoire les millions de morts cumulés du Timor oriental, du Darfour, de la Somalie et de ses terres de sang, des conflits oubliés de l'Angola, du Burundi, du Sri Lanka, du Soudan, j'en passe, car je m'en tiens aux guerres que je connais pour les avoir personnellement couvertes ;

 

une ONU où l'on vient, ces jours-ci, à l'unanimité, et pour une durée de deux ans, d'élire à la présidence de la Commission pour les droits des femmes une Arabie saoudite dont les timides réformes en la matière n'en ont pas encore fait un parangon du féminisme ;

 

une ONU où c'est la République islamique d'Iran, parvenue à l'avant-dernière marche de son escalade vers le nucléaire et du chantage qui va avec, qui se voit confier la présidence de la Conférence sur le désarmement s'achevant fin mai ;

 

une ONU où la Chine, championne du monde de la biopolitique et de la société de contrôle, incarnation du système totalitaire le plus sophistiqué de la planète et occupée, pour l'heure, à génocider ses musulmans ouïgours et ce qui reste, dans les frontières de son empire, du peuple tibétain – une ONU où cette Chine-là entre en majesté au Conseil des droits de l'homme où l'ont précédée ces autres verts paradis de la démocratie que sont le Pakistan, l'Ouzbékistan, Cuba ;

 

une ONU dont le Conseil de sécurité n'a rien pu faire, depuis deux ans, pour arrêter la guerre d'agression contre l'Ukraine – et pour cause ! la Russie y dispose d'un droit de veto, lui-même lié à un siège de membre permanent dont j'ai montré, ici même, qu'il est dépourvu de base légale !

 

une ONU qui, quand les « Einsatzgruppen » du Hamas envahissent Israël et y commettent le plus grand massacre de Juifs depuis la Shoah, laisse la vice-présidente de sa commission chargée des droits des femmes, Sarah Douglas, poser devant un drapeau palestinien et relayer 153 tweets hostiles à l'État hébreu ; ne sanctionne pas ceux des employés de son agence pour les réfugiés palestiniens, l'Unrwa, qui qualifient le pogrom de « spectacle splendide », d'« inoubliable et glorieux matin » ou de « première vraie victoire » sur la voie de la « libération » ; et, dans le meilleur des cas, celui d'Antonio Guterres, secrétaire général de l'organisation, commence par condamner « l'occupation suffocante » subie « depuis cinquante-six ans » par le peuple de Gaza ;

 

une ONU qui, enfin, lorsque les Israéliens ripostent, reprend les éléments de langage du Hamas pour fustiger une armée jugée coupable, alors même qu'elle facilite le passage des camions, en nombre grandissant, d'aide alimentaire, de créer une famine (Guterres encore, tweet, 31 mars) et de perpétrer, non pas un, mais plusieurs « actes de génocide » (Francesca Albanese, rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés, dans un document, publié cette semaine, où elle s'abstient de juger les crimes du Hamas car ils ne relèveraient pas, écrit-elle, du « champ géographique » de son « mandat ») ;

 

et une ONU qui, soit dit en passant, fut dirigée, dans les années 1970 et 1980, par un ancien officier SS, Kurt Waldheim, mêlé à la déportation vers Auschwitz de 48 533 Juifs de Salonique et de nouveau à la manœuvre quand une autre agence, l'Unesco, qualifie d'« État raciste » l'État refuge des survivants de la Shoah ;

 

cette ONU-là est un échec ;

 

c'est une belle idée qui a fait faillite ;

 

c'est un Machin qui, en donnant la même autorité politique à la Corée du Nord ou à la Syrie et à un État balte ou nordique, est devenu aussi impotent et, au fond, malfaisant que le fut la Société des nations dans les années qui menèrent à l'hitlérisme, puis à la guerre ;

 

à partir de quoi, il y a deux voies : refonder l'organisation du sol au plafond en repensant les procédures qui mènent à tant de situations ubuesques et révoltantes ou prendre acte de cet état de « mort cérébrale » pour imaginer autre chose – pourquoi pas un Parlement mondial des peuples libres qui, face à la nouvelle guerre opposant l'« empire » (l'Occident, les démocraties et ceux qui, sur les deux tiers de la planète, vivent sous la botte mais se réclament des principes des Lumières) et les « cinq rois » (Russie, Chine, Turquie néo-ottomane, nostalgiques du Califat sunnite, Iran), reprendrait le noble programme du cosmopolitisme kantien mais se donnerait les moyens, cette fois, de le mettre en œuvre ? j'y reviendrai."

 

L'ONU est mourante comme tout ce qui relève du mondialisme moribond et c'est sans doute Trump réélu qui l'achèvera.

 

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Un commentaire anonyme de l'immixtion de l'administration étatique dans la gestion de établissements et acteurs de la médecine privée :

 

"Comme pour l'école, il faut couper les têtes qui dépassent pour rester dans la médiocrité."

 

Chacun chez soi : l'étatique s'occupe exclusivement du secteur public (le plus petit possible), et le privé gère à sa guise le secteur privé.

Que le meilleur gagne !

 

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De Peter Sloterdijk à propos de l'anti-occidentalisme :

 

"(…) l'Europe est aussi ce qui doit être abattu, car elle a longtemps dominé le monde connu, au moins depuis l'époque où Christophe Colomb mena ses expéditions. Et cette domination a suscité au cours du XXe siècle une énorme frustration. D'un côté chez les anciens colonisés, rebaptisés « le Sud global », où le sport national est devenu la leukophobie, la haine de la couleur blanche, et parfois la judéophobie, qui en est un dérivé. De l'autre chez les dirigeants des nouveaux empires, qui sont parfois aussi d'anciens empires démantelés par l'Europe et qui veulent leur revanche. (…) la cohorte des humiliés et des offensés de l'époque de l'hégémonie occidentale veut se venger de cette idole insupportable ! Ce qui renforce le danger, c'est que les Européens ont cessé de s'intéresser à l'Europe et de s'identifier comme tels. Et, quand on parle de former un nouveau projet politique, économique ou militaire à partir du Vieux Continent, ils ne veulent pas l'entendre."

 

Peter Sloterdijk met le doigt où cela fait mal : les Européens se sentent peu européens. Ils restent souvent accrochés à leur drapeau national (surtout lors des matches de football) et à la pratique de leur langue nationale (en oubliant que celle-ci a été le plus souvent artificiellement construite à partir des patois et dialectes locaux).

 

Et Peter Sloterdijk de conclure :

 

"La vigilance en effet s'impose, accompagnée du retour à une pensée politique de plus longue haleine. Un monde post-Poutine, post-Xi, post-ayatollahs, post-carburants fossiles est encore possible !"

 

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C'est une erreur profonde de réduire la culture européenne au luminarisme (au philosophisme) du 18ème siècle et à l'industrialisme et au colonialisme des 19ème et 20ème siècles.

La culture européenne est la jonction et la fusion de la philosophie grecque et de la spiritualité juive à partir du tout début de l'ère vulgaire. La "modernité" n'y est qu'un avatar.

 

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Parmi les huit continents (Euroland, Angloland, Latinoland, Afroland, Islamiland, Russoland, Indoland et Sinoland) qui émergent dans le contexte du démantèlement du mondialisme, certains sont devenus ou deviennent ou vont devenir des "empires".

Pour la Russie (Russoland) et la Chine (Sinoland), c'est fait. Pour l'Islamiland, c'est en cours sous la bannière de l'islamisme. L'Indoland hésite. L'Euroland, au travers de l'UE pourrait devenir un "Empire du bien et du bon". Au sein de l'Angloland, des USA trumpistes seraient de facto un empire, celui de l'argent et de la puissance qu'il confère. Quand aux Latinoland et Afroland, ils restent, pour l'instant, des mosaïques plus enclines aux trafics et aux excipients tribalistes qu'à des velléités impérialistes.

 

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Les adolescents d'aujourd'hui font problème : ils rejettent l'école, pratiquent la violences souvent extrême, s'adonnent aux trafics les plus divers dont ceux de la drogue, passent le plus clair de leur temps à se gaver de "réseaux sociaux", refusent ce qu'ils sont et ne rêvent que de se transformer en personnage ridicules de bande dessinée, etc …

Bien sûr, ils sont nés en plein chaos inter-paradigmatique et vivent (mal) l'effondrement de la civilisation de la messianité et du paradigme de la modernité.

Mais les explications ne sont pas des excuses.

Il y a un nouveau paradigme et une nouvelle civilisation à construire ; mais bien peu de jeunes s'en préoccupent et l'immense majorité s'enfuient, cultivent l'inculture (refus de la lecture et des livres, refus de la science, refus des mathématiques, etc ….) et s'enfoncent dans un processus grotesque de décivilisation.

 

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Il est urgent et important de bien distinguer trois notions très différentes :

 

  • l'économisme qui affirme que l'entreprise privée doit être autonome et le moteur de l'économie (c'est l'autonomisme libéral au sens initial de ce qualificatif), largement déconnectée des institutions étatiques sauf en matière de la légalité des produits et services proposés, du respect de la concurrence loyale, de la situation fiscale, etc …
  • le capitalisme qui inféode totalement l'entreprise aux décisions de ses actionnaires qui peuvent ne tenir aucun compte des évolutions à long termes notamment des technologies ou des marchés, ni des conditions de travail des managers et de leurs collaborateurs.
  • Le financiarisme qui ne voit dans l'économie qu'un moyen au service de l'enrichissement pécuniaire de gens étrangers à l'entreprise, au travers des spéculations la plus variées.

 

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De Peggy Sastre :

 

"Des anthropologues en sont à devoir expliquer qu’hommes et femmes ont quelques spécificités biologiques qui les distinguent les uns des autres et que leurs aptitudes ne sont pas strictement égales en fonction des activités."

 

Voilà où mènent l'égalitarisme, le néo-féminisme et le wokisme : nier la réalité de la différence et des richesses qu'elle offre en matière d'interdépendance et de complémentarité afin de mieux viser à une uniformisation entropique et létale.

 

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Le 07/04/2024

 

En hébreu, la terre d'Egypte s'appelle Erètz Mitsraym ce qui, littéralement, signifie "la terre des bornes" ou "la terre des bornés". Ce nom provient tout simplement du fait que, géographiquement, le pays ancien d'Egypte était circonscrit à l'Est par le désert arabique et la mer Rouge, au sud par les chutes du Nil, à l'ouest par le Sahara et au nord par la mer Méditerranée et par la mer des Joncs (celle qu'a traversée Moïse et les enfants d'Israël lors de leur évasion d'Egypte vers le mont Sinaï) devenue le canal de Suez.

Pays enclavé, donc, s'il en est, dont la seule échappatoire praticable était, précisément, la traversée de la mer des Joncs vers le nord, vers le pays de Madian, vers ce qui, aujourd'hui, s'appelle le Néguev qui donne accès à tout le Proche-Orient.

Les Pharaons égyptiens ont d'ailleurs maintes fois utilisé cette route pour envahir, soumettre ou piller les peuplades du Proche et du Moyen Orient.

 

Mais retenons, pour l'instant, le symbolisme écrasant du nom de ce pays maudit : le pays des Bornés c'est-à-dire de ceux qui vivent enfermés dans des frontières et des normes tant matérielles qu'immatérielles. On dirait aujourd'hui, que l'Egypte ancienne fut le berceau de tous les conservatismes. Tout devait y exhaler et exalter l'Immuable, l'Eternité, l'Immortalité. Le meilleur symbole de cette aspiration à l'éternelle Immuabilité en est la pyramide (dont les pyramides de Chéops sont les plus fameuses) : le plus solide, le plus stable, le plus simple, le plus inaltérable des polyèdres. Elles sont toujours en place, quatre mille ans après avoir été construites.

 

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Le fond de la vieille religion égyptienne était dualiste, bien avant Platon : d'un côté, le monde périssable (et barbare, et pénible, et douloureux, et méchant) des hommes et de l'autre, le monde éternel (lumineux et ordonné) des dieux avec leurs prérogatives, leurs caractéristiques, leurs attributs, leurs fonctions et leurs disputes. Et entre ces deux mondes : un pont qui inspira grandement le christianisme : le "pesage" des âmes (le "jugement") après la mort qui décidait de la vie éternelle ou de la damnation (voire de la disparition) éternelle du défunt dûment momifié.

Le Lévitisme (le Judaïsme pré-rabbinique, pré-talmudique issu de la réforme du roi Josias au 7ème s. avant l'ère vulgaire et laminé par la destruction de Jérusalem et par l'expulsion en exil des Juifs par les Romains après 70 de l'ère vulgaire) ignorait totalement ce dualisme ontique et cette séparation entre deux mondes, distincts par leur nature et par leurs lois ; pour lui, le Tout était Un, habité tant par des dieux immortels que par des humains et des vivants mortels. L'immortalité de l'âme personnelle et l'idée d'une "vie personnelle après la mort" n'apparaissent nulle part dans la Torah.

 

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De mon ami Bertrand Vergely :

 

"La réalité est dynamique. Elle est énergie, c’est-à-dire capacité de démultiplier ce qu’elle fait. Toute dynamisme  part d’une réalité donnée avant de la nier afin d’aller vers une réalité plus riche. Lors de ce dépassement,  négative en apparence, la négation se révèle être positive en réalité. Ce qui vaut pour la réalité vaut pour la pensée. Une pensée qui pense part toujours d’une pensée donnée avant de la nier afin d’aller vers cette pensée plus que pensante. En allant vers ce plus."

 

L'évolution est toujours soit nivellement pas le bas (voie entropique) soit dépassement vers le haut (voie néguentropique).

Dans notre période de chaos inter-paradigmatique, je vois plus de nivellement par le bas (et d'apologie de la médiocrité que de dépassement vers le haut (et de philosophie de l'effort, du mérite et de la virtuosité).

 

Et du même :

 

"Intériorisée, la liberté est la nécessité même. Intériorisée, la nécessité est la liberté même.  Dans l’intériorité, liberté et nécessité se réconcilient.  On touche là à ce qu’il y a de plus haut en philosophie, à savoir la sagesse. Un sage devient sage, quand ce n’est plus lui mais la vie qui vit en lui. La vie étant devenue sa nécessité, il est la liberté de la vie en même temps que sa nécessité. C’est ce qui fait sa sagesse. Laissant la vie vivre en lui sa nécessité de façon libre, il est sage parce qu’il est juste en vivant de façon juste. Aussi comprend-on Socrate quand,  à la fin du Phèdre de Platon, il prie le dieu Pan d’avoir toujours la sagesse de tout vivre de l’intérieur. Comme on comprend Hegel quand, à la fin de L’Encyclopédie, il voit dans la coïncidence entre sujet et objet  l’accomplissement de ce que la philosophie a toujours cherché et cherchera toujours. Vivre de l’intérieur comme Socrate et, de ce fait, comme Hegel, tout voir de l’intérieur en apercevant grâce à ce regard le Tout vivant où tout est intérieur à tout, quoi de plus haut ? Quoi de plus élevé ? Il n’y a rien de plus sage. Il n’y a rien de plus élevé. Il n’y a rien de plus philosophique."

 

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Dire que tout est relatif, pose un absolu.

Dire qu'il n'y a pas de vérité, impose une vérité.

Dire qu'il n'y a rien d'immuable, fixe un immuable.

 

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La traduction littérale du texte relatif à "l'échelle de Jacob" (Gen.:12-15) donne ceci :

 

"(…) et voici : un échelle dressée en terre et sa tête touchant au ciel et voici : des messagers des Puissances montant et descendant en elle.

Et voici : YHWH debout sur elle et il dira : "Moi,[je suis] YHWH des Puissances d'Abraham ton père et des Puissances d'Ytz'haq, la terre sur laquelle toi [tu es] couché, je la donne pour toi et pour ta semence.

Et ta semence devient comme poussière de la terre et tu auras rompu à la mer et à l'ancien et au nord et au sud et toutes les familles de l'humus se béniront en toi et dans ta semence.

Et voici : Moi-même [suis] avec toi et te garderai partout où tu iras et Je te ramènerai vers cet humus car je ne t'abandonnerai pas jusqu'à ce que j'ai fait ce que j'ai parlé vers toi."

 

Accomplissement de la promesse, donc, comme moteur de l'Alliance entre les enfants d'Israël et YHWH.

 

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Le 08/04/2024

 

D'un inconnu de moi :

 

" Les vivants ferment les yeux des morts

et les morts ouvrent les yeux des vivants."

 

Et d'un autre :

 

"Quelle est la dernière fois que vous avez fait une chose pour la première fois ?"

 

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En hébreu, ce que l'on traduit en français par "âme" correspond à trois mots :

 

  • Roua'h qui est le souffle cosmique qui entraîne l'évolution du Tout et du Divin.
  • Néphèsh qui est le souffle de Vie qui se vit au travers de tous les vivants
  • Nishamah qui est l'âme personnelle et qui caractérise, pour chacun, sa nature profonde : ses talents, sa vocation, son énergie, etc ...

 

Les deux premières "âmes" sont intemporelle pour la première et éternelle pour la seconde.

La troisième est mortelle et disparaît avec celui qui la porte. Le Lévitisme ne croît pas en un autre monde, en une vie après la mort, en l'immortalité personnelle.

 

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D'Hervé Sérieyx :

 

"La confiance est la relation à l'autre (personne, organisation, etc.) qui m'amène à penser que je le connais suffisamment pour accepter d'affronter avec lui un risque, un danger, une incertitude avec de bonnes chances d'en sortir gagnant. Il y a là deux mouvements : la confiance calculée (compétence, réputation, fiabilité, etc...) et la confiance affective (générosité, bienveillance, empathie, etc...). La confiance est un pari sur l'autre"

 

Cette question de la confiance (en une personne, en un groupe, en une organisation, e une institution, etc …) est cruciale. Surtout à notre époque où la défiance est la norme et où chacun passe son temps à "s'armer" contre l'autre.

Le bon "baromètre" de la confiance en l'autre – quel qu'il soit – est bien le niveau de risque que l'on est prêt à prendre ensemble.

 

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De Valérie Baudson DG d'Amundi (le plus gros groupe d'investissement européen, dixième mondial) :

 

"Toutes les initiatives de réindustrialisation (…) vont dans le bon sens. Dans un monde où les grandes nations se replient chaque jour un peu plus sur elles-mêmes afin d'assurer leur souveraineté, ce mouvement de relocalisation est positif. (…) Pourquoi nos concurrents américains sont-ils aussi présents ? Pour deux raisons. La première, c'est qu'ils bénéficient d'un énorme marché domestique, ce qui est en partie dû à leur système de retraite par capitalisation. La seconde, c'est que leurs autorités publiques ont toujours résolument soutenu l'industrie financière du pays, qui elle-même soutient l'économie, l'industrie et les ménages américains. Au moment où l'on parle beaucoup de souveraineté en Europe, il faut rappeler l'importance de la souveraineté financière au même titre que l'autonomie énergétique, alimentaire ou militaire. Aujourd'hui, l'actionnariat des entreprises européennes est à 45 % non européen tandis que celui des entreprises américaines est seulement à 17 % non américain. C'est un vrai sujet. (…) D'abord, il faudrait que l'épargne européenne soit davantage fléchée vers l'économie réelle. (…) Ensuite, il faudrait également que l'épargne des Européens finance plus fortement de manière spécifique l'industrie européenne."

 

Oui ! Faire que les Européen investissent leur argent dans l'Euroland et que celui-ci puisse assurer son autonomie économique, industrielle, financière, politique, diplomatique et militaire.

 

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Il y a une immense différence entre "laïcité" et "laïcisme".

La laïcité est d'ordre juridique et politique ; elle établit une séparation étanche entre les institutions étatiques et publiques, d'avec les organisations religieuses qui n'ont pas à s'immiscer, d'une façon quelconque, dans la sphère publique, mais qui sont libres de leurs pratiques en leur sein tant qu'elles ne nuisent pas.

Le laïcisme, quant à lui, est une idéologie qui combat toutes les formes de religiosité, voire de spiritualité, au nom d'un athéisme militant.

Dans beaucoup de pays, notamment en Belgique et en France, la confusion entre ces deux pôles est fréquente, vieux relief des combats anticléricaux du 19ème siècle portés, notamment, par les pseudo-franc-maçonneries du type Grand Orient et autres (qui n'ont rien à voir avec la Franc-maçonnerie régulière, universelle et traditionnelle qui, tout au contraire, exige, de ses membres, la foi en l'existence du Grand Architecte de l'Univers (qui n'est pas nécessairement le Dieu personnel des religions théistes, loin de là) et la présence, en Loge, de la Bible, source de tous les symboles et de toutes les légendes initiatiques traditionnelles).

 

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De Nina Valbousquet (historienne) :

 

"(…)  les préjugés antisémites au sein de l’Eglise de l’époque sont un facteur fondamental dans le silence du Vatican face à la Shoah."

 

Pie XII : le pape pourri !

 

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Cette année est l'année des élections cruciales … USA, Inde, …

Résultats en juin …

 

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Plus un produit est vendu à bas prix, avec des marges érodées tout au long de la chaîne de valeur, plus il est hyper-sensible à la moindre fluctuation économique, notamment celle de l'inflation.

 

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Le 09/04/2024

 

De Luc De Barochez : "À 75 ans, l’étrange victoire de l’Otan" :

 

"En avril 1949, les dirigeants de douze démocraties d'Amérique du Nord et d'Europe occidentale créèrent l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (Otan) pour endiguer l'impérialisme soviétique et garantir l'engagement des États-Unis sur le Vieux Continent. Les signataires entendaient « sauvegarder la liberté de leurs peuples, leur héritage commun et leur civilisation ». Agrandie à 32 nations depuis les adhésions de la Finlande, il y a un an, et de la Suède, le mois dernier, l'Alliance est aujourd'hui plus indispensable que jamais. Le fait qu'elle ait préservé pendant soixante-quinze ans la paix et la prospérité dans ses États membres est en soi une belle victoire.

 

Dieu sait pourtant que l'Otan a été dénigrée ! Donald Trump la jugea « obsolète » en 2016 ; trois ans plus tard, Emmanuel Macron la diagnostiqua en état de « mort cérébrale » ; l'Histoire leur a donné tort. Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, l'Alliance atlantique a montré à quel point son existence était vitale pour la sécurité de l'Europe, et combien le leadership américain restait nécessaire à sa cohésion. Sur le papier, elle réunit une force politico-militaire colossale. Le produit intérieur brut cumulé de ses États membres équivaut à près de 50 % de celui de la planète. La somme de leurs budgets de défense est supérieure à celle de la totalité des autres pays. Ils disposent de 3,3 millions de soldats d'active, de 20 000 avions, de plus de 1 million de véhicules blindés, d'environ 2 000 navires de guerre… sans oublier les arsenaux nucléaires des États-Unis et du Royaume-Uni, ceux de la France étant réputés indépendants.

 

Dans la réalité cependant, la vulnérabilité de l'Alliance saute aux yeux. Ses diplomates craignent d'être lâchés par les États-Unis, si Donald Trump emporte la présidentielle du 5 novembre. Et une défaite stratégique cuisante la guette dans les steppes ukrainiennes, si l'armée russe parvient à percer les lignes de défense des troupes de Volodymyr Zelensky – un scénario noir, que les experts militaires occidentaux évoquent avec une angoisse croissante. L'Otan n'est officiellement pas partie au conflit mais la Russie l'a désignée comme son véritable adversaire. Et les principaux dirigeants alliés ont reconnu, à raison, que l'agression russe mettait en péril la sécurité de l'Occident. Joe Biden a averti dans son discours sur l'état de l'Union, le mois dernier, que Vladimir Poutine « ne s'arrêterait pas » à l'Ukraine s'il n'était pas stoppé dans ce pays ; Emmanuel Macron a évoqué une guerre « existentielle pour l'Europe ».

L'Otan est rongée de l'intérieur

 

Si l'enjeu est à ce point crucial, pourquoi l'Alliance se montre-t-elle incapable de faire pencher la balance de manière décisive en faveur de Kiev ? Les fractures américaines, qui justifient le blocage par le Congrès du plan d'aide conçu par l'administration Biden, jouent leur rôle. L'Otan est rongée de l'intérieur alors qu'en face, ses ennemis se renforcent en s'épaulant mutuellement. La Russie, la Chine, l'Iran et la Corée du Nord – trois et peut-être bientôt quatre puissances nucléaires, si Téhéran franchit le seuil – sont de plus en plus alignés. Leur ligue informelle a rallié une bonne partie du Sud global. Même des États membres de l'Otan, comme la Turquie, la Hongrie et désormais la Slovaquie, se montrent compréhensifs envers Vladimir Poutine.

 

Le sursaut est impératif et il est d'abord une question de volonté politique. (…) Les dirigeants occidentaux feraient bien de s'inspirer de la fermeté de leurs prédécesseurs, s'ils ne veulent pas que la célébration du 75e anniversaire de l'Otan, au sommet de Washington en juillet, soit le chant du cygne de la plus puissante alliance militaire jamais constituée."

 

Il faut regarder les choses en face : le monde est divisé en huit continents classés en trois groupes (dont les initiales forment le PAL sur lequel monde humain s'empale) :

 

  • Les Libéralistes construits sur l'idée d'autonomisme selon des tas de variantes (Euroland et Angloland avec l'OTAN, et, peut-être l'Indoland) ;
  • Les Autoritaristes construits sur l'idée de totalitarisme et de nostalgie impérialiste (Russoland, Sinoland, Islamiland) ;
  • Les Profiteurs construits sur l'idée de faire de l'argent (pour leurs dirigeants, car leurs peuples vivent le plus souvent dans l'indigence) avec l'Afroland et le Latinoland en vendant leurs ressources aux plus offrants.

 

Ces catégorisations sont évidemment simplistes pour deux raisons majeures :

 

  • Entre chaque bloc, il existe des pays où s'expriment les forces tectoniques de frottement entre plaques géopolitiques (Ukraine, Mongolie, Japon, Mali, Tibet, Mexique, Tunisie, etc …) ;
  • A l'intérieur de chaque bloc, il existe des renégats et des opportunistes qui font double-jeu (Hongrie, Slovaquie dans l'Euroland).

 

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L'ensauvagement des jeunes est une forme de décivilisation qui touche essentiellement les banlieues des grandes villes, mais pas seulement ; il est étroitement lié à deux phénomènes eux-mêmes extrêmement liés : les trafics de drogues et l'immigration africaine (musulmane et noire – même né en Europe et disposant d'un passeport européen, un Africain ne sera jamais un Européen, même après plusieurs générations : les traditions, les valeurs, les modes de vie, les us et coutumes se transmettent bien plus facilement que tout le reste).

 

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A force de fermer les yeux, on finit par devoir fermer aussi sa parole et son esprit.

 

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De Claire Lefebvre et Héloïse Pons :

 

"Dans une étude publiée en mai, le Forum économique mondial indique que 83 millions d'emplois pourraient être détruits d'ici à cinq ans par l'intelligence artificielle, alors que cette dernière n'en créera que 69 millions. Ceux qui perdureront seront, quant à eux, transformés en profondeur, avec un taux d'automatisation des tâches pouvant aller jusqu'à 45 %.

Les métiers du tertiaire seront les plus touchés. Parmi eux, ceux de cadre, d'agent administratif, de rédacteur, de comptable, de développeur informatique ou encore de traducteur. L'occasion d'un retour en force des professions manuelles ? Plutôt d'un repositionnement de l'homme, et de ce qui fait sa force, par rapport à la machine. S'il est des domaines dans lesquels l'humain restera supérieur (l'empathie, le soin, la création), d'autres sont en train d'émerger (écrire un prompt, comprendre ce qu'est l'intelligence artificielle).

Certaines qualités risquent de devenir indispensables (être flexible, faire preuve d'esprit critique, booster sa capacité d'effort…)."

 

L'IA (non pas cette "Intelligence Artificielle" qui n'existe pas, mais bien cette "Invasion Algorithmique" qui touche toutes les activités humaines) est incontournable : tout ce qui est robotisable, sera robotisé, tout ce qui est algorithmisable, sera algorithmisé.

Cela signifie que nos rapports d'humain au savoir, à la production, à la compétence, à l'effort, aux procédures, aux normes, etc … en seront radicalement et irréversiblement transformés pour ne pas dire révolutionnés.

Il faut donc résolument s'y préparer.

 

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Se libérer de tous ses propres esclavages. Sans cette libération, aucune démarche initiatique et spirituelle crédible n'est possible.

 

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De Giuliano da Empoli :

 

"(…) Ce n'est qu'aujourd'hui que le Carnaval a finalement abandonné sa place préférée, aux marges de la conscience de l'homme moderne, pour acquérir une centralité inédite, se positionnant comme le nouveau paradigme de la vie politique globale."

 

L'image carnavalesque, faite de masques et de déguisements, de défoulements et rixes, d'insultes et de vulgarités, de rôles et de fourberies, de rancunes et de vengeances, de mensonges et de fables, me semble parfaitement juste pour décrire les jeux politiques, idéologiques, populaires et partisans d'aujourd'hui.

Une grande farce … pleine de violences de toutes sortes.

 

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Le populisme est construit sur la "haine des élites" qui, selon lui, a confisqué, à son profit, tous les pouvoirs depuis trop longtemps et qu'il faut, aujourd'hui, remplacer par des honnêtes gens incompétents, inexpérimentés et simplets, mais suffisamment roublards et retors pour ne pas s'en laisser conter.

 

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Le 10/04/2024

 

De FOG :

 

"Cet islamo-wokisme qui nous guette.

C'est quand on croit avoir saisi la nature de l'islamisme qu'on a cessé de le comprendre. Dans son « triangle de la mort » – Afghanistan, Iran, Pakistan –, il semble, hélas, bien installé. Et sur notre vieux continent, quoi que vous fassiez, il renaît toujours de ses cendres pour avancer ses pions."

 

 

 

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De Kevin Badeau à propos des "préjugés" :

 

"Au quotidien, chacun d'entre nous analyse la société et son environnement sur la base de ses propres préjugés. (…)

Si certains préjugés sont bons à mettre à la poubelle (et sans regrets), d'autres, en revanche, ne sont ni absurdes ni stigmatisants. (…)

La première fonction du préjugé est de nous faire gagner du temps. (…)

De la même façon, le préjugé aide à anticiper les comportements des autres. (…)

Nos préjugés nous offrent également un cadre de lecture qui permet de comprendre les mécanismes de société dans ses grandes lignes et de structurer sa pensée. Quitte à parfois tout décoder sous le prisme de la lutte des classes, du déclin économique ou encore du péril écologique. (…)

Malgré les vertus des préjugés positifs, la tentation est grande de vouloir déconstruire tous les préjugés. Un exercice périlleux. Si nous devions tout déconstruire, nous ne comprendrions plus rien !(…)"

 

Au fond, un préjugé est une hypothèse générale qui ne devrait pas être une certitude définitive, mais seulement un cadre d'expérimentation que celle-ci fera évoluer vers plus de véracité.

 

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Le socialisme attire les plus inactifs.

Le populisme attire les peu instruits.

Le libéralisme attire les cadres et les indépendants.

L'écologisme attire les urbains.

 

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De plus en plus, le moteur de la politicaillerie, en général, et du populisme, en particulier, est le cybermarketing.

Cibler les personnes et leur raconter (via les "réseaux sociaux" surtout et leurs "like") exactement ce qu'ils ont envie d'entendre pour obtenir leur vote et ce, indépendamment de toute idéologie, voire de toute logique, sans le moindre souci de la cohérence et du moyen ou long terme.

Se faire élire en promettant aux gens exactement ce qu'ils attendent, quitte à trouver, ensuite, milles excuses pour expliquer que les promesses n'ont pu être tenues à cause des autres : les "élites", les "comploteurs", etc …

 

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Aujourd'hui, la grande bipolarité de nos sociétés s'installe entre "le peuple" et "les élites" sans qu'aucun de ces deux termes ne soit soigneusement défini.

 

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Ce sont les "émotions négatives" qui mènent l'opinion, aujourd'hui, qu'elles soient engendrées par des "fake-news" ou non, de théories du complot ou non.

La colère, l'indignation, le dégoût, la rancœur, la rage, … peu importe. Le tout assaisonné d'un bon brin de violence, d'abord verbale, puis parfois – et de plus en plus souvent- physique.

 

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Donald Trump, Boris Johnson, Vladimir Poutine, Kim Jong-Un, Jean-Luc Mélenchon, Jair Bolsonaro, Beppe Grillo, Victor Orban, … et tant d'autres : des bouffons ! Des bouffons dont les outrances, les extravagances, les provocations attirent la sympathie des crétins (et il y en a beaucoup, jusqu'à faire une majorité …).

 

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Le 11/04/2024

 

De la Fondation pour l'Innovation Politique, à propos de l'ouvrage "L'Europe et la Souveraineté" :

 

"Dès sa genèse, l’idéal d’une Europe unie, forte et indépendante a constitué une réponse audacieuse aux défis contemporains. Aujourd’hui, alors que les bouleversements qui caractérisent notre époque interrogent la capacité des institutions à faire face à un avenir incertain, cet ouvrage invite à une réflexion approfondie sur les fondements du projet d’intégration européenne, ses évolutions dans le temps et l’opportunité qu’il a représentée et continue de représenter pour les peuples d’Europe."

 

Il devient plus qu'urgent que l'Europe devienne un continent souverain, autonome et unifié (un Euroland) au-delà de ces archaïsmes en pleine déconfiture que sont les Etats-Nations.

Il est temps d'éliminer tous les gouvernements nationaux, toutes les élections nationales et toutes les institutions nations.

L'Europe et rien que l'Europe !

Une Europe autonome (politiquement, militairement, économiquement, financièrement, diplomatiquement, …).

Une Europe méritocratique et antipopuliste, antitotalitaire et anti-wokiste.

 

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L'Alliance, comme le mariage, implique deux choses : l'union dans la différence et la complémentarité dans l'interdépendance. Pourquoi faire Alliance si l'on n'a rien à apporter à l'autre ?

Dans l'Alliance entre le Divin et l'Initié, les termes de l'échange pourraient se résumer en deux mots : Loyauté contre Sainteté.

Si l'humain pratique la Loyauté par rapport à la Loi qu'ordonne (au sens de "mettre de l'ordre") le Divin, alors le Divin permettra l'accomplissement en plénitude de la "Sainteté" de l'initié, c'est-à-dire de son accomplissement spirituel intégral.

Si l'accomplissement de soi et de l'autour de soi (qui exprime l'intention et le sens de toute démarche initiatique) se réalise au service de l'Accomplissement divin par la réalisation réelle et concrète de sa Loi dans le monde, alors l'Union devient possible et l'Alliance se réalise.

Car ne l'oublions jamais : l'existence humaine ne prend sens et valeur qu'au service du Divin qui est le Réel, l'Un, le Tout, qui vit au plus profond de chacun et qui se manifeste dans tous les phénomènes de l'Univers.

Ce Divin au fond de l'intériorité de l'âme et ce Divin  omniprésent dans l'extériorité du Cosmos et de la Nature, sont un seul et même Divin à l'Accomplissement duquel tout ce qui existe doit contribuer.

 

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Le mot-clé pour comprendre notre époque chaotique et inter-paradigmatique, est le mot "narcissisme".

Chacun s'admire soi-même, se travestit la peau, se déguise de vêtements et de parures carnavalesques à qui mieux-mieux.

Chacun s'admire soi-même et fait tout pour être admiré par les (des) autres.

Les déluges de photos sur Instagram est sont un bon témoignage.

Les tenues vestimentaires, les tatouages et autres piercings en sont un autre.

Le mauvais goût et l'ostentation de soi sont devenus la règle.

Puisque plus rien autour de moi ne semble avoir de sens, il faut que je devienne moi-même mon propre sens : je suis donc au service du "Moi" jusqu'à en devenir l'esclave.

Mais comme plus on est crétin, moins on a d'intelligence et d'imagination, tous les participants au carnavalesque tintouin populaire finissent par se ressembler et s'entre-admirer.

Dans l'autre qui me ressemble, c'est encore "Moi" que je vois et que j'admire.

 

Et puis, le wokisme vient y mettre son grain de sel : féminisation et métissage généraux de rigueur. Théorie du genre et obsession antiraciste obligent.

Et surtout, n'allons pas croire que cette nigauderie ne touche que les jeunes : on voit des carnavaliers à tous les âges … sans doute plus chez les moins de quarante ans, mais tout de même.

Et, curieusement, mais tellement heureusement, on en voit aussi moins dans la génération montante des 15 à 20 ans.

 

Mais de 25 à 50 ans, le narcissisme est omniprésent. Il faut s'aimer. Avec plus ou moins d'exubérance selon l'âge, il est vrai, mais tout de même.

Et surtout, il ne faut pas avoir l'air "boomer".

Il faut honnir le "classicisme" de l'élite … et les préceptes moraux qui l'animent et qui lui font refuser plein de choses, notamment la violence et la discourtoisie.

Devenir un intellectuel ou un entrepreneur ou un cadre supérieur, vous n'y pensez tout de même pas ! Et quoi encore ?

Comment en faire le moins possible pour mieux et plus pouvoir s'occuper de son "Moi" ? Voilà la question cruciale.

 

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De Jérémy André :

 

"C'est, après l'Ukraine et Gaza, le conflit le plus destructeur de la planète et personne n'en parle : la Birmanie souffre le martyre dans l'indifférence générale. La résistance au coup d'État de 2021 enchaîne cependant les victoires aux quatre coins du pays, et la junte n'a plus d'autre option que de prendre en otage les plus de 50 millions de Birmans, menaçant de tous les entraîner dans sa chute. (…) Tentant d'unir les forces de la résistance, un gouvernement d'opposition clandestin formé par les démocrates vainqueurs des élections de 2020, réclame en vain depuis trois ans le soutien de la communauté internationale, ne serait-ce que pour atténuer la souffrance de la population civile, en attendant la victoire totale."

 

Il y a de fortes chances que 80% des Européens soient incapables de dire où se trouve la Birmanie …

Seules les guerres "proches", par la géographie (Ukraine) ou par l'histoire (l'antisémitisme), semblent intéresser la plupart des gens.

Loin des yeux, loin du cœur …

L'indifférence est une maladie mentale grave … et qui peut coûter fort cher. Un bel exemple est celui des futures élections présidentielles américaines …

 

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Le 12/04/2024

 

De Nicolas Baverez (article cité dans sa quasi-intégralité) :

 

"A l'âge de l'histoire universelle, de l'économie de la connaissance et de la révolution de l'intelligence artificielle, l'éducation est la clé de la richesse et de la puissance des nations. Elle détermine aussi la défense de la démocratie face aux populismes et aux empires autoritaires, dès lors que ce sont les citoyens qui constituent son ultime rempart. L'ignorance reste en effet le pire ennemi de la liberté comme le premier allié de l'autoritarisme et du fanatisme. Or l'éducation se trouve en voie d'effondrement en France. Alors qu'elle constitua longtemps un atout, elle représente aujourd'hui une menace majeure pour le développement, la cohésion de la nation et la pérennité de la République. Et ce en raison d'un triple choc de refus du savoir, de démission devant la violence et de soumission à l'obscurantisme.

La France occupe une calamiteuse 26e place sur 32 pays développés dans l'enquête Pisa de 2022, qui a enregistré le niveau historiquement le plus bas de connaissances en compréhension de l'écrit, en mathématiques et en sciences. Ses résultats sont confirmés par l'évaluation nationale des élèves entrant en quatrième réalisée en 2023, portant sur 7 039 établissements et 795 000 collégiens, qui montre que 52,8 % des élèves ne maîtrisent pas les compétences élémentaires requises en français et 54,7 % en mathématiques. Les trois quarts des élèves présentant un retard scolaire ne savent ni lire ni compter. Seuls les établissements privés présentent des performances acceptables, largement supérieures à celles du secteur public hors éducation prioritaire.

S'il ne transmet plus de connaissances, le système éducatif s'affirme comme un vecteur privilégié de l'ultraviolence. L'insécurité ne relève pas du sentiment mais de la réalité. L'enquête Pisa établit que 20 % des élèves subissent une situation de violence plus d'une fois par mois, ce qui est cohérent avec le recensement de plus de 70 000 incidents graves par an. Le harcèlement est généralisé et débouche sur une violence extrême (…).

Une majorité de professeurs travaillent avec la peur au ventre et se censurent, a fortiori depuis la décapitation de Samuel Paty et l'assassinat de Dominique Bernard. La démission du ministère a été une nouvelle fois démontrée par la mise en retraite anticipée du proviseur du lycée Ravel, à Paris, en raison des menaces de mort dont il a fait l'objet, travestie en demande de congé pour convenances personnelles par le Rectorat de Paris au nom de la doctrine « Pas de vagues ! ».

La faillite est enfin intellectuelle et morale. L'Éducation nationale a renoncé à sa mission première de transmission du savoir et au respect des valeurs de la République. Sous couvert des algorithmes, la mixité sociale a évincé le travail, l'acquisition des connaissances et les résultats scolaires. Sous la pression des familles, le mensonge s'est systématisé sur les notes, les examens et les diplômes – avec pour symbole la dévalorisation du bac qui affiche en 2023 un taux de réussite de 90,9 % sans que nombre de reçus sachent lire, écrire et compter. Faute de soutien de la part de la classe politique et de l'État, l'école a rompu avec l'éthique de la connaissance et les valeurs universalistes pour laisser le champ libre aux islamistes et aux wokes.

Le naufrage de l'éducation ne trouve pas sa cause dans le manque de moyens puisque le budget s'élève à 64,2 milliards d'euros pour 12 millions d'écoliers et lycéens et que les dépenses éducatives atteignent près de 110 milliards d'euros, largement au-dessus de la moyenne de l'OCDE. Mais la dépense éducative est totalement inefficace. Le centralisme extrême de l'organisation, qui va de pair avec l'absence d'autonomie des établissements, aboutit à une gestion bureaucratique paralysante ne prenant jamais en compte la qualité de l'enseignement.

Les enseignants sont sous-formés et déclassés, avec une chute de 28 % de leur rémunération réelle depuis 1982, ce qui se traduit par une crise majeure de leur recrutement. La place des enseignements fondamentaux n'a cessé de se réduire au profit des engagements sociétaux. Les réformes ont été catastrophiques, encourageant avec constance tout ce qui échoue et sanctionnant tout ce qui réussit. Avec pour derniers avatars le rétablissement de l'uniforme, qui n'est qu'une diversion inutile, ou la relance de la guerre scolaire, avec la volonté, faute d'améliorer l'enseignement public, d'étouffer les établissements privés qui scolarisent 2 millions d'enfants et obtiennent des résultats supérieurs de 20 % à composition sociale égale pour un coût inférieur de 1 200 euros par élève et par an. L'Éducation nationale ne relève plus de réformes périphériques mais d'un changement de modèle. Le choix effectué depuis plusieurs décennies d'un système autoritaire et centralisé, substituant à la transmission du savoir l'objectif de mixité sociale confondu avec la réduction des inégalités, a échoué en France comme partout dans le monde. Il faut lui opposer une organisation décentralisée privilégiant l'acquisition des connaissances pour les élèves comme pour les professeurs, la reconnaissance de l'effort, la liberté de choix et la responsabilité des familles.

D'où une stratégie de long terme de modernisation fondée sur sept priorités.

 

  1. La régionalisation de l'éducation et l'instauration du principe d'autonomie des établissements.
  2. Le rétablissement de l'excellence, qui passe par la suppression de la répartition arbitraire par des algorithmes, la lutte contre les inégalités étant assurée par la création de filières autour des meilleurs établissements.
  3. L'égalité de traitement entre secteur public et privé avec la suppression du plafond de 20 % des moyens affectés au privé.
  4. Le rétablissement de la sécurité à travers une tolérance zéro pour les violences envers les enseignants ou les élèves assurée par des sanctions rapides et dissuasives.
  5. La réhabilitation matérielle et symbolique du métier de professeur ainsi que l'amélioration de leur formation, afin de répondre aux besoins de recrutement qui s'élèvent à 380 000 postes d'ici à 2030.
  6. La concentration des efforts sur le primaire (sous-financé de 7 % par rapport à la moyenne de l'OCDE) et sur la maîtrise des savoirs fondamentaux, à commencer par le français, qui conditionne l'accès à tous les autres enseignements.
  7. La systématisation et la transparence des évaluations pour les élèves comme pour les professeurs et les établissements.

 

L'éducation symbolise le déclassement de la France. Elle a vocation à devenir le laboratoire de son redressement à travers la restauration de la paix civile, la réhabilitation du travail et du savoir, le rétablissement de la confiance dans l'État et dans la République, la reconstruction d'une communauté de citoyens à partir des collectivités éducatives."

 

Cela fait plus de dix ans que je tiens le même langage que tient Monsieur Baverez aujourd'hui … et que je me fais censurer au nom de mon anti-wokisme, de mon anti-égalitarisme, de mon anti-étatisme, de mon élitisme, de mon intellectualisme, de mon combat pour la revalorisation de la culture judéo-helléno-chrétienne, donc de la culture européenne qui est le socle de l'UE et de le l'Euroland, de mon combat contre la médiocrité au profit du mérite, de mon combat contre la facilité pour l'effort, de mon combat contre la fainéantise pour le travail, de mon combat contre le fonctionnarisme et le bureaucratisme au nom de l'autonomisme …

Maintenant, semble-t-il, toutes ces idées deviennent enfin audibles ! C'est important et cela devient très urgent !

 

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De Christophe Juban :

 

On ne peut comprendre le XXe siècle et le XXIe siècle sans connaître les soubresauts traversés par le continent européen au lendemain de la chute de Napoléon."

 

Poussé par sa mégalomanie et au prétexte de propager les "idéaux" des ténébreuses "Lumières", Napoléon Bonaparte fut la grande calamité du tout début du 19ème siècle.

Ses guerres absurdes, sanglantes et si meurtrières furent à l'origine de toutes les dissensions et méfiances encore vivantes aujourd'hui, en Europe, entre la France et l'Angleterre, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Pologne, l'Autriche, la Hongrie, la Russie, …

En voulant instaurer son francocentrisme, Napoléon Bonaparte a brisé l'européanisme hérité de la culture grecque, du droit romain et de la religion chrétienne.

 

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De Marguerite Stern (ancienne féministe et transphobe) :

 

"(…) être une femme est une réalité biologique et non un ressenti (…). Malgré la fiction légale du « changement de sexe » à l'état civil, ou même des opérations qu'ils peuvent avoir subies, ces hommes restent des hommes. Ils peuvent être transféminins par leur apparence, mais ils restent des mâles biologiques. Les femmes ont des chromosomes sexuels XX, et les hommes ont des chromosomes sexuels XY. Vous pouvez ingurgiter toutes les hormones de synthèse que vous voulez, cela ne changera pas le fait que les 60 000 milliards de cellules qui vous composent portent toutes en elles ces chromosomes sexuels qui déterminent votre sexuation. Changer de sexe chez l'être humain est impossible. Notre sexuation est immuable. C'est une réalité biologique. (…) Nous nous trouvons dans une situation d'hypocrisie totale. Si les personnes dites « trans » bénéficient d'une prise en charge complète par l'assurance maladie, c'est donc un aveu qu'elles sont malades. Cependant, le transsexualisme a été retiré de la liste des maladies psychiatriques depuis 2010, et les assos trans mettent un point d'honneur à dire que la transidentité n'est pas une pathologie. Dans ce cas, pourquoi le contribuable devrait-il supporter le coût financier de leurs opérations ? Pourquoi des hommes qui s'identifient comme des femmes devraient-ils se faire rembourser des épilations intégrales au laser alors que les femmes doivent payer cela de leur poche ? Les transgenristes réclament actuellement le droit à l'autodétermination du genre. Il y a actuellement un projet de loi de la sénatrice Mme Vogel visant à « faciliter la reconnaissance du genre à l'état civil », ce qui signifie que l'on pourra changer de sexe sur les documents officiels sans avis médical. Mais si être transgenre est un simple choix de vie qui ne nécessite pas d'avis médical, alors chacun devrait assumer financièrement les conséquences de ce choix. (…)un rapport anglais publié en 2017 estime que 41 % des hommes transidentifiés incarcérés le sont pour des faits de violences sexuelles ; au Canada, un autre rapport estime que la proportion est de 50 %. C'est donc bien qu'il y a un lien entre certains hommes transidentifiés et délinquance sexuelle. (…) "

 

C'est la Nature qui commande et la culture (ou la psychologie) qui doit suivre ; et non l'inverse !

 

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La Joie n'est pas le contraire de la Souffrance comme la Souffrance n'est pas le contraire de la Joie.

Le contraire de la Souffrance est l'insensibilité. Le contraire de la Joie est l'ennui.

Depuis longtemps, les écoles philosophiques (notamment stoïcienne, épicurienne ou bouddhique) se sont attaché à éliminer la Souffrance en pratiquant l'apathie, l'ataraxie, le détachement, … ce qui mène, parfois, à l'indifférence, à l'indolence, à l'impassibilité.

Bien curieusement, aucune école philosophique ne se détache vraiment pour avoir choisi le chemin symétrique : celui de la recherche et du développement systématique de la Joie, que la philosophie nomme l'eudémonisme (à ne pas confondre avec l'hédonisme qui n'est que la course au plaisir). Il y eut Spinoza, bien sûr. Et après lui, Nietzsche. Bergson, sans doute …

 

La quête de plus de Joie et l'espoir de moins de Souffrance semblent bien être les moteurs ultimes de toute l'aventure humaine en ce bas monde …

Mais pour connaître cette Joie et mépriser cette Souffrance, il faut que le mental et que l'esprit et l'âme, soient disponible, c'est-à-dire purifiés de tous les mythes, de tous les idéaux, de toutes les illusions et représentations qui empêche de vivre la Vie profonde et divine qui vit en chacun de nous.

 

Qu'on me permette, une fois encore, de répéter ma conviction spirituelle vraie …

 

Je n'existe pas, c'est la Matière divine qui s'incarne en moi.

Je ne vis pas, c'est la Vie divine qui se vit en moi.

Je ne pense pas, c'est l'Esprit divin qui se pense en moi.

Je ne veux rien, c'est l'Intention divine qui s'accomplit en moi et à travers moi.

 

La purification, dont question ici, c'est se rendre disponible à cette quadruple idée qui, seule, permet la Joie, la grande Joie spirituelle et initiatique, au-delà de tous les bonheurs et de tous les plaisirs de l'existence.

 

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De Ross Douthat :

 

"La décadence désigne la stagnation économique, le déclin institutionnel ainsi que l'épuisement culturel et intellectuel survenant à un degré élevé de prospérité matérielle et de développement technologique. Elle décrit une situation où la répétition est davantage la norme que l'innovation, où la sclérose touche aussi bien les institutions publiques que les entreprises privées, où la vie intellectuelle semble tourner en rond, où les nouveaux développements scientifiques, les nouveaux projets exploratoires sont accueillis avec un certain désenchantement, voire avec indifférence. Et, par-dessous tout, où la stagnation et le déclin sont souvent la conséquence directe d'un développement antérieur. La société décadente est, par définition, victime de son propre succès."

 

L'analyse est lucide mais dramatiquement terrible et actuelle !

 

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Le 13/04/2024

 

La Matière, la Vie et l'Esprit cosmiques ont trouvé, dans l'humain, une manière de s'exprimer dans ce petit coin-ci de l'Univers ; mais c'est franchement anecdotique aux yeux du Divin.

Il n'y a pas de Dieu face à l'humain ; il y a de l'humain dans le Divin comme il y a tout le reste, comme il y a des vagues parmi bien d'autres à la surface de l'océan.

Dieu se fiche éperdument de l'humain ; en revanche, l'humain ne peut donner sens et valeur à son existence qu'en tant qu'émergence particulière du Divin et au service de l'Accomplissement de celui-ci.

 

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Le 14/04/2024

 

De Luc de Barochez :

 

"L'Iran a tombé le masque. Depuis qu'il a pris le pouvoir à Téhéran, il y a 45 ans, le régime islamiste a désigné Israël comme son ennemi régional, pour propager son idéologie mortifère et asseoir son influence dans le monde arabo-musulman en capitalisant sur la popularité de la cause palestinienne. Mais jusqu'alors, ses attaques contre l'État hébreu avaient toujours été indirectes, par l'intermédiaire de milices comme le Hezbollah libanais, le Hamas palestinien ou les houthis yéménites. (…) La confrontation entre les deux puissances ennemies est désormais directe. Le risque d'une escalade dévastatrice s'accroît. De fait, l'attaque iranienne fut loin d'être symbolique. Qu'elle n'ait causé quasiment aucune victime – à part une fillette de 7 ans, qui se trouve d'ailleurs être arabe, grièvement blessée par un éclat dans le sud d'Israël – témoigne de l'efficacité de la défense antimissile israélienne, mais pas de la faiblesse de l'agression. Selon un décompte de l'armée israélienne, Téhéran et ses milices supplétives en Irak et au Yémen ont tiré plus de 120 missiles balistiques, une trentaine de missiles de croisière et au moins 170 drones, sans compter plusieurs dizaines de roquettes expédiées par le Hezbollah libanais. Les Iraniens entendaient frapper fort. Selon l'armée israélienne, 99 % des tirs ont été interceptés.

L'épisode a mis en lumière le soutien international et surtout arabe dont Israël continue à bénéficier, alors même que la guerre à Gaza depuis six mois semblait au contraire l'avoir isolé comme jamais. La Jordanie a confirmé que ses avions de combat ont intercepté des drones iraniens au-dessus de son territoire. Plus extraordinaire encore, l'armée de l'air de Tel-Aviv a pu profiter de la coopération de l'Arabie saoudite qui a ouvert son espace aérien aux appareils militaires israéliens. Les unités américaines déployées dans la région ont participé activement à l'interception des missiles iraniens. Les militaires français (présents aux Émirats arabes unis et en Jordanie) et britanniques ont également apporté un soutien clair et net à Israël.

Mais Israël ne peut probablement pas se contenter de tirer seulement sur les flèches en épargnant les archers. La gravité de l'épisode l'incite à réagir, pour rétablir sa puissance de dissuasion. L'attaque confirme son analyse, qui place depuis plus de vingt ans le régime iranien et son programme nucléaire militaire en tête de ses menaces stratégiques. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou est conforté dans sa posture anti-islamiste et retrouve une certaine marge de manœuvre dans la guerre qu'il mène contre le Hamas, ce qui n'était certainement pas l'objectif de Téhéran.

L'Iran est-il allé trop loin ? Jusqu'à présent, il était le grand gagnant stratégique de la guerre à Gaza, qui plaçait Israël en position d'accusé dans le monde entier et distendait les liens entre ce pays et son grand protecteur américain. La volée de missiles du 13 avril a remisé au second plan le conflit à Gaza et le gouvernement Netanyahou apparaît justifié dans sa volonté d'éradiquer la menace islamiste. Les dirigeants israéliens, qui savent que les États-Unis entendent se désengager du Proche-Orient, pourraient être tentés de saisir le moment où les Américains ont au contraire renforcé considérablement leur dispositif militaire régional depuis le 7 octobre pour infliger une leçon à l'Iran."

 

Il est urgent que le monde entier déclare l'islamisme comme ennemi commun n°1 et le combatte jusqu'à complète éradication.

Israël, seul, ne peut pas "faire tout le boulot". Il faut que tout le monde s'y mette : cela est nécessaire pour la paix dans le monde et dans toutes les villes, cela est nécessaire pour rendre au monde musulman le respect dû aux grandes traditions religieuses.

 

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De Laure Adler :

 

"Nous vivons une période où le sacré devrait avoir une place importante. Pour l'expérience de questionnement qu'il génère. La dimension humaine de la spiritualité devrait être réintroduite dans l'espace public. Le spirituel, ce n'est pas ringard."

 

La spiritualité" – mais non les religions – sera le moteur de la naissance de la nouvelle ère civilisationnelle qui s'ouvre et qui succèdera à l'ère civilisationnelle du messianisme sotériologique et eschatologique, tant religieux qu'idéologique (de 400 à 2050).

 

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De Marion Coquet :

 

"J'ai été un catholique fervent : à 17 ans, j'étais même postulant chez les frères prêcheurs. Tout, à l'époque, me semblait être le signe de la présence de Dieu. À présent que je suis athée, les sermons me paraissent comiques. La psychanalyse, c'est un peu la même chose. Dans mon premier livre, en 1975, j'ai écrit que Freud était un génie et que la psychologie scientifique avait pour rôle de confirmer ses intuitions… Et puis le doute s'est installé : plus j'ai relu Freud, plus je l'ai trouvé absurde et arbitraire. » Jacques van Rillaer a aujourd'hui 80 ans. Psychologue, professeur émérite à l'université catholique de Louvain, il est un adversaire forcené de la psychanalyse, qu'il attaque avec autant de ferveur qu'il l'a adulée.

Dans son propos, la comparaison avec la religion revient sans cesse : il se décrit comme un « dé-converti », parle volontiers d'une « secte » dont les zélateurs répéteraient sans fin la Parole de Freud ou Lacan et assure qu'il y a autant de différence entre la psychanalyse et la psychologie « fondée sur la science » – notamment les thérapies cognitivo-comportementales (TCC), dans lesquelles il s'est spécialisé – qu'« entre le créationnisme et le darwinisme » ou « entre l'astrologie et l'astronomie ». Il est l'auteur d'ouvrages aux titres explicites (Freud et Lacan, des charlatans ? ou Les Désillusions de la psychanalyse, aux éditions Madraga) et a été l'un des contributeurs, en 2005, du fameux Livre noir de la psychanalyse. Son combat, Jacques van Rillaer le poursuit aujourd'hui avec une vigueur intacte. Il n'y a pourtant plus, à l'entendre, qu'une poignée de Français, de Belges francophones et d'Argentins pour croire aux « fariboles » de la psychanalyse. « C'est qu'elle n'est pas morte encore, explique-t-il. Il n'y a qu'à constater son influence dans les médias ! » "

 

La psychanalyse est une fumisterie absolue comme toutes les pseudo-sciences "psychologiques".

Tant que l'on refusera de comprendre que l'esprit humain n'est qu'une manifestation particulière de l'Esprit Divin-cosmique et qu'il n'a que peu à voir avec le cerveau qui n'est qu'un organe neurophysiologique, un hardware (partiel) dont l'esprit est le software, on continuera à jouer aux apprentis-sorciers.

 

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Le 15/04/2024

 

J'inaugure aujourd'hui une nouvelle pratique quotidienne : commencer ma journée par la lecture d'un chapitre de la Bible hébraïque et en commenter l'un ou l'autre détail …

 

Genèse, chapitre 1 …

 

Ce premier chapitre de la Bible hébraïque raconte, non pas la création ex nihilo de l'univers (comme l'affirment les dogmes des religions chrétiennes et musulmanes), mais l'émergence et la transformation progressive (en six jours) de l'univers initial primitif qui reposait sur quatre piliers : l'Abîme (l'espace), la Ténèbre (l'absence de Logicité), le Souffle des Puissances (l'énergie noire) et l'Eau (la substance prématérielle).

De là, "Il" ou "On" engendra "des Puissance avec le Ciel (la Ténèbre et le Souffle) et avec la Terre (l'Abîme et l'Eau)".

Et "la Terre devint Tohu (THW) et Bohu (BHW)".

Ces deux mots sont un immenses mystères …

Derrière le mot "Tohu", il y a les idées de stupéfaction, d'échec, de vanité.

Et derrière le mot "Bohu", il, y a les idées de confusion, de désolation, de chaos.

Sans doute, l'absence totale de Logicité ou d'Intentionnalité rendait-elle cet univers initial et primitif totalement vain, inutile, sans forme, sans dynamique, sans signification, insensé au sens premier du terme.

Il fallut donc qu'en émerge ce qui lui donnerait sens, ce qui le rendrait utile, ce qui lui donnerait forme et mouvement, ce qui lui insufflerait une cohérence.

Voilà pourquoi, la première émergence qui enclenchera le processus cosmique est la Lumière c'est-à-dire une Intentionnalité et une Logicité qui, ensemble, constitueront l'Esprit divin et lui permettront de façonner la Substance primordiale pour en faire émerger un Cosmos, c'est-à-dire, selon l'étymologie grecque, un Tout qui soit, à la fois en Ordre et en Harmonie.

L'aventure cosmique pourra alors commencer : les eaux d'en-haut et les eaux d'en-bas séparées par la spatialité physique (2ème jour) ; l'humus émergeant des eaux d'en-bas, nommées à présent "mers", et les végétaux (la vie primitive) germant ensuite (3ème jour) ; apparaissent alors, dans la spatialité physique, les astres : soleil, lune et étoiles pour scander la temporalité (4ème jour) ; puis nait la vie animale dans les mers et dans le ciel, poissons et oiseaux (5ème jour) ; et enfin, émergent les animaux terrestres dont l'humain clôt la série (6ème jour).

Il n'y a donc jamais eu une "création du monde", mais bien une bifurcation processuelle depuis un univers primitif sans Intentionnalité ni Logicité (sans Esprit, donc) pour engendrer un univers évolutif et cohérent qui se construit et s'accomplit par phases successives.

Le Tout-Un-Réel-Divin se dote alors donc d'un Esprit pour engendrer un Cosmos ordonné et harmonieux.

Retenons donc ceci : le Lumière du premier jour, c'est l'Esprit cosmique.

 

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De Julien Rebucci en parlant des "légendes" des JO :

 

"Toutes et tous ont aidé à faire d'une compétition relativement marginale et fortement élitiste un événement mondial qui, tous les quatre ans, permet aux nations de se mesurer les unes aux autres."

 

Traduisons : des muscles surentraînés et stupides au service des nationalismes archaïques.

Il faut que cette tartufferie de "Jeux Olympiques" disparaissent comme tout ce qui met en avant le "national".

Tout ce qui se construit sur la compétition entre les Etats-Nations, ne fait qu'amplifier les aigreurs, les inimitiés, et la politisation de tout ce qui ne devrait pas l'être.

Qu'il y ait des compétitions sportives entre des individus ou entre des équipes autonomes, sans appartenance nationale, soit : c'est du cirque, ce sont des jeux. Mais que l'on cesse de mêler des drapeaux nationaux à ces fariboles.

 

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De Jean Viard, à propos de mon ami Edgar Morin :

 

"Quand on vieillit, on se met à compter le temps. J'ai la chance de travailler avec Edgar Morin, il a 103 ans. Un jour il m'a dit : "Tu sais, j'avais un peu réfléchi à ce que j'allais faire jusqu'à 80 ans. Et puis, après je n'avais pas de projet. Et ça fait 23 ans que ça dure. La vie est aléatoire. Mon conseil c'est de faire comme si on allait tous être en bonne santé pendant très longtemps"

 

Mieux : il faut vivre chaque jour en sachant que la mort est inéluctable et ne nous concerne pas ; elle        attriste parfois certains autres, c'est tout.

 

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De Florence Rosier :

 

"Le lion et la fourmi...

Cette fable moderne dont la morale, comme celle du Lion et du rat de Jean de La Fontaine, est « on a toujours besoin d’un plus petit que soi », est relatée dans la revue « Science » de janvier 2024 par des équipes des universités du Wyoming (États-Unis) et de Nairobi (Kenya). Elle ressort d’une observation qui a duré dix-huit ans.

Tout commence en 2003, quand la fourmi à grosse tête, redoutable espèce invasive, arrive dans la savane du centre du Kenya. Elle chasse sa cousine indigène, la fourmi des acacias. Or, cette dernière jouait un rôle considérable. La fourmi des acacias préservait les arbres des éléphants : quand un éléphant entrait en contact avec un acacia colonisé par un essaim, il se faisait mordre par l’insecte et battait en retraite. Le lion chassait à l’affût sa proie préférée, le zèbre, en se cachant sous les acacias. Avec la disparition de la fourmi des acacias, la savane devient vulnérable au surpâturage par les éléphants. Disposant de moins de cachettes pour épier et traquer les zèbres, les lions ont vu leur succès de chasse diminuer. Ils ont dû se rabattre dans leur menu sur le buffle, proie plus difficile. Un chercheur du Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive du CNRS, à Montpellier, explique que cette étude « met en lumière la complexité du fonctionnement des écosystèmes, où tout est lié à tout. » La conservation d’écosystèmes sains exige non seulement la prévention de l’extinction des espèces, mais aussi l’identification et la préservation de leurs interactions les plus importantes. Cette histoire est aussi une saisissante illustration de l’effet papillon : comment à partir d’un événement en apparence minuscule, tout l’écosystème se trouve perturbé."

 

L'interdépendance et la dialectique de complémentarité sont les règles de base de l'évolution et de l'accomplissement de n'importe quel processus complexe.

A force de l'oublier et de hiérarchiser le vivant – avec lui-même au haut de la pyramide -, l'humain brise la complexité et le jeu des complémentarités dialectiques et veut imposer une vue mécaniciste tout à fait inadéquate et contreproductive.

Voilà quel devrait être le seul vrai combat des écologues authentiques : rétablir le vision et la compréhension des régulations complexes de la Nature dont l'humain fait partie, sans en être du tout ni le centre, ni le sommet, ni le but !

 

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D'Ali Khamenei, guide suprême de la république islamique en Iran :

 

"Le hijab est une obligation pour les femmes en vertu de la Charia. Celles qui ne veulent pas le porter veulent revenir à l'ancien régime quand la condition des femmes étaient scandaleuses. Nous les obligerons à le porter."

 

Réponse de Mona Jarafian, présidente Azadi :

 

"Ce voile est oppressant, étouffant, injuste et humiliant quand vous êtes forcée de le mettre. Vous vous sentez invisibilisée, réduite à être un citoyen de seconde zone. Les femmes iraniennes ont toujours résisté en refusant de se soumettre au tchador et au voile austère. Elles ont toujours fait en sorte de rester féminines et mettre le plus petit tissu possible sur leurs cheveux. On ne peut réaliser ce que c’est que de vivre l’apartheid sexuel à moins d’y être confrontée. Ce n’est pas qu’un voile, c’est tout un système islamique qui réduit la femme au néant."

 

Tout est dit ! L'islam en général et l'islamisme en particulier et en pire, sont en contradiction flagrante avec la Déclaration des Droits de l'Homme (au sens humain : homme et femme).

Toute femme doit avoir la libre disposition d'elle-même au même titre que les hommes. La religion musulmane est une offense à ce droit fondamental et imprescriptible. Donc elle doit se réformer ou être mise au ban de l'humanité.

 

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D'un "collectif" belge :

 

"La démocratie en Belgique, comme dans le reste de l’Europe et du monde, est en péril. Des partis populistes liberticides sont soit en position d’opposition, comme en France, en Espagne, en Pologne ou en Allemagne, soit déjà au pouvoir, comme en Hongrie, en Italie, en Israël, en Inde ou en Argentine. Le Vlaams Belang, un parti nationaliste et séparatiste d’extrême droite, menace de prendre le pouvoir en Flandre après les élections de juin, mettant, avec des ministres néofascistes, en danger les politiques d’intégration des migrants, l’enseignement, la santé et la culture. Les crises économiques successives et les scandales politico-judiciaires ont augmenté le vote protestataire depuis le premier « dimanche noir » de 1991, entraînant également une hausse notable des votes blancs et de l’abstention. Dans certaines communes, plus de 25 % des électeurs s’abstiennent malgré l’obligation de voter. Ce reflux électoral est un danger pour le système démocratique, qui souffre aussi d’une réduction de l’« offre » face à une « demande » croissante de changement. Actuellement, seuls les partis extrémistes parviennent à capter l’attention des électeurs protestataires, délaissant les partis traditionnels. La scène politique est devenue un théâtre manichéen, dominé par des forces comme le Vlaams Belang en Belgique, le Rassemblement National en France, le PVV aux Pays-Bas, l’AfD en Allemagne, Vox en Espagne ou la Lega en Italie et tant d’autres à travers l’Europe."

 

Le problème est clair : le démocratisme est moribond puisque devenu démagogique, électoraliste, inefficace, bureaucratique et politicardisé. En face, la peste purulente et contagieuse qu'est le populisme, de droite comme de gauche.

Il faut donc inaugurer une troisième voie : le "méritocratisme" (en fait un "aristocratisme" au sens étymologique grec).

 

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Le 16/04/2024

 

Genèse, chapitre 2 …

 

Verset 3 : "Et Il bénira des Puissances avec le septième jour et il consacrera avec lui comme en lui un Repos (Shabbat) de tous ses ouvrages où il suscita des Puissances pour les faire".

Est-ce à dire que le tâche divine se termine là et que tout s'arrête ? Certainement pas. La Puissance divine a fait germer, en six jours, le processus cosmique que nous connaissons encore en insufflant la Lumière (l'Esprit, la Logicité) dans le Chaos initial. Après ces six "jours" de lancement du processus, celui-ci est doté des quatre moteurs (Intentionnalité, Corporalité, Logicité et Constructivité) nécessaires à son accomplissement, notamment, ici, sur Terre, dans ce qui deviendra une Alliance avec l'humain.

 

L'humain est une forme donnée à l'humus qui est de la terre humide et qui, en hébreu est soulignée par la proxémie entre Adam (l'humain) et Adamah (l'Humus).

L'animal humain devient une personne humaine (Ysh) grâce à l'âme (Nishamah) insufflée par le Divin dans ses narines.

Muni de cette forme matérielle et de cette âme immatérielle, l'humain peut exprimer la puissance de vie (sa personnalité, sa vocation, sa Yshah) grâce à l'expression de son 'Hawah (Eve qui n'est pas une femme, mais une vocation personnelle que possède chaque humain, homme ou femme.

 

Muni de cette âme et de cette vocation, l'humain ne pourra plus rester longtemps dans le jardin d'Eden qui symbolise l'ignorance et l'innocence animale ; il doit entrer dans le monde de la pleine conscience (où il peut et doit donner un nom à tout ce qui existe) où sévissent, en connaissance de cause, la souffrance, la douleur, la fatigue et la mort.

 

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YHWH n'est pas Dieu ; il est la manifestation hébraïque du Divin (le Tout-Un-Divin-Réel indicible et ineffable) et s'y exprime sous les forme des Elohim.

YHWH est la "Voix" hébraïque du Divin qui parle aux enfants d'Israël au travers de la Bible, de Moïse et des Prophètes.

IL est l'équivalent du Brahman hindouiste ou du Tao chinois.

 

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La culture humaine se déploie, à partir des fondations animistes primitives, le long de quatre tuteurs fondateurs : la philosophie grecque, la spiritualité hébraïque (qui, ensemble, ont engendré les christianismes qui, eux-mêmes, ont enclenché les islamismes), le monisme hindouiste (qui a engendré les bouddhismes) et l'évolutionnisme taoïste (qui a engendré le confucianisme).

 

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De Luc de Barochez :

 

"Le projet politique islamiste passe par l'éradication d'Israël. La volée de missiles lancés le 13 avril par l'Iran en est la seconde preuve en six mois, après le mégapogrom perpétré le 7 octobre par le Hamas. À deux reprises, le territoire israélien a été violé ; à deux reprises, la population israélienne a été attaquée. À chaque fois, l'État hébreu est condamné à se défendre, s'il veut garantir sa survie. L'image qui s'était imposée ces derniers mois dans l'opinion publique était celle d'un État d'Israël écrasant la population civile palestinienne sous les bombes. La réalité manifestée par l'épisode du 13 avril est tout autre : le régime iranien est à la manœuvre ; il ne fait qu'instrumentaliser la cause palestinienne ; son obsession est la disparition de l'État juif. Du brouillard de la guerre a surgi la cartographie réelle du conflit. C'est un nouvel alignement géopolitique qui se met en place. D'un côté, l'Iran, appuyé par la Russie et la Chine, et ses milices supplétives au Liban, en Syrie, en Irak, au Yémen et à Gaza. En face, Israël, entouré de pays arabes sunnites – Jordanie, Arabie saoudite, Égypte notamment – qui le soutiennent à l'heure du danger, car ils ont plus peur de Téhéran que de Jérusalem. La tragédie du Liban, dont l'État s'est effondré sous les coups de boutoir du Hezbollah pro-iranien, sonne pour ces États arabes comme un avertissement. Le 13 avril, ils ont transmis à Israël les informations en leur possession sur les plans iraniens, ouvert leurs espaces aériens aux appareils israéliens et occidentaux, partagé leurs données radar et même, dans le cas jordanien, engagé directement leurs avions de combat contre les drones iraniens.

 

Les hostilités conduites par les ennemis d'Israël ne reflètent plus tant le conflit israélo-palestinien pour la terre qu'une vaste confrontation idéologique entre une République islamique d'Iran, vouée à déstabiliser la région pour y imposer sa suprématie, et un État juif indépendant depuis soixante-seize ans à qui elle dénie le droit d'exister. L'ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad l'avait benoîtement reconnu en 2005 lorsqu'il avait prédit qu'Israël serait effacé de la carte du monde – il ne faisait d'ailleurs que citer le fondateur de la République islamique, l'imam Khomeyni."

 

Enfin les choses se disent clairement ! L'Etat d'Israël est, avec l'Ukraine et quelques autres, la ligne de front entre la civilisation humaniste et le totalitarisme populiste (Russie, Chine, Iran, Corée du Nord, etc …).

 

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Les traductions françaises de la Bible hébraïque dont la langue originelle, rappelons-le, est l'hébreu ancien (avec, parfois, pour les textes plus tardifs, un soupçon d'araméen), relèvent essentiellement des présupposés chrétiens c'est-à-dire d'une approche religieuse théiste (Dieu est un dieu personnel, créateur de tout ce qui existe), dualiste (Dieu est étranger à ce monde-ci puisque participant d'un autre monde "céleste", parfait, immuable et immatériel) et sotériologique (visant le salut de l'âme personnelle immortelle dans une autre vie après la mort corporelle).

Or, les livres bibliques les plus essentiels datent d'une période s'étalant entre le 6ème et le 2ème siècles avant l'ère vulgaire, et sont écrits dans le cadre du lévitisme c'est-à-dire de cette spiritualité juive située entre le polythéisme monolâtre mosaïste et le théisme rabbinique. Cette spiritualité n'est ni théiste (plutôt panenthéiste), ni dualiste (plutôt moniste), ni sotériologique (il n'existe ni salut après la mort, ni âme personnelle immortelle, mais il existe, pour certains prophètes, une eschatologie c'est-à-dire une émergence messianique, à partir de ce monde-ci, d'un monde humain harmonieux et bienveillant, dont la violence et la barbarie seront exclues).

Même la traduction dite "du rabbinat" est fortement teintée du dualisme chrétien et de son Dieu personnel et créateur, étranger au monde naturel (donc un Dieu surnaturel). Même l'excellente traduction israélienne d'André Chouraqui (Français d'origine et ancien maire de Jérusalem) est très imprégnée de cet esprit rabbinique,

 théiste et dualiste.

 

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Le lévitisme est la spiritualité juive dont le développement est totalement parallèle et contemporain avec le développement de la philosophie grecque (du 6ème au 2ème siècle avant l'ère vulgaire).

Elles se sont même rencontrées et entremêlées à Alexandrie, dans le delta du Nil. De leurs amours, naîtront le plotinisme, d'un côté, et le kabbalisme, de l'autre.

 

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La Franc-maçonnerie régulière est tout sauf une institution figée ; elle est un processus vivant qui construit l'accomplissement de sa propre tradition multimillénaire.

Cet accomplissement, pour être positif et constructif, doit être néguentropique donc aristocratique et différenciante, rigoureuse et "verticale", et surtout pas, comme le sont les pseudo-maçonneries irrégulières, entropiques c'est-à-dire enfermées dans des idéologies profanes, reniant les fondements spirituels et traditionnels indispensables.

 

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Le 17/04/2024

 

Genèse, chapitre 3 …

 

Le mot hébreu Na'hash que l'on traduit légitimement par "serpent" signifie aussi "devin" (donc celui qui connaît ou devine l'avenir).

Le premier verset de ce troisième chapitre se traduit littéralement comme suit : "Et le Devin devint rusé/intelligent parmi tous les vivants du champ que YHWH des Puissances fit …"

Ce Devin, ami du Divin et mandaté par lui, devient le mystagogue de l'humain. Il l'embrouille par l'entremise de 'Hawah, sa personnalité, lui fait confondre l'Arbre de la Connaissance et l'Arbre du milieu du jardin qui est l'Arbre de Vie.

S'en suit une série de quiproquos – dont le Divin rit encore – qui aboutirent à la sortie de l'humain hors du jardin d'Eden (l'inconscience animale) et son entrée dans le vrai monde de la pleine conscience où la peur de la peine ("tu mangeras ton pain dans la sueur de ton front"), de la souffrance ("tu accoucheras dans la douleur" et de la mort.

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L'éthique est l'ensemble des règles comportementales personnelles (Ethos, en grec signifie "comportement") que chacun se fixe. Quant à la morale, elle est l'ensemble des règles comportementales considérées comme "bonnes" par une communauté nationale, culturelle ou religieuse (du latin Mores : les "mœurs", les "us et coutumes").

Or, notre civilisation occidentale, construite sur ses racines judéo-helléno-chrétiennes, vacille, attaquée sans relâche par les totalitarismes russe, chinois, islamiste et narco-trafiquant. Tous les jours on n'entend parler que d'agressions, de violences, de viols, de meurtres, de harcèlements, de trafics …

Pourtant, il est impossible de vivre "ensemble" sans le respect strict de règles communes qui établissent un socle minimal de confiance collective.

 

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Cet éditorial de FOG est clair, net et sans bavure :

 

"L’Occident n’a pas le choix. Ou il tient tête, ou il se couche…

 

Même si nous détournons le regard, il y avait quelque chose de funèbre dans l'air du temps, ces jours-ci. Mais bon, souvent, après que le ciel est devenu noir d'encre, il arrive qu'une petite lumière clignote au fond.

L'Iran a perdu sa première bataille contre Israël. Ses mollahs chiites, héritiers de la grande civilisation perse et parasites d'un régime aussi sanguinaire que corrompu, entendaient reprendre, dans le concert des grandes nations, la place d'ennemi n° 1 de l'Occident.

L'Occident a quasiment fait bloc derrière Israël victimisé : telle est la grande leçon de l'offensive iranienne du week-end dernier, qui s'est fracassée contre le Dôme de fer, le système israélien de défense aérienne mobile. L'échec de l'Iran n'est pas seulement militaire ; il est aussi diplomatique.

Contrairement à la légende, l'État juif n'est plus seul contre tous les pays musulmans. Un signe qui ne trompe pas : 99 % des 300 drones et missiles envoyés sur le territoire israélien ont été interceptés, parfois par des pays sunnites comme la Jordanie ou l'Arabie saoudite. Comme l'Égypte, ils assument d'être les alliés d'Israël.

Ce n'était pas la première tentative de destruction d'Israël, qui, depuis sa fondation, en 1948, en a tant connu. Pour contrer l'attaque iranienne, Benyamin Netanyahou a pu compter, en plus des États-Unis, sur l'aide militaire d'alliés comme la France et la Grande-Bretagne. L'Occident a fait front derrière l'État juif, dont les ennemis ont fait le symbole à anéantir.

Certes, l'Occident mérite toujours d'être traité de « tigre de papier », quolibet que Mao Zedong, l'un des plus grands tueurs de masse de tous les temps (entre 40 et 80 millions de morts) utilisait pour désigner l'« impérialisme américain ». La faiblesse des démocraties est aussi leur qualité : elles sont complexées, en proie au doute. Si la force est encore de notre côté, nous répugnons de plus en plus à la montrer.

C'est que le courage nous manque cruellement. Or l'art de la guerre, nous a appris le général chinois Sun Tzu bien longtemps avant notre ère, consiste à ne pas la faire en feignant d'être prêt à attaquer pour « soumettre l'ennemi sans combat ». Cela s'appelle la dissuasion. Elle est nécessaire à l'extérieur, mais aussi à l'intérieur de nos sociétés, de plus en plus attaquées.

Face à l'hubris conquérante des islamistes, l'Occident apparaît comme une passoire, un buffet à volonté, à l'image de la France où les ennemis de l'intérieur s'acharnent, ces temps-ci, contre les musulmans intégrés, celles ou ceux qui aiment la France, boivent du rosé, refusent le voile, etc. En ce joli mois d'avril, le peuple français aura fait preuve, comme souvent, d'une admirable résilience devant la multiplication de faits divers abjects qui nous disent tous à peu près la même chose : avec force coups de couteau, passages à tabac et menaces de mort sur Internet, la police religieuse des mœurs s'attaque sans répit à notre modèle, refusant que la France reste la France.

Entre le déni, l'effroi et la résignation, on ne saurait dire quel est le sentiment qui prime. Quand on se regarde, on se désole. Quand se compare, notamment avec le Royaume-Uni et sa pauvre Écosse, on se console. Disons que notre modèle résiste, plus ou moins, et tant pis pour les agités de la charia. Certes, nos gouvernants – on ne se refait pas – ne peuvent s'empêcher de faire toujours les mêmes mâles déclarations télévisuelles après chaque acte de violence, sur le mode : « C'est intolérable. Nous n'accepterons plus de pareils agissements. » Même si à l'impossible nul n'est tenu, ne pourraient-ils pas arrêter parfois leur « tout-à-la-com » ?

Il n'y a pas de quoi être fiers de nous : au lieu de commenter, le pouvoir serait mieux inspiré d'agir et, par exemple, d'en finir avec son insane complaisance à l'égard des Afghans sous obligation de quitter le territoire français (OQTF), comme celui qui a poignardé des buveurs de rosé à Bordeaux, et de faire preuve de mansuétude envers les Kurdes qui, eux, sont renvoyés sans ménagement en Turquie pour complaire au président Erdogan, maître chanteur de l'Europe et ancien complice de Daech, dont il achetait le pétrole en douce. Après qu'il a fait tuer des opposants kurdes en France, nous avons même fermé les yeux et, ces derniers temps, renvoyé à leurs bourreaux turcs des militants kurdes parmi lesquels Firaz Korkmaz, Mehmet Kopal et Serhat Gültekin.

Voilà comment la France remercie les Kurdes du Rojava, ces héros qui ont aidé l'Occident contre l'État islamique et qui sont encore victimes de bombardements aériens de la Turquie. Pourquoi cet acharnement ? Parce que les Kurdes sont des musulmans qui respectent les femmes et ne pratiquent pas le terrorisme antioccidental ? C'est à force de jouer tous les jeux en même temps qu'on finit par creuser sa tombe."

 

L'islamisme doit être déclaré, au niveau de l'ONU, l'ennemi public n°1 et être éradiqué partout dans le monde comme l'a été la peste ou de COVID, le nazisme ou le communisme.

 

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L'islamisme idéologique est à la tradition musulmane ce que le dogmatisme inquisitorial a été à la tradition chrétienne ou ce que le totalitarisme policier a été aux idéologies nazies ou communistes : la pire des maladies de l'Esprit qui gangrène les corps, tant individuels que sociaux .

Cette maladie mentale nourrit la bêtise et la violence des abrutis assoiffés de certitudes à cinq sous pour compenser leurs médiocrités et leurs ignorances.

 

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Le 18/04/2024

 

Genèse, chapitre 4 …

 

L'humain s'installe dans le monde réel au travers d'un combat entre les deux premiers fils descendant de l'humain. Combat qui se solde par le triomphe de Caïn, le cultivateur (celui qui transforme la Nature, père des constructeurs de villes – la technique - et des facteurs d'instruments de musique – les arts), sur Abel, le pâtre (celui qui parasite la Nature) ; avant que ne naisse Seth, père d'Enosh à la suite duquel on commença à invoquer le nom de YHWH.

Voilà e place les trois pôles de l'humanité : la technique (et les sciences qui la fonde), l'éco-économie (l'exploitation de la Nature, plus ou moins intelligente et respectueuse) et le sacerdoce (au sens mystique, initiatique et symbolique et non au sens pastoral).

 

Caïn, par jalousie (ses offrandes ne sont pas acceptées par le Divin, alors que celles d'Abel le sont) finit par assassiner son frère Abel. Caïn est maudit, mais pas puni, fort curieusement. En revanche, l'humus qu'il cultivait devint moins fertile et fécond, et demanda bien plus d'effort pour porter ses fruits.

La seule "punition" de Caïn est d'être condamné à l'errance (c'est-à-dire à l'incertitude, à la recherche, à l'étude, …) sous la totale protection divine : personne ne pourra s'attaquer à lui parce que YHWH le marqua d'un signe (dont le texte n'explicite rien).

 

Ce "signe" mystérieux qui les intrigue, excite, évidemment, la curiosité de tous les symbolistes et ésotéristes du monde depuis des millénaires …

De quel "signe" s'agit-il ?

Quel est la signe de la science ? Qu'est-ce qui distingue l'esprit scientifique ?

 

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Je ne crois nullement à ce que les religions appellent "la Providence divine", cette idée d'un dieu qui, selon son humeur et l'ambiance, donnerait un coup de pouce inespéré à un de ses chouchous.

En revanche, la physique des processus complexes montre que des processus d'accomplissement peuvent converger et activer leurs complémentarités afin d'enrichir mutuellement leurs processus en cours.

Autrement dit, et pour faire simple, les processus positifs s'attirent mutuellement pour s'enrichir mutuellement et se renforcer ou s'accélérer mutuellement.

Encore autrement dit : si tu fais le Bien (contribuer positivement à l'Accomplissement cosmique), tu engendreras une convergence d'opportunités, de ressources et de forces qui t'aidera à faire mieux encore.

 

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D'Etienne Gernelle :

 

"Notre grande enquête sur le Hezbollah, le bras armé de Téhéran : comment le « Parti de Dieu » prospère sur fond d’islamisme, de terrorisme et de cocaïne.

Le « Parti de Dieu » est donc d'abord le parti des narcodollars. L'enquête sur le Hezbollah que nous publions cette semaine nous éclaire sur ses activités clandestines en Colombie, au Paraguay et au Venezuela, entre cocaïne, tueurs à gages et cryptomonnaies… On se croirait chez Pablo Escobar, le fanatisme islamiste en plus. La DEA, l'agence antidrogue américaine, a recensé plus de 2000 individus et sociétés liés au Hezbollah dans son fichier des barons étrangers de la drogue … On se pince très fort en pensant à la soupe islamisto-marxiste que nous servent divers courants de la gauche radicale depuis des années. Une bonne partie de La France insoumise en a quasiment fait profession, justifiant ce clientélisme électoral par une fumeuse entourloupe idéologique qui consiste à enrôler de force les musulmans dans la lutte anticapitaliste, leur assignant d'office le rôle du lumpenprolétariat (tout en promouvant implicitement les islamistes au rang d'avant-garde révolutionnaire). Au-delà du prodigieux mépris des musulmans que révèle chez ses promoteurs ce marxisme de substitution, celui-ci s'avère être une gigantesque imposture. Car les islamistes, bien que donnant, à Gaza, au Liban ou ailleurs, dans l'action sociale pour mieux recruter, sont en général des as du business. Ce n'est certes pas une nouveauté. L'État islamique était déjà passé maître dans la contrebande de pétrole, de même que les talibans ont longtemps prospéré grâce à la culture du pavot, avant de l'interdire et de se reconvertir dans la méthamphétamine, ou crystal meth. En Iran, les Gardiens de la révolution contrôlent, dit-on, un bon tiers de l'économie. Et leur guide suprême, Ali Khamenei, est multimilliardaire. Quant aux dirigeants du Hamas, le confort de leur vie à Doha n'est manifestement pas lié au sort des habitants de Gaza … Le djihad n'appauvrit pas tout le monde. Le cas du Hezbollah est particulièrement intéressant, car le Parti de Dieu a réalisé en Amérique du Sud une alliance qui joint l'utile (les affaires) à l'agréable (la fraternité politique), sur fond d'antiaméricanisme. Le Hezbollah est ainsi chez lui au Venezuela, le paradis du socialisme bolivarien, celui-là-même que Jean-Luc Mélenchon décrivait en 2013 comme une « source d'inspiration ». L'ancien président Hugo Chavez s'en prenait d'ailleurs régulièrement à l'État hébreu : « Maudit sois-tu, État d'Israël ! » avait-il vociféré à la télévision au moment de la précédente guerre à Gaza, en 2010. Son successeur, Nicolas Maduro, n'a, lui, jamais manqué à son ami Mahmoud Ahmadinejad, l'ancien président iranien, qui niait l'existence de la Shoah et promettait de « rayer Israël des pages du temps ». Maduro n'a évidemment pas critiqué la récente attaque iranienne, mais accuse régulièrement Israël de génocide depuis le pogrom du 7 octobre 2023, qu'il n'a pas condamné. Au Venezuela, le socialisme bolivarien a réussi à prolétariser un pays entier (bien qu'il possède les premières réserves de pétrole du monde !), tout en faisant la fortune de quelques proches du pouvoir. Cela porte un nom : oligarchie. L'un des mots préférés de Jean-Luc Mélenchon, qui le prononce à tout bout de champ, y compris lors de sa fameuse tirade complotiste, en 2021, à propos des attentats commis par Mohamed Merah, dans laquelle il était question d'un « système oligarchique ». Il faut croire qu'à La France Insoumise toutes les oligarchies ne sont pas mauvaises. Finalement, les islamistes ne font qu'appliquer, sous le regard bienveillant de leurs amis marxistes, les règles de l'exploitation telles que définies par Frédéric Bastiat (1801-1850) dans un texte intitulé Physiologie de la spoliation. Bastiat en dénombrait quatre grandes formes : la guerre, l'esclavage, le monopole et… la théocratie. Celle-ci, écrivait-il, « détourne bien des efforts vers des objets puérils ou funestes », résumant par cette lumineuse formule son système de prévarication : « Selon ce que tu me donneras ou me refuseras de ce qui t'appartient, je t'ouvrirai la porte du ciel ou de l'enfer. » En ce qui concerne le paradis, les promesses des islamistes n'engagent que ceux qui les reçoivent. En revanche, pour l'enfer, c'est sûr, ils tiennent parole. Sur terre."

 

Texte complété par celui d'Erwan Seznec :

 

"Le Hezbollah présent en France sans être inquiété ? L'information peut surprendre. L'organisation islamiste chiite, parrainée par l'Iran, est connue pour exporter son rigorisme et son terrorisme. Nombreux ont été les Français victimes d'attentats du Parti de Dieu ou de ses organisations affiliées. (…) L'Europe lui sert de base arrière pour un certain nombre d'activités illicites, où l'enrichissement personnel se mêle au financement du Parti de Dieu. Différentes enquêtes menées par les autorités françaises et américaines ces dix dernières années ont montré que notre pays était, entre autres, utilisé comme plateforme de logistique et de blanchiment."

 

Il est urgent de bien prendre conscience de la réalité de l'islamisme (Iran, Hamas, Hezbollah, Houtistes, etc …) et de le prendre pour ce qu'il est : une maffia terroriste et fanatique s'appuyant sur un fond religieux archaïque pour voler, autant que se peut, richesses et pouvoirs par tous les moyens, y compris les jeunes paumés débiles des banlieues à qui il est facile de farcir le crâne de fadaises sanglantes et meurtrières.

 

*

 

Dans mon monde intellectuel et spirituel, tout est d'abord ternaire.

Le tableau suivant le résume …

 

 

L'Exode de Moïse

Le Temple de Salomon

La Franc-maçonnerie

Extérieur

L'esclavage

Mondanité

Profanité

Premier monde

La Libération

Esplanade

Apprentissage

Deuxième monde

La Révélation

Saint

Compagnonnage

Troisième monde

La Purification

Saint des Saints

Maîtrise

 

Ce ternaire, on le retrouve dans la plupart des traditions spirituelles de l'humanité.

Dans le judaïsme : l'Eyn-Sof (le "Sans-Limite"), YHWH (la manifestation hébraïque du Divin) et la Shékhinah (la Présence divine dans le monde) … et les trois patriarches : Abraham, Isaac (Ytz'haq) et Jacob (Ya'aqob) … et, après le déluge, les trois fils de Noé (Noa'h) : Sem (Shem), Cham ('Ham) et Japhet (Yaphèt) …

Dans la Bible hébraïque : la Torah (les livres de Moïse), les Nabiim (les livres des Prophètes) et les D'varim (les livres hagiographiques) …

Dans les christianismes (la Trinité) : le Père, le Fils et l'Esprit … et les trois clous de la crucifixion …

Dans la théogonie d'Hésiode : Eros, Gaïa et Ouranos …

Dans l'hindouisme (la Trimurti) : Brahma, Vishnou et Shiva …

Dans le Celtisme (le Triskèle) : Taranis, Esus et Toutatis …

Etc …

 

On le sait, le ternaire joue un rôle majeur en Franc-maçonnerie surtout au niveau des Apprentis.

Les trois grandes Lumières sur l'Autel : la Bible, le Compas et l'Equerre …

Les trois Lumières à l'Orient : le Vénérable Maître de la Loge, le Soleil (qui symbolise l'Orateur) et la Lune (qui symbolise le Secrétaire) …

Les trois colonnettes autour du Tapis de la Loge …

Les trois Maîtres du chantier : le Vénérable et les deux Surveillants …

Les trois pas de l'Apprenti au-dessus du Tapis de Loge pour passer de l'Occident à l'Orient …

Les trois coups de la batterie au grade d'Apprenti …

L'âge de l'Apprenti qui est de trois ans …

Etc …

 

Le ternaire spécifique au Temple de Salomon (qui est la copie conforme du ternaire structurel de la Tente de la Rencontre ou Tabernacle) est évident.

D'abord, s'ouvre une Esplanade à ciel ouvert entourée d'un mur d'enceinte qui marque la séparation nette entre la profanité et la sacralité ; cette Esplanade n'est accessible qu'au enfants d'Israël et interdite aux autres cultures, traditions, religions, rites ou croyances sans que cela ne signifie un quelconque mépris pour eux.

Ensuite, vient le Saint, accessible aux seuls Lévites qui forment la caste sacerdotale, descendants de Lévy, fils de Jacob ; les Lévites n'ont pas le droit de posséder un quelconque patrimoine matériel, de faire un métier profane et ne se nourrissent que des offrandes des douze tribus profanes,

Enfin, se dévoile le Saint des Saints, accessible seulement, selon les époques, soit aux seuls Cohanim (ce pluriel de Cohen désigne les officiants ), descendants d'Aaron, frère de Moïse, Lévites eux aussi, soit au seul Grand Officiant (Cohen ha-Gadol) qui y entrait tous les Shabbats au début, puis qui n'y rentrait plus que pour la grande bénédiction lors de la commémoration de Kippour, une fois l'an.

 

Il serait légitime de se poser la question de la cause de l'importance du nombre Trois au travers de presque toutes les traditions spirituelles …

La raison en est simple.

Le Un n'est que Un, immuable (pourquoi aurait-il une raison de changer puisqu'il est ce qu'il est, étant l'Être absolu qui ne devient ni n'advient ?).

Le Deux (la dualité qui est la différenciation conflictuelle négative ou la bipolarité qui est la différenciation tensionnelle positive et qui est le seul Deux compatible avec l'Unité du Tout) ne peut se résoudre que de deux manières : soit (en cas de dualité) la victoire d'un des deux pôles sur l'autre et le retour immédiat au Un, soit (en cas de bipolarité) la construction d'un équilibre ou d'un compromis entre les deux pôles ce qui conduit au Trois : les deux pôles augmentés de la structure stable et équilibrée qui émerge de la résolution de la tension entre eux.

Pour le dire simplement : le Deux n'est pas viable et il aboutit toujours soit au "totalitarisme" du Un, soit au "constructivisme" du Trois (le monde politique nous en donne la preuve tous les jours selon que l'opposition entre Gauche et Droite se présente comme une dualité conflictuelle ou comme une bipolarité tensionnelle.

C'est évidemment cette seconde issue, le "constructivisme", qui sera celle des traditions spirituelles, en général, et des traditions judaïque et maçonnique en particulier. On retrouvera donc tout naturellement le Ternaire partout dans l'architecture fondatrice du Temple de Salomon et dans celle de la Loge maçonnique.

 

*

 

De Dominique Reynié :

 

"Le 7 octobre 2023, un pogrom a eu lieu en Israël pour la première fois depuis la création de l’État juif. Selon l’AFP, le massacre antisémite perpétré par l’organisation terroriste Hamas a fait 1160 victimes, en majorité des civils, des hommes, des femmes, des vieillards, des enfants, tous morts dans des conditions atroces, souvent après avoir été violés, torturés. Les terroristes ont pris en otages quelque 250 personnes, certaines ont été libérées, en échange de prisonniers, d’autres personnes sont mortes durant leur captivité sans que l'on puisse en connaître le nombre au moment de publier cette étude.

Cet acte d’une violence inouïe n’a pas suscité les élans de solidarité que l’on pouvait attendre, notamment eu égard à l’histoire, soixante-dix-neuf ans après le premier procès de Nuremberg. Au contraire, on a vu rapidement surgir un argument plus ou moins assumé établissant un lien de cause à effet entre la politique israélienne dans les territoires palestiniens et la violence du 7 octobre 2023. Or, un retour par l’histoire sur les relations entre les communautés juives et arabes de Palestine montre que dans le siècle précédant la création de l’État d’Israël, la Palestine a été le théâtre de nombreux pogroms d’une violence comparable à celle du 7 octobre.

Entre 1830 et 1948, la répétition de ces massacres visait à contraindre les Juifs de Palestine de quitter cette terre, à dissuader ceux qui avaient été persécutés en Europe de venir s’y réfugier et finalement à empêcher par les moyens les plus violents la création d’un « Foyer national juif ».

L’étude de Georges Bensoussan rappelle qu’un antisémitisme meurtrier s’est abattu sur les Juifs de Palestine bien avant la création d’un État juif. On ne peut comprendre le pogrom du 7 octobre 2023 si on ne le situe pas dans cette histoire d’une violence antijuive sans limite en Palestine. Cette réalité doit être prise en compte par les tenants d’une « solution à deux États »."

 

Le livre dont on parle ici, de Georges Bensoussan, s'intitule : "Les pogroms en Palestine avant la création de l'Etat d'Israël (1830-1948)".

Et ce témoignage d'Albert Memmi :

 

"La fameuse vie idyllique des Juifs dans les pays arabes, c'est un mythe ! La vérité́, puisqu'on m’oblige à y revenir, est que nous étions d'abord une minorité́ dans un milieu hostile. […] Jamais, je dis bien jamais […], les Juifs n'ont vécu en pays arabes autrement que comme des gens diminués. [...] Les masses musulmanes, poursuivait-il, ont été́ parmi les plus pauvres de la planète. Et les nôtres ? Qui a pu visiter l’un de nos ghettos sans effroi ? Pourquoi n'aurions-nous pas, nous aussi, une ardoise à présenter au monde ? Les Arabes furent colonisés ; c'est vrai. Mais nous, donc ! Qu'avons-nous été́, pendant des siècles, sinon dominés, humiliés, menacés et périodiquement massacrés ? Et par qui ? N'est-il pas temps que l'on nous entende là-dessus : par les Arabes musulmans !"

 

Faut-il encore le dire et le redire ? L'islamisme est fondamentalement, viscéralement et constitutionnellement un antijudaïsme virulent et violent.

Et de Georges Bensoussan, lui-même :

 

"La condition juive dans les sociétés musulmanes est encadrée par la dhimma qui institue pour les chrétiens et les Juifs le statut de dhimmi. Un dhimmi est un « protégé » (c’est le sens du mot en arabe), et en tant que tel, c’est un sujet inférieur et soumis, bridé par une kyrielle de mesures discriminatoires et fiscales. Selon les islamologues Janine et Dominique Sourdel, la dhimma s’appuie en premier lieu sur un verset du Coran : « Combattez ceux qui ne

croient point en Dieu ni au Dernier Jour, qui ne déclarent pas illicite ce que Dieu et son Envoyé́ ont déclaré́ illicite, qui ne pratiquent point la religion de Vérité́, parmi les détenteurs de l’Écriture, jusqu’à ce qu’ils paient la jizya, en compensation pour ce bienfait et en raison de leur infériorité́ » (Coran, IX, 29). Avec pour conséquence, notent les deux auteurs du Dictionnaire historique de l’islam, une société́ à deux niveaux : « niveau des maîtres, d’une part, que distinguait avant tout leur appartenance à l’islam, et niveau des non-musulmans, d’autre part, qui ne jouissaient point des mêmes droits ». Cette société « portait en elle des germes d’intolérance qui allaient, à toute époque et en toute région, caractériser les États musulmans rigoristes confrontés au problème des minorités confessionnelles »."

 

Que pourrait-on ajouter à tout cela pour que les démocraties occidentales prennent enfin conscience de la réalité musulmane, haineuse et violente ?

 

*

 

L'antijudaïsme musulman est originel, né en même temps que le Coran, et n'a rien à voir avec la création de l'Etat d'Israël en 1948 ; celle-ci a seulement permis de déguiser l'antijudaïsme en antisionisme,

Il y a toujours eu des Juifs en Judée et ceux-ci ont toujours été persécutés par les envahisseurs arabo-musulmans et turco-musulmans.

 

*

 

Il faut bien s'en rappeler : les arabo-musulmans du Proche- et Moyen-Orient étaient massivement les amis ou alliés des nazis entre 1939 et 1945.

Pour rappel, le grand mufti de Jérusalem, al Husseini, oncle de Yasser Arafat, a passé presque toute la guerre (de 1941 à 1945) à Berlin, en tant que protégé d'Adolf Hitler parce que "victime" des Britanniques.

 

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De Georges Bensoussan, encore :

 

"Ces trente dernières années, cet antisémitisme s’est radicalisé. Il s’est islamisé aussi, inspiré par l’œuvre du « Frère musulman » égyptien, Saïd Qutb dont l’essai publié au début des années 1950, Notre combat contre les Juifs, demeure jusqu’aujourd’hui la référence de l’intégrisme contemporain. Pour Saïd Qutb, les Juifs sont coupables de s’être émancipés de la domination musulmane et d’avoir créé un État juif au cœur du monde arabo-musulman. Ils sont responsables des « doctrines modernes du matérialisme athée » (pêle-mêle le communisme, la psychanalyse, et la sociologie) à l’origine de « la destruction de la famille et de l’effondrement des relations sacrées dans la société ». L’œuvre maléfique de « trois Juifs », Marx, Freud et Durkheim, illustre à ses yeux le rôle subversif des Juifs dans l’« immoralité contemporaine destinée à détruire l’humanité ».

La judéophobie islamique de Saïd Qutb rejoint l’antisémitisme raciste d’inspiration politique du xxe siècle occidental marqué par les « Protocoles des Sages de Sion ». Plus le monde arabe échoue à détruire l’État d’Israël, plus la théorie du « complot juif » en sort renforcée. En 1988, l’article 32 de la Charte du Hamas évoque explicitement des « intrigues des sionistes qui sont sans fin et qui après la Palestine convoitent de s'étendre du Nil à l’Euphrate ». Dans le but de « promouvoir les objectifs des sionistes », les Juifs sont aujourd’hui ouvertement accusés par le Hamas de maîtriser la richesse du monde et de contrôler les médias. Et, dans le passé, d’avoir été à l’origine de la Révolution française et de la Révolution Les pogroms en Palestine avant la création de l'État d’Israël (1830-1948) russe comme aussi des deux guerres mondiales. Cette idéologie de nature « génocidaire » (dès lors qu’elle entend détruire un État souverain) se retrouve à l'identique au sein du mouvement militaro-religieux chiite libanais Hezbollah (« Parti de Dieu ») qui lui aussi prône une « guerre totale » contre Israël et les Juifs."

 

Bref, l'islamisme s'enlise dans un refus névrotique de l'évolution civilisationnelle, scientifique et géopolitique du monde non-musulman depuis 1500 ans ; évolution qui, comme chacun sait, est la faute des Juifs et de leur complot universel afin de s'accaparer tous les pouvoirs possibles.

 

Et du même, en guise de conclusion :

 

"Or, en dépit de cette marée d’appels au meurtre de masse, les médias occidentaux accordent peu d’attention à l’antisémitisme musulman contemporain.

Cette indifférence interroge leur capacité à entendre une réalité éloignée de leurs cadres de pensée, comme à se défaire, pour certains d’entre eux, d’un prisme antisémite latent ou refoulé. Toute l’expérience du siècle dernier nous apprend pourtant que les grandes catastrophes sont toujours précédées d’avertissements qui ne sont pas entendus par ceux dont le premier devoir était de les prendre au sérieux."

 

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Le 18/04/2024

 

Genèse, chapitre 5 …

 

Ce chapitre est une longue et fastidieuse généalogie qui relie Adam à Noé (Noa'h) et dont il faudrait, sans doute, faire une analyse étymologique minutieuse de tous les prénoms cités et une herméneutique numérologique serrée des chiffres donnés au titre des âges de chacun des protagonistes pour la naissance du fils cité et pour le décès.

Il n'existe dans ce chapitre, que deux petits commentaires non sèchement généalogiques.

A propos de 'Hénokh, fils de Yèrèd, il est dit (Gen.:5;22) : "Et 'Hénokh se développera avec les Puissances (Elohim) …". Le personnage d'Hénokh est à l'origine de toute une littérature mystique (cfr. "Le livre d'Hénokh") qui s'inspire de cette petite phrase : l'accomplissement de soi et de l'autour de soi en "complicité" avec les forces et les puissances cosmiques …

A propos de Lèmèkh (Gen.:5;29), il est dit qu'en proclamant le nom de son fils Noa'h, il s'exclama : "Il nous consolera de notre action et de notre activité de nos mains à cause de l'humus que YHWH a maudit." Voilà qui rappelle la malédiction prononcée par YHWH après avoir constaté le meurtre d'Abel par Caïn (Gen.:10-12) : l'humus cessera d'être fécond et généreux, et ne donnera ses fruits qu'à force d'un travail harassant.

 

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De Gabriel Attal à l'endroit des violences et vandalismes des "jeunes" :

 

"Tu casses, tu répares ;

tu salis, tu nettoies ;

tu défies l'autorité, on t'apprend à la respecter."

 

 

A chacun d'assumer pleinement ses responsabilités. On ne peut qu'adhérer. Mais cela doit aussi être vrai pour les corps de l'Etat, Education et Justice en tête …

 

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De Kamel Daoud :

 

"Islamisme : se voiler la face ou la tête

En instruisant viralement des procès en islamophobie, le terrorisme des réseaux sociaux communautaires se fait quasi ouvertement l’allié de l’islamisme."

 

Il n'y a rien à ajouter à cette belle vérité vérifiable et vérifiée chaque jour qui passe !

 

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De Simone Rodan-Benzaquen :

 

"La stratégie consistant à tout concéder aux Palestiniens en ne laissant rien passer aux Israéliens ne peut plus durer (…). Les événements depuis le 7 octobre ne sont pas une simple répétition du conflit israélo-palestinien. Ils marquent surtout le passage d'une guerre que la République islamique d'Iran menait jusque-là par procuration – par l'intermédiaire du Hamas, du Djihad islamique, du Hezbollah au Liban, des factions chiites en Syrie et en Irak, des Houthis au Yémen et des groupes terroristes en Cisjordanie – à un affrontement direct contre Israël. Les ambitions hégémoniques de l'Iran, ses aspirations nucléaires et son alliance avec d'autres acteurs mondiaux autoritaires et dangereux, comme la Russie, doivent être prises en compte. L'Occident, longtemps trop passif face au régime des mollahs, doit enfin prendre ce problème à bras-le-corps."

 

On en est bien là : la dualité conflictuelle géopolitique a remplacé la bipolarité. Mais, bonne nouvelle, le pôle antitotalitaire a enfin compris qu'il fallait se regrouper (y compris les pays arabo-musulmans opposés à la domination iranienne) et combattre : d'abord l'islamisme dont l'Iran est l'épicentre, puis les néo-impérialismes russe et chinois.

 

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De Peggy Sastre :

 

"L’honneur se fait culturel dans tout environnement social où prospère une forme spécifique de violence : celle que produira un individu, quasi automatiquement de sexe masculin, parce qu’il se sent menacé dans sa réputation. La fameuse réputation, celle dont la recette ne pourrait être plus simple vu qu’elle n’associe que la force (capacité d’agression) et la résistance (capacité de survie à l’agression). Deux ingrédients de base, et cela n’a rien d’un hasard, qui furent, sont et seront des facteurs déterminants de statut social et d’aisance économique dans bien des communautés. "

 

L'honneur est l'orgueil des imbéciles narcissiques.

 

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Le 20/04/2024

 

Genèse, chapitre 6 (1ère partie : verset 1 à 8) …

 

Des filles naquirent dans le monde humain, "sur les faces de l'humus". Et "des fils des Elohim virent, avec les filles de l'humain, une telle belle prolifération" et YHWH, voyait l'humain devenir "viande" ("chair"), et en réduisit la durée de vie.

"Alors les avortons (Néphilim … de Néphèl : "tomber") advinrent en terre aux jours où les fils des Elohim allèrent sur des filles de l'humain et qu'elles enfantèrent pour eux … et c'est pourquoi les "costauds" (Giboréim de Gabèr[2] : "fort, dominant, fécond") qui, depuis toujours furent des hommes du nom".

A partir de là, le monde humain dégénère et YHWH décide de l'éradiquer par un Déluge apocalyptique … "Et Noé trouva grâce dans les yeux de YHWH".

 

Ce petit paragraphe ne lasse pas d'intriguer …

Que sont ces "fils des Elohim", ces fils des Puissances divines, ces engrosseurs de filles humaines qui, alors, donnent naissance à des "géants" forts et dominateurs - tombés du ciel, puisque le verbe Néphèl signifie "tomber" - selon certaines traductions, à des "avortons" divins ?

 

Ce paragraphe reflète sans doute un emprunt aux mythologies mésopotamiennes non hébraïques (comme ce "déluge" et cette "arche" dont nous reparlerons demain).  Emprunt exogène, certes, mais pourquoi ? Que vient faire cette légende "étrangère", là ?

 

Les Elohim sont les puissances de manifestation divine dont YHWH, un des leurs, est la voix divine spécifiquement à destination des enfants d'Israël.

L'Arbre séphirotique de la Kabbale voit dix Elohim (3x3+1) :

 

  1. Kétèr, la Couronne, qui est YHWH.

 

  1.  
  2.  

 

  1.  
  2. Bonté.
  3. Beauté.

 

  1. Splendeur (et gloire).
  2. Victoire (sur le temps).
  3. Fondement (la substance primordiale, la materia prima, l'Eau génésique).

 

  1. Royaume (l'univers second, ayant émergé de l'univers primordial).

 

Le premier ternaire forme le monde de l'Emanation (Atzilout).

Le ternaire suivant, le monde de la Formation (Yètzirah).

Et le dernier ternaire, le monde de l'Engendrement (Bériah).

Le tout aboutissant à la réalité du Réel qu'est le monde où nous vivons : le Royaume (Malkhout).

 

Il semble que le paragraphe que nous étudions, soit en rapport direct avec la quatrième Séphirah (deuxième monde de la Formation) qui est la Force (Guébourah) dont l'exacerbation et les débordements doivent être compensés et contenus par la Bonté ('Hod) symbolisée, sans doute, par Noé (Noa'h : le tranquille, le calme, l'impassible, l'immobile) …

Et cette bipolarité entre la Force et la Bonté engendre la Beauté (Tiphérèt) qui émerge de leur dialectique et qui forme le centre de l'Arbre séphirotique.

 

*

 

L'intégralité de l'excellent article de Kevin Badeau :

 

"Penser les violences au nom de la charia

Les faits divers sur fond de différends religieux se multiplient en France. Le 2 avril, la jeune Samara est rouée de coups devant son collège à Montpellier. L'affaire est complexe, mais sa mère raconte qu'elle était « constamment traitée de mécréante, de kouffar », avant de se raviser en direct à la télévision.

Le 4 avril, à Viry-Châtillon, le collégien Shemseddine meurt après avoir été passé à tabac par quatre jeunes hommes. Il lui est reproché d'entretenir une correspondance avec une jeune fille musulmane, notamment sur des sujets relatifs à la sexualité. Le 8 avril, une adolescente d'origine maghrébine est agressée par quatre mineurs dans un bus à Achenheim (Bas-Rhin), parce qu'elle ne « respecte pas » le jeûne musulman du ramadan. Elle sera très légèrement blessée. Plus récemment, le 10 avril, un Afghan poignarde deux Algériens supposément musulmans à Bordeaux (dont un perdra la vie), parce qu'ils consommaient de l'alcool pendant l'Aïd, la fête de la rupture du jeûne. Comment qualifier ces différentes agressions et attaques ? Dans un pays où la notion de terrorisme islamiste écrase tout, penser cette succession d'événements relève du casse-tête. « Ce sont des agressions violentes et des homicides à caractère religieux, estime le criminologue Alain Bauer, coauteur d'Au bout de l'enquête (éditions First). Elles sont élaborées à partir d'une interprétation personnelle des interdits émis par la foi, et dont les auteurs se sentent les exécuteurs sur d'autres. » Il serait tentant de convoquer la notion de « djihadisme d'atmosphère » pour pousser la réflexion. À l'oreille, cette expression évoque une menace islamiste présente partout, pour tous et tout le temps. La formule, développée par Gilles Kepel dans Le Prophète et la Pandémie (Gallimard, 2021), spécialiste de l'islam contemporain, désigne en réalité la mutation du djihadisme.

Dans sa forme traditionnelle, expliquera Gilles Kepel dans une vidéo, le djihadisme est l'utilisation violente de prétextes religieux pour mener une guerre de conquête ou la destruction de sociétés désignées comme apostates, et qui repose sur une organisation (Al-Qaïda, Daech) ou sur un leader charismatique. Le djihadisme d'atmosphère, quant à lui, ne s'appuie pas sur des donneurs d'ordre, même s'il a les mêmes finalités. D'après le spécialiste de l'islam, il se compose d'« entrepreneurs de la colère », qui vont désigner des cibles (comme Charlie Hebdo ou Samuel Paty), et de personnes radicalisées sur le Web ou à la suite de sermons virulents, qui passeront à l'action.

Les événements de Montpellier, Viry-Châtillon, Achenheim et Bordeaux s'inscrivent-ils dans ce registre du « djihadisme d'atmosphère » ? Les agresseurs, dont le degré d'idéologisation reste à évaluer, s'en sont pris à des musulmans (ou des personnes supposées l'être), dont le comportement était semble-t-il jugé « impur » au regard de la foi. « Les agresseurs ont estimé être en charge d'une sorte de “police des vertus”, qu'ils imposent », analyse le criminologue Alain Bauer. La loi islamique recommande en effet aux musulmans d'intervenir « pour dénoncer le mal et ordonner le bien », explique l'islamologue Razika Adnani. « Les religieux ne désignent pas cette règle comme faisant partie du djihad, mais plutôt comme un devoir moral et social », précise-t-elle. Pour autant, poursuit Razika Adnani, « on peut assurément dire qu'elle est “une forme de djihad”, même quand elle est orientée vers les musulmans, étant donné que le djihad s'applique à tout acte physique qui a comme objectif de défendre la religion ». Ces récentes agressions à caractère religieux peuvent aussi donner l'impression que s'installe en France un « climat chariatique ». Pour mémoire, la charia est la loi canonique de l'islam qui régit la vie religieuse, politique, sociale et individuelle des croyants. Elle est souvent décrite comme la « constitution » de l'islam ou le « code civil » des musulmans. « Si ces violences avaient comme cause ce qui a été relayé par la presse, il y a assurément des tentatives d'imposer la charia », observe l'islamologue Razika Adnani. Et ce, conformément à cette même règle qui recommande aux musulmans d'intervenir « pour dénoncer le mal et ordonner le bien ». Dans un ouvrage, La Nécessaire Réconciliation (éditions UPblisher, 2014), Razika Adnani explique comment cette règle, « très ancrée dans les habitudes sociales des musulmans », est l'une des causes de la violence au quotidien dans les sociétés musulmanes. Faut-il redouter que cette violence se généralise aussi en France, pays où 10 % de la population se déclare musulmane, selon l'Insee ? « Si aucun effort n'est réalisé pour décommunautariser une partie des nouvelles populations arrivées et des nouvelles générations, plus dogmatiques que leurs parents, oui », répond Alain Bauer. Selon un sondage IFOP pour le Comité Laïcité République (2020), la charia est plus importante que la République pour 57 % des jeunes musulmans.

Fatiha Agag-Boudjahlat, enseignante et essayiste, observe un durcissement de l'orthopraxie musulmane en France. « La pratique a changé. Elle s'est radicalisée. Ceux qui ne se conforment pas ne sont pas des bons musulmans, alors il faut leur rentrer dans le lard », résume-t-elle. L'essayiste, qui a publié en 2021 Laïcité, l'avenir ensemble (éditions Privat), décrit une « hallalisation » de l'espace public. Le terme hallal désigne dans la charia ce qui est « licite », par opposition à ce qui est interdit, haram. « Cette hallalisation concerne d'abord la communauté musulmane en France, précise Fatiha Agag-Boudjahlat. Mais, attention, car elle est dévorante : on en arrive à expliquer à des jeunes Blancs qu'eux aussi devraient s'abstenir de déjeuner pendant le ramadan, par “respect” pour les musulmans ! » Illustration de ce « climat chariatique », le responsable d'une boutique Geox à Strasbourg a reçu un torrent d'insultes et est menacé de mort pour avoir refusé à une intérimaire de travailler avec son voile islamique dans le magasin. Et ce, même si le droit français permet à un employeur d'interdire à ses salariées de porter le voile. « Dans certains esprits, l'interprétation qui est faite de la charia supplante la loi, car peu se réfèrent aux textes authentiques, explique Alain Bauer. Il y a beaucoup d'incultes du culte. »"

 

Et ce commentaire lapidaire mais incontournable :

 

"Zéro tolérance pour les intolérants !".

 

De Vladimir Jankélévitch :

 

"L'antisionisme offre enfin à l'ensemble de nos concitoyens

la possibilité d'être antisémite tout en étant démocrate."

 

Une fois pour toutes : une pratique religieuse est une affaire personnelle, intime et privée qui ne regarde ni n'implique qui que ce soit d'autre que le croyant lui-même.

Libre à lui de préférer l'imaginaire, le fantasme ou l'illusion à la réalité ; mais en aucun cas, ce refus de ce que l'on est vraiment et de ce que le monde est vraiment, ne peut transparaître ni être imposé, directement ou pas, à qui que ce soit.

"Sauver le monde" ou "convertir le monde" sont des absurdités psychopathologiques qu'il faut combattre avec la plus extrême énergie. Que chacun soit fou pour soi, c'est déjà pénible, mais que certains veuillent imposer leur folie aux autres par la terreur, la violence, la torture ou la mort, c'est monstrueux et inadmissible ; ce phénomène doit être bloqué et détruit avec la plus extrême radicalité !

 

*

 

Plutôt que de parler d'islamisme, il vaudrait mieux parler de narco-islamisme soutenu, en occident par un islamo-gauchisme (qui, en fait, joue les idiots utiles, mais ô combien nuisibles).

L'épicentre du narco-islamisme est l'Iran et l'Afghanistan qui s'appuient sur le Vénézuela, la Colombie, le Paraguay … et d'autres, et qui financent le Hamas, le Hezbollah, le Houthisme, le FIS et toute la pieuvre des propagandes, surtout sur les réseaux sociaux, qui intoxiquent certains jeunes – et moins jeunes – des facs (de pseudo-sciences humaines) et des "quartiers" européens et américains, au plus grand bénéfice électoral des partis islamo-gauchistes.

 

A Gaza, il ne s'agit pas de combattre les soi-disant "Palestiniens" qui servent d'otages et de boucliers humains aux islamistes, mais bien le Hamas.

Au Liban, il ne s'agit pas de combattre les Libanais qui subissent un islamisme dont ils ne veulent pas, mais bien le Hezbollah.

 

Et bien sûr, le narco-islamisme s'est trouvé des "alliés" de choix dans toutes les dictatures anti-occidentales de Russie et de Chine, comme il se doit.

 

*

 

Le christianisme et l'islamisme enjoignent de vivre "dans la crainte de Dieu".

Qu'y a-t-il donc à craindre du Divin.

Tout au contraire, il faut vivre dans l'Alliance divine qui est la célébration joyeuse d'une complémentarité et d'une interdépendance de chaque instant.

S'il faut parler de Bien (ce qui contribue à l'Accomplissement) et de Mal (ce qui l'entrave ou lui nuit), je préfère considérer que le Divin encourage le Bien, plus qu'il ne punit le Mal qui, somme toute, n'est qu'un égratignure locale et insignifiante dans un coin perdu et infime du Cosmos.

Le Divin n'a que faire de l'humain, sauf lorsque l'humain contribue valablement à Son Accomplissement, en accomplissant le soi et l'autour de soi, dans son petit monde.

 

Ces mêmes religions placent la quête du "Salut" infiniment au-delà de celle de la "Connaissance".

"Salut" ? Mais qu'y aurait-il donc à sauver ? Cette hypothétique et infantile "âme personnelle immortelle" qui est censée vivre une autre vie après la mort corporelle ?

Absurdité ! Il n'y a aucune vie personnelle ni avant, ni après l'existence corporelle dans ce bas monde.

En revanche, la Vie cosmique et divine et l'Esprit cosmique et divin, tous deux radicalement impersonnels, sont immortels car intemporels.

 

*

 

Hermétisme, illuminisme, rosicrucianisme, … autant de courants d'un 16ème siècle à la recherche d'une renaissance spirituelle de l'humanité.

Courants qui ont très tôt irrigué les Loges maçonniques en quête de dépassement des querelles et dissentions religieuses et métaphysiques de l'époque.

 

Nous vivons une quête similaire de nos jours qui marquent, à la fois, la fin du paradigme moderne (de 1500 à 2050) et celle de l'ère (ou civilisation) messianique (de 400 à 2050).

Une nouvelle spiritualité doit émerger qui ne soit plus exclusivement dogmatisante et logiciste, mais qui n'attende pas non plus un "salut" surnaturel ou révolutionnaire, porté par quelque religion ou idéologie que ce soit.

 

Il n'y a rien à sauver. Il y a tout à accomplir.

 

*

 

Un processus complexe, quel qu'il soit, est caractérisé par quatre grands moteurs d'évolution :

 

  1. Son Intentionnalité qui exprime sa raison d'exister, son projet, sa vocation …
  2. Sa Corporalité qui exprime ce qui, intrinsèquement, le distingue en termes de composants, de ressources, de matérialité, de constitution, ce qui fait de lui un processus distinct de ceux qui l'entourent …
  3. Sa Logicité qui exprime ses règles et normes dominantes, ses lois, sa logique interne, ses méthodes, ses modèles, ses références, …
  4. Sa Constructivité qui exprime ses organisations, ses modes opératoires, ses modalités de fonctionnement et d'évolution, ses dispositifs de gestion des conflits, de prise des décisions, de dissipation des tensions, …

 

Si l'on considère que chaque paradigme (et, a fortiori, chaque ère civilisationnelle composé de trois paradigmes successifs) de l'histoire humaine est un processus complexe qui naît, grandit, culmine, décline et meurt, il faut les décrire chacun en termes des cinq "moteurs" décrits ci-dessus en toute généralité.

En ce sens :

 

  1. L'Intentionnalité d'un paradigme historique humain s'exprime par son idéologie (son idéal global recherché, sa représentation de cette idéalité à construire, etc …)
  2. La Corporalité d'un paradigme historique humain s'exprime par sa socialité (ses modalité d'appartenance, d'interrelation, de hiérarchisation, de communautarisation, etc …)
  3. La Logicité d'un paradigme historique humain s'exprime par sa moralité (ses modalités de règlement des conflits, de prise de décisions, d'application des règles éthiques, …)
  4. La Constructivité d'un paradigme historique humain s'exprime par son économie (ses modalités de production, d'échange, de patrimonialité, de monétisation, …),

 

Cette tétrarchie doit être stipulée pour caractériser chaque ère civilisationnelle, puis déclinée spécifiquement pour chacun des trois paradigmes successifs qui la constitue.

 

Ainsi, l'ère civilisationnelle messianique qui se clôt sous nos yeux était caractérisée par :

 

  1. Une idéologie du salut eschatologique.
  2. Une socialité de la hiérarchisation pyramidale.
  3. Une moralité de la binarisation codifiée.
  4. Une économie de la consommation matérielle.

 

Chacun de ces principes fondateurs a été décliné en mots-clés par chacun des trois paradigmes successifs que furent celui de christianité (messianisme clérical), de la féodalité (messianisme royal) et de la modernité (messianisme électoral) :

 

  1. Salut eschatologique monacal, puis ecclésial, puis scientiste.
  2. Hiérarchisation pyramidale sacrale, puis territoriale, puis étatique.
  3. Binarisation codifiée évangéliaire, puis inquisitoriale, puis juridique.
  4. Exploitation matérielle agricole, puis marchande, puis technique.

 

L'enjeu de notre époque est donc de sortir, au niveau civilisationnel, du messianisme en remplaçant l'eschatologie par l'eudémonisme, en remplaçant la hiérarchie par la réticularisme, en remplaçant le binarisme par le holisme, et en remplaçant le consumérisme par le frugalisme.

Et plus précisément, au niveau paradigmatique, en remplaçant le scientisme par la spiritualisme, en remplaçant le patrimonialisme par l'autonomisme, en remplaçant le juridisme par l'optimalisme, et en remplaçant le technologisme par l'écosophisme.

 

 

Plan civilisationnel

Plan paradigmatique

Intentionnalité

(messianisme/idéologisme)

Eudémonisme

Spiritualisme

Corporalité

(hiérarchisme/étatisme

Réticularisme

Autonomisme

Logicité

(binarisme/juridisme

Holisme

Optimalisme

Constructivité

(économisme/technicisme)

Frugalisme

Ecosophisme

 

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Le 21/04/2024

 

Genèse, chapitre 6 (seconde partie : Noé) …

 

La construction de l'Arche qui matérialise l'Alliance que le Divin fait avec Noé, sa femme, ses trois fils et ses trois brus, ainsi qu'avec un couple de tous les "courants" sur le terre et de tous les "volants" dans les air (les "nageants", eux, ne courent aucun risque).

On peut donc parler d'une Arche d'Alliance entre des humains et le Divin pour sauver ceux-là du Déluge provoqué par celui-ci.

De même, l'Arche d'Alliance qui sera donnée à Moïse au haut du Sinaï sous forme de deux Tables de pierre et qui sera précieusement gardée dans la Saint des Saints du Tabernacle, d'abord, et du Temple de Jérusalem, ensuite, matérialise les conditions de l'Union et de l'Unité entre le Divin et l'humain.

 

Cette notion d'Alliance (B'rit en hébreu) est cruciale et différencie radicalement le judaïsme (et l'hindouisme et le taoïsme) des religions et idéologies messianiques du Salut.

L'Alliance, c'est ici-et-maintenant … et ce n'est pas cet hypothétique et mythique "Salut" dans un autre monde après la mort (salut sotériologique s'il s'agit de la mort personnelle ou salut eschatologique s'il s'agit d'une mort collective).

L'Alliance est un mode de vie, basé sur l'accomplissement mutuel, à chaque instant, et non pas une promesse ou une espérance pour plus tard …

 

Il est crucial de bien distinguer les spiritualités de l'Alliance des religions du Salut !

Par exemple; l'initiation maçonnique est une spiritualité de l'Alliance, où le Maître est en communion permanente avec le Divin pour l'accomplissement de tout et de chacun. C'est cela "construire le Temple de Salomon" : une communion (cum munire : "construire ensemble") fraternelle qui n'a pour seul moteur que d'accomplir tout l'accomplissable en soi et autour de soi, dans le seul but de contribuer, autant que faire se peut, à l'Accomplissement cosmique du Divin au travers du Tout de ce qui existe, ici-et-maintenant.

 

L'Arche de Noé est une Arche d'Alliance : le premier univers humain qui a émergé de l'univers primitif primordial (celui de la Ténèbre, de l'Abîme, du Souffle et de l'Eau) a visiblement raté du fait du mélange des fils des Puissances avec les filles des humains.

Le Déluge effacera ce premier "brouillon" raté. Un nouvel univers humain sera reconstruit au départ de Noé, sa femme, ses fils et ses brus … et d'un couple de toutes les espèces "courantes" et "volantes".

L'Arc-en-Ciel sera le signe visible de cette nouvelle Alliance, de ce renouveau humain.

 

*

 

Pierre Tempels écrivait dans "Les Francs-Maçons" édité en 1935 :

(Pierre Tempels (Bruxelles 1825-1925) était un magistrat belge laïque et franc-maçon. Il se préoccupa essentiellement du progrès de l'enseignement.)

 

"Tandis que les religions s'adaptent aux masses,

les systèmes philosophiques s'adaptent aux esprits d'élite."

 

Et comme, aujourd'hui, les idéologies ont remplacé les religions (tout en gardant le même messianisme et les mêmes rituels de foule) et que les systèmes philosophiques se sont transformés en écoles de pensée, rien, sinon, n'a changé.

Les masses ne pensent pas, mais croient.

Les élites ne croient pas, mais pensent.

Et la démocratie, devenue démagogie électoraliste et assistancielle, flatte les ignores (surtout s'ils sont forts en gueule ou violents) et rejette les intellectuels.

 

Et du même :

 

"Les évolutions des idées, comme celles du monde physique, sont parfois lentes et paisibles, parfois destructives de la vie ou des intérêts d'un grand nombre de contemporains."

 

Ainsi en va-t-il des idéologies populistes, de droite comme de gauche, qui, immanquablement, versent dans le totalitarisme (islamisme, néo-tsarisme, néo-confucianisme, narcocratisme, anti-occidentalisme, anti-libéralisme, etc …).

 

*

 

La Franc-maçonnerie n'est pas une doctrine ; elle est une méthode.

Elle est une méthode exigeante et rigoureuse qui stimule chacun dans son propre cheminement spirituel et qui lui donne tous les outils utiles pour la construction de son Temple intérieur.

Elle est une méthode collective non de coalition ou de conformité, mais de Fraternité.

 

*

 

 

En toute bonne logique, l'ensemble de toutes les traditions spirituelles de l'humanité forme un ternaire irréductible :

 

  • Le Dualisme qui sépare radicalement le monde divin du monde naturel, non sans établir certaines passerelles entre eux.
  • Le Monisme (ou panenthéisme) qui considère le monde naturel comme la manifestation superficielle d'un monde divin immanent sous-jacent qui s'y exprime (dans un même rapport que les vagues et l'océan qui les produit) [l'absence de toute dualité ontique n'interdit nullement l'existence de bipolarités tensionnelles qui en alimentent les évolutions].
  • Le Nihilisme qui prive tout ce qui existe de toute causalité, de toute finalité ou de toute intentionnalité, et qui fait, du seul hasard et/ou de la seule absurdité, le moteur de tout ce qui existe.

 

*

 

Observer ou expérimenter, c'est toujours perturber.

Penser ou modéliser, c'est toujours imaginer.

 

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Le temps lui-même n'existe pas.

Le temps n'est que la mesure humaine de la durée relative et comparative d'une évolution.

 

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L'Alliance unitive avec le Divin peut être comparée à un phénomène d'osmose spirituelle (comme pierre absorbe et élève l'eau dans laquelle elle trempe).

 

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Au départ d'un fond primitif animiste, trois pôles spirituels ont émergé : le pôle judéo-hellénique (le "miracle grec" du 6ème s. avant l'ère vulgaire doit beaucoup à la pensée du moyen-orient), le pôle indien et le pôle chinois.

Chacun de ces trois pôles a engendré des évolutions arborescentes débouchant sur une multiplicité de spiritualités, de religions et d'idéologies (avec parfois des convergences étonnantes, mais aussi d'irréductibles divergences).

 

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Le judéo-christianisme primitif était très enraciné dans la littérature apocalyptique juive des deux siècles d'avant l'ère vulgaire.

Ce n'est que sous l'influence grecque et, surtout, latine que le christianisme proprement dit (le paulinisme, en somme) est réellement né.

 

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Pessa'h : fête des floraisons et de la Libération des esclavages.

Shavouot : fête des moissons et de la Révélation de la Loi.

Soukot qui, aujourd'hui a été divisée en trois fête de l'automne : Rosh ha-Shanah (la renaissance), Kippour (le pardon) et Soukot proprement dit (le cheminement) : fête des vendanges et de la Purification au désert.

La spiritualité suit les cycles des saisons, … aussi.

 

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Le 22/04/2024

 

Genèse, chapitre 7 …

 

Le Déluge dura quarante jours et quarante nuits. Il submergea tout jusqu'à 15 coudées (6,7 mètres) au-dessus du sommet de la plus haute montagne.

En tout, l'inondation totale (déluge puis décrue) dura 150jours.

Tout ce qui vivait sur la terre et dans les airs succomba sauf tous les couples, un mâle et une femelle, de tout ce qui rampe, court ou vole qui étaient enfermés dans l'Arche.

Même les "quadrupèdes purs" y furent enfermés par sept (un couple pour la reproduction et cinq spécimens pour les sacrifices).

 

Un nouveau monde pourra bientôt commencer, débarrassé des iniquités et des turpitudes de l'ancien. L'Eau purifie.

 

L'Eau est présente sur l'Esplanade de la Tente de la Rencontre, puis sur celle du Temple de Jérusalem pour permettre aux Lévites, sacrificateurs et officiants, de se purifier avant de pratiquer leurs rites sacrés.

Car l'Eau purifiante, rend la sacralisation possible, … mais elle ne la garantit pas : beaucoup d'autres ingrédients et, surtout, d'effort lui seront nécessaires.

 

Cette image de l'Eau purifiante a été largement reprise par la suite, notamment et surtout par les christianismes (l'Eau du Jourdain, par la vertu du dissident essénien Jean-le-Baptiste, purifie Jésus et enclenche sa mission messianique, et, plus généralement, l'Eau du baptême efface le "péché originel" et rend le petit enfant apte à se construire une vie de Sainteté).

 

Des quatre éléments primordiaux de notre univers primitif (prématériel et chaotique) qui reposait sur quatre piliers (la Ténèbre, l'Abîme, le Souffle et l'Eau), seule l'Eau a engendré tout ce qui existe dans le monde : elle est la Substance originelle et le "carburant" du "moteur" de l'évolution cosmique.

Bien sûr, l'Eau dont il est question ici, symbolise le fluide cosmique vital (que certains, aujourd'hui, appellent "énergie noire") n'ayant rien à voir avec l'eau H2O des chimistes.

 

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D'Hervé Sérieyx :

 

"Je n’ai jamais cru aux plans de carrière, aux diplômes qui vous assurent un parcours garanti, aux élites patentées issues des Grandes écoles de la République : j’ai croisé, au long de mes si nombreuses routes sur tant de continents, beaucoup de personnes remarquables qui venaient de ces chemins, mais aussi de belles cohortes d’imbéciles : il n’y a que peu de rapports entre l’intelligence généreuse de chacun et le niveau d’études qu’il a pu atteindre. En fait, je crois surtout que les vies passionnantes dépendent essentiellement des hasards rencontrés et des chances saisies..."

 

Ô combien vrai ! Mais avec une nuance : le diplôme ne fait jamais la valeur ou le talent personnels, mais la valeur et le talent personnels sont souvent très amplifiés par un travail d'étude sérieux et approfondi, sanctionné, ou non, par un diplôme de belle qualité (ce qui n'est pas le cas des "Grands Ecoles" françaises, en général, et de l'ENA, en particulier).

Le génie personnel et l'étude collective sont en dialectique permanente. Le premier seul s'essouffle vite, le second seul n'est que vanité.

L'élite, la vraie, conjugue les deux étroitement et n'a que peu à voir avec les soi-disant "élites" carnavalesques dénoncées par les populistes de tous bords.

 

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Du mahatma Gandhi :

 

"Il y a plus à faire de la vie, que d'augmenter sa vitesse."

 

Vivre beaucoup n'a rien à voir avec vivre profond.

 

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De Carl-Gustav Jung :

 

"L'homme a bien de la peine à descendre de sa hauteur, à lâcher ce qu'il considère comme des splendeurs et à rester humblement "en bas". Il semble que l'être appréhende en première ligne la perte de son prestige social, en seconde ligne un abaissement de l'opinion et de la conscience qu'il a de lui-même, s'il doit, sans fard ni enjolivure, s'avouer ses propres noirceurs. C'est sans doute pourquoi les hommes font des efforts si désespérés pour échapper à leur propre autocritique : l'on préfère prêcher les autres et continuer à tout ignorer de soi-même."

 

Michel-Edouard Leclerc est un escroc populiste qui se fait un fric fou au travers d'une communication talentueuse, mais mensongère et manipulatoire.

Nous nous sommes rencontrés une fois, en Bretagne à  l'Institut de Locarn, il y a une vingtaine d'années, pour un "débat contradictoire" entre lui et moi.

Il est arrivé en hélicoptère, très en retard, fit une allocution d'un quart d'heure que j'ai démolie en trois minutes, et il est parti, outré et ulcéré, laissant là , en plan, les organisateurs et le public … pour lesquels j'ai improvisé une conférence-débat d'une heure et demie.

 

*

 

Il me semble clair, même si de nombreuses exceptions existent, que les peuples du sud (France et Italie, par exemple, sans parler des maghrébins et autres arabo-musulmans) cultivent le grégarisme (compensé par un fort narcissisme égotique), alors que les peuples du nord (Allemagne et Angleterre, par exemple) sont plus enclins à l'autonomisme (régulé par un important formalisme conventionnel).

 

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La socialité (donc la politique, la morale, la justice, la courtoisie, la tranquillité, l'alacrité, …), quelque agréable puisse-t-elle être, n'est jamais un but, mais un des moyens pour accomplir la mission de l'humanité au service de ce qui la dépasse.

 

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La plus belle réplique de Diogène de Sinope …

 

  • Alexandre : "Que puis-je faire pour toi ?".
  • Diogène : "Ote-toi de mon soleil !"

 

L'autonomie positive n'a pas besoin de la politique.

 

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Ne jamais oublier que les Loges maçonniques françaises, face à la "Révolution" de 1789, soit fermèrent, soit s'enfuirent à l'étranger (vers l'Allemagne et l'Angleterre, surtout).

Mais, bien malheureusement, Napoléon Bonaparte en suscita un odieux simulacre au service de sa politique ; c'est cela la pseudo-maçonnerie du genre Grand Orient de France et de tous les surgeons qu'il induisit au fil des 19ème et 20ème siècle, en France et, bien malheureusement, dans bien d'autres pays (anciennes colonies françaises, pour la plupart).

Ces mouvances et factions sont totalement étrangères à la Franc-maçonnerie régulière, traditionnelle et authentique qui n'a ni ne peut avoir quelque relation que ce soit avec elles.

 

*

 

En fait, la politique et le régime qu'elle met en place m'indiffèrent totalement, pourvu qu'ils respectent et protègent mon autonomie.

 

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Les croyances – surtout en matières religieuses et idéologiques – ne sont que des cache-misère qui prouvent l'ignorance de celui qui les étale.

La Foi : oui !

Les croyances : non !

Et cette Foi (du verbe latin fidere qui signifie "se fier à" et qui a donné "foi fidélité, confiance, etc …") est simplissime à exprimer, du moins en apparence : l'humanité n'a de sens et de valeur qu'en s'accomplissant, fidèlement et en confiance, au service de l'Accomplissement du Divin qui est en elle et autour d'elle.

 

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Plus les croyances sur lesquelles elles se construisent sont faibles, incertaines et incohérentes, plus les mouvances religieuses et idéologiques qui les revendiquent, sont violentes, dogmatiques et despotiques.

C'est le cas aujourd'hui pour l'islamisme, comme c'était le cas hier pour le marxisme et le nazisme.

 

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L'autonomie pour soi a un corollaire immédiat et évident : le respect et la protection de l'autonomie de l'autre, à la condition d'une réciprocité indéfectible.

 

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D'après Pierre Tempels, la devise "Liberté. Egalité. Fraternité" viendrait des Loges maçonniques allemandes du 18ème siècle.

Cette devise prend tout son sens par rapport au Sacré et au Divin tout au-delà de l'humain : Liberté de cheminement, Egalité des approches, Fraternité par les parents symboliques : le paternel Grand Architecte de l'Univers et la maternelle Tradition initiatique et rituélique.

Mais cette devise devient absurde et insensée (ridicule, même) lorsqu'on essaie de l'appliquer à une société profane.

 

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Ma patrie, c'est l'Europe.

Mon patriotisme est européen.

Je me fiche pas mal des Etats-Nations qui ne signifient plus rien.

 

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De Thomas A. Kempis :

 

"(…) quand viendra le jour du jugement, on ne nous demandera point ce que nous avons lu, mais ce que nous avons fait ; ni avec quel talent nous avons parlé, mais avec quelle sainteté nous avons vécu."

 

Faire et vivre.

Accomplir !

 

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* *

 

Le 23/04/2024

 

Genèse, chapitre 8 …

 

Pour faire cesser le Déluge, le Divin utilise les quatre éléments primordiaux du verset 2 de la Genèse :

 

"(…) et Il passera les Puissances du Souffle sur la Terre et Il emprisonnera l'Eau. Et les sources de l'Abîme fermeront et les cheminées du ciel et la pluie   depuis le ciel fermera."

 

Seule, la Ténèbre n'est pas touchée par ce renouvellement cosmique.

La Lumière ne reviendra que dans l'Alliance renouvelée (Gen.:9).

Celle-ci s'annonce par la première institution du sacrifice par holocauste et par un serment divin :

 

"    Noé bâtit un autel à l'Éternel; il prit de toutes les bêtes pures et de tous les oiseaux purs, et il offrit des holocaustes sur l'autel.

     L'Éternel sentit une odeur agréable, et l'Éternel dit en son cœur : "Je ne maudirai plus la terre, à cause de l'homme, parce que les pensées du cœur de l'homme sont mauvaises dès sa jeunesse; et je ne frapperai plus tout ce qui est vivant, comme je l'ai fait.

     Tant que la terre subsistera, les semailles et la moisson, le froid et la chaleur, l'été et l'hiver, le jour et la nuit ne cesseront point"."

 

Qu'importe la bêtise, la méchanceté et l'orgueil des humains ; ce n'est pas aux végétaux et aux animaux, à la Vie et à la Nature d'en subir les conséquences.

L'humain que l'on aurait pu croire le centre, le sommet ou le but de l'évolution de la Vie et de l'Esprit, est insignifiant : une vaguelette, parmi des myriades d'autres à la surface de l'Océan divin qui porte tout et se manifeste en tout.

L'humain aurait pu être un sommet, il n'est qu'une tumeur cancéreuse au sein de la Vie.

Tout l'humain reste à accomplir … Ce sera l'aventure de l'après Déluge, de l'après Noé.

 

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De Jacques Malaterre :

 

"Quand tu ne sais plus où tu vas, arrête-toi,

retourne-toi, et regarde d'où tu viens."

 

Dialectique entre mémoire et intention …. La mémoire aussi est la trace de l'intention qui en fut le moteur.

 

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De Anne-Sophie Jahn :

 

"Les Derniers Secrets de l’humanité : 6 idées fausses sur l’Homme.

 

Aujourd'hui, les progrès considérables faits en archéologie, paléontologie, génétique, imagerie, science du comportement, sociologie, psychologie et paléoanthropologie révèlent les derniers secrets de nos ancêtres, deux millions d'années après l'apparition du genre humain. Hier encore considérés comme des « bons sauvages », ils sont aujourd'hui reconnus par les scientifiques du monde entier comme des êtres capables de raisonnement, d'émotions, de transmission, d'imagination, d'invention.

Après L'Odyssée de l'espèce, Homo sapiens, Le Sacre de l'Homme et AO, le dernier Néandertal, le nouveau film de Jacques Malaterre, "Les Derniers Secrets de l'humanité" nous fait voyager en Chine, il y a deux millions d'années. Sur terre, plusieurs espèces humaines cohabitent (Homo erectus, Homme de Florès, Homme dragon, Homme de Denisova, Homo sapiens…). À leurs côtés, on découvre le langage, l'enseignement, le feu, les peintures rupestres et le monde. On apprend à chasser le gigantopithèque (cousin des grands singes qui mesurait plus de 3 mètres), le stégodon (sorte d'éléphant de 12 tonnes et 4 mètres de haut ou mesurant à peine plus d'un mètre sur l'île de Florès), le tigre à dents de sabre et le mammouth. On verse notre première larme, on donne notre premier baiser, on expérimente l'attachement à l'autre, la séduction, la beauté.

« Quand vous demandez à un acteur de jouer un homme préhistorique, instinctivement, il fait l'idiot », regrette Jacques Malaterre. « Pourtant dans la nature, le lion et la gazelle, ils ne sont pas stupides, ils sont à l'affût. L'Homo erectus, que j'ai longtemps imaginé comme un idiot sympathique, était en fait super intelligent, il invente la cuisine, l'art, il est capable d'attachement. Comment aurait-il pu survivre dans des conditions si hostiles s'il en était autrement ? »

Dans "Les Derniers Secrets de l'humanité", c'est une femme qui invente l'art et le feu, et qui guide son clan vers les Amériques : « La dernière histoire est même celle d'une femme chamane et chef. En Préhistoire, le chef, c'est celui qui a du talent, parce que dépend de lui la survie des autres. La manière dont on vit aujourd'hui est complètement codifiée et individualiste, déconnectée de ce qui est naturel : prendre chaque décision dans le sens de la préservation de l'espèce. Et ce sont les femmes qui choisissent leur partenaire. Loin de la division des tâches en fonction des sexes, ici, le féminisme n'est pas une posture. Le lien entre accouplement et accouchement n'est pas encore établi, il n'y a pas de paternité, l'enfant est celui du groupe. Dans cette vie de clans, il y avait des nurseries, certaines femmes s'occupaient des enfants et d'autres allaient à la chasse. Des nourrices existaient aussi très probablement. »

L'Homme doit dompter la planète.

« Il était urgent de faire une piqûre de rappel sur la manière dont l'Homme a vécu en harmonie avec la nature, nous dit Malaterre. L'Homme remerciait l'animal à qui il prenait la vie. On peut déduire des offrandes et des dons retrouvés dans des fouilles que l'Homme préhistorique était chamanique, et que ses divinités étaient des animaux. Puis au Néolithique, quand il commence à dominer la nature, à faire pousser des plantes, à élever et tuer des animaux, il fait Dieu à son image. Aujourd'hui, il se prend carrément pour Dieu ! »

L'Homme est le principal ennemi de l'Homme.

Cela n'a pas toujours été le cas ! « Grâce à la paléo-psychologie, on a appris beaucoup sur le comportement humain, sa sociabilité, reprend Jacques Malaterre. Ce qui m'a le plus surpris dans les récentes découvertes, c'est qu'il n'y a aucune trace de guerres ou d'affrontements de clan à clan en Préhistoire. On a découvert dans des sépultures que des gens qui avaient été blessés – et donc qui étaient handicapés – avaient survécu, cela veut dire qu'ils ont été pris en charge par le clan. Encore une fois, l'Homme préhistorique n'a qu'un but : protéger la vie pour mieux la transmettre, en s'aidant des autres. Au début, il est fraternel, pacifiste et humaniste. Il est nomade : il n'a pas besoin d'exterminer l'autre clan pour empiéter sur ses frontières. Rousseau avait donc raison : à l'état de nature, l'Homme est bon, pur, sans morale ni interdit. Avec Homo erectus, l'émotion et l'attachement naissent par rapport à l'autre, il verse la première larme et ne laisse plus les morts sur le bord de la route, le corps de l'autre prend de la valeur. Mais quand il invente la sédentarisation, entre – 10 000 et – 3 000, c'est le début des emmerdes, comme disait Yves Coppens ! Il va inventer des choses bien, comme la médecine et l'agriculture, mais il va aussi inventer le profit, la propriété, l'envie, le vol, la police, la guerre et les épidémies… »

« Sur l'apparence physique, les tatouages ou les scarifications, ce qui est montré dans le film est très proche de la réalité : les paléontologues travaillent comme la police scientifique. Ils utilisent l'ADN et des programmes d'ordinateur qui peuvent reconstituer un visage à partir d'un crâne. Sur les vêtements en revanche, on sait encore peu de choses."

 

Bien sûr, ce ne sont là que conjectures et nostalgie du "bon sauvage" de Jean-Jacques Rousseau.  Que les femmes aient joué un rôle prépondérant dans l'hominisation, cela ne fait aucun doute ; il suffit d'observer ce qui se passe dans les espèce sauvage supérieure où le rôle du mâle se limite à la copulation et à la chasse, la femelle, elle, est le cœur de toute l'organisation sociale de la meute ou de la famille ou du clan.

Mais il ne faut pas aller trop loin : à mon sens, l'humain primitif était peut-être "malin", mais il était profondément ignare et violent.

 

Aujourd'hui encore (il suffit d'observer les "banlieues" et les "quartiers", pour comprendre que l'ignorance et la violence, non seulement vont de paire, mais expriment les ressorts profonds de l'humain primaire.

 

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La "révolution" londonienne des années 1720 des Desaguliers, Anderson et consorts, n'est pas la "création" de l'ordre maçonnique, mais sa "modernisation" et sa "mondanisation", au goût du jour du philosophisme du mouvement de l'Enlightenment (dont la Royal Society était la figure de proue).

La Franc-maçonnerie dite "spéculative" existait depuis longtemps, osmotiquement abreuvée par certains Illuminismes ambiants relevant du romantisme allemand naissant et des traditions "adjacentes" (alchimie, kabbalisme, hermétisme, rosicrucianisme, etc …).

De là, la querelle des "Ancients" et des "Moderns" qui ne prit fin qu'en 1813 par le fameux "Act of Union"

Mais le mal était fait et les "Moderns" avaient essaimés un peu partout où les "Lumières" françaises ou l'Aufklärung allemande avait pris pied … à contre-pied des Loges maçonniques spéculatives plus anciennes dérivées notamment des Loges écossaises bien structurées, à la fin du 16ème siècle, par William Shaw, soit 150 ans plus tôt.

 

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L'Art – surtout royal – n'a que peu à voir avec l'esthétique (qui est affaire de goûts personnels, de convenances, de modes, de conformismes, … et qui n'a donc aucune portée autre que la joliesse à un moment donné de la vie ou de l'histoire).

Par son étymologie, l'Art est tout autre chose : le latin Ars qui traduit le grec Technê, signifie "technique", "savoir-faire", "virtuosité", ….

On parle de "maîtriser son art", c'est-à-dire d'exceller dans  la technique que l'on pratique. En ce sens, d'ailleurs, on parle de l'Art de l'ingénieur, ou de l'Art de guérir, ou de l'Art culinaire, ou l'Art de la programmation, ou l'Art militaire, etc …

Dès lors, la Beauté – au sens maçonnique, mais pas seulement – n'a rien ou peu à voir avec la joliesse et, donc, avec l'esthétique.

La Beauté est la qualité, la perfection, la sublimité de l'ouvrage qui résulte du travail de quelqu'un qui maîtrise son Art jusqu'à la virtuosité, quel que soit la nature de cet Art.

 

Aujourd'hui, malheureusement, le concept "Art" a été phagocyté, sous le nom fallacieux des "Beaux Arts" ou sous celui, absurde, des "Arts populaires" ou des "Arts de la rue" (street-art), par les "artistes" (purs produits sans valeur du marketing et de la business) au détriment révoltant des "artisans".

L'Art, le vrai, fait de l'utile parfait et du pratique sublime ; l'esthétique n'a aucun intérêt, aucune valeur, aucune utilité.

Ce qui est réellement utile et parfaitement réalisé est sublimement Beau, quoique puissent en penser les "esthètes".

 

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Comment peut-on encore louer Voltaire ? Un prétentieux envieux et jaloux, acariâtre et de mauvaise foi, un infect polémiste, certes, mais pas, surtout pas, un philosophe (ce serait faire injure à la philosophie que de le considérer tel).

D'ailleurs, parmi les soi-disant "Lumières" françaises, il n'y a quasiment pas de philosophes authentiques ;  seulement des champions de l'éructation, de la vocifération, de l'agressivité … ou de l'idéalisme le plus benêt comme Jean-Jacques Rousseau.

Il y eut Montesquieu qui a été formé et a fait l'essentiel de son travail en Angleterre …, parfois Diderot et d'Alembert … quant au reste …

 

Si l'on veut trouver d'authentiques philosophes au siècle du philosophisme (le 18ème s.), il faut aller en Allemagne (Kant, Jacobi, Mendelssohn, Goethe, …) ou en Angleterre (Locke, Hume, Smith, Berkeley, …).

Très logiquement, le philosophisme du 18ème siècle est la conséquence de l'émancipation protestante et juive des 16ème et 17ème siècles ; il n'a été récupéré, en France, que pour vomir le catholicisme.

 

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La spiritualité est l'issue ternaire de la dialectique entre la rationalité et l'intuitivité.

 

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Le suffrage universel, c'est donner le pouvoir à la foule qui ne comprend rien au monde réel et aux évolutions lentes, mais qui n'est, au fond, qu'un tas d'intérêts égocentrés, totalement incapables de faire un tout.

 

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Le 24/04/2024

 

Genèse, chapitre 9 …

 

Verset 1 : "(…) Fructifiez et multipliez et remplissez avec le territoire.".

Verset 2 : "Et votre crainte et votre peur, il adviendra sur tout vivant du territoire et sur tout oiseau du ciel, et en tout qui rampe sur l'humus, et en tout poisson de la mer, dans votre main est donné" … en guise de nourriture ainsi que tous les végétaux.

Verset 4 : "Mais de la chair dans son âme de son sang, vous ne mangerez pas".

Verset 5 : "Votre sang est pour votre âme" : le sang, donc la vie, est au service de l'âme, donc de la mission.

Verset 6 : "(…) car dans l'image des Puissances, il accomplit avec l'humain". L'humain est donc au service des œuvres des puissances divines et son sang qui est sa vie et son âme ( ce qui l'anime), doit leur être consacré et ne peut être versé par un autre humain.

Cette sacralisation du sang qui est la vie-même porteuse de l'Âme du monde (puisque les animaux et les végétaux en ont aussi) est une manière frappante de rappeler vigoureusement que tout ce qui existe, même le plus insignifiant insecte n'existe que pour être au service du grand Projet; donc de l'Accomplissement du Tout dans le Un divin, dans cette mission que les Francs-maçons appellent symboliquement "la construction du Temple de Salomon".

 

En échange, le Divin propose son Alliance indéfectible et éternelle (symbolisée par l'Arc-en-Ciel, et son renoncement à tout anéantissement du monde, anéantissement dont le Déluge fut un prémisse.

 

Ensuite, Noé et ses fils peuvent enfin sortir de l'Arche.

Noé planta sa vigne, se fit du vin, s'enivra, se dénuda et s'affala, endormi, dans sa tente.

Lorsqu'il découvrirent la nudité de leur père, Shem et Yaphèt, par pudeur et respect, le couvrirent d'un drap alors que 'Ham, le plus jeune, ancêtre des Cananéens, se moqua. Ce que constatant, amena Noé à maudire Canaan pour en faire le serviteur et l'esclave de ses frères et dont le territoire devint la Judée, territoire (la "tente") des descendants de Shem ("le Nom").

 

Ce chapitre souligne deux fautes grave : ridiculiser ses parents et verser le sang.

Il auront respectivement la cinquième et la sixième place dans le décalogue.

 

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De FOG :

 

"Je suis juif, ukrainien, arménien… n’en déplaise à LFI et aux « escrologistes ».

Un capharnaüm d'hubris, de pulsion de mort et de volonté d'extermination : s'il y a lieu de s'inquiéter pour les temps qui viennent, c'est à cause de ce que (re)devient le monde, cul par-dessus tête, comme après un grand bond en arrière.

Le Christ de LFI, des « escrologistes » et d'une partie de la gauche extrême, s'ils en avaient un, ne dirait pas : « Aimez-vous les uns les autres » mais : « Exterminez-vous les uns les autres ». L'enveloppe de 95 milliards de dollars votée, samedi dernier, par le Congrès américain, pour aider l'Ukraine, Israël et Taïwan, ne pourra rien contre l'obsession d'anéantissement, d'effacement, qui monte partout dans le monde.

« Je suis juif » : c'est ce que se sont dit tous les goys de la planète (à condition qu'ils eussent une conscience) quand ils ont compris, après l'attaque surprise de l'Iran, au début du mois, qu'il s'en est fallu de peu ou d'un trou dans le Dôme de fer, le système de défense aérienne mobile israélien : l'État hébreu aurait pu être rayé de la carte, « de la mer au Jourdain », sous un déluge de drones et de missiles, avant une attaque concertée du Hamas et du Hezbollah. Israël l'a échappé belle.

Pour n'être pas des zélateurs de la politique expansionniste de Benyamin Netanyahou, on n'en est pas moins convaincu que l'antisionisme et l'antisémitisme ne font qu'un. Hitler ayant « déshonoré à jamais » le second, pour reprendre la formule grinçante de Bernanos, la haine du Juif a aujourd'hui pignon sur rue sous l'apparence « convenable » d'une idée fixe : détruire Israël."

 

Malgré les invasions successives des Egyptiens, de Assyriens, des Babyloniens, des Perses, des Grecs, des Romains, de Arabes, des Croisés, des Ottomans, puis des Britanniques et de quelques autres que j'ai dû oublier … et malgré les pogroms, les expulsions et exils successifs subi par ses populations autochtones, la justice divine et humaine veut que la Judée reste la terre des Judéens, c'est-à-dire des Juifs, de la Mer au Fleuve, du mont Liban à la pointe du Néguev.

Les soi-disant "Palestiniens" n'ont absolument rien à y faire, ni à y revendiquer?.

 

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D'Albert Memmi à propos des Juifs de Tunisie et d'ailleurs :

 

"Les Arabes furent colonisés ; c'est vrai. Mais nous, donc ! Qu'avons-nous été, pendant des siècles, sinon dominés, humiliés, menacés et périodiquement massacrés ? Et par qui ? N'est-il pas temps que l'on nous entende là-dessus : par les Arabes musulmans !"

 

Il est bon de se rappeler que ce sont les arabo-musulmans les envahisseurs qui ne sont pas du tout chez eux en Judée !!! Ni dans le Maghreb … ni en Indonésie, … ni en Afrique noire … ni dans les banlieues des grandes villes occidentales …

 

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Les huit mots-clés du nouveau monde qui s'ouvre …

 

  1. L'Eudémonisme (qui remplace le messianisme qui était l'intentionnalité du cycle civilisationnel précédent) :

La quête constante, à chaque instant présent, de la Joie de vivre et l'abandon de tous les mythes concernant le "salut", l'immortalité de l'âme personnelle et une vie personnelle et consciente après la mort.

 

  1. Le spiritualisme (qui remplace l'idéologisme qui était l'intentionnalité du cycle paradigmatique précédent) :

La quête permanente de communion avec la réalité du Réel et l'abandon de tous les mythes concernant l'idéalité, les idéaux, l'humain idéal ou la société idéale.

 

  1. Le Réticularisme (qui remplace le hiérarchisme qui était la corporalité du cycle civilisationnel précédent) :

L'affirmation sans détours que toute société humaine doit fonctionner comme un réseau de petites entités auto-responsables, interconnectées, fédérées par un projet fort commun  et entretenant des interrelations et interactions constructives denses les unes avec les autres.

 

  1. L'Autonomisme (qui remplace l'étatisme qui était la corporalité du cycle paradigmatique précédent) :

L'affirmation claire et nette que chaque entité, personnelle ou collective, est différente de toutes les autres, mais complémentaires et interdépendantes vis-à-vis de toutes les autres, dans le respect réciproque, absolu et garanti de l'autonomie de ces autres.

 

  1. Le Holisme (qui remplace le binarisme qui était la logicité du cycle civilisationnel précédent) :

La claire conscience qu'un Tout est plus que la somme de ses parties du fait des interactions existantes et des émergences à construire, et qu'il faut entretenir les bipolarités utiles et tensionnelles, mais éradiquer toutes les dualités et toutes les binarités conflictuelles.

 

  1. L'Optimalisme (qui remplace le juridisme qui était la logicité du cycle paradigmatique précédent) :

La claire conscience que rien, jamais, ne peut être réduit à une norme péremptoire ou à une procédure établie, que les tensions bipolaires sont le moteur, à optimiser avec soin, de toutes les évolutions positives et constructives, pourvu qu'elles respectent, réciproquement, les autonomies de tous et de chacun.

 

  1. Le Frugalisme (qui remplace l'économisme qui était la constructivité du cycle civilisationnel précédent) :

La claire conscience que toutes les ressources sont épuisables et s'épuisent rapidement, notamment du fait du trop grand nombre de consommateurs et de leurs gaspillages, et que, en conséquence, toute ressource doit être considérée comme éminemment précieuse et n'être utilisée qu'avec une parcimonie scrupuleuse, et seulement si cela est absolument indispensable.

 

  1. L'Ecosophisme (qui remplace le technicisme qui était la constructivité du cycle paradigmatique précédent) :

La volonté ferme de se considérer comme au service de l'accomplissement en plénitude de tout ce qui existe, tant dans l'intériorité que dans l'extériorité, et de toujours agir en tant que partie infime d'un Tout unique, unitaire et unitif qui interdit tous les caprices, tous les égoïsmes et tous les abus.

 

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La dualité morale entre le Bien et le Mal n'existe pas.

Seule la bipolarité éthique entre le néguentropique, plus rare et plus difficile (qui construit et "élève"), et l'entropique, plus fréquente et plus facile (qui dilue et "uniformise"), existe.

 

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Il ne faut jamais oublier que le messianisme judéen était politique et non spirituel. Celui qui était attendu comme "sauveur", était un homme, purement humain, capable de prendre le commandement suprême de la nation judéenne pour la débarrasser de l'envahisseur et de l'oppresseur (romain, en l'occurrence).

Ce messie attendu était donc un libérateur au sens politique du terme.

Il n'est nulle part question d'un messie-christ à la chrétienne qui viendrait sur Terre pour délivrer l'humanité du péché. Ce concept est totalement étranger au judaïsme lévitique (comme l'est celui de l'immortalité de l'âme personnelle et de sa survie, "dans un autre monde", après la mort).

 

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L'Âme cosmique qui s'accomplit à travers moi, est éternelle, et la Vie cosmique qui se vit à travers moi, est immortelle. En quoi aurais-je besoin de quoique ce soit de plus en matière l'éternité et d'immortalité : je les porte en moi à chaque instant.

 

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Malheureusement, après le 2ème siècle de l'ère vulgaire, le rabbinisme s'est laissé intoxiquer par les espérances sotériologiques du christianisme et, du fait de la pénibilité et de la souffrance de l'exil imposé aux communautés juives, a renié le lévitisme originel sur les problématiques concernant la mort et l'après-mort.

Une hypothétique après-mort heureuse était l'antidote facile, réconfortante et disponible contre la tristesse, l'humiliation et le rejet des Juifs contraints de subir des environnements culturels chrétiens ou musulmans qui, eux, croyaient aux fadaises du "salut", de "l'immortalité de l'âme" et de "la vie éternelle dans l'autre monde".

 

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Le 25/04/2024

 

Genèse, chapitre 10 …

 

En gros, tous les peuples occidentaux (dont Askhénaz) descendent de Yaphèt qui se dispersèrent et "fondèrent des colonies".

Tous les peuples moyen-orientaux (de l'Egypte à Babylone en passant par Canaan – de Sidon à Gaza -, Sodome et Gomorrhe) descendent de 'Ham (le fils "maudit" de Noa'h), peuples que les Hébreux (descendants de Shem) devront vaincre pour gagner la Terre promise.

Quant à Shem, il fut le père des peuples hébraïques via son arrière-petit-fils Hébèr.

 

On distingue donc, dans ce texte, trois cultures juxtaposées : les Européens (descendant de Yaphèt), les Arabes (descendants de 'Ham "le maudit") et les Juifs (descendants de Shem, ceux qui portent le Nom divin : ha-Shem).

 

Un personnage se détache dans la lignée de 'Ham : Nemrod (NMRD) qui est ici qualifié de "puissant chasseur" (GBR TzYD) (Ge.:10;8-9) : la racine GBR pointe vers les notions de "force", de "puissance", de "virilité" alors que la racine TsYD pointe vers l'idée de "chasse", de "chasseur", Le point de départ des conquêtes de Nemrod fut Babel.

 

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La jeune génération (18 à 24 ans) a une tendance forte à la séparation, en tout, entre filles et garçons, tant au niveau des idées ou des opinions qu'au niveau des activité ou de l'enseignement.

Effet wokiste : sans doute ; déroute de l'égalitarisme et victoire du différencialisme : assurément,

 

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Il faut être clair : au niveau de la vie quotidienne, sociétale, "liberté" (qui anime plutôt le libéralisme) et "égalité" (qui est le socle de tous les gauchismes) sont incompatibles.

La raison en est simple : la liberté est d'abord celle d'être soi, unique et différent, alors que l'égalitarisme voudrait que chacun entre dans le moule d'un stéréotype idéologisé.

 

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Dire que la démocratie libérale est le fruit de la gauche voltairienne, est le plus extravagant des oxymores jamais lus !

 

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D'un anonyme, commentaire :

 

"La France a besoin de tout sauf de la gauche. Depuis le funeste mois de mai 1981 nous n'arrivons pas à nous débarrasser d'une idéologie socialiste, faite d'assistanat et d'égalitarisme aveugle qui ont gangrené notre pays. Pitié."

 

Oui, la France a été détruite de l'intérieur par un François Mitterrand (ancien collabo converti au "socialisme") qu'un François Hollande a confirmé, et ne parvient plus à s'en sortir, malgré tous les efforts de Macron qui, pourtant, fait semblant d'être libéral.

 

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De Gaspard Koenig :

 

"Renoncer à organiser la vie comme un jardin à la française

 

Simplicité et intelligibilité ne sont donc pas des exercices pédagogiques, comme voudraient nous le faire croire les procédés de legal design, mais constituent le fondement de l'État de droit, sans lequel aucune communauté civique n'est possible.

Comment fabriquer une loi simple ? Nous en avons un bon exemple dans notre histoire, quand le premier consul Bonaparte demanda au juriste Jean-Étienne-Marie Portalis de rédiger un Code civil compréhensible par tous. Son objectif était clair : « tout simplifier ». Ses principes, lumineux : « Les lois sont faites pour les hommes, et non les hommes pour les lois. » Son attitude, modérée : « Nous nous sommes préservés de la dangereuse ambition de vouloir tout régler et tout prévoir. » Et sa méthode, implacable : « L'office de la loi est de fixer, par de grandes vues, les maximes générales du droit : d'établir des principes féconds en conséquences, et non de descendre dans le détail des questions qui peuvent naître sur chaque matière. »

Pour y parvenir, il faut collectivement accepter la possibilité des hasards et des accidents. Renoncer à organiser la vie comme un jardin à la française. Tolérer les comportements marginaux. Reconnaître les différences d'interprétation sur le terrain. Renoncer au rêve paranoïaque d'égalité formelle poursuivi par le légicentrisme robespierriste.

Faire le pari que la rationalité naît de la responsabilité

Simplifier revient à faire confiance, à l'exercice du jugement individuel comme à la capacité de délibération collective. On brise ainsi le cercle vicieux de l'infantilisation en faisant le pari que la rationalité naît de la responsabilité. C'était d'ailleurs le raisonnement de Portalis, qui rappelait que « les lois positives ne sauraient jamais entièrement remplacer l'usage de la raison naturelle dans les affaires de la vie ». Un véritable changement de paradigme dans une société où les rapports entre gouvernants et gouvernés se caractérisent par la défiance.

Portalis eut un lointain successeur, auquel on rend justement hommage : Robert Badinter. En 2016, il avait présidé avec Antoine Lyon-Caen un comité chargé de simplifier le droit du travail. Il l'avait résumé à 61 articles, qui tenaient sur cinq pages. Exemples : article 2, « toute personne a droit au respect de sa dignité dans le travail » ; article 5, « les discriminations sont interdites dans toute relation de travail » ; article 49, « tout salarié peut défendre ses intérêts par l'exercice du droit de grève ».

Cette syntaxe épurée, qui permet à chacun d'invoquer directement ses droits, n'est-elle pas plus protectrice que les 3 000 pages de l'actuel Code du travail ? Une loi simple est une loi forte. Elle ne peut se cacher derrière mille conditions et exceptions. Elle demande au législateur du courage et au citoyen de l'intelligence. En manquons-nous ?"

 

La question finale est pertinente et bien posée …

Mais, sur le fond, depuis très longtemps on sait que "trop de Loi tue la Loi !".

Il faut sortir d'urgence du juridisme, du procéduralisme, du normocratisme, du bureaucratisme ambiants.

L'étatisme et son juridisme assassinent tous les autonomismes (donc le libéralisme) et favorisent tous les assistancialismes (donc tous les socialo-gauchismes).

 

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De Sénèque :

 

"Ce n’est pas que nous disposons de peu de temps, mais que nous en gaspillons beaucoup. La vie est suffisamment longue et donnée dans une mesure suffisamment généreuse pour permettre d’accomplir les plus grandes choses, si elle est entièrement bien investie. Mais quand il est gaspillé en luxe et en insouciance, quand il n’est pas dédié à une bonne fin, finalement forcé par la nécessité ultime, nous réalisons qu’il est passé, avant de réaliser qu’il était en train de passer"

 

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La plus vieille version connue (traduite du latin) des "Tables d'Emeraude" d'Hermès Trismégiste :

 

" Il est vrai, sans mensonge, certain, & très véritable : Ce qui est en bas, est comme ce qui est en haut ; et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, pour faire les miracles d'une seule chose. Et comme toutes les choses ont été, & sont venues d’une, par la médiation d’une : ainsi toutes les choses ont été nées de cette chose unique, par adaptation. Le soleil en est le père, la lune est sa mère, le vent l’a porté dans son ventre ; la Terre est sa nourrice. Le père de tout le télesme [secret] de tout le monde est ici. Sa force ou puissance est entière, si elle est convertie en terre. Tu sépareras la terre du feu, le subtil de l’épais doucement, avec grande industrie. Il monte de la terre au ciel, et derechef il descend en terre, & il reçoit la force des choses supérieures et inférieures. Tu auras par ce moyen la gloire de tout le monde ; et pour cela toute obscurité s’enfuira de toi. C'est la force forte de toute force : car elle vaincra toute chose subtile, et pénétrera toute chose solide. Ainsi le monde a été créé. De ceci seront & sortiront d'admirables adaptations, desquelles le moyen en est ici. C’est pourquoi j'ai été appelé Hermès Trismégiste, ayant les trois parties de la philosophie de tout le monde. Ce que j’ai dit de l'opération du Soleil est accompli, et parachevé"

 

Etait-ce la première version du monisme occidental ?

Est-ce la preuve que l'alchimisme était moniste ?

 

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Face au démagogisme populiste, et en réaction à lui, est en train de se développer et de s'installer une démocrature étatiste tout aussi délétère.

Dans les deux cas, l'ennemi à abattre est l'autonomisme généreux et respectueux c'est-à-dire à un libéralisme authentique (ni capitaliste, ni financiariste), anti-égalitariste et anti-assistanciel.

 

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L’idée de retour au centre est la raison d’être de tout cheminement initiatique.

Et ce "centre" (unique, unitaire et unitif) n'est pas l'humain mais le dépasse infiniment.

 

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Il est temps de bien comprendre que les "textes sacrés" des différentes traditions spirituelles authentiques ne sont en rien des historiographies.

Qu'Abraham ou Moïse (ou Jésus ou Lao-Tseu) aient réellement existé et que ce que l'on en dit, soit historiquement véridique, importe peu, voire pas du tout.

Il en va de même pour la légende d'Hiram telle que la Franc-maçonnerie la cultive au grade de Maître-Maçon.

Il s'agit de tradition et non d'histoire.

Il s'agit de récits initiatiques, riches en symboles et porteurs d'une mystique.

Il n'est nullement question de dénigrer ou de négliger l'histoire historiciste qui est une branche essentielle de la culture scientifique. Il s'agit seulement de placer une barrière étanche entre cette historicité et la spiritualité. Rien de plus ni rien de moins.

Ces récits n'ont aucune vocation historiciste ; ce ne sont que des légendes fertiles qui nourrissent la fibre spirituelle au travers des sensibilités et des intuitivités personnelles.

 

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De Wikipédia :

 

"La Bible se présente comme une compilation de textes rédigés ou remaniés à différentes époques.

La Bible hébraïque comprend trois parties : la Torah (la Loi ou Pentateuque), les Nevi'im (les Prophètes) et les Kétouvim (les Autres Écrits ou Hagiographes) (…).

Depuis le XIXe siècle, des fouilles archéologiques au Proche-Orient ont fourni de nombreux éléments sur le contexte dans lequel la Bible a pris forme. Ces découvertes permettent de mieux dater l'histoire des royaumes d'Israël et de Juda, aidant à comprendre la formation du texte biblique. La tradition faisant de Moïse l'auteur de la Torah, de David celui des Psaumes et de Salomon celui des Proverbes est démentie par d'autres recherches, et une nouvelle approche historico-critique s'opère à partir d'une base plus scientifique que proprement religieuse. (…)

Le plus ancien objet où figure un fragment biblique est l'amulette de Ketef Hinnom, datée vers 600 av. J.-C. Le plus ancien manuscrit de la Bible hébraïque retrouvé à ce jour est le fragment d'un rouleau du Livre de Samuel datant du milieu ou de la fin du IIIe siècle av. J.-C., trouvé à Qumrân en Samarie. (…)  Les plus anciennes versions relativement complètes des écrits vétérotestamentaires traduits en grec sont deux copies de la Septante datées du IVe siècle : le Codex Sinaiticus et le Codex Vaticanus. Depuis qu'une partie du Codex d'Alep a été perdue en 1947, le plus ancien manuscrit complet du texte massorétique, qui sert de base à de nombreuses éditions modernes de la Bible, est le Codex Leningradensis, datant du XIe siècle.

Au sud du royaume d'Israël, le royaume de Juda passe lui aussi sous domination assyrienne à partir de 750 av. J.-C. environ, mais les rois judéens, contrairement à leurs futurs ex voisins du Nord, savent en grande majorité composer avec cette situation et jouir de la « paix assyrienne ». Vers 625 av. J.-C., l'empire assyrien se retrouve affaibli par les Babyloniens, et l'Égypte en profite pour reprendre un certain contrôle de la région du Levant. Ce conflit entre empires rivaux donne une plus grande liberté d'action à Josias, alors roi de Juda, qui se lance dans une politique de reconquête de territoires perdus par le royaume du Nord, ainsi que dans une réforme religieuse d'envergure. Cette réforme vise à rendre un culte exclusif au seul dieu Yahvé et à faire de Jérusalem le lieu privilégié de ce culte.

La Bible relate que Josias découvre dans le Temple de Jérusalem un « livre de la Loi » durant sa dix-huitième année de règne, que les historiens situent en 622 av. J.-C.50 De nombreux spécialistes identifient ce livre comme étant une partie du Deutéronome, et pensent plus probable que ce livre, au lieu d'avoir été simplement découvert, a plutôt été écrit directement par l'entourage de Josias ou peu de temps avant son règne. C'est à partir de ce moment-là que commencerait l'écriture de l'« histoire deutéronomiste », laquelle est définie comme incluant les livres allant du Deutéronome aux Rois. Ces livres auraient ensuite été révisés et complétés pendant des générations. (…)

Les ambitions de Josias sont brisées net en 609 av. J.-C., lorsqu'il est tué par le pharaon Nékao II, à la bataille de Megiddo. S'ensuivent des années difficiles pour le royaume de Juda, qui se trouve d'abord sous domination égyptienne pendant quelques années, puis rapidement sous domination babylonienne. Pensant pouvoir compter sur l'aide de l'Égypte, les Judéens se révoltent contre la nouvelle puissance babylonienne, mais ces révoltes sont vite matées, et en 587 av. J.-C., Jérusalem et son temple sont détruits, et une partie de la population est emmenée en exil à Babylone.

C'est au contact de la civilisation babylonienne que se forge une grande partie de la Bible. En effet, les récits bibliques de la création du monde, du jardin d'Éden, du Déluge et de la tour de Babel rappellent sans aucun doute des récits babyloniens. Une grande partie des livres des Rois et du livre de Samuel leur est également empruntée : même façon d'entrecroiser l'histoire de deux royaumes en une seule narration, même système de datation, mêmes formules funéraires, et même évaluation des rois comme bons ou mauvais suivant qu'ils honorent ou non le culte du dieu national.

À partir de l'Exil, d'importantes communautés judéennes résident non seulement en Judée – celles qui sont restées sur place – mais aussi en Babylonie, ainsi qu'en Égypte où une partie de la population de Juda s'est réfugiée. C'est à partir de ce fait de l'Exil que les livres des prophètes Ézéchiel, du deutéro-Isaïe et de Jérémie, entre autres, s'interrogent sur certaines questions cruciales comme celles concernant le culte exclusif à un seul Dieu, l'éthique religieuse en remplacement du culte rituel, ou encore l'importance de la responsabilité individuelle par rapport à la responsabilité collective. Etc … (voir : "Datation de la Bible" dans Wikipédia)."

 

On comprends l'importance cruciale du règne du roi judéen Josias et de sa grande réforme religieuse qui donne le Lévitisme, c'est-à-dire le premier Judaïsme authentique.

 

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De Jacques Rifflet (dont "Les mondes du Sacré" est truffé d'erreurs, de contresens et de contre-vérités) dit ceci qui est authentiquement vrai :

 

"Le judaïsme est peu préoccupé par l'au-delà. Cette religion est très "terrestre". Le rabbinat considère comme une injustice l'idée que les souffrances endurées ici-bas soient compensées par une félicité éternelle, voire que ces souffrances conditionnent cette félicité. C'est sur terre qu'il faut rendre le peuple heureux (…). Et cela d'autant plus que, pour les Juifs, il est essentiel d'améliorer la situation morale de l'humanité afin que s'édifie le Royaume de Dieu."

 

Ah ! Enfin ! Un Goy a fini par comprendre que le Judaïsme n'est pas une religion du Salut, ni personnel (sotériologique), ni collectif (eschatologique), mais une spiritualité de l'Alliance entre le Divin et l'humain, ici-et-maintenant !

Ce qui signifie que le Judaïsme n'a rien d'essentiel en commun ni avec le Christianisme, ni avec l'Islamisme dont le "Salut" dans "l'après-mort" est l'obsession centrale.

Il faut cesser, donc, de parler des "trois" religions abrahamiques ou des "trois" religions du Livre (le Bible hébraïque qui fut honteusement détournée par le Christianisme et grossièrement phagocytée par l'Islamisme).

Le Judaïsme n'est surtout pas un monothéisme (dualiste), mais un panenthéisme (moniste).

 

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Eternelle confusion – sans doute voulue – entre laïcisme et athéisme : le laïcisme est un athéisme qui n'ose pas dire son nom ; un combat sans fin contre toute les croyances fondées sur l'idée d'un Dieu personnel qui serait maître du monde et de l'humanité.

Mais en face ou à côté du laïcisme, il y a la laïcité qui est une attitude purement politique et juridique visant à empêcher la collusion entre les pouvoirs étatiques (les lois et les gouvernants) et les pouvoirs ecclésiastiques (les dogmes et les clergés).

Quant à espérer que les croyances religieuses pourraient ou ne devraient pas influencer les croyances idéologiques (c'est-à-dire politiques), c'est évidemment une imbécillité monumentale puisque toute religion est une idéologie et que toute idéologie est une religion.

 

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La judéité est principalement culturelle et accessoirement religieuse.

Elle est fondée sur une certaine vision de l'humain et de ses évolutions spirituelles, éthiques et historiques, bien plus que sur des croyances magico-théurgiques.

 

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Être juif,, c'est cultiver des valeurs et des traditions, mais pas forcément des croyances.

 

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Le 26/04/2024

 

Genèse, chapitre 11 …

 

L’épisode fameux de la construction de la tour de Babel ouvre deux pistes complémentaires.

 

La première est la croyance infantile en l'idée que le "ciel" de la spiritualité puisse avoir un quelconque rapport avec le ciel physique atmosphérique, avec la sphère aérienne qui englobe la globe terrestre .

Monter physiquement et monter spirituellement sont deux mouvements étrangers l'un à l'autre, voire antagoniques puisque la "montée" physique est souvent signe d'orgueil, de puissance et de vanité.

 

La seconde piste est celle du langage en tant que régulateur et ordonnateur des actions collectives humaines. Si les humains ne peuvent plus communiquer entre eux, ils deviennent incapables de construire quoique ce soit ensemble. Communier ("construire ensemble"), c'est d'abord se doter d'une langage commun, d'un langage sacré qui ne passe pas par les mots, mais par des symboles dont la simple vue, à qui y fut initié, évoque la même idée spirituelle qui sera, ensuite, traduite dans les diverses langues profanes, chacun selon sa culture d'origine. Le projet de la Tour de Babel fut donc finalement abandonné et les peuples (les "cultures") se dispersèrent et ne se comprirent plus.

Il fallut près de cinq mille ans pour que les humains reconstruisent une langue à peu près utilisable dans tous les pays du monde (du moins par les élites) : l'anglais ou, plutôt, le "globish"). Celui-ci est déjà en passe d'être dépassé par les langages numériques utilisés par les algorithmes génératifs qui commencent à s'imposer comme "métalangage" universel.

La question inquiétante qui s'en suit est celle-ci : quelle monstrueuse nouvelle Tour de Babel pourra être ou sera construite avec ce nouveau métalangage universel ? La question est d'importance, dès aujourd'hui …

 

Vient ensuite, dans le chapitre 11, la description de la généalogie qui relie le monde de Noé, descendant de Shem et, donc d'Adam, avec le monde de celui qui, au début, s'appelait Abram avant de devenir Abraham, le premier des trois Patriarches (Abraham, Isaac et Jacob), fondateur du monde hébraïque au sein du monde humain.

Il y a peu à dire sur cette généalogie sèche et psalmodiante, sauf que le père d'Abram, Tharé, après les épousailles de son fils avec Saraï (qui ne s'appelait donc pas encore Sarah), quitta Our-Kasdim (Our en Chaldée, leur patrie depuis des générations, aujourd'hui en Irak) pour aller s'installer à Haran en pays cananéen (c'est-à-dire en Judée où des Hébreux, devenus Judéens ou Juifs, ont toujours vécu, au fil des millénaires et des siècles, malgré les exils forcés, les expulsions et les persécutions).

Ce passage de Chaldée à Canaan est supposé être une des origines du nom des Hébreux (en hébreu : les "passants", les "traversants").

 

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Dans la présentation du livre de Markus Gabriel intitulé : "L(homme-animal – Saurons-nous nous adapter à la Nature" (Ed. J.C. Lattès) :

 

"Les humains ont tellement dépassé leur animalité que, désormais, ils y sont complètement étrangers. Qu’advient-il de notre lien à la Nature, nous qui sommes aussi prompts à la détruire qu’à la sauver?

Dans cette exploration de l’Homme-Animal, Markus Gabriel nous apprend à reconnaître la Nature mais aussi à accepter que nous ne pouvons pas la contrôler. Et si, au fond, l’Homme et la Nature étaient profondément incompatibles?"

 

Le question ici posée est loin d'être anodine. Maintenant que tous les réservoirs naturels de ressources ont été quasi épuisée par l'hubris consommatoire et reproductive des humain, ce sera à l'humain de se réadapté à cette Nature qui le nourrit, et donc, à ses cycles, à ses espèces, et à ces rythmes.

Par rapport à la Nature, l'humain s'est conduit en enfant gâté ; mais c'est fini, irréversiblement.

L'humain doit devenir économe et frugal, se contentant de ce que la Nature peut produire et qu'il peut prélever sans la léser.

Une nouvelle histoire humaine commence !

 

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Concernant le harcèlement et les violences islamistes contre les jeunes filles et les jeunes femmes d'origine musulmane …

La solution : interdire la loi islamique lorsqu'elle est contraire à la loi républicaine.

Les croyances religieuses ont un caractère strictement personnel et la personne prime toujours sur la communauté ; celle-ci n'a aucun statut social ni aucun pouvoir de coercition, et elle doit être éradiquée.

 

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Il est intéressant de noter que l'électorat féminin, un peu partout, vire plutôt à gauche (progressisme, néo-féminisme et wokisme ?) alors que l'électorat masculin, lui, se tourne vers la droite (conservatisme, machisme et nostalgie ?).

 

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Le populisme (de gauche comme de droite ou des deux à la fois, tant cette dualité a perdu tout sens) gagne du terrain partout. Par ci par là, il promeut des systèmes autoritaires, ploutocratiques ou totalitaires (Russie, Chine, Corée du nord, Vénézuela et tant d'autres, surtout en Islamiland, en Afroland et en Latinoland) ou, ailleurs, il transforme les démocraties en démagogies ou en démocratures.

Mais quelle est l'essence du populisme ?

 

Wikipédia dit ceci :

 

"Le mot populisme désigne une approche politique qui a tendance à opposer le peuple aux élites politiques, économiques ou médiatiques.

Le sentiment que le peuple est exclu de l'exercice d'un pouvoir par ailleurs coupé des réalités, même dans une démocratie représentative émanant d'élections dites démocratiques, est à l'origine du populisme de gauche et de sa variante ouvriériste, comme du populisme de droite.

Souvent utilisé, à partir des années 1980, dans un sens péjoratif pour discréditer les adversaires politiques en les soupçonnant d'être activistes, démagogiques ou de préconiser des solutions simplistes, le populisme avait pris des formes variées dès le XIXe siècle, en Europe comme aux États-Unis, puis a été relancé à la fin du siècle suivant par un contexte de la mondialisation, dont les élites se voient attribuer la responsabilité, en étant parfois accusées de mépris de classe. Cependant la pertinence de l’utilisation du mot « populisme » et sa définition sont toujours sources de débats."

 

Le populisme, clairement, est un combat contre les "élites", sachant que ce mot "élite" ne signifie pas grand-chose sauf à être un repoussoir commode et indéfini pour tous les populismes.

Et Wikipédia de poursuivre :

 

"La définition du populisme a largement varié au cours des époques, mais le terme a généralement été employé pour définir un appel aux intérêts du « peuple », la démagogie, et comme un fourre-tout politique. Pour le politologue français Stéphane François, « le populisme est divers, d’où la difficulté d’en cerner les contours : son expression dépend du lieu où il est né, elle est liée à l’histoire du pays dans lequel il se développe. En outre, ce terme est abondamment utilisé comme disqualifiant, ce qui ne facilite pas sa compréhension. […] Le cœur du populisme, son essence, n’est pas la critique des élites – les leaders populistes sont d’ailleurs rarement issus du « peuple », bien au contraire –, mais le rejet du pluralisme de l’offre politique. Sauf que, sans pluralisme politique, il n'y a pas de démocratie ».

Daniele Albertazzi et Duncan McDonnell définissent le populisme comme une idéologie « [qui] oppose un peuple vertueux et homogène à un ensemble d'élites et autres groupes d'intérêts particuliers de la société, accusés de priver (ou tenter de priver) le peuple souverain de ses droits, de ses biens, de son identité, et de sa liberté d'expression ».

Pour Jean-Pierre Rioux, le populisme désigne l'instrumentalisation de l'opinion du peuple par des partis et des personnalités politiques qui s'en prétendent le porte-parole alors qu'ils appartiennent le plus souvent aux classes sociales supérieures. Pour Philippe Breton, en démocratie, le peuple étant souverain son vote ou son opinion ne peut à proprement parler être qualifiée de populiste. C'est la manipulation du peuple dont se rend coupable l'homme politique qui relève du populisme.

 

Je tends à penser que le populisme cherche à vouloir mettre le pouvoir dans les mains de tyranneaux qui nient (hypocritement) la médiocrité des masses et leur refus à se voir telles qu'elles sont devenues aujourd'hui : ignares, stupides, fainéantes, assistées, vulgaires, nombrilistes, narcissiques, etc …

Le populisme est la réponse naturelle à la complexification exponentielle du monde humain, à son changement d'ère civilisationnelle (la fin du messianisme qui promettait le salut – religieux, d'abord, et idéologique, ensuite, pour tous) et de paradigme (la modernité qui promettait, à grands coups de technologies, l'abondance pour tous), changement fondamental que les masses sont incapables de comprendre et d'évaluer.

 

Et il est, du coup, évident que le suffrage universel (et la manipulation de masse qui le précède) est le tremplin idéal pour faire triompher, partout, la mouvance populiste … quitte, ensuite, à aller de déboires en déboires, de cataclysmes en cataclysmes, d'effondrements en effondrements (comme on commence à le voir, aujourd'hui, en Russie et en Chine où tous les indicateurs socio-économiques virent au rouge). ET comme on le voit, aussi, dans les démocraties démagogiques qui dépensent, sans compter, de l'argent qui n'existe pas, pour acheter les masses et leur faire croire que tout va bien … ou, à tout le moins, pas si mal que cela.

 

Et bien sûr, les médias de masse et les "réseaux sociaux" (le pire amplificateur démagogique que l'on puisse imaginer) de crier haro sur le baudet et de taper sur le clou en dénonçant, à longueur de temps, les hausses du coût de la vie, les pertes de pouvoir d'achat, la montée des violences et des délinquances, les ravages sociaux des drogues et de leurs trafics, le délitement des villes du fait des immigrations plus ou moins sauvages et de leur refus à toute assimilation véritable, etc …

 

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Les masses sont devenues connes.

Et les cons, ça détruit tout ce qui fait valeur.

 

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Les systèmes éducatifs (complètement délabrés du fait du fonctionnarisme et du démagogisme ambiants) et les "réseaux sociaux" sont devenus les plus puissants amplificateurs de la connerie humaine.

 

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Qu'est-ce qu'un "con" ?

Vaste question !

C'est une animal humain dont le seul horizon est son propre nombril, mais qui est notablement privé de neurones.

Il ne sait rien. Il ne comprend rien.

C'est un zombie notoirement incapable de se connecter au monde réel.

Paroxysme du narcissisme, la seule chose qui le préoccupe, c'est lui-même.

 

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Le 27/04/2024

 

Genèse, chapitre 12 …

 

"Et YHWH dira vers Abram : Vas pour toi, de ton territoire, de tes ascendances et de la maison de ton père vers un territoire que je vois pour toi. ET je te ferai une grande nation et je te bénirai et j'agrandirai ton nom et c'est une bénédiction."

 

Il faut partir, sortir, quitter … Il faut quitter son monde et aller à la rencontre de ce qui dépasse tous les mondes ; et là, bâtir un autel une "maison de Dieu" (Beyt-El devenu Béthel).

 

"(…) et il [Abram] élèvera là un autel pour YHWH et il nommera dans le nom de YHWH."

 

Chacun devrait quitter son monde et partir construire une "maison de Dieu", dans un ailleurs tout intérieur. Il faut quitter le "Moi" et partir vers le "Divin" et là bâtir une Maison (comme une Tente de la Rencontre ou une Temple de Salomon, quelque modeste et minuscule soient-ils).

Il faut apprendre à ne plus habiter en soi, mais aller habiter le "plus que soi".

Ma maison doit devenir le Réel-Tout-Un-Divin.

Oublier les vagues et devenir l'océan.

 

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Le populisme a fait de la connerie humaine une idéologie.

 

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Qu'est-ce que la philosophie ?

L'amour de la Sagesse.

Qu'est-ce que la Sagesse, ?

La connaissance, l'amour et l'assomption de la réalité du Réel, pris comme un Tout-Un, ici-et-maintenant.

Qu'est-ce que le Réel ?

La source unique et définitive, mais invisible et impalpable, de tous les signaux vérifiables et reproductibles perçus par l'humain.

Qu'est-ce que la science ?

Une branche de la philosophie qui se caractérise par des méthodes hypothétiques et rationnelles, axiomatiques et déductives, quantitatives et expérimentales : son intention unique est de modéliser le Tout-Un.

Qu'est-ce que la spiritualité ?

C'est le moteur intime et secret de la philosophie car elle répond à la question : "la Sagesse, pour quoi faire ?"

Ne sont donc pas des philosophes : les théologiens, les polémistes, les professeurs de philosophie, les "mages", les utopistes, les idéalistes, les idéologues, les psychanalystes, les religieux, les politiciens, les satanistes, les messianistes, les anthropocentristes, les humanistes, etc …

Dès lors que le centre d'intérêt et de travail n'est pas le Réel pris comme un Tout unique, unitaire et unitif, complexe, où tout est cause et effet de tout, où tout est complémentaire à tout, où tout est interdépendant de tout, où tout est en interrelation avec tout, il ne s'agit plus de philosophie, mais de conjectures partiales et partielles, d'intérêt éminemment limité, et forcément plus qu'approximatif (puisqu'on y isole un système ou un processus particuliers absolument non isolables de tout le reste).

 

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De Perrine Simon-Nahum :

 

"L’éducation au XXIème siècle, doit permettre de voir le monde de manière réflexive. Être éduqué c’est, partant des faits, soumettre leur interprétation à la critique pour mieux reconstruire et mettre en commun le savoir obtenu. Telle est en somme la question de l’histoire : comment, depuis l’expérience individuelle qui est la mienne, puis-je partager l’expérience du monde et la compréhension que j’en aurai ainsi acquise avec mes semblables ? (…) L’éducation est ce qui favorise la traduction, la rend possible, à savoir ce qui relie les singuliers entre eux et les singuliers à l’universel. Elle échappe désormais à la seule sphère littéraire fournissant un filtre qui nous permet de nous approprier, si nous les comprenons, les pensées d’autrui en les acculturant à notre vision du monde."

 

L'éducation est le processus qui permet de quitter le nombrilisme infantile pour partir à la rencontre de la réalité du monde, notamment en partageant, par la lecture ou la discussion constructive, le regard des autres.

Aujourd'hui, il semble qu'au contraire, les système éducatifs, au nom de je ne sais quels idéaux, visent l'infantilisation et la nombrilisation de ceux qui passent sous ses fourches caudines (et ses bureaucratismes et fonctionnarismes au service des socio-gauchismes et du wokisme ambiants).

Eduquer un enfant, c'est le sortir au plus vite et au mieux de l'enfance qui n'est qu'animalité égocentrée.

 

Par Laurence Moreau :

 

"Pour le dresseur équestre Pierre Crampon, un cheval, comme un enfant, doit apprendre à être autonome, mais à l’intérieur d’un cadre précis."

 

N'est-ce pas le cas pour tout humain, même adulte ?

 

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La majorité des humains préfère l'obéissance à l'autonomie.

Une obéissance qui ne dit pas son nom ; une obéissance aux instincts, aux envies, à la facilité, aux assistanats, aux règles, normes et procédures qui régulent tout et ne résolvent rien ; une obéissance douce qui tolère même les mauvaises humeurs et les petites revendications, les petites colères et les grandes diatribes … pourvu que tout cela ne change rien et perpétue l'obéissance de fait au-delà des paroles coléreuses ou vindicatives.

 

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Le populisme tend à abolir toute autonomie au profit d'une obéissance sournoise et mielleuse.

 

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Le 28/04/2024

 

Genèse, chapitre 13 …

 

Abram et Loth se séparent.

Loth part à l'est vers la Jordanie et Abram part à l'ouest vers ce qui sera la Judée.

Tous deux s'étaient enrichis.

Tous deux voulaient dominer leur propre territoire.

Ce besoin d'une autonomie territoriale (territoire matériel ou immatériel) est une constante de la nature humaine : avoir le contrôle de son quant-à-soi.

De là la faillite naturelle et incontournable de toutes les formes de collectivisme et de communisme. Chacun veut contrôler et gérer son propre monde personnel, certes, en connexion, en interrelation et en interdépendance avec les mondes des autres (ou, du moins, de certains autres),

Ces interrelations sont indispensables et irréfragables (et positives et constructives, parfois), mais un noyau central privé est vital. Les anglo-saxons ont un mot pour cela : "privacy" que l'on peut traduire par "privauté", mot bien français, mais largement tombé en désuétude ce qui dit long … Il n'est d'ailleurs pas neutre, voire symptomatique, que le mot "privauté", aujourd'hui, quelque désuet soit-il, ne désigne plus que les relations privées d'un point de vue érotico-sexuel.

 

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Le terrible roman "Nous" d'Evgueni Zamiatine (qui a inspiré "1984" de George Orwell) décrit un monde humain parfaitement mécaniciste.

Chacun est un rouage parfaitement programmé et rôdé pour faire tourner la "Machine " de l'Etat Unitaire.

 

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D'Anatole France :

 

"La faim et l'amour sont les deux axes du monde.

L'humanité roule tout entière sur l'amour et la faim."

 

Avec un brin de scepticisme et de cynisme, on pourrait ajouter, pour une majorité : l'amour, certes, mais l'amour de soi.

 

*

 

Sur l'air de "Il pleut, bergère", ce clin d'œil maçonnique :

 

"Il pleut, il pleut, mes Frères,

Baissons un peu le ton,

Gardons notre mystère,

Protégeons nos maillons !

Travaillons en silence

Pour que la vérité

l’Amour et la Vaillan-ance

Soient toujours célèbres.

 

Nous ne savons pas lire :

Seulement épeler…

C’est un péché de dire

Ce que l’on doit cacher.

Le temple nous protège.

N’allons pas le trahir,

Attention aux manè-èges

Qui nous feraient mourir…

 

Lorsque su la colonne

Où, la bouche fermée,

Nous attendions que sonne

Le deuxième degré,

Nous avons pu apprendre

La valeur du secret.

Ne laissons pas surpren-endre

Gestes et mots sacrés !

 

Et nous faisons la chaîne

Sans jamais la briser

Pour qu’elle nous apprenne

La solidarité

Nous travaillons sans trêve

De midi à minuit

Et nous laissons le rê-êve

Chanter dans nos esprits !

 

FINAL

 

Il pleut, il pleut, mes Frères

Baissons un peu le ton

Gardons notre mystère,

Protégeons nos maillons !

Allumons nos lumières,

Attachons nos tabliers

Et taillons notre pie-erre

Dans la FRATERNITE !"

 

*

 

La démocratie au suffrage universel, c'est le triomphe de la bêtise et de l'ignorance sur l'intelligence et la connaissance.

Le droit de vote doit se mériter comme un diplôme académique, un trophée sportif, une promotion professionnelle, comme tout ce qui récompense un effort réussi.

Pour avoir le droit de voter, il faut savoir prouver que l'on comprend suffisamment le monde et son histoire.

 

*

 

De Morgane Soulier :

 

"Qu’est-ce que l’« émocratie » et la « démocrature » à l’ère de l’intelligence artificielle ?

 

Alors que le climat géopolitique mondial est particulièrement tendu, entre des conflits armés menaçant d'embraser des régions entières, des élections nationales aux enjeux capitaux, et une crise sanitaire qui peine à s'effacer, les démocraties du monde entier sont soumises à rude épreuve. Dans ce contexte, les technologies numériques, et en particulier l'intelligence artificielle (IA), jouent un rôle de plus en plus critique, mais aussi de plus en plus controversé dans notre rapport à ces démocraties et à leur stabilité.

Ainsi, l'émergence de concepts tels que l'émocratie et la démocrature nous aide à décrypter ces nouveaux défis.

Se révélant dans le contexte où les émotions l'emportent sur les faits et prennent le dessus sur la raison dans le débat public, l'émocratie risque de compromettre la rationalité nécessaire au fonctionnement démocratique. Amplifié par les réseaux sociaux, ce phénomène voit les informations, souvent non vérifiées, se propager à une vitesse fulgurante, engendrant des réactions émotionnelles immédiates et parfois extrêmes. Cette prédominance des émotions sur le débat rationnel peut conduire à des décisions politiques hâtives et éloignées d'une analyse objective des faits. La manipulation émotionnelle devient alors une stratégie exploitée, utilisant l'analyse de données et l'IA pour influencer l'opinion publique, ce qui peut éroder les fondements de la démocratie en favorisant la polarisation et en réduisant l'espace pour un dialogue constructif.

 

À l'opposé, la démocrature, sous couvert de démocratie, camoufle un régime autoritaire utilisant les outils numériques et l'IA pour renforcer son emprise sur les citoyens. Dans ce scénario, les technologies numériques et l'IA sont détournées pour surveiller et contrôler la population, souvent sous couvert de sécurité nationale. La surveillance de masse, la censure et la manipulation de l'information sont des outils courants dans une démocrature, où les voix dissidentes sont réprimées et l'espace démocratique se rétrécit progressivement. Ces régimes exploitent ainsi les technologies numériques pour surveiller étroitement les citoyens et filtrer l'accès à l'information, érodant ainsi les libertés individuelles et la pluralité des opinions. La démocrature illustre comment les apparences de la démocratie peuvent être maintenues et manipulées pour dissimuler une gouvernance autoritaire, où les technologies numériques servent non pas à émanciper les citoyens, mais à les contrôler."

 

L'invasion algorithmique (IA) au service des populismes !

 

*

* *

 

Le 29/04/2024

 

Genèse, chapitre 14 …

 

La guerre de tous contre tous !

Abram sait Loth captif et va le libérer …

Et en retour : la rencontre avec ….

Melchisédech (Malkhy-Tzèdèq : "mon Roi est Sage") roi de Shalèm ("paix") qui apporte "pain et vin" et qui "lui, [est] officiant (Kohèn) pour le dieu d'en-haut ('El 'Elyon)".

"Et il le bénira et il dira : Béni [sois] Abram pour le dieu d'en-haut, officiant du ciel et de la terre. Et béni [sois] dieu d'en-haut (…)".

Et s'ensuit une "négociation"  sur ce qu'Abram rend ou pas au roi de Sodome. Et Abram dit ceci : "J'ai levé ma main vers YHWH, dieu d'en-haut, possesseur du ciel et de la terre."

 

Indépendamment des contextes de guerres, de butins, de règlements de comptes, etc … il est troublant de voir la connexion se faire entre le "dieu d'en-haut" (le dieu du roi sage) et YHWH (le Divin d'Abram). Mais avec cette nuance : le "dieu d'en-haut" est le servant du ciel et de la terre, alors que YWH en est le possesseur.

Selon l'Arbre séphirotique de la Kabbale, YHWH est la Séphirah supérieure, la Couronne (Kétèr) dont "découle" les neuf autres Elohim (dont El-Elyon).

 

Autre fait troublant : l'usage du pain et du vin qui, aujourd'hui encore, lors de la cérémonie familiale d'accueil du Shabbat (qui sera reprise par le rite de l'eucharistie chrétienne), le pain et le vin font l'objet de deux des trois bénédictions rituelles. La troisième (qui est en fait la première dans l'ordre du rite) est celle sur la Lumière symbolisée par le chandelier, allumé toujours par une femme (le plus souvent, la mère de maison).

 

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Antoine de Saint-Exupéry :

 

"Dans la vie il n'y a pas de solutions,

il y a des forces en marche

 il faut créer et les solutions suivent"

 

Cela s'appelle la convergence des processus et l'émergence néguentropique.

 

*

 

D'Alain Bauer :

 

"Dans le grand chaos mondial, né des opérations menées contre la Serbie par l’Otan en 1999, qui mit fin à une décennie d’illusions de la paix par une globalisation heureuse et désarmée, alors que se profilent partout, sans que nous arrivions à suivre la montée des périls entre les deux Corées ou le Japon, entre Chine, Taiwan, Vietnam, Inde, Philippines, en Mer de Chine, entre Iran, Houthis du Yémen, Hamas et Jihad islamique à Gaza et en Cisjordanie, Hezbollah au Liban, milices chiites en Irak et Israël, entre Russie et Ukraine, Géorgie et Moldavie, il est temps d’ouvrir les yeux : la guerre est déjà là."

,

T.:C.: Alain : elle a toujours été là depuis les illuminés du philosophisme et cet enfoiré de Napoléon Bonaparte et, plus spécialement, depuis 1870.

 

 

*

 

De Marc Cathelineau :

 

""Il y a ce que nous pensons sans le dire ; il y a ce que nous voulons dire, ce que nous finissons par dire effectivement, ce que nous pensons ensuite avoir dit, ce que l'autre a compris que nous lui avons dit, ce qu'il retient finalement et, éventuellement, ce qu'il nous dit que nous lui avons dit"

 

Et après ça, certains voudrait faire des théories de la "communication".

Et, pour couronner le tout, on voudrait scientifiser le dialogue entre l'humain et l'IA (L'Invasion Algorithmique, c'est-à-dire ce que l'ordinateur a enregistré de ce que d'autres humains auraient peut-être voulu dire …).

 

  1. Il y a ce que je ressens.
  2. Il y a ce que j'en pense.
  3. Il y a comment je le formule.
  4. Il y a ce que je dis.
  5. Il y a ce qu'il entend.
  6. Il y a ce qu'il comprend.
  7. Il y a ce qu'il interprète.
  8. Il y a ce qu'il en pense.
  9. Il y a ce qu'il sent qu'il devrait répondre.
  10. Il y a la réponse qu'il voudrait formuler.
  11. Il y a ce qu'il formule.
  12. Il y a ce qu'il dit vraiment.
  13. Etc …

 

*

 

En France, il y eut, en 2022, semble-t-il, 6 millions de fonctionnaires et 15 millions d'emplois privés, soit une population "active" de plus de 21 millions de personnes et, donc, plus de 40 millions d'inactifs (enfants, étudiants et équivalents, chômeurs et équivalents, malades, infirmes et équivalents, retraités et équivalents, …)

 

*

 

 

Il existe une dialectique subtile entre un processus et un "obstacle" qui s'oppose, en apparence, à son accomplissement (il faut ici se rappeler le concept d'une "antifragilité" développé par Nassim Nicholas Tayeb).

Tout processus étant mû par quatre moteur (son intentionnalité, sa corporalité, sa logicité et sa constructivité, on peut donc établir une typologie d'obstacles s'opposant au bon fonctionnement soit d'un seul de ces quatre moteurs, soit d'une de leurs combinaisons,

Mais quoiqu'il en soit, la dialectique entre le processus et l'obstacle, sur chacune de leurs dimensions, ne peut aboutir qu'à l'une des trois issues suivantes : le conflit (à l'issue duquel, soit le processus, soit l'obstacle sera vaincu et détruit), le blocage (chacun reste sur ses positions et plus rien ne s'accomplit hors quelques compromis circonstanciels et, en général, peu durables) ou le dépassement (l'obstacle étant lui-même un processus exogène, les deux processus en présence doivent résoudre une bipolarité tensionnelle par une émergence néguentropique : c'est la troisième voie créative qui transforme l'obstacle en partenaire complémentaire).

 

Mais en préalable à ces résolutions dialectiques, encore faut-il  que l'autre processus (l'obstacle) en soit bien un :

  • soit on se trompe et l'on prend l'autre processus pour un obstacle alors qu'il ne l'est pas du tout ou si peu,
  • soit que l'on prend l'autre processus pour une allié alors qu'il est réellement un obstacle non identifié ou non objectivé.

 

Ainsi pour éviter tous ces blocages, tous ces conflits, tous ces malentendus, convient-il de toujours considérer les autres processus rencontrés au cours de son propre accomplissement (y compris ces "cygnes noirs" incongrus et imprévisibles), comme des complémentaires potentiels (que pourrais-tu faire pour améliorer mon accomplissement ? et que pourrais-je faire pour améliorer le tien ?), sans attendre que la notion d'obstacle puisse naître.

 

L'évolution des processus complexes ne relève pas d'un causalisme linéaire  (problème à cause à décision à exécution à solution). Mais bien d'un processualisme multicausal et non linéaire pour lesquels les méthodes analytiques classiques ne fonctionnent plus. Il ne s'agit plus de remédier à "la" cause du mal, mais de transformer globalement le métabolisme du processus en fonction des nouvelles complémentarités que la rencontre avec l'autre (les autres) processus impliquent.

 

Il n'y a pas de "résolution" d'un problème, mais bien une "optimisation" permanente des interrelations.

 

*

 

Celui qui ne risque rien, ne mérite rien.

Celui qui risque trop ou à tort et à travers, non plus.

Ainsi des fonctionnaires ou des joueurs.

 

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On est toujours le con de quelqu'un ; c'est vrai.

Mais lorsqu'on devient le con de beaucoup de monde, alors : ou bien on est un débile profond même aux yeux des vrais cons, ou bien on est un génie bien au-dessus de la moyenne.

 

*

 

Le contraire d'un crétin, c'est le sage. Ce n'est une question  ni d'intelligence ni de connaissance, ni de rationalité, ni d'expérience, etc … ; c'est tout simplement une question de reconnaissance de la réalité telle qu'elle est.

Le crétin vit dans hors de cette réalité ; il ne se baffre que de ses croyances : celles de son nombril, celles de ses certitudes, celles de ses jugements, celles de ses rêves, …

 

*

 

Celui qui croit qu'il contrôle sa vie (ou son monde) est un con troll.

 

*

 

La pensée humaine utilise plusieurs moteurs de constructivité idéelle : la logique déductive ou inductive, l'analogie, l'inférence symbolique, la cohérence holistique, la créativité spécifique, l'imagination globale, etc …

Bien peu de ces moteurs sont algorithmisables, n'en déplaise aux gourous de l'IA (Invasion Algorithmique).

 

*

* *

 

Le 30/04/2024

 

Genèse, chapitre 15 …

 

Anokhy Maguèn Lèkha

 

"Moi-même (serai] un bouclier pour toi".

 

Le Divin comme bouclier de l'humain …

Plus tard, ce "bouclier" s'appellera Maguèn Dawid : "Bouclier de David" c'est-à-dire l'Etoile à six branches, parfois funestement devenue "étoile jaune" de sinistre mémoire.

 

Cette idée d'une protection divine de l'humain élu interpelle …

L'histoire humaine semble démontrer que cette protection, si elle existe, a toujours été bien peu efficace : la foule des barbares a presque toujours eu raison de la Sagesse, de l'Intelligence, de la Connaissance, de l'Ethique,

 

Mais Maguèn a aussi un autre sens : celui de "gratuit" : "Moi-même, je serai une gratuité pour toi".

Le Divin ne se gagne pas comme on gagne de l'argent ou à la loterie. Le Divin est là : en chacun et autour de chacun. Il suffit d'ouvrir les yeux, le cœur, l'esprit et l'âme et le Divin apparaît soudain, naturellement, puisqu'il est déjà là, présent depuis toujours et pour toujours (Shékhinah).

Et, cette Présence immédiate et perpétuelle est aussi une protection, un "bouclier" puisqu'elle transforme le regard que l'on a sur le monde dont on ne voit plus les vagues mais dont on peut contempler l'océan sous-jacent.

 

Protéger, certes, mais protéger contre quoi ou quoi ? Abram en premier lieu n'a-t-il pas besoin de se protéger contre ses deux obsessions : la domination d'un vaste territoire conquis et l'arrivée d'un héritier de son sang, continuateur de son œuvre.

Abram ne doit-il pas être protéger d'urgence contre son propre orgueil tant spatial que temporel.

Abram n'est pas encore Abraham : Abram n'est encore qu'une petit homme, rongé d'ambitions humaines.

Abram n'est encore que la graine qui germera bientôt pour donner l'arbre de Judée, appelé Abraham, père de tous les initiés et de tous les mystiques …

Abram n'est encore que profane …

 

*

 

Comme toujours et malgré les fantasmes infantiles de ses thuriféraires, l'IA (l'Invasion Algorithmique) n'est pas là pour remplacer l'humain, mais pour en amplifier, en simplifier et en exalter les talents.

Et cela a toujours été vrai pour toutes les "machines" depuis la nuit des temps.

Le maillet n'a pas été inventé pour tailler la pierre à la place de l'humain, mais pour amplifier, simplifier et magnifier la taille de la pierre par la main humaine.

 

L'humain n'est jamais remplaçable par une machine qui, par essence, quoique parfois très compliquée (d'où l'illusion) est toujours bien moins complexe que lui. Une machine est et restera toujours au niveau mécanique c'est-à-dire à un niveau de complexité nettement inférieur à n'importe quel organisme vivant.

 

Si l'humain est en jour remplacer, ce sera par un extraterrestre ayant développer des talents et des aptitudes nettement supérieures aux siennes, mais pas par une machine, aussi sophistiquée soit-elle.

 

*

 

La meilleure traduction de IA (parce que la plus neutre, la plus technique et la plus proche de la réalité) est : "Ingénierie Algorithmique" (en anglais, AI pourrait devenir : "Algorithmic Industry", tout simplement).

 

Mais il faut, d'urgence cesser de parler d'Intelligence Artificielle. L'Intelligence Artificielle, cela n'existe tout simplement pas !

 

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Le premier vrai problème de fond de toute société humaine est le taux de nombrilisme qui y sévit.

Dès lors qu'un crétin croit dur comme fer que son nombril est la trace de la pointe du compas du Grand Architecte de l'Univers lorsqu'il traça le reste du monde, le premier problème commence.

Le second vrai problème de fond de toute société humaine est le taux de servilisme qui y sévit.

Dès lors qu'un crétin croit dur comme fer qu'il n'atteindra la félicité que dans l'obéissance à ce qui prétend faire autorité, l'autre problème commence.

Plus une société humaine est en crise (et c'est le cas aujourd'hui) et se barbarise, plus ces deux comportements extrêmes s'expriment intensément au détriment des comportements civilisés pour exacerber les paradoxes des sociétés populistes, à la fois anarchisantes (violences et revendications) et dictatoriales (force et autorité).

 

*

 

La civilisation revient à surmonter durablement et réellement la connerie humaine naturelle.

 

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La densité de cons au mètre carré est beaucoup plus importante aux Etats-Unis, en France (surtout à Paris, à Marseille et même à Lyon), en Italie ou au Brésil qu'au Japon, par exemple.

 

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En moyenne, les adolescents et les jeunes adultes sont beaucoup plus ostensiblement cons que les seniors, non que ceux-ci soient moins cons, mais ils sont plus hypocrites.

 

*

 

Donald Trump, aujourd'hui, incarne probablement le mieux, le "con suprême". Il est suivi de près par la plupart des leaders populistes, comme Kim Jong-Un, pour ne citer que lui (et par beaucoup de politicards et de politicaillons pratiquant cette démagogie quotidienne que l'on appelle "démocratie"), mais c'est incontestablement lui qui a décroché la palme d'or.*

Normal dans le pays incontestablement champion du monde en matière de densité de cons au mettre carré.

 

*

 

La véritable connerie est un savant mélange (très diversement dosé selon les individus) de bêtise, d'ignorance, d'égotisme, de fatuité, de simplisme, d'arrogance, de cynisme, de méchanceté, d'hypocrisie, de mépris, de naïveté, d'irréalisme (voire de surréalisme de bas étage), … et de quelques autres ingrédients que j'omets très probablement.

 

*

 

La connerie se définit mal, mais elle se subit encore plus mal à longueur de journée.

 

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Faire impérativement une différence colossale entre raisonner" et "ratiociner".

De même, distinguer clairement "rationalité" et "rationalisme".

 

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Faire toujours une énorme différence entre l'économisme (la valeur et l'utilité pour soi et pour l'humanité) et le capitalisme et le financiarisme (le profit et le prix).

 

*

 

D'Albert Camus :

 

"Ou nous ne sommes pas l:ibreset Dieu tout-puissant est responsable du mal, ou nous sommes libres et responsables et Dieu n'est pas tout-puissant."

 

Il est un autre scénario que je défends depuis longtemps : Le Divin n'est pas accompli et engendre les outils, dont nous sommes, pour contribuer au parachèvement de son Accomplissement en apportant tout ce que nous pouvons et voulons.

 

*

* *

 

 

[1] Pour les paragraphes qui suivent, voir mes ouvrages de prospective (qui est mon métier de base) comme "Où va l'humanité ?" (Diateino – 2021) ou "Le monde en 2050" (Massaro – 2022).

[2] D'où le prénom Gabriel : "ma force est Dieu")

 

Le 01/04/2024

 

Le sourire de fou …

Le fou-rire dessous.

 

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Dans la tradition chrétienne, le Vendredi saint exprime la mort du Jésus humain, fondateur d'une secte juive inspirée, à la fois, par les pharisiens, les zélotes et les esséniens, mais opposée aux saducéens-lévites …

… alors que le dimanche de la Pâque (du "passage") marque la résurrection (le retour, le resurgissement, la remise debout) du Christ divin, c'est-à-dire de cette manifestation divine surnommée Messie : celui qui est oint (sacré, consacré) par l'huile sainte, propre au Temple de Jérusalem, destinée aux rois, aux héros et aux prophètes, afin de bénir leur mission qui est, à l'instar de Moïse, de libérer ses frères en Israël du joug des envahisseurs/oppresseurs ... (Egyptiens, Babyloniens, Perses, Grecs, Romains, Arabes, Ottomans, Anglais et, maintenant, Islamistes soi-disant "Palestiniens").

 

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Autonomisme contre autoritarisme !

Pour l'autonomisme, la personne passe avant la collectivité

(dans le respect des autres) et l'existence réelle prévaut sur les institutions idéelles (dans le respects des règles communes, mais sans idéalité, sans idéalismes et sans utopies).

 

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Toute communauté fraternelle institue chacun de ses membres comme ayant même Père et même Mère.

Le Père, c'est le Projet.

La Mère, ce sont les Valeurs.

 

*

 

Rien ne porte à croire que croire porte à quelque hose …

 

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Tout est évolution, partout, toujours, en tout y compris le Divin-Réel-Un-Tout (DRUT en abrégé) lui-même ; Et le moteur de cette (ces) évolution(s), c'est l'Intention de Plénitude (les intentions particulières n'étant que des manifestations et de reflets de l'Intention globale de Plénitude du DRUT).

Toutes les philosophies et toutes les théologies en quête d'un quelconque "Immuable" derrière ou au-delà ou par-delà l'Evolution éternelle de tout et du Tout, commettent, depuis des millénaires, une erreur impardonnable et sacrilège.

Rien n'est Immuable ! Tout et le Tout sont en perpétuelle évolution.

Les théismes, théologies et religions qui prétendent que Dieu est perfection immuable ne peuvent rien comprendre ni à la réalité du Réel, ni au sens de toute vie au sein de la Vie, ni au travail de l'esprit au sein de l'Esprit.

 

C'est probablement dans ces quelques lignes que réside le tréfonds de la grande révolution spirituelle que commence à vivre notre époque.

 

*

* *

 

Le 02/04/2024

 

Le héros est celui qui, sans son dévouement et son abnégation) se donne corps et âme pour combattre le nuisibilité pour le bien de la justice dans sa communauté.

Sans du tout ni dénigrer, ni ironiser, la notion d'héroïsme dépend fortement de la définition de ce que l'on nomme "nuisibilité".

Qu'est-ce qui est nuisible à qui ou à quoi, et au nom de quels critères ?

Par rapport à l'antisémitisme nazi, les champions de la chasse et de l'extermination des Juifs étaient des héros.

Durant l'ère coloniale en Afrique noire, les médecins qui, pour des salaires ridicules, parcouraient la jungle pour soigner les malades (lépreux ou autres) et sauver des vies humaines au péril de la leur étaient des héros que l'anticolonialisme à la mode, au nom du wokisme, conchie copieusement.

Un peu partout, au risque de tortures et de prisons, les femmes musulmanes qui combattent l'infection islamiste, en Iran ou en Afghanistan ,sont clairement des héroïnes.

Je suppose que la petite crapule immonde qui a réussit à braver et à duper la police dans un trafic de drogue, doit être considérer comme un héros par les autres crapules de sa bande.

Cela signifie simplement que l'on est reconnu "héros" relativement à une cause particulière reconnue (ou pas) comme juste par beaucoup ou seulement par quelques uns.

 

La leçon à tirer est que le titre de héros, comme tous les autres titres décernés par des humains à d'autres humains, ne signifie pas grand-chose et que cette notion doit être totalement intériorisée : ai-je – ou non – accompli mon devoir, ma mission, sa vocation d'humain au service de l'Intention cosmique c'est-à-dire au service de l'accomplissement de la Vie et de l'Esprit ?

Le reste n'est que jugement ou appréciation ou flatterie humains.

 

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De Joël Dicker, prenant appui sur le livre de Maryanne Wolf :

 

"Notre cerveau se construit comme un muscle par le travail de lecture profonde. C’est comme ça qu’on développe du sens critique, de l’empathie, qu’on est capable de faire face à des fake news plus que les autres. Il faut lire du papier, pas du digital, il faut se concentrer. Lire est un bénéfice du temps long, car le livre ou le magazine nous permet de structurer notre pensée et notre sens critique on construit la démocratie parce qu’on lit !""

 

C'est la notion de "lecture profonde" qu'il faut retenir. Lire, ce n'est pas seulement s'informer !

 

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D'Auguste Detoeuf, président créateur d'Alstom (1948) :

 

"La bourse est le thermomètre de l'économie

mais si mal placée qu'elle empêche de marcher"

 

Encore – mais excusable en 1948 – cette confusion fâcheuse et dramatique confusion entre économie et finance, entre économisme et entrepreneuriat, d'une part, et financiarisme et rente, d'autre part.

 

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D'après "Le Monde" :

 

"Nous devons opérer une révolution complète de nos pratiques agricoles et de notre rapport à la terre. L’agriculture commence par la terre. Il faut un millénaire à la nature pour fabriquer un sol fertile, un humus vivant, un terroir unique. Il nous a fallu à peine quelques décennies pour détruire plus de la moitié des sols européens, à coup de chimie et de labour profond. Nous avions cru avoir trouvé la martingale : des graines brevetées, des adventices (engrais et des produits phytosanitaires) standardisés, des rendements toujours croissants. Résultat : nous sommes devenus dépendants à la manne très temporaire des énergies fossiles. Et nous avons tué la vie, celle des oiseaux, des insectes, des vers de terre. Ce n’est pas irrémédiable, à condition de reconnaître nos erreurs. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de poursuivre la marche du progrès. Nous pouvons tirer parti de la nature tout en la rendant plus belle, plus diverse, plus luxuriante. Ce progrès scientifique et social, c’est l’agroécologie. Ce n’est pas une technique contraignante mais une philosophie : prendre soin de la terre. L’agroécologie fait l’objet d’innombrables expérimentations et se décline sous différentes formules : permaculture, agroforesterie, agriculture de conservation ou régénérative, etc. Il s’agit de trouver dans la nature elle-même les solutions aux problèmes qu’elle nous pose : accueillir des prédateurs naturels pour éliminer les ravageurs, réduire les adventices par des associations culturales, alléger et simplifier les techniques de labour. Le rendement en pâtit très peu et l’apport de matière organique permet en outre de stocker le carbone (une augmentation de 4 pour 1000 de celles-ci permettrait d’absorber toutes les émissions excédentaires de l’humanité). Comme l’expliquait déjà Élisée Reclus à la fin du XIXe siècle, « le mal que l’homme a fait, il peut le défaire »."

 

Pour une fois que "Le Monde" ne sombre pas dans la connerie gauchiste, cela valait la peine de le citer …

 

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De Luc de Barochez :

 

"L'État hébreu a perdu la bataille des images à Gaza. Pourtant, les précautions que prend son armée pour épargner les civils sont sans précédent.

L'opération que l'armée israélienne a achevée le 1er avril dans l'hôpital al-Chifa à Gaza est instructive. Quelque 200 combattants du Hamas ont été éliminés et près de 500 suspects capturés, selon Tsahal. Les bâtiments sont largement détruits, et c'est une tragédie. En revanche, pas un seul membre du personnel médical palestinien n'a été blessé ou tué en deux semaines d'affrontements. L'épisode met en relief une réalité que nombre de dirigeants politiques internationaux et de commentateurs ignorent, quand ils ne la travestissent pas : dans ce conflit, l'armée israélienne s'efforce plus qu'on ne le pense, et plus qu'aucune autre armée avant elle, de limiter les pertes parmi la population civile."

 

Il est temps que ces choses-là soient dites et que l'on cesse de croire aux déclarations fausses et manipulatrices du Hamas ou de l'UNRWA.

 

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De Marc Knobel :

 

"(…) on pourrait se demander pourquoi une politique, même si elle suscite une large désapprobation en Israël même, devrait forcément se traduire par des poussées de fièvre… antisémite ? Que je sache, l'on n'accable pas les Chinois qui vivent en diaspora des choix de Xi Jinping ? Pas plus que l'on n'incrimine l'ensemble des Russes des choix qui émanent de Poutine et d'oligarques véreux ? L'on ne tient pas plus pour responsables les populations d'origine arabo-musulmane qui vivent en Europe ou aux États-Unis des malversations et crimes commis par les dictateurs ou les intégristes de ces pays ? Lorsqu'on parle d'Israël, l'antisémitisme est l'exception, qui procède par un amalgame viscéralement tordu : Juifs = Israël = nazis. Et les Juifs de par le monde subissent cet antisémitisme féroce dont le paravent serait la critique d'une politique."

 

Pour beaucoup – mais pour tous, loin de là -, l'antisionisme est un bon prétexte pour ressusciter un antisémitisme et un antijudaïsme bien plus profonds.

 

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Chacun est son propre chantier.

Chacun se construit.

Chacun est son propre chemin.

 

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Le chantier n'est pas l'interface entre la chaos et l'achevé.

Le chantier est la vie même, sans début ni fin : un édifice qui se construit tout au long d'une vie chaque période de vie venant ajouter sa couche à l'empilement de celles qui précèdent.

 

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D'après le philosophe juif Nathan Devers (dans "Penser contre soi-même"), "philosophie" et "religion" sont incompatibles malgré que leur point commun soit de "chercher le sens de la vie".

La religion (ou l'idéologie, ce qui revient au même) donne, une fois pour toute, le sens de la vie au travers de ses croyances (données par "Dieu") en certaines valeurs (souvent morales) et, presque toujours, en une vie éternelle après la mort dans "l'autre monde" ; elle impose à ses croyants un "mode d'emploi existentiel". Elle l'exprime, par la théologie, au travers de certitudes. Elle sous-entend l'existence d'une communauté de croyance et d'une transmission de cette croyance de génération en génération.

La philosophie, elle, est une recherche personnelle (même dans le cadre d'une "école" et sous la direction d'un "maître"), une quête intérieure qui ne connaît pas de certitudes, mais affirme des convictions qui peuvent évoluer. Elle repose sur la liberté de construire soi-même le sens de sa propre vie.

 

La philosophie est le versant rationnel (je n'écris pas "rationaliste") de la Spiritualité.

La religion peut en être un versant poétique, dans certains cas, si l'on s'éloigne de tout dogmatisme.

 

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Le hasard est une manifestation particulière (dans le temps, dans l'espace, dans la forme et/ou dans le "travail" cosmiques) de la logicité globale.

Le hasard est un sous-produit singulier de cette logicité.

 

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Qu'est-ce que la science ?

Qu'est-ce qui est scientifique ?

Est scientifique ce qui respecte une méthodologie stricte construite, classiquement, sur une dialectique entre rationalité (hypothèses intuitives, déductions logiques, prévisions quantitatives) et expérimentation (vérification expérimentale, précise et renouvelable, des prévisions quantitatives).

Aujourd'hui, la science, dans certains de ses domaines, sort du monde mésoscopique accessible aux manipulations matérielles (le monde des sens humains et de ses prothèses technologiques). Il s'agit, essentiellement, des domaines nanoscopiques quantiques, gigascopiques relativistes et eidoscopiques complexes. Là, elle a atteint et dépassé les limites de la sphère de l'expérimentable.

La dialectique classique semble donc devenue caduque. Il ne resterait alors que la seule rationalité des démarches, mais sans vérifiabilité expérimentale.

Ce serait oublier deux autres critères de validation : la simplicité et la cohérence.

 

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Le 03/04/2024

 

De FOG :

 

"Un homme d'État digne de ce nom a le devoir de dire la vérité aux Français : malgré les difficultés qu'ils connaissent, ils vivent largement au-dessus de leurs moyens, d'autant qu'ils travaillent moins et que leur productivité est à la peine. L'urgence est donc maintenant de rompre avec l'idéologie des trissotins de 1981, celle des socialistes qui croyaient à l'argent magique, pour renouer avec la tradition gaullienne de la bonne gestion (1 + 1 = 2)."

 

Contrairement à ce que l'on fait dire à la politique, il n'y a jamais de miracles en économie : ce que l'on dépense est de la valeur qui doit être produite par du travail.

Moins on travaille, plus la valeur des produits diminue, moins il y a à dépenser. L'Etat n'y peut rien changer.

 

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De Joseph Le Corre d'après la théorie Leigh Van Valen :

 

"Selon la théorie de la reine rouge, l'humanité marche sur un gigantesque tapis roulant : pour faire du sur-place, il faut déjà marcher ; et, pour avancer, il faut accélérer. Impossible d'arrêter notre progrès technologique. Ce phénomène de Cette hypothèse sort tout droit de l'esprit du très célèbre et sulfureux biologiste américain Leigh Van Valen, de l'université de Chicago. (…)

Pour comprendre cette théorie, prenons l'exemple de la gazelle et du léopard. Le guépard, au début de son évolution, fait la taille d'un chat domestique et n'est pas particulièrement rapide. La gazelle, de son côté, n'est pas balèze non plus. Évidemment, la gazelle est chassée par le guépard. À chaque génération, pour protéger ses gènes et sa dépendance, les petits de la gazelle sont sélectionnés pour leur capacité à éviter d'être chassés. C'est la sélection naturelle qui récompense les gazelles qui courent le plus vite. Mais, en parallèle, le guépard doit lui aussi continuer à manger. Donc, à chaque génération, ce sont aussi ceux qui courent le plus vite qui sont favorisés. Cette cohabitation sur la Terre entre la proie et le prédateur produit un effet permanent d'escalade. Le premier qui arrête de gagner en vitesse disparaît.

Selon la théorie de la reine rouge, la majeure partie de la biodiversité actuelle est donc le résultat de « processus coévolutifs », c'est-à-dire des interactions entre les vivants. En se basant sur l'étude des fossiles, Leigh Van Valen affirme que la durée d'existence d'une espèce ne dit rien sur ses chances de disparaître. Pour lui, l'évolution est une « course aux armements ». Le mieux qu'une espèce peut faire pour survivre est de répondre sans cesse aux adaptations d'un adversaire. (…) Nous sommes obligés de courir pour rester au même endroit

Ce modèle d'évolution s'applique à beaucoup de domaines. Comme le raconte la théorie de la reine rouge, l'humanité, elle aussi, est condamnée à toujours avancer. (…)"

 

Et ce commentaire d'un certain Interstellar :

 

"Tout est pratiquement faux. L’exemple donné du guépard et de sa proie n’est absolument pas pertinent. Le guépard s’attaquera de préférence à la proie la + facile c’est à dire toute jeune, fatiguée, blessée ou âgée. Les gazelles qui courent vite ne le font ni au début de leur vie ni à la fin et entre les deux il peut y avoir des défaillances (inattention, occupation, problèmes de vision, d’odorat, de vue, blessure, fatigue, manque de nourriture sans exclure l’idée de sacrifice voire même de suicide ). Pour l’être humain, la force, l’intelligence de certains, la cupidité, la beauté, puis avec le développement vient la richesse et l’aisance et les capacités physiques et intellectuelles deviennent secondaire. Celui qui survit c’est celui qui détient le pouvoir et l’argent. Pour les animaux, le requin ou les crocodiles sont des espèces qui n’évoluent plus depuis longtemps et s’en portent très bien dans leur milieu naturel sauf quand l’être humain s’en mêle pour détruire leur environnement. La prochaine étape c’est la conquête d’autre planète si entre temps l’humanité ne s’autodétruit d’elle même avant. En attendant que les extraterrestres débarquent en nombre sur la planète ( très peu probable compte tenu des distances gigantesques de l’univers dévoilé), Carpe Diem pendant qu’il en est encore temps."

 

Ces deux positions sont toutes deux éminemment idéologiques.

Pour la première (Van Valen), c'est la perpétuelle fuite en avant dans une infernale course à la puissance.

Pour la seconde (Interstellar), c'est la domination éternelle des forts sur les faibles.

On reconnait les idéologies respectivement capitaliste et wokiste.

Dans la réalité du Réel, les processus de fond ne sont pas ceux-là : la Vie est une, unique, unitaire et unitive, et ne vise qu'une seule chose : accomplir son intention de plénitude.

Les espèces, les races, les genres ne sont que des particularités variables

au service de cet accomplissement dans son optimalité.

La Vie globale ne connaît aucune idéologie ; elle ne connaît que sa vocation à s'accomplir elle-même optimalement et en plénitude.

Si elle doit passer, pour ce faire, par des courses aux progrès ou par des relations de domination, mais aussi par des symbioses, de la socialité, des économies de ressources, des migrations, des complémentarités, des interdépendances ou des interrelations, elle le fera sans état d'âme.

Les espèces sont au service de la Vie, et non l'inverse.

 

*

 

Il y a désormais deux sortes de guerre, tant locales que mondiales ….

Les guerres matérielles, classiques, au moyen de soldats, fusils, tanks, missiles, avions, bombes, navires, sous-marins, etc …

Les guerres immatérielles au moyen d'algorithmes et d'ordinateurs pour hacker des sites sensibles, diffuser des fake-news vers les cibles les plus susceptibles de les gober et, plus généralement, fabriquer de la propagande mensongère et des manipulations de masse.

Il y a fort à parier que les guerres matérielles, parce qu'elles coûtent imminemment très cher, se raréfieront au profit des guerres immatérielles (dont, aujourd'hui, la Russie, la Chine et l'Islamisme sont les moteurs mondiaux ; mais les USA ne sont pas à la traîne).

 

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D'Eric Delbecque inspiré par l'excellent Gilles Kepel :

 

"La réalité est à la fois plus simple intellectuellement et plus complexe opérationnellement. Des djihadistes un peu partout sur la planète, l'État islamique au Korasan comme d'autres (n'oublions pas les exhortations à assassiner des organisations djihadistes utilisant l'escalade du conflit au Moyen-Orient), cherchent à terroriser la société civile en exploitant toutes les potentialités de violence existant dans le tissu du radicalisme séparatiste islamiste de notre pays (et d'autres nations européennes). On connaît par cœur, depuis longtemps, l'essence de la stratégie djihadiste : elle repose sur la stratégie des « mille entailles » et fut illustrée par la devise glaçante d'Abou Moussab al-Souri : le djihad est « système et non pas organisation. Gilles Kepel nous l'a mille fois expliqué à raison : « le djihadisme d'atmosphère » se situe à la source du mal. Le djihadisme, quel que soit le terrain où il pousse, mise sur le basculement dans la barbarie d'individus radicalisés – influencés par sa propagande – qui ne sont pas forcément en contact avec le djihadisme international (de plus en plus de jeunes et à l'origine de l'écrasante majorité des 24 attaques sur le sol français depuis 2015)."

 

Excellente analyse de la pieuvre islamiste polypode et tentaculaire, dont chaque ventouse, petite ou grosse, nuit autant qu'elle peut là où elle est.

 

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Les systèmes éducatifs, tant européens qu'américains, sont complètement gangrenés par des idéologies gauchisantes diverses qui font tout ce qu'elles peuvent pour saper la base de l'autonomisme (le libéralisme dans son sens initial, totalement étranger au capitalisme et au financiarisme) qui est le fondement de la civilisation et de la cultures occidentales.

Ces idéologies, de facto, font le jeu des totalitarismes qu'ils soient néo-islamistes, néo-tsaristes ou néo-confucianistes.

 

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La conviction porte ses doutes ce qui la fait évoluer et s'enrichir.

La certitude ne les porte plus : elle est devenue une prison.

 

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Comme l'évolution et l'accomplissement ne sont jamais sûrs (ni causalisme, ni déterminisme, ni mécanicisme), la vie réelle est un risque perpétuel ; un risque positif qui est le carburant du cheminement.

 

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Lorsque le doute s'installe, toujours chercher la voie de la plus grande simplicité et de la plus grande cohérence car ce sont les caractéristiques les plus profondes de la réalité du Réel.

La complication (qui est le contraire de la simplicité ET de la complexité) et l'absurdité (le non-sens qui n'accomplit aucune intention ; la dissonance qui n'est pas en résonance avec tout le reste du Tout), voilà les ennemis de la voie.

 

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La Foi est au-delà de toutes les croyances et de toutes les certitudes ; elle est pure confiance en l'Intentionnalité d'accomplissement du DRUT.

La Foi ne répond à aucune question ; elle est la Joie intemporelle.

 

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On peut détenir ou accaparer un pouvoir qui s'impose, mais on ne peut qu'essayer de faire autorité que se mérite.

 

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Ne jamais ni subir ni se résigner, mais comprendre et assumer.

 

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Rejeter toutes les idéalités, mais assumer et accomplir la réalité, non pas d'abord pour l'humain, mais d'abord pour le Divin.

 

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Lorsque le moyen devient le but, on tourne en rond.

L'argent, la renommée ou le pouvoir en sont de beaux exemples.

 

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La frugalité en tout ; voilà la seule voie d'avenir.

 

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Le 04/04/2024

 

Ce que vous appelez les idéalités universelles ne sont jamais que vos propres blessures retournées.

 

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D'Albert  Camus :

 

"Prouvez votre vertu ou entrez dans les prisons."

 

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D'Etienne Gernelle :

 

"Il n'y a jamais à se réjouir lorsque les politiques se mêlent de trop près de la vie des médias, la liberté s'en trouvant rarement renforcée. (…) L'intrusive obsession de ces procureurs cathodiques pour les processus éditoriaux de chaînes privées en dit long sur eux. Et sur l'époque, peu favorable à la liberté d'expression : (…) progression insidieuse de cette idée selon laquelle l'information serait une forme de service public, généreusement délégué à quelques médias privés, lesquels auraient donc à rendre des comptes à une autorité politique."

 

Liberté de la presse ..

Que de mensonges n'empoisonnent-ils pas le monde en ton nom ?

Combien d'ânes ne braient-ils pas pour rendre la véridicité inaudible ?

Les médias sont, presque tous, les valets d'idéologies ou de factions pour lesquelles les mots "vérité" et "réalité" ne signifient rien.

Et contre ces dérives étouffantes, deux autres dérives nocives : celle de la censure étatique ou celle de la censure wokiste.

 

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De Kamel Daoud sur les esclaves sexuelles de Daech :

 

"Loi 1 : «  Aucune femme n'est licite pour l'homme si elle n'est pas son épouse ou sa propriété, sa servante.  » Loi 2 : «  La servante ou l'esclave le deviennent par la guerre.  » Loi 3 : «  Un homme, s'il a combattu durant le djihad, obtient la captive par don de son gouverneur ou en l'achetant.  » Ces textes moyenâgeux, datant des conquêtes guerrières d'il y a dix siècles, peuvent être encore plus explicites sur le bon usage des esclaves sexuelles prises lors des victoires armées. Par exemple, on ne peut en « user » qu'après un cycle menstruel, ou bien seulement après accouchement, si l'esclave a été capturée enceinte. C'est par ces « avis religieux » de la littérature de l'empire d'autrefois, aujourd'hui monstrueux, que Daech a justifié le recours au kidnapping, au rapt et à la soumission des esclaves sexuelles, souvent yézidies, durant le règne de l'État islamique en Irak et en Syrie (2014-2019). "

 

C'est cela l'islam ; il est temps que l'on en tienne compte. La culture musulmane en général et son interprétation islamiste en particulier sont totalement incompatibles avec le culture judéo-helléno-chrétienne occidentale.

Il faut interdire, purement et simplement, les pratiques de l'islam dans les pays occidentaux et combattre à mort l'islamisme, quelle que soient sa forme, sa source et son point d'ancrage.

Israël a commencé le travail avec le Hamas et le Hezbollah. Il est urgent que les autres sept continents non musulmans prennent le relais et finissent le travail, chacun chez lui (l'Indoland et le Sinoland vont dans ce sens ; le Russoland commence à s'y mettre).

 

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D'Eric Delbecque dénonce la putridité d'une "ultra-gauche et d'une extrême-gauche qui se manifestent:

 

"(..) en cultivant l'agressivité et la violence verbale (voire l'intimidation) et en faisant la cour à ceux qui (…) font l'apologie d'une violence qui les fascine très visiblement. Un message bien évidemment destructeur des fondements de la République tant il est synonyme d'éloge totalement assumé de la radicalité, vendue comme une autre manière de dire la pureté des intentions, le romanesque des postures et l'idéalisme révolutionnaire lugubrement séduisant de ceux et celles qui l'adoptent. Ce qui me frappe toujours dans ce genre de démonstration en carton-pâte de résolution de petit-bourgeois en mal de sensations fortes (du style « même pas peur », « vous allez voir ce que vous allez voir »), c'est la combinaison de ridicule et d'inquiétant qu'elle véhicule. Ridicule d'abord parce qu'il s'avère au final très facile de jouer les matamores en face de forces de sécurité de pays démocratiques où la préoccupation de préserver le « citoyen momentanément égaré » rend la provocation haineuse et brutale dérisoire. Elle ne vous coûtera pas grand-chose au bout du compte."

 

L'ultragauchisme s'est réveillé avec l'écologisme radical et pointe une haine absurde et gratuite contre la propriété privée et l'individualisme au profit des vagues idéalités fantasmagoriques d'un collectivisme radical dont on sait, non seulement, qu'il ne fonctionne pas, mais qu'il détruit profondément tout ce qu'il touche.

 

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Le chaos inter-paradigmatique met en route les idéologies sur les trois fronts :

  1. La courbe rouge : individualisme, nihilisme, mécanicisme, capitalisme, financiarisme, industrialisme …
  2. La courbe noire : communautarisme, wokisme, écologisme, radicalisme, gauchisme, conservatisme …
  3. La courbe verte : autonomisme, continentalisme, frugalisme, naturalisme, proximisme, constructivisme …

 

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Les jeunes nés après 1995, les "enfants du chaos", surtout aux USA qui ont été le parangon de cette Modernité qui se meurt (individualisme, nihilisme, mécanicisme, capitalisme, financiarisme, industrialisme …), se radicalisent contre cette Modernité moribonde qu'ils nomment, à tort, occidentalisme (la culture occidentale date de bien avant la Renaissance et plonge ses racines dans la philosophie grecque et la spiritualité juive).

Ces jeunes sont de plus en plus "paumés" : ils se réfugient dans des chimères idéologiques (wokiste ou autres) et/ou dans la "fête" artificielle (alcool, drogues, rythmes, genrisme, tatouages et piercings, etc …).

Ils se perdent dans tout (à l'exception de quelques exceptions) au lieu de s'atteler à construire, positivement, le nouveau paradigme qui vient.

 

*

 

Après celle des Cités (de -1250 à 400), l'ère des Messianismes s'achève. Après le paradigme de la christianité unifiée (de 400 à 950), celui des christianismes multiples (de 950 à 1500) puis celui, appelé "Modernité", des idéologies (de 1500 à 2050), s'ouvrent, à la fois, une nouvelle ère de 1650 ans et un nouveau paradigme de 550 ans[1].

Et c'est maintenant !!!

Les cinq siècles qui viennent de s'écouler furent, respectivement, celui de l'humanisme (16ème s.), celui du rationalisme (17ème si.), celui du luminarisme (18ème s.), celui du scientisme (19ème s.) et celui du nihilisme (20ème s.).

 

Nous vivons, de nos jours, une transition profonde qui, comme toujours (rappelons-nous la chute de l'empire romain ou la Renaissance) induit une période de chaos qui est notre quotidien : les systèmes de régulation de l'ancien paradigme ne fonctionnent plus (il suffit de constater les dysfonctionnements des démocraties et la montée des autoritarismes) et ceux du paradigme émergent ne sont pas encore là.

 

 

*

 

Les différences essentielles entre spiritualité et religion, entre foi et croyance, entre équité et justice, entre connaissance et savoir, entre intention et but, entre intériorité et extériorité, etc … expriment toutes la différence fondamentale entre Devenir et Exister.

 

*

 

Encore et encore … comme un refrain indispensable pour maintenir mon âme dans la Joie intemporelle …

 

Ce n'est pas moi qui existe, mais la Matière qui s'incorpore à travers moi !

Ce n'est pas moi qui vit, mais la Vie qui se vit à travers moi !

Ce n'est pas moi qui pense, mais l'Esprit qui se pense à travers moi !

Ce n'est pas moi qui accomplit, mais le Divin qui s'accomplit à travers moi !

 

Corporalité …

Constructivité …

Logicité …

Intentionnalité …

 

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L'intentionnalité implique nécessairement, essentiellement et automatiquement la temporalité. En effet, en toute bonne logique, une intention implique la possibilité d'un Réel futur différent du Réel présent ; cela suffit à induire une temporalité.

Donc, avant même qu'aucune manifestation de quoique ce soit ne puisse émerger, une temporalité est indispensable pour qu'une intention puisse s'y accomplir.

 

La réciproque est également vraie : si le temporalité existe (et elle existe bien puisque tout ce qui est en nous et autour de nous évolue), c'est qu'elle a été induite par une intentionnalité qui rend cette évolutivité possible.

 

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Vivre le Réel ici-et-maintenant et y accomplir tout ce qui y est accomplissable au service de la Vie et de l'Esprit, en soi et autour de soi.

C'est là tout le secret de la Joie de vivre.

 

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Il n'y a aucun but à atteindre car ce qui est achevé, meurt.

Mais il y a des intentions à accomplir qui n'en finissent pas de s'accomplir.

 

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L'œuvrier n'engendre de l'éternité que par son œuvre et l'infinité de ses conséquences, même les plus infimes.

 

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En participant à l'accomplissement du Divin, on contribue à l'accomplissement de tout ce qui émane de lui.

C'est cela la Fraternité universelle.

 

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D'Yvan Amar :

 

"Un couple, c'est le Réel qui joue à être deux."

 

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L'autre, c'est le même Un que le moi, mais qui s'exprime autrement.

 

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Il ne faut rien conserver ; il faut tout accomplir.

 

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L'épiphanie, c'est la rencontre avec le Divin ou, plutôt, c'est la prise de conscience que le Divin au fond de soi et le Divin autour de soi est le même Divin, le même Un, le même Réel.

 

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En politique, il ne faudrait pas de politiciens.

Aujourd'hui, la politique c'est de la démagogie, de l'idéologie, de l'électoralisme et du clientélisme.

 

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Le 05/04/2024

 

De Nicolas Baverez :

 

"Face à la multiplication des chocs qui se succèdent depuis la pandémie de Covid, à l'explosion des risques stratégiques, à la fragmentation de la mondialisation, le capitalisme faire preuve d'une résilience et d'une capacité d'adaptation remarquables. Il n'en va pas de même de l'économie française. Au terme de plus de quatre décennies de laxisme et de démagogie, elle se trouve proche d'un effondrement majeur, comparable à celui de 1983 quand la folle expérience de relance et d'étatisation conduite en 1981 la plaça aux portes d'une intervention du FMI (…)"

 

Il est évident que le "règne" de François Mitterrand pendant quatorze longues années (de 1981 à 1995) a enclenché, plus vite et plus fort qu'ailleurs en Europe, et a accéléré le début de l'effondrement économique et socio-politique de tout le pays et la prolifération exubérante d'une bureaucratie surnuméraire aussi inefficiente qu'invalidante.

Depuis, que ce soit la "droite" ou la "gauche" qui soit au pouvoir, "ça rame" dans  tous les sens sauf vers l'essentiel et le vital : faire entrer ce pays dans le nouveau paradigme. Au contraire : la politique politicienne et la démagogie électoraliste qui prévalent, n'induisent que des régressions et des décivilisations.

Mais c'est, aujourd'hui, le cas dans bien d'autres pays dont les USA Trumpistes.

 

Et Nicolas Baverez d'ajouter :

 

"La crise du modèle économique et social se trouve au cœur de la chute de la France. Mais force est de constater qu'elle trouve son origine dans le dysfonctionnement structurel du secteur public, qui cumule des coûts exorbitants – monopolisant 58,2 % du PIB – et des performances indigentes illustrées par la dégradation des services de l'éducation, de la santé, des transports, de la sécurité ou de la justice. Cette dérive affecte également les entreprises publiques, victimes de la nature prédatrice de l'État actionnaire"

 

Toutes ces dérives, tous ces échecs, toutes ces gabegies portent un nom : l'étatisme "démocratique" qui est ennemi tant des autoritarismes et des populismes de gauche comme de droite, que de l'autonomisme libéral.

 

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De Bernard-Henri Lévy : "Les Nations unies en état de « mort cérébrale »" :

 

"Une ONU impuissante et complice, quatre ans durant, de 1992 à 1996, tandis que sévissait, à Sarajevo, le plus long siège de l'histoire moderne ;

une ONU qui, confrontée à l'épuration ethnique menée par les Serbes au Kosovo, laissa une alliance militaire, l'Otan, faire le travail à sa place et, en 1999, arrêter enfin le massacre ;

 

une ONU qui, face au million de morts du génocide des Tutsis au Rwanda, demeura étrangement passive, diminua ses effectifs de maintien de la paix quand il fallait les augmenter, ne les augmenta que pour exfiltrer, in fine, les responsables de la boucherie – une ONU où l'on poussa l'absurdité, ou le cynisme, ou les deux, jusqu'à tolérer que, par le jeu des rotations régionales permettant le renouvellement des membres non permanents du Conseil de sécurité, l'État du Rwanda siège au Conseil pendant toute la durée des tueries dont il était le responsable ;

 

une ONU qui passa aux pertes et profits de l'Histoire les millions de morts cumulés du Timor oriental, du Darfour, de la Somalie et de ses terres de sang, des conflits oubliés de l'Angola, du Burundi, du Sri Lanka, du Soudan, j'en passe, car je m'en tiens aux guerres que je connais pour les avoir personnellement couvertes ;

 

une ONU où l'on vient, ces jours-ci, à l'unanimité, et pour une durée de deux ans, d'élire à la présidence de la Commission pour les droits des femmes une Arabie saoudite dont les timides réformes en la matière n'en ont pas encore fait un parangon du féminisme ;

 

une ONU où c'est la République islamique d'Iran, parvenue à l'avant-dernière marche de son escalade vers le nucléaire et du chantage qui va avec, qui se voit confier la présidence de la Conférence sur le désarmement s'achevant fin mai ;

 

une ONU où la Chine, championne du monde de la biopolitique et de la société de contrôle, incarnation du système totalitaire le plus sophistiqué de la planète et occupée, pour l'heure, à génocider ses musulmans ouïgours et ce qui reste, dans les frontières de son empire, du peuple tibétain – une ONU où cette Chine-là entre en majesté au Conseil des droits de l'homme où l'ont précédée ces autres verts paradis de la démocratie que sont le Pakistan, l'Ouzbékistan, Cuba ;

 

une ONU dont le Conseil de sécurité n'a rien pu faire, depuis deux ans, pour arrêter la guerre d'agression contre l'Ukraine – et pour cause ! la Russie y dispose d'un droit de veto, lui-même lié à un siège de membre permanent dont j'ai montré, ici même, qu'il est dépourvu de base légale !

 

une ONU qui, quand les « Einsatzgruppen » du Hamas envahissent Israël et y commettent le plus grand massacre de Juifs depuis la Shoah, laisse la vice-présidente de sa commission chargée des droits des femmes, Sarah Douglas, poser devant un drapeau palestinien et relayer 153 tweets hostiles à l'État hébreu ; ne sanctionne pas ceux des employés de son agence pour les réfugiés palestiniens, l'Unrwa, qui qualifient le pogrom de « spectacle splendide », d'« inoubliable et glorieux matin » ou de « première vraie victoire » sur la voie de la « libération » ; et, dans le meilleur des cas, celui d'Antonio Guterres, secrétaire général de l'organisation, commence par condamner « l'occupation suffocante » subie « depuis cinquante-six ans » par le peuple de Gaza ;

 

une ONU qui, enfin, lorsque les Israéliens ripostent, reprend les éléments de langage du Hamas pour fustiger une armée jugée coupable, alors même qu'elle facilite le passage des camions, en nombre grandissant, d'aide alimentaire, de créer une famine (Guterres encore, tweet, 31 mars) et de perpétrer, non pas un, mais plusieurs « actes de génocide » (Francesca Albanese, rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés, dans un document, publié cette semaine, où elle s'abstient de juger les crimes du Hamas car ils ne relèveraient pas, écrit-elle, du « champ géographique » de son « mandat ») ;

 

et une ONU qui, soit dit en passant, fut dirigée, dans les années 1970 et 1980, par un ancien officier SS, Kurt Waldheim, mêlé à la déportation vers Auschwitz de 48 533 Juifs de Salonique et de nouveau à la manœuvre quand une autre agence, l'Unesco, qualifie d'« État raciste » l'État refuge des survivants de la Shoah ;

 

cette ONU-là est un échec ;

 

c'est une belle idée qui a fait faillite ;

 

c'est un Machin qui, en donnant la même autorité politique à la Corée du Nord ou à la Syrie et à un État balte ou nordique, est devenu aussi impotent et, au fond, malfaisant que le fut la Société des nations dans les années qui menèrent à l'hitlérisme, puis à la guerre ;

 

à partir de quoi, il y a deux voies : refonder l'organisation du sol au plafond en repensant les procédures qui mènent à tant de situations ubuesques et révoltantes ou prendre acte de cet état de « mort cérébrale » pour imaginer autre chose – pourquoi pas un Parlement mondial des peuples libres qui, face à la nouvelle guerre opposant l'« empire » (l'Occident, les démocraties et ceux qui, sur les deux tiers de la planète, vivent sous la botte mais se réclament des principes des Lumières) et les « cinq rois » (Russie, Chine, Turquie néo-ottomane, nostalgiques du Califat sunnite, Iran), reprendrait le noble programme du cosmopolitisme kantien mais se donnerait les moyens, cette fois, de le mettre en œuvre ? j'y reviendrai."

 

L'ONU est mourante comme tout ce qui relève du mondialisme moribond et c'est sans doute Trump réélu qui l'achèvera.

 

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Un commentaire anonyme de l'immixtion de l'administration étatique dans la gestion de établissements et acteurs de la médecine privée :

 

"Comme pour l'école, il faut couper les têtes qui dépassent pour rester dans la médiocrité."

 

Chacun chez soi : l'étatique s'occupe exclusivement du secteur public (le plus petit possible), et le privé gère à sa guise le secteur privé.

Que le meilleur gagne !

 

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De Peter Sloterdijk à propos de l'anti-occidentalisme :

 

"(…) l'Europe est aussi ce qui doit être abattu, car elle a longtemps dominé le monde connu, au moins depuis l'époque où Christophe Colomb mena ses expéditions. Et cette domination a suscité au cours du XXe siècle une énorme frustration. D'un côté chez les anciens colonisés, rebaptisés « le Sud global », où le sport national est devenu la leukophobie, la haine de la couleur blanche, et parfois la judéophobie, qui en est un dérivé. De l'autre chez les dirigeants des nouveaux empires, qui sont parfois aussi d'anciens empires démantelés par l'Europe et qui veulent leur revanche. (…) la cohorte des humiliés et des offensés de l'époque de l'hégémonie occidentale veut se venger de cette idole insupportable ! Ce qui renforce le danger, c'est que les Européens ont cessé de s'intéresser à l'Europe et de s'identifier comme tels. Et, quand on parle de former un nouveau projet politique, économique ou militaire à partir du Vieux Continent, ils ne veulent pas l'entendre."

 

Peter Sloterdijk met le doigt où cela fait mal : les Européens se sentent peu européens. Ils restent souvent accrochés à leur drapeau national (surtout lors des matches de football) et à la pratique de leur langue nationale (en oubliant que celle-ci a été le plus souvent artificiellement construite à partir des patois et dialectes locaux).

 

Et Peter Sloterdijk de conclure :

 

"La vigilance en effet s'impose, accompagnée du retour à une pensée politique de plus longue haleine. Un monde post-Poutine, post-Xi, post-ayatollahs, post-carburants fossiles est encore possible !"

 

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C'est une erreur profonde de réduire la culture européenne au luminarisme (au philosophisme) du 18ème siècle et à l'industrialisme et au colonialisme des 19ème et 20ème siècles.

La culture européenne est la jonction et la fusion de la philosophie grecque et de la spiritualité juive à partir du tout début de l'ère vulgaire. La "modernité" n'y est qu'un avatar.

 

*

 

Parmi les huit continents (Euroland, Angloland, Latinoland, Afroland, Islamiland, Russoland, Indoland et Sinoland) qui émergent dans le contexte du démantèlement du mondialisme, certains sont devenus ou deviennent ou vont devenir des "empires".

Pour la Russie (Russoland) et la Chine (Sinoland), c'est fait. Pour l'Islamiland, c'est en cours sous la bannière de l'islamisme. L'Indoland hésite. L'Euroland, au travers de l'UE pourrait devenir un "Empire du bien et du bon". Au sein de l'Angloland, des USA trumpistes seraient de facto un empire, celui de l'argent et de la puissance qu'il confère. Quand aux Latinoland et Afroland, ils restent, pour l'instant, des mosaïques plus enclines aux trafics et aux excipients tribalistes qu'à des velléités impérialistes.

 

*

 

Les adolescents d'aujourd'hui font problème : ils rejettent l'école, pratiquent la violences souvent extrême, s'adonnent aux trafics les plus divers dont ceux de la drogue, passent le plus clair de leur temps à se gaver de "réseaux sociaux", refusent ce qu'ils sont et ne rêvent que de se transformer en personnage ridicules de bande dessinée, etc …

Bien sûr, ils sont nés en plein chaos inter-paradigmatique et vivent (mal) l'effondrement de la civilisation de la messianité et du paradigme de la modernité.

Mais les explications ne sont pas des excuses.

Il y a un nouveau paradigme et une nouvelle civilisation à construire ; mais bien peu de jeunes s'en préoccupent et l'immense majorité s'enfuient, cultivent l'inculture (refus de la lecture et des livres, refus de la science, refus des mathématiques, etc ….) et s'enfoncent dans un processus grotesque de décivilisation.

 

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Il est urgent et important de bien distinguer trois notions très différentes :

 

  • l'économisme qui affirme que l'entreprise privée doit être autonome et le moteur de l'économie (c'est l'autonomisme libéral au sens initial de ce qualificatif), largement déconnectée des institutions étatiques sauf en matière de la légalité des produits et services proposés, du respect de la concurrence loyale, de la situation fiscale, etc …
  • le capitalisme qui inféode totalement l'entreprise aux décisions de ses actionnaires qui peuvent ne tenir aucun compte des évolutions à long termes notamment des technologies ou des marchés, ni des conditions de travail des managers et de leurs collaborateurs.
  • Le financiarisme qui ne voit dans l'économie qu'un moyen au service de l'enrichissement pécuniaire de gens étrangers à l'entreprise, au travers des spéculations la plus variées.

 

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De Peggy Sastre :

 

"Des anthropologues en sont à devoir expliquer qu’hommes et femmes ont quelques spécificités biologiques qui les distinguent les uns des autres et que leurs aptitudes ne sont pas strictement égales en fonction des activités."

 

Voilà où mènent l'égalitarisme, le néo-féminisme et le wokisme : nier la réalité de la différence et des richesses qu'elle offre en matière d'interdépendance et de complémentarité afin de mieux viser à une uniformisation entropique et létale.

 

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* *

 

Le 07/04/2024

 

En hébreu, la terre d'Egypte s'appelle Erètz Mitsraym ce qui, littéralement, signifie "la terre des bornes" ou "la terre des bornés". Ce nom provient tout simplement du fait que, géographiquement, le pays ancien d'Egypte était circonscrit à l'Est par le désert arabique et la mer Rouge, au sud par les chutes du Nil, à l'ouest par le Sahara et au nord par la mer Méditerranée et par la mer des Joncs (celle qu'a traversée Moïse et les enfants d'Israël lors de leur évasion d'Egypte vers le mont Sinaï) devenue le canal de Suez.

Pays enclavé, donc, s'il en est, dont la seule échappatoire praticable était, précisément, la traversée de la mer des Joncs vers le nord, vers le pays de Madian, vers ce qui, aujourd'hui, s'appelle le Néguev qui donne accès à tout le Proche-Orient.

Les Pharaons égyptiens ont d'ailleurs maintes fois utilisé cette route pour envahir, soumettre ou piller les peuplades du Proche et du Moyen Orient.

 

Mais retenons, pour l'instant, le symbolisme écrasant du nom de ce pays maudit : le pays des Bornés c'est-à-dire de ceux qui vivent enfermés dans des frontières et des normes tant matérielles qu'immatérielles. On dirait aujourd'hui, que l'Egypte ancienne fut le berceau de tous les conservatismes. Tout devait y exhaler et exalter l'Immuable, l'Eternité, l'Immortalité. Le meilleur symbole de cette aspiration à l'éternelle Immuabilité en est la pyramide (dont les pyramides de Chéops sont les plus fameuses) : le plus solide, le plus stable, le plus simple, le plus inaltérable des polyèdres. Elles sont toujours en place, quatre mille ans après avoir été construites.

 

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Le fond de la vieille religion égyptienne était dualiste, bien avant Platon : d'un côté, le monde périssable (et barbare, et pénible, et douloureux, et méchant) des hommes et de l'autre, le monde éternel (lumineux et ordonné) des dieux avec leurs prérogatives, leurs caractéristiques, leurs attributs, leurs fonctions et leurs disputes. Et entre ces deux mondes : un pont qui inspira grandement le christianisme : le "pesage" des âmes (le "jugement") après la mort qui décidait de la vie éternelle ou de la damnation (voire de la disparition) éternelle du défunt dûment momifié.

Le Lévitisme (le Judaïsme pré-rabbinique, pré-talmudique issu de la réforme du roi Josias au 7ème s. avant l'ère vulgaire et laminé par la destruction de Jérusalem et par l'expulsion en exil des Juifs par les Romains après 70 de l'ère vulgaire) ignorait totalement ce dualisme ontique et cette séparation entre deux mondes, distincts par leur nature et par leurs lois ; pour lui, le Tout était Un, habité tant par des dieux immortels que par des humains et des vivants mortels. L'immortalité de l'âme personnelle et l'idée d'une "vie personnelle après la mort" n'apparaissent nulle part dans la Torah.

 

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De mon ami Bertrand Vergely :

 

"La réalité est dynamique. Elle est énergie, c’est-à-dire capacité de démultiplier ce qu’elle fait. Toute dynamisme  part d’une réalité donnée avant de la nier afin d’aller vers une réalité plus riche. Lors de ce dépassement,  négative en apparence, la négation se révèle être positive en réalité. Ce qui vaut pour la réalité vaut pour la pensée. Une pensée qui pense part toujours d’une pensée donnée avant de la nier afin d’aller vers cette pensée plus que pensante. En allant vers ce plus."

 

L'évolution est toujours soit nivellement pas le bas (voie entropique) soit dépassement vers le haut (voie néguentropique).

Dans notre période de chaos inter-paradigmatique, je vois plus de nivellement par le bas (et d'apologie de la médiocrité que de dépassement vers le haut (et de philosophie de l'effort, du mérite et de la virtuosité).

 

Et du même :

 

"Intériorisée, la liberté est la nécessité même. Intériorisée, la nécessité est la liberté même.  Dans l’intériorité, liberté et nécessité se réconcilient.  On touche là à ce qu’il y a de plus haut en philosophie, à savoir la sagesse. Un sage devient sage, quand ce n’est plus lui mais la vie qui vit en lui. La vie étant devenue sa nécessité, il est la liberté de la vie en même temps que sa nécessité. C’est ce qui fait sa sagesse. Laissant la vie vivre en lui sa nécessité de façon libre, il est sage parce qu’il est juste en vivant de façon juste. Aussi comprend-on Socrate quand,  à la fin du Phèdre de Platon, il prie le dieu Pan d’avoir toujours la sagesse de tout vivre de l’intérieur. Comme on comprend Hegel quand, à la fin de L’Encyclopédie, il voit dans la coïncidence entre sujet et objet  l’accomplissement de ce que la philosophie a toujours cherché et cherchera toujours. Vivre de l’intérieur comme Socrate et, de ce fait, comme Hegel, tout voir de l’intérieur en apercevant grâce à ce regard le Tout vivant où tout est intérieur à tout, quoi de plus haut ? Quoi de plus élevé ? Il n’y a rien de plus sage. Il n’y a rien de plus élevé. Il n’y a rien de plus philosophique."

 

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Dire que tout est relatif, pose un absolu.

Dire qu'il n'y a pas de vérité, impose une vérité.

Dire qu'il n'y a rien d'immuable, fixe un immuable.

 

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La traduction littérale du texte relatif à "l'échelle de Jacob" (Gen.:12-15) donne ceci :

 

"(…) et voici : un échelle dressée en terre et sa tête touchant au ciel et voici : des messagers des Puissances montant et descendant en elle.

Et voici : YHWH debout sur elle et il dira : "Moi,[je suis] YHWH des Puissances d'Abraham ton père et des Puissances d'Ytz'haq, la terre sur laquelle toi [tu es] couché, je la donne pour toi et pour ta semence.

Et ta semence devient comme poussière de la terre et tu auras rompu à la mer et à l'ancien et au nord et au sud et toutes les familles de l'humus se béniront en toi et dans ta semence.

Et voici : Moi-même [suis] avec toi et te garderai partout où tu iras et Je te ramènerai vers cet humus car je ne t'abandonnerai pas jusqu'à ce que j'ai fait ce que j'ai parlé vers toi."

 

Accomplissement de la promesse, donc, comme moteur de l'Alliance entre les enfants d'Israël et YHWH.

 

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Le 08/04/2024

 

D'un inconnu de moi :

 

" Les vivants ferment les yeux des morts

et les morts ouvrent les yeux des vivants."

 

Et d'un autre :

 

"Quelle est la dernière fois que vous avez fait une chose pour la première fois ?"

 

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En hébreu, ce que l'on traduit en français par "âme" correspond à trois mots :

 

  • Roua'h qui est le souffle cosmique qui entraîne l'évolution du Tout et du Divin.
  • Néphèsh qui est le souffle de Vie qui se vit au travers de tous les vivants
  • Nishamah qui est l'âme personnelle et qui caractérise, pour chacun, sa nature profonde : ses talents, sa vocation, son énergie, etc ...

 

Les deux premières "âmes" sont intemporelle pour la première et éternelle pour la seconde.

La troisième est mortelle et disparaît avec celui qui la porte. Le Lévitisme ne croît pas en un autre monde, en une vie après la mort, en l'immortalité personnelle.

 

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D'Hervé Sérieyx :

 

"La confiance est la relation à l'autre (personne, organisation, etc.) qui m'amène à penser que je le connais suffisamment pour accepter d'affronter avec lui un risque, un danger, une incertitude avec de bonnes chances d'en sortir gagnant. Il y a là deux mouvements : la confiance calculée (compétence, réputation, fiabilité, etc...) et la confiance affective (générosité, bienveillance, empathie, etc...). La confiance est un pari sur l'autre"

 

Cette question de la confiance (en une personne, en un groupe, en une organisation, e une institution, etc …) est cruciale. Surtout à notre époque où la défiance est la norme et où chacun passe son temps à "s'armer" contre l'autre.

Le bon "baromètre" de la confiance en l'autre – quel qu'il soit – est bien le niveau de risque que l'on est prêt à prendre ensemble.

 

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De Valérie Baudson DG d'Amundi (le plus gros groupe d'investissement européen, dixième mondial) :

 

"Toutes les initiatives de réindustrialisation (…) vont dans le bon sens. Dans un monde où les grandes nations se replient chaque jour un peu plus sur elles-mêmes afin d'assurer leur souveraineté, ce mouvement de relocalisation est positif. (…) Pourquoi nos concurrents américains sont-ils aussi présents ? Pour deux raisons. La première, c'est qu'ils bénéficient d'un énorme marché domestique, ce qui est en partie dû à leur système de retraite par capitalisation. La seconde, c'est que leurs autorités publiques ont toujours résolument soutenu l'industrie financière du pays, qui elle-même soutient l'économie, l'industrie et les ménages américains. Au moment où l'on parle beaucoup de souveraineté en Europe, il faut rappeler l'importance de la souveraineté financière au même titre que l'autonomie énergétique, alimentaire ou militaire. Aujourd'hui, l'actionnariat des entreprises européennes est à 45 % non européen tandis que celui des entreprises américaines est seulement à 17 % non américain. C'est un vrai sujet. (…) D'abord, il faudrait que l'épargne européenne soit davantage fléchée vers l'économie réelle. (…) Ensuite, il faudrait également que l'épargne des Européens finance plus fortement de manière spécifique l'industrie européenne."

 

Oui ! Faire que les Européen investissent leur argent dans l'Euroland et que celui-ci puisse assurer son autonomie économique, industrielle, financière, politique, diplomatique et militaire.

 

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Il y a une immense différence entre "laïcité" et "laïcisme".

La laïcité est d'ordre juridique et politique ; elle établit une séparation étanche entre les institutions étatiques et publiques, d'avec les organisations religieuses qui n'ont pas à s'immiscer, d'une façon quelconque, dans la sphère publique, mais qui sont libres de leurs pratiques en leur sein tant qu'elles ne nuisent pas.

Le laïcisme, quant à lui, est une idéologie qui combat toutes les formes de religiosité, voire de spiritualité, au nom d'un athéisme militant.

Dans beaucoup de pays, notamment en Belgique et en France, la confusion entre ces deux pôles est fréquente, vieux relief des combats anticléricaux du 19ème siècle portés, notamment, par les pseudo-franc-maçonneries du type Grand Orient et autres (qui n'ont rien à voir avec la Franc-maçonnerie régulière, universelle et traditionnelle qui, tout au contraire, exige, de ses membres, la foi en l'existence du Grand Architecte de l'Univers (qui n'est pas nécessairement le Dieu personnel des religions théistes, loin de là) et la présence, en Loge, de la Bible, source de tous les symboles et de toutes les légendes initiatiques traditionnelles).

 

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De Nina Valbousquet (historienne) :

 

"(…)  les préjugés antisémites au sein de l’Eglise de l’époque sont un facteur fondamental dans le silence du Vatican face à la Shoah."

 

Pie XII : le pape pourri !

 

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Cette année est l'année des élections cruciales … USA, Inde, …

Résultats en juin …

 

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Plus un produit est vendu à bas prix, avec des marges érodées tout au long de la chaîne de valeur, plus il est hyper-sensible à la moindre fluctuation économique, notamment celle de l'inflation.

 

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Le 09/04/2024

 

De Luc De Barochez : "À 75 ans, l’étrange victoire de l’Otan" :

 

"En avril 1949, les dirigeants de douze démocraties d'Amérique du Nord et d'Europe occidentale créèrent l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (Otan) pour endiguer l'impérialisme soviétique et garantir l'engagement des États-Unis sur le Vieux Continent. Les signataires entendaient « sauvegarder la liberté de leurs peuples, leur héritage commun et leur civilisation ». Agrandie à 32 nations depuis les adhésions de la Finlande, il y a un an, et de la Suède, le mois dernier, l'Alliance est aujourd'hui plus indispensable que jamais. Le fait qu'elle ait préservé pendant soixante-quinze ans la paix et la prospérité dans ses États membres est en soi une belle victoire.

 

Dieu sait pourtant que l'Otan a été dénigrée ! Donald Trump la jugea « obsolète » en 2016 ; trois ans plus tard, Emmanuel Macron la diagnostiqua en état de « mort cérébrale » ; l'Histoire leur a donné tort. Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, l'Alliance atlantique a montré à quel point son existence était vitale pour la sécurité de l'Europe, et combien le leadership américain restait nécessaire à sa cohésion. Sur le papier, elle réunit une force politico-militaire colossale. Le produit intérieur brut cumulé de ses États membres équivaut à près de 50 % de celui de la planète. La somme de leurs budgets de défense est supérieure à celle de la totalité des autres pays. Ils disposent de 3,3 millions de soldats d'active, de 20 000 avions, de plus de 1 million de véhicules blindés, d'environ 2 000 navires de guerre… sans oublier les arsenaux nucléaires des États-Unis et du Royaume-Uni, ceux de la France étant réputés indépendants.

 

Dans la réalité cependant, la vulnérabilité de l'Alliance saute aux yeux. Ses diplomates craignent d'être lâchés par les États-Unis, si Donald Trump emporte la présidentielle du 5 novembre. Et une défaite stratégique cuisante la guette dans les steppes ukrainiennes, si l'armée russe parvient à percer les lignes de défense des troupes de Volodymyr Zelensky – un scénario noir, que les experts militaires occidentaux évoquent avec une angoisse croissante. L'Otan n'est officiellement pas partie au conflit mais la Russie l'a désignée comme son véritable adversaire. Et les principaux dirigeants alliés ont reconnu, à raison, que l'agression russe mettait en péril la sécurité de l'Occident. Joe Biden a averti dans son discours sur l'état de l'Union, le mois dernier, que Vladimir Poutine « ne s'arrêterait pas » à l'Ukraine s'il n'était pas stoppé dans ce pays ; Emmanuel Macron a évoqué une guerre « existentielle pour l'Europe ».

L'Otan est rongée de l'intérieur

 

Si l'enjeu est à ce point crucial, pourquoi l'Alliance se montre-t-elle incapable de faire pencher la balance de manière décisive en faveur de Kiev ? Les fractures américaines, qui justifient le blocage par le Congrès du plan d'aide conçu par l'administration Biden, jouent leur rôle. L'Otan est rongée de l'intérieur alors qu'en face, ses ennemis se renforcent en s'épaulant mutuellement. La Russie, la Chine, l'Iran et la Corée du Nord – trois et peut-être bientôt quatre puissances nucléaires, si Téhéran franchit le seuil – sont de plus en plus alignés. Leur ligue informelle a rallié une bonne partie du Sud global. Même des États membres de l'Otan, comme la Turquie, la Hongrie et désormais la Slovaquie, se montrent compréhensifs envers Vladimir Poutine.

 

Le sursaut est impératif et il est d'abord une question de volonté politique. (…) Les dirigeants occidentaux feraient bien de s'inspirer de la fermeté de leurs prédécesseurs, s'ils ne veulent pas que la célébration du 75e anniversaire de l'Otan, au sommet de Washington en juillet, soit le chant du cygne de la plus puissante alliance militaire jamais constituée."

 

Il faut regarder les choses en face : le monde est divisé en huit continents classés en trois groupes (dont les initiales forment le PAL sur lequel monde humain s'empale) :

 

  • Les Libéralistes construits sur l'idée d'autonomisme selon des tas de variantes (Euroland et Angloland avec l'OTAN, et, peut-être l'Indoland) ;
  • Les Autoritaristes construits sur l'idée de totalitarisme et de nostalgie impérialiste (Russoland, Sinoland, Islamiland) ;
  • Les Profiteurs construits sur l'idée de faire de l'argent (pour leurs dirigeants, car leurs peuples vivent le plus souvent dans l'indigence) avec l'Afroland et le Latinoland en vendant leurs ressources aux plus offrants.

 

Ces catégorisations sont évidemment simplistes pour deux raisons majeures :

 

  • Entre chaque bloc, il existe des pays où s'expriment les forces tectoniques de frottement entre plaques géopolitiques (Ukraine, Mongolie, Japon, Mali, Tibet, Mexique, Tunisie, etc …) ;
  • A l'intérieur de chaque bloc, il existe des renégats et des opportunistes qui font double-jeu (Hongrie, Slovaquie dans l'Euroland).

 

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L'ensauvagement des jeunes est une forme de décivilisation qui touche essentiellement les banlieues des grandes villes, mais pas seulement ; il est étroitement lié à deux phénomènes eux-mêmes extrêmement liés : les trafics de drogues et l'immigration africaine (musulmane et noire – même né en Europe et disposant d'un passeport européen, un Africain ne sera jamais un Européen, même après plusieurs générations : les traditions, les valeurs, les modes de vie, les us et coutumes se transmettent bien plus facilement que tout le reste).

 

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A force de fermer les yeux, on finit par devoir fermer aussi sa parole et son esprit.

 

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De Claire Lefebvre et Héloïse Pons :

 

"Dans une étude publiée en mai, le Forum économique mondial indique que 83 millions d'emplois pourraient être détruits d'ici à cinq ans par l'intelligence artificielle, alors que cette dernière n'en créera que 69 millions. Ceux qui perdureront seront, quant à eux, transformés en profondeur, avec un taux d'automatisation des tâches pouvant aller jusqu'à 45 %.

Les métiers du tertiaire seront les plus touchés. Parmi eux, ceux de cadre, d'agent administratif, de rédacteur, de comptable, de développeur informatique ou encore de traducteur. L'occasion d'un retour en force des professions manuelles ? Plutôt d'un repositionnement de l'homme, et de ce qui fait sa force, par rapport à la machine. S'il est des domaines dans lesquels l'humain restera supérieur (l'empathie, le soin, la création), d'autres sont en train d'émerger (écrire un prompt, comprendre ce qu'est l'intelligence artificielle).

Certaines qualités risquent de devenir indispensables (être flexible, faire preuve d'esprit critique, booster sa capacité d'effort…)."

 

L'IA (non pas cette "Intelligence Artificielle" qui n'existe pas, mais bien cette "Invasion Algorithmique" qui touche toutes les activités humaines) est incontournable : tout ce qui est robotisable, sera robotisé, tout ce qui est algorithmisable, sera algorithmisé.

Cela signifie que nos rapports d'humain au savoir, à la production, à la compétence, à l'effort, aux procédures, aux normes, etc … en seront radicalement et irréversiblement transformés pour ne pas dire révolutionnés.

Il faut donc résolument s'y préparer.

 

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Se libérer de tous ses propres esclavages. Sans cette libération, aucune démarche initiatique et spirituelle crédible n'est possible.

 

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De Giuliano da Empoli :

 

"(…) Ce n'est qu'aujourd'hui que le Carnaval a finalement abandonné sa place préférée, aux marges de la conscience de l'homme moderne, pour acquérir une centralité inédite, se positionnant comme le nouveau paradigme de la vie politique globale."

 

L'image carnavalesque, faite de masques et de déguisements, de défoulements et rixes, d'insultes et de vulgarités, de rôles et de fourberies, de rancunes et de vengeances, de mensonges et de fables, me semble parfaitement juste pour décrire les jeux politiques, idéologiques, populaires et partisans d'aujourd'hui.

Une grande farce … pleine de violences de toutes sortes.

 

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Le populisme est construit sur la "haine des élites" qui, selon lui, a confisqué, à son profit, tous les pouvoirs depuis trop longtemps et qu'il faut, aujourd'hui, remplacer par des honnêtes gens incompétents, inexpérimentés et simplets, mais suffisamment roublards et retors pour ne pas s'en laisser conter.

 

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Le 10/04/2024

 

De FOG :

 

"Cet islamo-wokisme qui nous guette.

C'est quand on croit avoir saisi la nature de l'islamisme qu'on a cessé de le comprendre. Dans son « triangle de la mort » – Afghanistan, Iran, Pakistan –, il semble, hélas, bien installé. Et sur notre vieux continent, quoi que vous fassiez, il renaît toujours de ses cendres pour avancer ses pions."

 

 

 

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De Kevin Badeau à propos des "préjugés" :

 

"Au quotidien, chacun d'entre nous analyse la société et son environnement sur la base de ses propres préjugés. (…)

Si certains préjugés sont bons à mettre à la poubelle (et sans regrets), d'autres, en revanche, ne sont ni absurdes ni stigmatisants. (…)

La première fonction du préjugé est de nous faire gagner du temps. (…)

De la même façon, le préjugé aide à anticiper les comportements des autres. (…)

Nos préjugés nous offrent également un cadre de lecture qui permet de comprendre les mécanismes de société dans ses grandes lignes et de structurer sa pensée. Quitte à parfois tout décoder sous le prisme de la lutte des classes, du déclin économique ou encore du péril écologique. (…)

Malgré les vertus des préjugés positifs, la tentation est grande de vouloir déconstruire tous les préjugés. Un exercice périlleux. Si nous devions tout déconstruire, nous ne comprendrions plus rien !(…)"

 

Au fond, un préjugé est une hypothèse générale qui ne devrait pas être une certitude définitive, mais seulement un cadre d'expérimentation que celle-ci fera évoluer vers plus de véracité.

 

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Le socialisme attire les plus inactifs.

Le populisme attire les peu instruits.

Le libéralisme attire les cadres et les indépendants.

L'écologisme attire les urbains.

 

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De plus en plus, le moteur de la politicaillerie, en général, et du populisme, en particulier, est le cybermarketing.

Cibler les personnes et leur raconter (via les "réseaux sociaux" surtout et leurs "like") exactement ce qu'ils ont envie d'entendre pour obtenir leur vote et ce, indépendamment de toute idéologie, voire de toute logique, sans le moindre souci de la cohérence et du moyen ou long terme.

Se faire élire en promettant aux gens exactement ce qu'ils attendent, quitte à trouver, ensuite, milles excuses pour expliquer que les promesses n'ont pu être tenues à cause des autres : les "élites", les "comploteurs", etc …

 

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Aujourd'hui, la grande bipolarité de nos sociétés s'installe entre "le peuple" et "les élites" sans qu'aucun de ces deux termes ne soit soigneusement défini.

 

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Ce sont les "émotions négatives" qui mènent l'opinion, aujourd'hui, qu'elles soient engendrées par des "fake-news" ou non, de théories du complot ou non.

La colère, l'indignation, le dégoût, la rancœur, la rage, … peu importe. Le tout assaisonné d'un bon brin de violence, d'abord verbale, puis parfois – et de plus en plus souvent- physique.

 

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Donald Trump, Boris Johnson, Vladimir Poutine, Kim Jong-Un, Jean-Luc Mélenchon, Jair Bolsonaro, Beppe Grillo, Victor Orban, … et tant d'autres : des bouffons ! Des bouffons dont les outrances, les extravagances, les provocations attirent la sympathie des crétins (et il y en a beaucoup, jusqu'à faire une majorité …).

 

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Le 11/04/2024

 

De la Fondation pour l'Innovation Politique, à propos de l'ouvrage "L'Europe et la Souveraineté" :

 

"Dès sa genèse, l’idéal d’une Europe unie, forte et indépendante a constitué une réponse audacieuse aux défis contemporains. Aujourd’hui, alors que les bouleversements qui caractérisent notre époque interrogent la capacité des institutions à faire face à un avenir incertain, cet ouvrage invite à une réflexion approfondie sur les fondements du projet d’intégration européenne, ses évolutions dans le temps et l’opportunité qu’il a représentée et continue de représenter pour les peuples d’Europe."

 

Il devient plus qu'urgent que l'Europe devienne un continent souverain, autonome et unifié (un Euroland) au-delà de ces archaïsmes en pleine déconfiture que sont les Etats-Nations.

Il est temps d'éliminer tous les gouvernements nationaux, toutes les élections nationales et toutes les institutions nations.

L'Europe et rien que l'Europe !

Une Europe autonome (politiquement, militairement, économiquement, financièrement, diplomatiquement, …).

Une Europe méritocratique et antipopuliste, antitotalitaire et anti-wokiste.

 

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L'Alliance, comme le mariage, implique deux choses : l'union dans la différence et la complémentarité dans l'interdépendance. Pourquoi faire Alliance si l'on n'a rien à apporter à l'autre ?

Dans l'Alliance entre le Divin et l'Initié, les termes de l'échange pourraient se résumer en deux mots : Loyauté contre Sainteté.

Si l'humain pratique la Loyauté par rapport à la Loi qu'ordonne (au sens de "mettre de l'ordre") le Divin, alors le Divin permettra l'accomplissement en plénitude de la "Sainteté" de l'initié, c'est-à-dire de son accomplissement spirituel intégral.

Si l'accomplissement de soi et de l'autour de soi (qui exprime l'intention et le sens de toute démarche initiatique) se réalise au service de l'Accomplissement divin par la réalisation réelle et concrète de sa Loi dans le monde, alors l'Union devient possible et l'Alliance se réalise.

Car ne l'oublions jamais : l'existence humaine ne prend sens et valeur qu'au service du Divin qui est le Réel, l'Un, le Tout, qui vit au plus profond de chacun et qui se manifeste dans tous les phénomènes de l'Univers.

Ce Divin au fond de l'intériorité de l'âme et ce Divin  omniprésent dans l'extériorité du Cosmos et de la Nature, sont un seul et même Divin à l'Accomplissement duquel tout ce qui existe doit contribuer.

 

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Le mot-clé pour comprendre notre époque chaotique et inter-paradigmatique, est le mot "narcissisme".

Chacun s'admire soi-même, se travestit la peau, se déguise de vêtements et de parures carnavalesques à qui mieux-mieux.

Chacun s'admire soi-même et fait tout pour être admiré par les (des) autres.

Les déluges de photos sur Instagram est sont un bon témoignage.

Les tenues vestimentaires, les tatouages et autres piercings en sont un autre.

Le mauvais goût et l'ostentation de soi sont devenus la règle.

Puisque plus rien autour de moi ne semble avoir de sens, il faut que je devienne moi-même mon propre sens : je suis donc au service du "Moi" jusqu'à en devenir l'esclave.

Mais comme plus on est crétin, moins on a d'intelligence et d'imagination, tous les participants au carnavalesque tintouin populaire finissent par se ressembler et s'entre-admirer.

Dans l'autre qui me ressemble, c'est encore "Moi" que je vois et que j'admire.

 

Et puis, le wokisme vient y mettre son grain de sel : féminisation et métissage généraux de rigueur. Théorie du genre et obsession antiraciste obligent.

Et surtout, n'allons pas croire que cette nigauderie ne touche que les jeunes : on voit des carnavaliers à tous les âges … sans doute plus chez les moins de quarante ans, mais tout de même.

Et, curieusement, mais tellement heureusement, on en voit aussi moins dans la génération montante des 15 à 20 ans.

 

Mais de 25 à 50 ans, le narcissisme est omniprésent. Il faut s'aimer. Avec plus ou moins d'exubérance selon l'âge, il est vrai, mais tout de même.

Et surtout, il ne faut pas avoir l'air "boomer".

Il faut honnir le "classicisme" de l'élite … et les préceptes moraux qui l'animent et qui lui font refuser plein de choses, notamment la violence et la discourtoisie.

Devenir un intellectuel ou un entrepreneur ou un cadre supérieur, vous n'y pensez tout de même pas ! Et quoi encore ?

Comment en faire le moins possible pour mieux et plus pouvoir s'occuper de son "Moi" ? Voilà la question cruciale.

 

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De Jérémy André :

 

"C'est, après l'Ukraine et Gaza, le conflit le plus destructeur de la planète et personne n'en parle : la Birmanie souffre le martyre dans l'indifférence générale. La résistance au coup d'État de 2021 enchaîne cependant les victoires aux quatre coins du pays, et la junte n'a plus d'autre option que de prendre en otage les plus de 50 millions de Birmans, menaçant de tous les entraîner dans sa chute. (…) Tentant d'unir les forces de la résistance, un gouvernement d'opposition clandestin formé par les démocrates vainqueurs des élections de 2020, réclame en vain depuis trois ans le soutien de la communauté internationale, ne serait-ce que pour atténuer la souffrance de la population civile, en attendant la victoire totale."

 

Il y a de fortes chances que 80% des Européens soient incapables de dire où se trouve la Birmanie …

Seules les guerres "proches", par la géographie (Ukraine) ou par l'histoire (l'antisémitisme), semblent intéresser la plupart des gens.

Loin des yeux, loin du cœur …

L'indifférence est une maladie mentale grave … et qui peut coûter fort cher. Un bel exemple est celui des futures élections présidentielles américaines …

 

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Le 12/04/2024

 

De Nicolas Baverez (article cité dans sa quasi-intégralité) :

 

"A l'âge de l'histoire universelle, de l'économie de la connaissance et de la révolution de l'intelligence artificielle, l'éducation est la clé de la richesse et de la puissance des nations. Elle détermine aussi la défense de la démocratie face aux populismes et aux empires autoritaires, dès lors que ce sont les citoyens qui constituent son ultime rempart. L'ignorance reste en effet le pire ennemi de la liberté comme le premier allié de l'autoritarisme et du fanatisme. Or l'éducation se trouve en voie d'effondrement en France. Alors qu'elle constitua longtemps un atout, elle représente aujourd'hui une menace majeure pour le développement, la cohésion de la nation et la pérennité de la République. Et ce en raison d'un triple choc de refus du savoir, de démission devant la violence et de soumission à l'obscurantisme.

La France occupe une calamiteuse 26e place sur 32 pays développés dans l'enquête Pisa de 2022, qui a enregistré le niveau historiquement le plus bas de connaissances en compréhension de l'écrit, en mathématiques et en sciences. Ses résultats sont confirmés par l'évaluation nationale des élèves entrant en quatrième réalisée en 2023, portant sur 7 039 établissements et 795 000 collégiens, qui montre que 52,8 % des élèves ne maîtrisent pas les compétences élémentaires requises en français et 54,7 % en mathématiques. Les trois quarts des élèves présentant un retard scolaire ne savent ni lire ni compter. Seuls les établissements privés présentent des performances acceptables, largement supérieures à celles du secteur public hors éducation prioritaire.

S'il ne transmet plus de connaissances, le système éducatif s'affirme comme un vecteur privilégié de l'ultraviolence. L'insécurité ne relève pas du sentiment mais de la réalité. L'enquête Pisa établit que 20 % des élèves subissent une situation de violence plus d'une fois par mois, ce qui est cohérent avec le recensement de plus de 70 000 incidents graves par an. Le harcèlement est généralisé et débouche sur une violence extrême (…).

Une majorité de professeurs travaillent avec la peur au ventre et se censurent, a fortiori depuis la décapitation de Samuel Paty et l'assassinat de Dominique Bernard. La démission du ministère a été une nouvelle fois démontrée par la mise en retraite anticipée du proviseur du lycée Ravel, à Paris, en raison des menaces de mort dont il a fait l'objet, travestie en demande de congé pour convenances personnelles par le Rectorat de Paris au nom de la doctrine « Pas de vagues ! ».

La faillite est enfin intellectuelle et morale. L'Éducation nationale a renoncé à sa mission première de transmission du savoir et au respect des valeurs de la République. Sous couvert des algorithmes, la mixité sociale a évincé le travail, l'acquisition des connaissances et les résultats scolaires. Sous la pression des familles, le mensonge s'est systématisé sur les notes, les examens et les diplômes – avec pour symbole la dévalorisation du bac qui affiche en 2023 un taux de réussite de 90,9 % sans que nombre de reçus sachent lire, écrire et compter. Faute de soutien de la part de la classe politique et de l'État, l'école a rompu avec l'éthique de la connaissance et les valeurs universalistes pour laisser le champ libre aux islamistes et aux wokes.

Le naufrage de l'éducation ne trouve pas sa cause dans le manque de moyens puisque le budget s'élève à 64,2 milliards d'euros pour 12 millions d'écoliers et lycéens et que les dépenses éducatives atteignent près de 110 milliards d'euros, largement au-dessus de la moyenne de l'OCDE. Mais la dépense éducative est totalement inefficace. Le centralisme extrême de l'organisation, qui va de pair avec l'absence d'autonomie des établissements, aboutit à une gestion bureaucratique paralysante ne prenant jamais en compte la qualité de l'enseignement.

Les enseignants sont sous-formés et déclassés, avec une chute de 28 % de leur rémunération réelle depuis 1982, ce qui se traduit par une crise majeure de leur recrutement. La place des enseignements fondamentaux n'a cessé de se réduire au profit des engagements sociétaux. Les réformes ont été catastrophiques, encourageant avec constance tout ce qui échoue et sanctionnant tout ce qui réussit. Avec pour derniers avatars le rétablissement de l'uniforme, qui n'est qu'une diversion inutile, ou la relance de la guerre scolaire, avec la volonté, faute d'améliorer l'enseignement public, d'étouffer les établissements privés qui scolarisent 2 millions d'enfants et obtiennent des résultats supérieurs de 20 % à composition sociale égale pour un coût inférieur de 1 200 euros par élève et par an. L'Éducation nationale ne relève plus de réformes périphériques mais d'un changement de modèle. Le choix effectué depuis plusieurs décennies d'un système autoritaire et centralisé, substituant à la transmission du savoir l'objectif de mixité sociale confondu avec la réduction des inégalités, a échoué en France comme partout dans le monde. Il faut lui opposer une organisation décentralisée privilégiant l'acquisition des connaissances pour les élèves comme pour les professeurs, la reconnaissance de l'effort, la liberté de choix et la responsabilité des familles.

D'où une stratégie de long terme de modernisation fondée sur sept priorités.

 

  1. La régionalisation de l'éducation et l'instauration du principe d'autonomie des établissements.
  2. Le rétablissement de l'excellence, qui passe par la suppression de la répartition arbitraire par des algorithmes, la lutte contre les inégalités étant assurée par la création de filières autour des meilleurs établissements.
  3. L'égalité de traitement entre secteur public et privé avec la suppression du plafond de 20 % des moyens affectés au privé.
  4. Le rétablissement de la sécurité à travers une tolérance zéro pour les violences envers les enseignants ou les élèves assurée par des sanctions rapides et dissuasives.
  5. La réhabilitation matérielle et symbolique du métier de professeur ainsi que l'amélioration de leur formation, afin de répondre aux besoins de recrutement qui s'élèvent à 380 000 postes d'ici à 2030.
  6. La concentration des efforts sur le primaire (sous-financé de 7 % par rapport à la moyenne de l'OCDE) et sur la maîtrise des savoirs fondamentaux, à commencer par le français, qui conditionne l'accès à tous les autres enseignements.
  7. La systématisation et la transparence des évaluations pour les élèves comme pour les professeurs et les établissements.

 

L'éducation symbolise le déclassement de la France. Elle a vocation à devenir le laboratoire de son redressement à travers la restauration de la paix civile, la réhabilitation du travail et du savoir, le rétablissement de la confiance dans l'État et dans la République, la reconstruction d'une communauté de citoyens à partir des collectivités éducatives."

 

Cela fait plus de dix ans que je tiens le même langage que tient Monsieur Baverez aujourd'hui … et que je me fais censurer au nom de mon anti-wokisme, de mon anti-égalitarisme, de mon anti-étatisme, de mon élitisme, de mon intellectualisme, de mon combat pour la revalorisation de la culture judéo-helléno-chrétienne, donc de la culture européenne qui est le socle de l'UE et de le l'Euroland, de mon combat contre la médiocrité au profit du mérite, de mon combat contre la facilité pour l'effort, de mon combat contre la fainéantise pour le travail, de mon combat contre le fonctionnarisme et le bureaucratisme au nom de l'autonomisme …

Maintenant, semble-t-il, toutes ces idées deviennent enfin audibles ! C'est important et cela devient très urgent !

 

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De Christophe Juban :

 

On ne peut comprendre le XXe siècle et le XXIe siècle sans connaître les soubresauts traversés par le continent européen au lendemain de la chute de Napoléon."

 

Poussé par sa mégalomanie et au prétexte de propager les "idéaux" des ténébreuses "Lumières", Napoléon Bonaparte fut la grande calamité du tout début du 19ème siècle.

Ses guerres absurdes, sanglantes et si meurtrières furent à l'origine de toutes les dissensions et méfiances encore vivantes aujourd'hui, en Europe, entre la France et l'Angleterre, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Pologne, l'Autriche, la Hongrie, la Russie, …

En voulant instaurer son francocentrisme, Napoléon Bonaparte a brisé l'européanisme hérité de la culture grecque, du droit romain et de la religion chrétienne.

 

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De Marguerite Stern (ancienne féministe et transphobe) :

 

"(…) être une femme est une réalité biologique et non un ressenti (…). Malgré la fiction légale du « changement de sexe » à l'état civil, ou même des opérations qu'ils peuvent avoir subies, ces hommes restent des hommes. Ils peuvent être transféminins par leur apparence, mais ils restent des mâles biologiques. Les femmes ont des chromosomes sexuels XX, et les hommes ont des chromosomes sexuels XY. Vous pouvez ingurgiter toutes les hormones de synthèse que vous voulez, cela ne changera pas le fait que les 60 000 milliards de cellules qui vous composent portent toutes en elles ces chromosomes sexuels qui déterminent votre sexuation. Changer de sexe chez l'être humain est impossible. Notre sexuation est immuable. C'est une réalité biologique. (…) Nous nous trouvons dans une situation d'hypocrisie totale. Si les personnes dites « trans » bénéficient d'une prise en charge complète par l'assurance maladie, c'est donc un aveu qu'elles sont malades. Cependant, le transsexualisme a été retiré de la liste des maladies psychiatriques depuis 2010, et les assos trans mettent un point d'honneur à dire que la transidentité n'est pas une pathologie. Dans ce cas, pourquoi le contribuable devrait-il supporter le coût financier de leurs opérations ? Pourquoi des hommes qui s'identifient comme des femmes devraient-ils se faire rembourser des épilations intégrales au laser alors que les femmes doivent payer cela de leur poche ? Les transgenristes réclament actuellement le droit à l'autodétermination du genre. Il y a actuellement un projet de loi de la sénatrice Mme Vogel visant à « faciliter la reconnaissance du genre à l'état civil », ce qui signifie que l'on pourra changer de sexe sur les documents officiels sans avis médical. Mais si être transgenre est un simple choix de vie qui ne nécessite pas d'avis médical, alors chacun devrait assumer financièrement les conséquences de ce choix. (…)un rapport anglais publié en 2017 estime que 41 % des hommes transidentifiés incarcérés le sont pour des faits de violences sexuelles ; au Canada, un autre rapport estime que la proportion est de 50 %. C'est donc bien qu'il y a un lien entre certains hommes transidentifiés et délinquance sexuelle. (…) "

 

C'est la Nature qui commande et la culture (ou la psychologie) qui doit suivre ; et non l'inverse !

 

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La Joie n'est pas le contraire de la Souffrance comme la Souffrance n'est pas le contraire de la Joie.

Le contraire de la Souffrance est l'insensibilité. Le contraire de la Joie est l'ennui.

Depuis longtemps, les écoles philosophiques (notamment stoïcienne, épicurienne ou bouddhique) se sont attaché à éliminer la Souffrance en pratiquant l'apathie, l'ataraxie, le détachement, … ce qui mène, parfois, à l'indifférence, à l'indolence, à l'impassibilité.

Bien curieusement, aucune école philosophique ne se détache vraiment pour avoir choisi le chemin symétrique : celui de la recherche et du développement systématique de la Joie, que la philosophie nomme l'eudémonisme (à ne pas confondre avec l'hédonisme qui n'est que la course au plaisir). Il y eut Spinoza, bien sûr. Et après lui, Nietzsche. Bergson, sans doute …

 

La quête de plus de Joie et l'espoir de moins de Souffrance semblent bien être les moteurs ultimes de toute l'aventure humaine en ce bas monde …

Mais pour connaître cette Joie et mépriser cette Souffrance, il faut que le mental et que l'esprit et l'âme, soient disponible, c'est-à-dire purifiés de tous les mythes, de tous les idéaux, de toutes les illusions et représentations qui empêche de vivre la Vie profonde et divine qui vit en chacun de nous.

 

Qu'on me permette, une fois encore, de répéter ma conviction spirituelle vraie …

 

Je n'existe pas, c'est la Matière divine qui s'incarne en moi.

Je ne vis pas, c'est la Vie divine qui se vit en moi.

Je ne pense pas, c'est l'Esprit divin qui se pense en moi.

Je ne veux rien, c'est l'Intention divine qui s'accomplit en moi et à travers moi.

 

La purification, dont question ici, c'est se rendre disponible à cette quadruple idée qui, seule, permet la Joie, la grande Joie spirituelle et initiatique, au-delà de tous les bonheurs et de tous les plaisirs de l'existence.

 

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De Ross Douthat :

 

"La décadence désigne la stagnation économique, le déclin institutionnel ainsi que l'épuisement culturel et intellectuel survenant à un degré élevé de prospérité matérielle et de développement technologique. Elle décrit une situation où la répétition est davantage la norme que l'innovation, où la sclérose touche aussi bien les institutions publiques que les entreprises privées, où la vie intellectuelle semble tourner en rond, où les nouveaux développements scientifiques, les nouveaux projets exploratoires sont accueillis avec un certain désenchantement, voire avec indifférence. Et, par-dessous tout, où la stagnation et le déclin sont souvent la conséquence directe d'un développement antérieur. La société décadente est, par définition, victime de son propre succès."

 

L'analyse est lucide mais dramatiquement terrible et actuelle !

 

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Le 13/04/2024

 

La Matière, la Vie et l'Esprit cosmiques ont trouvé, dans l'humain, une manière de s'exprimer dans ce petit coin-ci de l'Univers ; mais c'est franchement anecdotique aux yeux du Divin.

Il n'y a pas de Dieu face à l'humain ; il y a de l'humain dans le Divin comme il y a tout le reste, comme il y a des vagues parmi bien d'autres à la surface de l'océan.

Dieu se fiche éperdument de l'humain ; en revanche, l'humain ne peut donner sens et valeur à son existence qu'en tant qu'émergence particulière du Divin et au service de l'Accomplissement de celui-ci.

 

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Le 14/04/2024

 

De Luc de Barochez :

 

"L'Iran a tombé le masque. Depuis qu'il a pris le pouvoir à Téhéran, il y a 45 ans, le régime islamiste a désigné Israël comme son ennemi régional, pour propager son idéologie mortifère et asseoir son influence dans le monde arabo-musulman en capitalisant sur la popularité de la cause palestinienne. Mais jusqu'alors, ses attaques contre l'État hébreu avaient toujours été indirectes, par l'intermédiaire de milices comme le Hezbollah libanais, le Hamas palestinien ou les houthis yéménites. (…) La confrontation entre les deux puissances ennemies est désormais directe. Le risque d'une escalade dévastatrice s'accroît. De fait, l'attaque iranienne fut loin d'être symbolique. Qu'elle n'ait causé quasiment aucune victime – à part une fillette de 7 ans, qui se trouve d'ailleurs être arabe, grièvement blessée par un éclat dans le sud d'Israël – témoigne de l'efficacité de la défense antimissile israélienne, mais pas de la faiblesse de l'agression. Selon un décompte de l'armée israélienne, Téhéran et ses milices supplétives en Irak et au Yémen ont tiré plus de 120 missiles balistiques, une trentaine de missiles de croisière et au moins 170 drones, sans compter plusieurs dizaines de roquettes expédiées par le Hezbollah libanais. Les Iraniens entendaient frapper fort. Selon l'armée israélienne, 99 % des tirs ont été interceptés.

L'épisode a mis en lumière le soutien international et surtout arabe dont Israël continue à bénéficier, alors même que la guerre à Gaza depuis six mois semblait au contraire l'avoir isolé comme jamais. La Jordanie a confirmé que ses avions de combat ont intercepté des drones iraniens au-dessus de son territoire. Plus extraordinaire encore, l'armée de l'air de Tel-Aviv a pu profiter de la coopération de l'Arabie saoudite qui a ouvert son espace aérien aux appareils militaires israéliens. Les unités américaines déployées dans la région ont participé activement à l'interception des missiles iraniens. Les militaires français (présents aux Émirats arabes unis et en Jordanie) et britanniques ont également apporté un soutien clair et net à Israël.

Mais Israël ne peut probablement pas se contenter de tirer seulement sur les flèches en épargnant les archers. La gravité de l'épisode l'incite à réagir, pour rétablir sa puissance de dissuasion. L'attaque confirme son analyse, qui place depuis plus de vingt ans le régime iranien et son programme nucléaire militaire en tête de ses menaces stratégiques. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou est conforté dans sa posture anti-islamiste et retrouve une certaine marge de manœuvre dans la guerre qu'il mène contre le Hamas, ce qui n'était certainement pas l'objectif de Téhéran.

L'Iran est-il allé trop loin ? Jusqu'à présent, il était le grand gagnant stratégique de la guerre à Gaza, qui plaçait Israël en position d'accusé dans le monde entier et distendait les liens entre ce pays et son grand protecteur américain. La volée de missiles du 13 avril a remisé au second plan le conflit à Gaza et le gouvernement Netanyahou apparaît justifié dans sa volonté d'éradiquer la menace islamiste. Les dirigeants israéliens, qui savent que les États-Unis entendent se désengager du Proche-Orient, pourraient être tentés de saisir le moment où les Américains ont au contraire renforcé considérablement leur dispositif militaire régional depuis le 7 octobre pour infliger une leçon à l'Iran."

 

Il est urgent que le monde entier déclare l'islamisme comme ennemi commun n°1 et le combatte jusqu'à complète éradication.

Israël, seul, ne peut pas "faire tout le boulot". Il faut que tout le monde s'y mette : cela est nécessaire pour la paix dans le monde et dans toutes les villes, cela est nécessaire pour rendre au monde musulman le respect dû aux grandes traditions religieuses.

 

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De Laure Adler :

 

"Nous vivons une période où le sacré devrait avoir une place importante. Pour l'expérience de questionnement qu'il génère. La dimension humaine de la spiritualité devrait être réintroduite dans l'espace public. Le spirituel, ce n'est pas ringard."

 

La spiritualité" – mais non les religions – sera le moteur de la naissance de la nouvelle ère civilisationnelle qui s'ouvre et qui succèdera à l'ère civilisationnelle du messianisme sotériologique et eschatologique, tant religieux qu'idéologique (de 400 à 2050).

 

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De Marion Coquet :

 

"J'ai été un catholique fervent : à 17 ans, j'étais même postulant chez les frères prêcheurs. Tout, à l'époque, me semblait être le signe de la présence de Dieu. À présent que je suis athée, les sermons me paraissent comiques. La psychanalyse, c'est un peu la même chose. Dans mon premier livre, en 1975, j'ai écrit que Freud était un génie et que la psychologie scientifique avait pour rôle de confirmer ses intuitions… Et puis le doute s'est installé : plus j'ai relu Freud, plus je l'ai trouvé absurde et arbitraire. » Jacques van Rillaer a aujourd'hui 80 ans. Psychologue, professeur émérite à l'université catholique de Louvain, il est un adversaire forcené de la psychanalyse, qu'il attaque avec autant de ferveur qu'il l'a adulée.

Dans son propos, la comparaison avec la religion revient sans cesse : il se décrit comme un « dé-converti », parle volontiers d'une « secte » dont les zélateurs répéteraient sans fin la Parole de Freud ou Lacan et assure qu'il y a autant de différence entre la psychanalyse et la psychologie « fondée sur la science » – notamment les thérapies cognitivo-comportementales (TCC), dans lesquelles il s'est spécialisé – qu'« entre le créationnisme et le darwinisme » ou « entre l'astrologie et l'astronomie ». Il est l'auteur d'ouvrages aux titres explicites (Freud et Lacan, des charlatans ? ou Les Désillusions de la psychanalyse, aux éditions Madraga) et a été l'un des contributeurs, en 2005, du fameux Livre noir de la psychanalyse. Son combat, Jacques van Rillaer le poursuit aujourd'hui avec une vigueur intacte. Il n'y a pourtant plus, à l'entendre, qu'une poignée de Français, de Belges francophones et d'Argentins pour croire aux « fariboles » de la psychanalyse. « C'est qu'elle n'est pas morte encore, explique-t-il. Il n'y a qu'à constater son influence dans les médias ! » "

 

La psychanalyse est une fumisterie absolue comme toutes les pseudo-sciences "psychologiques".

Tant que l'on refusera de comprendre que l'esprit humain n'est qu'une manifestation particulière de l'Esprit Divin-cosmique et qu'il n'a que peu à voir avec le cerveau qui n'est qu'un organe neurophysiologique, un hardware (partiel) dont l'esprit est le software, on continuera à jouer aux apprentis-sorciers.

 

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Le 15/04/2024

 

J'inaugure aujourd'hui une nouvelle pratique quotidienne : commencer ma journée par la lecture d'un chapitre de la Bible hébraïque et en commenter l'un ou l'autre détail …

 

Genèse, chapitre 1 …

 

Ce premier chapitre de la Bible hébraïque raconte, non pas la création ex nihilo de l'univers (comme l'affirment les dogmes des religions chrétiennes et musulmanes), mais l'émergence et la transformation progressive (en six jours) de l'univers initial primitif qui reposait sur quatre piliers : l'Abîme (l'espace), la Ténèbre (l'absence de Logicité), le Souffle des Puissances (l'énergie noire) et l'Eau (la substance prématérielle).

De là, "Il" ou "On" engendra "des Puissance avec le Ciel (la Ténèbre et le Souffle) et avec la Terre (l'Abîme et l'Eau)".

Et "la Terre devint Tohu (THW) et Bohu (BHW)".

Ces deux mots sont un immenses mystères …

Derrière le mot "Tohu", il y a les idées de stupéfaction, d'échec, de vanité.

Et derrière le mot "Bohu", il, y a les idées de confusion, de désolation, de chaos.

Sans doute, l'absence totale de Logicité ou d'Intentionnalité rendait-elle cet univers initial et primitif totalement vain, inutile, sans forme, sans dynamique, sans signification, insensé au sens premier du terme.

Il fallut donc qu'en émerge ce qui lui donnerait sens, ce qui le rendrait utile, ce qui lui donnerait forme et mouvement, ce qui lui insufflerait une cohérence.

Voilà pourquoi, la première émergence qui enclenchera le processus cosmique est la Lumière c'est-à-dire une Intentionnalité et une Logicité qui, ensemble, constitueront l'Esprit divin et lui permettront de façonner la Substance primordiale pour en faire émerger un Cosmos, c'est-à-dire, selon l'étymologie grecque, un Tout qui soit, à la fois en Ordre et en Harmonie.

L'aventure cosmique pourra alors commencer : les eaux d'en-haut et les eaux d'en-bas séparées par la spatialité physique (2ème jour) ; l'humus émergeant des eaux d'en-bas, nommées à présent "mers", et les végétaux (la vie primitive) germant ensuite (3ème jour) ; apparaissent alors, dans la spatialité physique, les astres : soleil, lune et étoiles pour scander la temporalité (4ème jour) ; puis nait la vie animale dans les mers et dans le ciel, poissons et oiseaux (5ème jour) ; et enfin, émergent les animaux terrestres dont l'humain clôt la série (6ème jour).

Il n'y a donc jamais eu une "création du monde", mais bien une bifurcation processuelle depuis un univers primitif sans Intentionnalité ni Logicité (sans Esprit, donc) pour engendrer un univers évolutif et cohérent qui se construit et s'accomplit par phases successives.

Le Tout-Un-Réel-Divin se dote alors donc d'un Esprit pour engendrer un Cosmos ordonné et harmonieux.

Retenons donc ceci : le Lumière du premier jour, c'est l'Esprit cosmique.

 

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De Julien Rebucci en parlant des "légendes" des JO :

 

"Toutes et tous ont aidé à faire d'une compétition relativement marginale et fortement élitiste un événement mondial qui, tous les quatre ans, permet aux nations de se mesurer les unes aux autres."

 

Traduisons : des muscles surentraînés et stupides au service des nationalismes archaïques.

Il faut que cette tartufferie de "Jeux Olympiques" disparaissent comme tout ce qui met en avant le "national".

Tout ce qui se construit sur la compétition entre les Etats-Nations, ne fait qu'amplifier les aigreurs, les inimitiés, et la politisation de tout ce qui ne devrait pas l'être.

Qu'il y ait des compétitions sportives entre des individus ou entre des équipes autonomes, sans appartenance nationale, soit : c'est du cirque, ce sont des jeux. Mais que l'on cesse de mêler des drapeaux nationaux à ces fariboles.

 

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De Jean Viard, à propos de mon ami Edgar Morin :

 

"Quand on vieillit, on se met à compter le temps. J'ai la chance de travailler avec Edgar Morin, il a 103 ans. Un jour il m'a dit : "Tu sais, j'avais un peu réfléchi à ce que j'allais faire jusqu'à 80 ans. Et puis, après je n'avais pas de projet. Et ça fait 23 ans que ça dure. La vie est aléatoire. Mon conseil c'est de faire comme si on allait tous être en bonne santé pendant très longtemps"

 

Mieux : il faut vivre chaque jour en sachant que la mort est inéluctable et ne nous concerne pas ; elle        attriste parfois certains autres, c'est tout.

 

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De Florence Rosier :

 

"Le lion et la fourmi...

Cette fable moderne dont la morale, comme celle du Lion et du rat de Jean de La Fontaine, est « on a toujours besoin d’un plus petit que soi », est relatée dans la revue « Science » de janvier 2024 par des équipes des universités du Wyoming (États-Unis) et de Nairobi (Kenya). Elle ressort d’une observation qui a duré dix-huit ans.

Tout commence en 2003, quand la fourmi à grosse tête, redoutable espèce invasive, arrive dans la savane du centre du Kenya. Elle chasse sa cousine indigène, la fourmi des acacias. Or, cette dernière jouait un rôle considérable. La fourmi des acacias préservait les arbres des éléphants : quand un éléphant entrait en contact avec un acacia colonisé par un essaim, il se faisait mordre par l’insecte et battait en retraite. Le lion chassait à l’affût sa proie préférée, le zèbre, en se cachant sous les acacias. Avec la disparition de la fourmi des acacias, la savane devient vulnérable au surpâturage par les éléphants. Disposant de moins de cachettes pour épier et traquer les zèbres, les lions ont vu leur succès de chasse diminuer. Ils ont dû se rabattre dans leur menu sur le buffle, proie plus difficile. Un chercheur du Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive du CNRS, à Montpellier, explique que cette étude « met en lumière la complexité du fonctionnement des écosystèmes, où tout est lié à tout. » La conservation d’écosystèmes sains exige non seulement la prévention de l’extinction des espèces, mais aussi l’identification et la préservation de leurs interactions les plus importantes. Cette histoire est aussi une saisissante illustration de l’effet papillon : comment à partir d’un événement en apparence minuscule, tout l’écosystème se trouve perturbé."

 

L'interdépendance et la dialectique de complémentarité sont les règles de base de l'évolution et de l'accomplissement de n'importe quel processus complexe.

A force de l'oublier et de hiérarchiser le vivant – avec lui-même au haut de la pyramide -, l'humain brise la complexité et le jeu des complémentarités dialectiques et veut imposer une vue mécaniciste tout à fait inadéquate et contreproductive.

Voilà quel devrait être le seul vrai combat des écologues authentiques : rétablir le vision et la compréhension des régulations complexes de la Nature dont l'humain fait partie, sans en être du tout ni le centre, ni le sommet, ni le but !

 

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D'Ali Khamenei, guide suprême de la république islamique en Iran :

 

"Le hijab est une obligation pour les femmes en vertu de la Charia. Celles qui ne veulent pas le porter veulent revenir à l'ancien régime quand la condition des femmes étaient scandaleuses. Nous les obligerons à le porter."

 

Réponse de Mona Jarafian, présidente Azadi :

 

"Ce voile est oppressant, étouffant, injuste et humiliant quand vous êtes forcée de le mettre. Vous vous sentez invisibilisée, réduite à être un citoyen de seconde zone. Les femmes iraniennes ont toujours résisté en refusant de se soumettre au tchador et au voile austère. Elles ont toujours fait en sorte de rester féminines et mettre le plus petit tissu possible sur leurs cheveux. On ne peut réaliser ce que c’est que de vivre l’apartheid sexuel à moins d’y être confrontée. Ce n’est pas qu’un voile, c’est tout un système islamique qui réduit la femme au néant."

 

Tout est dit ! L'islam en général et l'islamisme en particulier et en pire, sont en contradiction flagrante avec la Déclaration des Droits de l'Homme (au sens humain : homme et femme).

Toute femme doit avoir la libre disposition d'elle-même au même titre que les hommes. La religion musulmane est une offense à ce droit fondamental et imprescriptible. Donc elle doit se réformer ou être mise au ban de l'humanité.

 

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D'un "collectif" belge :

 

"La démocratie en Belgique, comme dans le reste de l’Europe et du monde, est en péril. Des partis populistes liberticides sont soit en position d’opposition, comme en France, en Espagne, en Pologne ou en Allemagne, soit déjà au pouvoir, comme en Hongrie, en Italie, en Israël, en Inde ou en Argentine. Le Vlaams Belang, un parti nationaliste et séparatiste d’extrême droite, menace de prendre le pouvoir en Flandre après les élections de juin, mettant, avec des ministres néofascistes, en danger les politiques d’intégration des migrants, l’enseignement, la santé et la culture. Les crises économiques successives et les scandales politico-judiciaires ont augmenté le vote protestataire depuis le premier « dimanche noir » de 1991, entraînant également une hausse notable des votes blancs et de l’abstention. Dans certaines communes, plus de 25 % des électeurs s’abstiennent malgré l’obligation de voter. Ce reflux électoral est un danger pour le système démocratique, qui souffre aussi d’une réduction de l’« offre » face à une « demande » croissante de changement. Actuellement, seuls les partis extrémistes parviennent à capter l’attention des électeurs protestataires, délaissant les partis traditionnels. La scène politique est devenue un théâtre manichéen, dominé par des forces comme le Vlaams Belang en Belgique, le Rassemblement National en France, le PVV aux Pays-Bas, l’AfD en Allemagne, Vox en Espagne ou la Lega en Italie et tant d’autres à travers l’Europe."

 

Le problème est clair : le démocratisme est moribond puisque devenu démagogique, électoraliste, inefficace, bureaucratique et politicardisé. En face, la peste purulente et contagieuse qu'est le populisme, de droite comme de gauche.

Il faut donc inaugurer une troisième voie : le "méritocratisme" (en fait un "aristocratisme" au sens étymologique grec).

 

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Le 16/04/2024

 

Genèse, chapitre 2 …

 

Verset 3 : "Et Il bénira des Puissances avec le septième jour et il consacrera avec lui comme en lui un Repos (Shabbat) de tous ses ouvrages où il suscita des Puissances pour les faire".

Est-ce à dire que le tâche divine se termine là et que tout s'arrête ? Certainement pas. La Puissance divine a fait germer, en six jours, le processus cosmique que nous connaissons encore en insufflant la Lumière (l'Esprit, la Logicité) dans le Chaos initial. Après ces six "jours" de lancement du processus, celui-ci est doté des quatre moteurs (Intentionnalité, Corporalité, Logicité et Constructivité) nécessaires à son accomplissement, notamment, ici, sur Terre, dans ce qui deviendra une Alliance avec l'humain.

 

L'humain est une forme donnée à l'humus qui est de la terre humide et qui, en hébreu est soulignée par la proxémie entre Adam (l'humain) et Adamah (l'Humus).

L'animal humain devient une personne humaine (Ysh) grâce à l'âme (Nishamah) insufflée par le Divin dans ses narines.

Muni de cette forme matérielle et de cette âme immatérielle, l'humain peut exprimer la puissance de vie (sa personnalité, sa vocation, sa Yshah) grâce à l'expression de son 'Hawah (Eve qui n'est pas une femme, mais une vocation personnelle que possède chaque humain, homme ou femme.

 

Muni de cette âme et de cette vocation, l'humain ne pourra plus rester longtemps dans le jardin d'Eden qui symbolise l'ignorance et l'innocence animale ; il doit entrer dans le monde de la pleine conscience (où il peut et doit donner un nom à tout ce qui existe) où sévissent, en connaissance de cause, la souffrance, la douleur, la fatigue et la mort.

 

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YHWH n'est pas Dieu ; il est la manifestation hébraïque du Divin (le Tout-Un-Divin-Réel indicible et ineffable) et s'y exprime sous les forme des Elohim.

YHWH est la "Voix" hébraïque du Divin qui parle aux enfants d'Israël au travers de la Bible, de Moïse et des Prophètes.

IL est l'équivalent du Brahman hindouiste ou du Tao chinois.

 

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La culture humaine se déploie, à partir des fondations animistes primitives, le long de quatre tuteurs fondateurs : la philosophie grecque, la spiritualité hébraïque (qui, ensemble, ont engendré les christianismes qui, eux-mêmes, ont enclenché les islamismes), le monisme hindouiste (qui a engendré les bouddhismes) et l'évolutionnisme taoïste (qui a engendré le confucianisme).

 

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De Luc de Barochez :

 

"Le projet politique islamiste passe par l'éradication d'Israël. La volée de missiles lancés le 13 avril par l'Iran en est la seconde preuve en six mois, après le mégapogrom perpétré le 7 octobre par le Hamas. À deux reprises, le territoire israélien a été violé ; à deux reprises, la population israélienne a été attaquée. À chaque fois, l'État hébreu est condamné à se défendre, s'il veut garantir sa survie. L'image qui s'était imposée ces derniers mois dans l'opinion publique était celle d'un État d'Israël écrasant la population civile palestinienne sous les bombes. La réalité manifestée par l'épisode du 13 avril est tout autre : le régime iranien est à la manœuvre ; il ne fait qu'instrumentaliser la cause palestinienne ; son obsession est la disparition de l'État juif. Du brouillard de la guerre a surgi la cartographie réelle du conflit. C'est un nouvel alignement géopolitique qui se met en place. D'un côté, l'Iran, appuyé par la Russie et la Chine, et ses milices supplétives au Liban, en Syrie, en Irak, au Yémen et à Gaza. En face, Israël, entouré de pays arabes sunnites – Jordanie, Arabie saoudite, Égypte notamment – qui le soutiennent à l'heure du danger, car ils ont plus peur de Téhéran que de Jérusalem. La tragédie du Liban, dont l'État s'est effondré sous les coups de boutoir du Hezbollah pro-iranien, sonne pour ces États arabes comme un avertissement. Le 13 avril, ils ont transmis à Israël les informations en leur possession sur les plans iraniens, ouvert leurs espaces aériens aux appareils israéliens et occidentaux, partagé leurs données radar et même, dans le cas jordanien, engagé directement leurs avions de combat contre les drones iraniens.

 

Les hostilités conduites par les ennemis d'Israël ne reflètent plus tant le conflit israélo-palestinien pour la terre qu'une vaste confrontation idéologique entre une République islamique d'Iran, vouée à déstabiliser la région pour y imposer sa suprématie, et un État juif indépendant depuis soixante-seize ans à qui elle dénie le droit d'exister. L'ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad l'avait benoîtement reconnu en 2005 lorsqu'il avait prédit qu'Israël serait effacé de la carte du monde – il ne faisait d'ailleurs que citer le fondateur de la République islamique, l'imam Khomeyni."

 

Enfin les choses se disent clairement ! L'Etat d'Israël est, avec l'Ukraine et quelques autres, la ligne de front entre la civilisation humaniste et le totalitarisme populiste (Russie, Chine, Iran, Corée du Nord, etc …).

 

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Les traductions françaises de la Bible hébraïque dont la langue originelle, rappelons-le, est l'hébreu ancien (avec, parfois, pour les textes plus tardifs, un soupçon d'araméen), relèvent essentiellement des présupposés chrétiens c'est-à-dire d'une approche religieuse théiste (Dieu est un dieu personnel, créateur de tout ce qui existe), dualiste (Dieu est étranger à ce monde-ci puisque participant d'un autre monde "céleste", parfait, immuable et immatériel) et sotériologique (visant le salut de l'âme personnelle immortelle dans une autre vie après la mort corporelle).

Or, les livres bibliques les plus essentiels datent d'une période s'étalant entre le 6ème et le 2ème siècles avant l'ère vulgaire, et sont écrits dans le cadre du lévitisme c'est-à-dire de cette spiritualité juive située entre le polythéisme monolâtre mosaïste et le théisme rabbinique. Cette spiritualité n'est ni théiste (plutôt panenthéiste), ni dualiste (plutôt moniste), ni sotériologique (il n'existe ni salut après la mort, ni âme personnelle immortelle, mais il existe, pour certains prophètes, une eschatologie c'est-à-dire une émergence messianique, à partir de ce monde-ci, d'un monde humain harmonieux et bienveillant, dont la violence et la barbarie seront exclues).

Même la traduction dite "du rabbinat" est fortement teintée du dualisme chrétien et de son Dieu personnel et créateur, étranger au monde naturel (donc un Dieu surnaturel). Même l'excellente traduction israélienne d'André Chouraqui (Français d'origine et ancien maire de Jérusalem) est très imprégnée de cet esprit rabbinique,

 théiste et dualiste.

 

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Le lévitisme est la spiritualité juive dont le développement est totalement parallèle et contemporain avec le développement de la philosophie grecque (du 6ème au 2ème siècle avant l'ère vulgaire).

Elles se sont même rencontrées et entremêlées à Alexandrie, dans le delta du Nil. De leurs amours, naîtront le plotinisme, d'un côté, et le kabbalisme, de l'autre.

 

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La Franc-maçonnerie régulière est tout sauf une institution figée ; elle est un processus vivant qui construit l'accomplissement de sa propre tradition multimillénaire.

Cet accomplissement, pour être positif et constructif, doit être néguentropique donc aristocratique et différenciante, rigoureuse et "verticale", et surtout pas, comme le sont les pseudo-maçonneries irrégulières, entropiques c'est-à-dire enfermées dans des idéologies profanes, reniant les fondements spirituels et traditionnels indispensables.

 

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Le 17/04/2024

 

Genèse, chapitre 3 …

 

Le mot hébreu Na'hash que l'on traduit légitimement par "serpent" signifie aussi "devin" (donc celui qui connaît ou devine l'avenir).

Le premier verset de ce troisième chapitre se traduit littéralement comme suit : "Et le Devin devint rusé/intelligent parmi tous les vivants du champ que YHWH des Puissances fit …"

Ce Devin, ami du Divin et mandaté par lui, devient le mystagogue de l'humain. Il l'embrouille par l'entremise de 'Hawah, sa personnalité, lui fait confondre l'Arbre de la Connaissance et l'Arbre du milieu du jardin qui est l'Arbre de Vie.

S'en suit une série de quiproquos – dont le Divin rit encore – qui aboutirent à la sortie de l'humain hors du jardin d'Eden (l'inconscience animale) et son entrée dans le vrai monde de la pleine conscience où la peur de la peine ("tu mangeras ton pain dans la sueur de ton front"), de la souffrance ("tu accoucheras dans la douleur" et de la mort.

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L'éthique est l'ensemble des règles comportementales personnelles (Ethos, en grec signifie "comportement") que chacun se fixe. Quant à la morale, elle est l'ensemble des règles comportementales considérées comme "bonnes" par une communauté nationale, culturelle ou religieuse (du latin Mores : les "mœurs", les "us et coutumes").

Or, notre civilisation occidentale, construite sur ses racines judéo-helléno-chrétiennes, vacille, attaquée sans relâche par les totalitarismes russe, chinois, islamiste et narco-trafiquant. Tous les jours on n'entend parler que d'agressions, de violences, de viols, de meurtres, de harcèlements, de trafics …

Pourtant, il est impossible de vivre "ensemble" sans le respect strict de règles communes qui établissent un socle minimal de confiance collective.

 

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Cet éditorial de FOG est clair, net et sans bavure :

 

"L’Occident n’a pas le choix. Ou il tient tête, ou il se couche…

 

Même si nous détournons le regard, il y avait quelque chose de funèbre dans l'air du temps, ces jours-ci. Mais bon, souvent, après que le ciel est devenu noir d'encre, il arrive qu'une petite lumière clignote au fond.

L'Iran a perdu sa première bataille contre Israël. Ses mollahs chiites, héritiers de la grande civilisation perse et parasites d'un régime aussi sanguinaire que corrompu, entendaient reprendre, dans le concert des grandes nations, la place d'ennemi n° 1 de l'Occident.

L'Occident a quasiment fait bloc derrière Israël victimisé : telle est la grande leçon de l'offensive iranienne du week-end dernier, qui s'est fracassée contre le Dôme de fer, le système israélien de défense aérienne mobile. L'échec de l'Iran n'est pas seulement militaire ; il est aussi diplomatique.

Contrairement à la légende, l'État juif n'est plus seul contre tous les pays musulmans. Un signe qui ne trompe pas : 99 % des 300 drones et missiles envoyés sur le territoire israélien ont été interceptés, parfois par des pays sunnites comme la Jordanie ou l'Arabie saoudite. Comme l'Égypte, ils assument d'être les alliés d'Israël.

Ce n'était pas la première tentative de destruction d'Israël, qui, depuis sa fondation, en 1948, en a tant connu. Pour contrer l'attaque iranienne, Benyamin Netanyahou a pu compter, en plus des États-Unis, sur l'aide militaire d'alliés comme la France et la Grande-Bretagne. L'Occident a fait front derrière l'État juif, dont les ennemis ont fait le symbole à anéantir.

Certes, l'Occident mérite toujours d'être traité de « tigre de papier », quolibet que Mao Zedong, l'un des plus grands tueurs de masse de tous les temps (entre 40 et 80 millions de morts) utilisait pour désigner l'« impérialisme américain ». La faiblesse des démocraties est aussi leur qualité : elles sont complexées, en proie au doute. Si la force est encore de notre côté, nous répugnons de plus en plus à la montrer.

C'est que le courage nous manque cruellement. Or l'art de la guerre, nous a appris le général chinois Sun Tzu bien longtemps avant notre ère, consiste à ne pas la faire en feignant d'être prêt à attaquer pour « soumettre l'ennemi sans combat ». Cela s'appelle la dissuasion. Elle est nécessaire à l'extérieur, mais aussi à l'intérieur de nos sociétés, de plus en plus attaquées.

Face à l'hubris conquérante des islamistes, l'Occident apparaît comme une passoire, un buffet à volonté, à l'image de la France où les ennemis de l'intérieur s'acharnent, ces temps-ci, contre les musulmans intégrés, celles ou ceux qui aiment la France, boivent du rosé, refusent le voile, etc. En ce joli mois d'avril, le peuple français aura fait preuve, comme souvent, d'une admirable résilience devant la multiplication de faits divers abjects qui nous disent tous à peu près la même chose : avec force coups de couteau, passages à tabac et menaces de mort sur Internet, la police religieuse des mœurs s'attaque sans répit à notre modèle, refusant que la France reste la France.

Entre le déni, l'effroi et la résignation, on ne saurait dire quel est le sentiment qui prime. Quand on se regarde, on se désole. Quand se compare, notamment avec le Royaume-Uni et sa pauvre Écosse, on se console. Disons que notre modèle résiste, plus ou moins, et tant pis pour les agités de la charia. Certes, nos gouvernants – on ne se refait pas – ne peuvent s'empêcher de faire toujours les mêmes mâles déclarations télévisuelles après chaque acte de violence, sur le mode : « C'est intolérable. Nous n'accepterons plus de pareils agissements. » Même si à l'impossible nul n'est tenu, ne pourraient-ils pas arrêter parfois leur « tout-à-la-com » ?

Il n'y a pas de quoi être fiers de nous : au lieu de commenter, le pouvoir serait mieux inspiré d'agir et, par exemple, d'en finir avec son insane complaisance à l'égard des Afghans sous obligation de quitter le territoire français (OQTF), comme celui qui a poignardé des buveurs de rosé à Bordeaux, et de faire preuve de mansuétude envers les Kurdes qui, eux, sont renvoyés sans ménagement en Turquie pour complaire au président Erdogan, maître chanteur de l'Europe et ancien complice de Daech, dont il achetait le pétrole en douce. Après qu'il a fait tuer des opposants kurdes en France, nous avons même fermé les yeux et, ces derniers temps, renvoyé à leurs bourreaux turcs des militants kurdes parmi lesquels Firaz Korkmaz, Mehmet Kopal et Serhat Gültekin.

Voilà comment la France remercie les Kurdes du Rojava, ces héros qui ont aidé l'Occident contre l'État islamique et qui sont encore victimes de bombardements aériens de la Turquie. Pourquoi cet acharnement ? Parce que les Kurdes sont des musulmans qui respectent les femmes et ne pratiquent pas le terrorisme antioccidental ? C'est à force de jouer tous les jeux en même temps qu'on finit par creuser sa tombe."

 

L'islamisme doit être déclaré, au niveau de l'ONU, l'ennemi public n°1 et être éradiqué partout dans le monde comme l'a été la peste ou de COVID, le nazisme ou le communisme.

 

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L'islamisme idéologique est à la tradition musulmane ce que le dogmatisme inquisitorial a été à la tradition chrétienne ou ce que le totalitarisme policier a été aux idéologies nazies ou communistes : la pire des maladies de l'Esprit qui gangrène les corps, tant individuels que sociaux .

Cette maladie mentale nourrit la bêtise et la violence des abrutis assoiffés de certitudes à cinq sous pour compenser leurs médiocrités et leurs ignorances.

 

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Le 18/04/2024

 

Genèse, chapitre 4 …

 

L'humain s'installe dans le monde réel au travers d'un combat entre les deux premiers fils descendant de l'humain. Combat qui se solde par le triomphe de Caïn, le cultivateur (celui qui transforme la Nature, père des constructeurs de villes – la technique - et des facteurs d'instruments de musique – les arts), sur Abel, le pâtre (celui qui parasite la Nature) ; avant que ne naisse Seth, père d'Enosh à la suite duquel on commença à invoquer le nom de YHWH.

Voilà e place les trois pôles de l'humanité : la technique (et les sciences qui la fonde), l'éco-économie (l'exploitation de la Nature, plus ou moins intelligente et respectueuse) et le sacerdoce (au sens mystique, initiatique et symbolique et non au sens pastoral).

 

Caïn, par jalousie (ses offrandes ne sont pas acceptées par le Divin, alors que celles d'Abel le sont) finit par assassiner son frère Abel. Caïn est maudit, mais pas puni, fort curieusement. En revanche, l'humus qu'il cultivait devint moins fertile et fécond, et demanda bien plus d'effort pour porter ses fruits.

La seule "punition" de Caïn est d'être condamné à l'errance (c'est-à-dire à l'incertitude, à la recherche, à l'étude, …) sous la totale protection divine : personne ne pourra s'attaquer à lui parce que YHWH le marqua d'un signe (dont le texte n'explicite rien).

 

Ce "signe" mystérieux qui les intrigue, excite, évidemment, la curiosité de tous les symbolistes et ésotéristes du monde depuis des millénaires …

De quel "signe" s'agit-il ?

Quel est la signe de la science ? Qu'est-ce qui distingue l'esprit scientifique ?

 

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Je ne crois nullement à ce que les religions appellent "la Providence divine", cette idée d'un dieu qui, selon son humeur et l'ambiance, donnerait un coup de pouce inespéré à un de ses chouchous.

En revanche, la physique des processus complexes montre que des processus d'accomplissement peuvent converger et activer leurs complémentarités afin d'enrichir mutuellement leurs processus en cours.

Autrement dit, et pour faire simple, les processus positifs s'attirent mutuellement pour s'enrichir mutuellement et se renforcer ou s'accélérer mutuellement.

Encore autrement dit : si tu fais le Bien (contribuer positivement à l'Accomplissement cosmique), tu engendreras une convergence d'opportunités, de ressources et de forces qui t'aidera à faire mieux encore.

 

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D'Etienne Gernelle :

 

"Notre grande enquête sur le Hezbollah, le bras armé de Téhéran : comment le « Parti de Dieu » prospère sur fond d’islamisme, de terrorisme et de cocaïne.

Le « Parti de Dieu » est donc d'abord le parti des narcodollars. L'enquête sur le Hezbollah que nous publions cette semaine nous éclaire sur ses activités clandestines en Colombie, au Paraguay et au Venezuela, entre cocaïne, tueurs à gages et cryptomonnaies… On se croirait chez Pablo Escobar, le fanatisme islamiste en plus. La DEA, l'agence antidrogue américaine, a recensé plus de 2000 individus et sociétés liés au Hezbollah dans son fichier des barons étrangers de la drogue … On se pince très fort en pensant à la soupe islamisto-marxiste que nous servent divers courants de la gauche radicale depuis des années. Une bonne partie de La France insoumise en a quasiment fait profession, justifiant ce clientélisme électoral par une fumeuse entourloupe idéologique qui consiste à enrôler de force les musulmans dans la lutte anticapitaliste, leur assignant d'office le rôle du lumpenprolétariat (tout en promouvant implicitement les islamistes au rang d'avant-garde révolutionnaire). Au-delà du prodigieux mépris des musulmans que révèle chez ses promoteurs ce marxisme de substitution, celui-ci s'avère être une gigantesque imposture. Car les islamistes, bien que donnant, à Gaza, au Liban ou ailleurs, dans l'action sociale pour mieux recruter, sont en général des as du business. Ce n'est certes pas une nouveauté. L'État islamique était déjà passé maître dans la contrebande de pétrole, de même que les talibans ont longtemps prospéré grâce à la culture du pavot, avant de l'interdire et de se reconvertir dans la méthamphétamine, ou crystal meth. En Iran, les Gardiens de la révolution contrôlent, dit-on, un bon tiers de l'économie. Et leur guide suprême, Ali Khamenei, est multimilliardaire. Quant aux dirigeants du Hamas, le confort de leur vie à Doha n'est manifestement pas lié au sort des habitants de Gaza … Le djihad n'appauvrit pas tout le monde. Le cas du Hezbollah est particulièrement intéressant, car le Parti de Dieu a réalisé en Amérique du Sud une alliance qui joint l'utile (les affaires) à l'agréable (la fraternité politique), sur fond d'antiaméricanisme. Le Hezbollah est ainsi chez lui au Venezuela, le paradis du socialisme bolivarien, celui-là-même que Jean-Luc Mélenchon décrivait en 2013 comme une « source d'inspiration ». L'ancien président Hugo Chavez s'en prenait d'ailleurs régulièrement à l'État hébreu : « Maudit sois-tu, État d'Israël ! » avait-il vociféré à la télévision au moment de la précédente guerre à Gaza, en 2010. Son successeur, Nicolas Maduro, n'a, lui, jamais manqué à son ami Mahmoud Ahmadinejad, l'ancien président iranien, qui niait l'existence de la Shoah et promettait de « rayer Israël des pages du temps ». Maduro n'a évidemment pas critiqué la récente attaque iranienne, mais accuse régulièrement Israël de génocide depuis le pogrom du 7 octobre 2023, qu'il n'a pas condamné. Au Venezuela, le socialisme bolivarien a réussi à prolétariser un pays entier (bien qu'il possède les premières réserves de pétrole du monde !), tout en faisant la fortune de quelques proches du pouvoir. Cela porte un nom : oligarchie. L'un des mots préférés de Jean-Luc Mélenchon, qui le prononce à tout bout de champ, y compris lors de sa fameuse tirade complotiste, en 2021, à propos des attentats commis par Mohamed Merah, dans laquelle il était question d'un « système oligarchique ». Il faut croire qu'à La France Insoumise toutes les oligarchies ne sont pas mauvaises. Finalement, les islamistes ne font qu'appliquer, sous le regard bienveillant de leurs amis marxistes, les règles de l'exploitation telles que définies par Frédéric Bastiat (1801-1850) dans un texte intitulé Physiologie de la spoliation. Bastiat en dénombrait quatre grandes formes : la guerre, l'esclavage, le monopole et… la théocratie. Celle-ci, écrivait-il, « détourne bien des efforts vers des objets puérils ou funestes », résumant par cette lumineuse formule son système de prévarication : « Selon ce que tu me donneras ou me refuseras de ce qui t'appartient, je t'ouvrirai la porte du ciel ou de l'enfer. » En ce qui concerne le paradis, les promesses des islamistes n'engagent que ceux qui les reçoivent. En revanche, pour l'enfer, c'est sûr, ils tiennent parole. Sur terre."

 

Texte complété par celui d'Erwan Seznec :

 

"Le Hezbollah présent en France sans être inquiété ? L'information peut surprendre. L'organisation islamiste chiite, parrainée par l'Iran, est connue pour exporter son rigorisme et son terrorisme. Nombreux ont été les Français victimes d'attentats du Parti de Dieu ou de ses organisations affiliées. (…) L'Europe lui sert de base arrière pour un certain nombre d'activités illicites, où l'enrichissement personnel se mêle au financement du Parti de Dieu. Différentes enquêtes menées par les autorités françaises et américaines ces dix dernières années ont montré que notre pays était, entre autres, utilisé comme plateforme de logistique et de blanchiment."

 

Il est urgent de bien prendre conscience de la réalité de l'islamisme (Iran, Hamas, Hezbollah, Houtistes, etc …) et de le prendre pour ce qu'il est : une maffia terroriste et fanatique s'appuyant sur un fond religieux archaïque pour voler, autant que se peut, richesses et pouvoirs par tous les moyens, y compris les jeunes paumés débiles des banlieues à qui il est facile de farcir le crâne de fadaises sanglantes et meurtrières.

 

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Dans mon monde intellectuel et spirituel, tout est d'abord ternaire.

Le tableau suivant le résume …

 

 

L'Exode de Moïse

Le Temple de Salomon

La Franc-maçonnerie

Extérieur

L'esclavage

Mondanité

Profanité

Premier monde

La Libération

Esplanade

Apprentissage

Deuxième monde

La Révélation

Saint

Compagnonnage

Troisième monde

La Purification

Saint des Saints

Maîtrise

 

Ce ternaire, on le retrouve dans la plupart des traditions spirituelles de l'humanité.

Dans le judaïsme : l'Eyn-Sof (le "Sans-Limite"), YHWH (la manifestation hébraïque du Divin) et la Shékhinah (la Présence divine dans le monde) … et les trois patriarches : Abraham, Isaac (Ytz'haq) et Jacob (Ya'aqob) … et, après le déluge, les trois fils de Noé (Noa'h) : Sem (Shem), Cham ('Ham) et Japhet (Yaphèt) …

Dans la Bible hébraïque : la Torah (les livres de Moïse), les Nabiim (les livres des Prophètes) et les D'varim (les livres hagiographiques) …

Dans les christianismes (la Trinité) : le Père, le Fils et l'Esprit … et les trois clous de la crucifixion …

Dans la théogonie d'Hésiode : Eros, Gaïa et Ouranos …

Dans l'hindouisme (la Trimurti) : Brahma, Vishnou et Shiva …

Dans le Celtisme (le Triskèle) : Taranis, Esus et Toutatis …

Etc …

 

On le sait, le ternaire joue un rôle majeur en Franc-maçonnerie surtout au niveau des Apprentis.

Les trois grandes Lumières sur l'Autel : la Bible, le Compas et l'Equerre …

Les trois Lumières à l'Orient : le Vénérable Maître de la Loge, le Soleil (qui symbolise l'Orateur) et la Lune (qui symbolise le Secrétaire) …

Les trois colonnettes autour du Tapis de la Loge …

Les trois Maîtres du chantier : le Vénérable et les deux Surveillants …

Les trois pas de l'Apprenti au-dessus du Tapis de Loge pour passer de l'Occident à l'Orient …

Les trois coups de la batterie au grade d'Apprenti …

L'âge de l'Apprenti qui est de trois ans …

Etc …

 

Le ternaire spécifique au Temple de Salomon (qui est la copie conforme du ternaire structurel de la Tente de la Rencontre ou Tabernacle) est évident.

D'abord, s'ouvre une Esplanade à ciel ouvert entourée d'un mur d'enceinte qui marque la séparation nette entre la profanité et la sacralité ; cette Esplanade n'est accessible qu'au enfants d'Israël et interdite aux autres cultures, traditions, religions, rites ou croyances sans que cela ne signifie un quelconque mépris pour eux.

Ensuite, vient le Saint, accessible aux seuls Lévites qui forment la caste sacerdotale, descendants de Lévy, fils de Jacob ; les Lévites n'ont pas le droit de posséder un quelconque patrimoine matériel, de faire un métier profane et ne se nourrissent que des offrandes des douze tribus profanes,

Enfin, se dévoile le Saint des Saints, accessible seulement, selon les époques, soit aux seuls Cohanim (ce pluriel de Cohen désigne les officiants ), descendants d'Aaron, frère de Moïse, Lévites eux aussi, soit au seul Grand Officiant (Cohen ha-Gadol) qui y entrait tous les Shabbats au début, puis qui n'y rentrait plus que pour la grande bénédiction lors de la commémoration de Kippour, une fois l'an.

 

Il serait légitime de se poser la question de la cause de l'importance du nombre Trois au travers de presque toutes les traditions spirituelles …

La raison en est simple.

Le Un n'est que Un, immuable (pourquoi aurait-il une raison de changer puisqu'il est ce qu'il est, étant l'Être absolu qui ne devient ni n'advient ?).

Le Deux (la dualité qui est la différenciation conflictuelle négative ou la bipolarité qui est la différenciation tensionnelle positive et qui est le seul Deux compatible avec l'Unité du Tout) ne peut se résoudre que de deux manières : soit (en cas de dualité) la victoire d'un des deux pôles sur l'autre et le retour immédiat au Un, soit (en cas de bipolarité) la construction d'un équilibre ou d'un compromis entre les deux pôles ce qui conduit au Trois : les deux pôles augmentés de la structure stable et équilibrée qui émerge de la résolution de la tension entre eux.

Pour le dire simplement : le Deux n'est pas viable et il aboutit toujours soit au "totalitarisme" du Un, soit au "constructivisme" du Trois (le monde politique nous en donne la preuve tous les jours selon que l'opposition entre Gauche et Droite se présente comme une dualité conflictuelle ou comme une bipolarité tensionnelle.

C'est évidemment cette seconde issue, le "constructivisme", qui sera celle des traditions spirituelles, en général, et des traditions judaïque et maçonnique en particulier. On retrouvera donc tout naturellement le Ternaire partout dans l'architecture fondatrice du Temple de Salomon et dans celle de la Loge maçonnique.

 

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De Dominique Reynié :

 

"Le 7 octobre 2023, un pogrom a eu lieu en Israël pour la première fois depuis la création de l’État juif. Selon l’AFP, le massacre antisémite perpétré par l’organisation terroriste Hamas a fait 1160 victimes, en majorité des civils, des hommes, des femmes, des vieillards, des enfants, tous morts dans des conditions atroces, souvent après avoir été violés, torturés. Les terroristes ont pris en otages quelque 250 personnes, certaines ont été libérées, en échange de prisonniers, d’autres personnes sont mortes durant leur captivité sans que l'on puisse en connaître le nombre au moment de publier cette étude.

Cet acte d’une violence inouïe n’a pas suscité les élans de solidarité que l’on pouvait attendre, notamment eu égard à l’histoire, soixante-dix-neuf ans après le premier procès de Nuremberg. Au contraire, on a vu rapidement surgir un argument plus ou moins assumé établissant un lien de cause à effet entre la politique israélienne dans les territoires palestiniens et la violence du 7 octobre 2023. Or, un retour par l’histoire sur les relations entre les communautés juives et arabes de Palestine montre que dans le siècle précédant la création de l’État d’Israël, la Palestine a été le théâtre de nombreux pogroms d’une violence comparable à celle du 7 octobre.

Entre 1830 et 1948, la répétition de ces massacres visait à contraindre les Juifs de Palestine de quitter cette terre, à dissuader ceux qui avaient été persécutés en Europe de venir s’y réfugier et finalement à empêcher par les moyens les plus violents la création d’un « Foyer national juif ».

L’étude de Georges Bensoussan rappelle qu’un antisémitisme meurtrier s’est abattu sur les Juifs de Palestine bien avant la création d’un État juif. On ne peut comprendre le pogrom du 7 octobre 2023 si on ne le situe pas dans cette histoire d’une violence antijuive sans limite en Palestine. Cette réalité doit être prise en compte par les tenants d’une « solution à deux États »."

 

Le livre dont on parle ici, de Georges Bensoussan, s'intitule : "Les pogroms en Palestine avant la création de l'Etat d'Israël (1830-1948)".

Et ce témoignage d'Albert Memmi :

 

"La fameuse vie idyllique des Juifs dans les pays arabes, c'est un mythe ! La vérité́, puisqu'on m’oblige à y revenir, est que nous étions d'abord une minorité́ dans un milieu hostile. […] Jamais, je dis bien jamais […], les Juifs n'ont vécu en pays arabes autrement que comme des gens diminués. [...] Les masses musulmanes, poursuivait-il, ont été́ parmi les plus pauvres de la planète. Et les nôtres ? Qui a pu visiter l’un de nos ghettos sans effroi ? Pourquoi n'aurions-nous pas, nous aussi, une ardoise à présenter au monde ? Les Arabes furent colonisés ; c'est vrai. Mais nous, donc ! Qu'avons-nous été́, pendant des siècles, sinon dominés, humiliés, menacés et périodiquement massacrés ? Et par qui ? N'est-il pas temps que l'on nous entende là-dessus : par les Arabes musulmans !"

 

Faut-il encore le dire et le redire ? L'islamisme est fondamentalement, viscéralement et constitutionnellement un antijudaïsme virulent et violent.

Et de Georges Bensoussan, lui-même :

 

"La condition juive dans les sociétés musulmanes est encadrée par la dhimma qui institue pour les chrétiens et les Juifs le statut de dhimmi. Un dhimmi est un « protégé » (c’est le sens du mot en arabe), et en tant que tel, c’est un sujet inférieur et soumis, bridé par une kyrielle de mesures discriminatoires et fiscales. Selon les islamologues Janine et Dominique Sourdel, la dhimma s’appuie en premier lieu sur un verset du Coran : « Combattez ceux qui ne

croient point en Dieu ni au Dernier Jour, qui ne déclarent pas illicite ce que Dieu et son Envoyé́ ont déclaré́ illicite, qui ne pratiquent point la religion de Vérité́, parmi les détenteurs de l’Écriture, jusqu’à ce qu’ils paient la jizya, en compensation pour ce bienfait et en raison de leur infériorité́ » (Coran, IX, 29). Avec pour conséquence, notent les deux auteurs du Dictionnaire historique de l’islam, une société́ à deux niveaux : « niveau des maîtres, d’une part, que distinguait avant tout leur appartenance à l’islam, et niveau des non-musulmans, d’autre part, qui ne jouissaient point des mêmes droits ». Cette société « portait en elle des germes d’intolérance qui allaient, à toute époque et en toute région, caractériser les États musulmans rigoristes confrontés au problème des minorités confessionnelles »."

 

Que pourrait-on ajouter à tout cela pour que les démocraties occidentales prennent enfin conscience de la réalité musulmane, haineuse et violente ?

 

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L'antijudaïsme musulman est originel, né en même temps que le Coran, et n'a rien à voir avec la création de l'Etat d'Israël en 1948 ; celle-ci a seulement permis de déguiser l'antijudaïsme en antisionisme,

Il y a toujours eu des Juifs en Judée et ceux-ci ont toujours été persécutés par les envahisseurs arabo-musulmans et turco-musulmans.

 

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Il faut bien s'en rappeler : les arabo-musulmans du Proche- et Moyen-Orient étaient massivement les amis ou alliés des nazis entre 1939 et 1945.

Pour rappel, le grand mufti de Jérusalem, al Husseini, oncle de Yasser Arafat, a passé presque toute la guerre (de 1941 à 1945) à Berlin, en tant que protégé d'Adolf Hitler parce que "victime" des Britanniques.

 

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De Georges Bensoussan, encore :

 

"Ces trente dernières années, cet antisémitisme s’est radicalisé. Il s’est islamisé aussi, inspiré par l’œuvre du « Frère musulman » égyptien, Saïd Qutb dont l’essai publié au début des années 1950, Notre combat contre les Juifs, demeure jusqu’aujourd’hui la référence de l’intégrisme contemporain. Pour Saïd Qutb, les Juifs sont coupables de s’être émancipés de la domination musulmane et d’avoir créé un État juif au cœur du monde arabo-musulman. Ils sont responsables des « doctrines modernes du matérialisme athée » (pêle-mêle le communisme, la psychanalyse, et la sociologie) à l’origine de « la destruction de la famille et de l’effondrement des relations sacrées dans la société ». L’œuvre maléfique de « trois Juifs », Marx, Freud et Durkheim, illustre à ses yeux le rôle subversif des Juifs dans l’« immoralité contemporaine destinée à détruire l’humanité ».

La judéophobie islamique de Saïd Qutb rejoint l’antisémitisme raciste d’inspiration politique du xxe siècle occidental marqué par les « Protocoles des Sages de Sion ». Plus le monde arabe échoue à détruire l’État d’Israël, plus la théorie du « complot juif » en sort renforcée. En 1988, l’article 32 de la Charte du Hamas évoque explicitement des « intrigues des sionistes qui sont sans fin et qui après la Palestine convoitent de s'étendre du Nil à l’Euphrate ». Dans le but de « promouvoir les objectifs des sionistes », les Juifs sont aujourd’hui ouvertement accusés par le Hamas de maîtriser la richesse du monde et de contrôler les médias. Et, dans le passé, d’avoir été à l’origine de la Révolution française et de la Révolution Les pogroms en Palestine avant la création de l'État d’Israël (1830-1948) russe comme aussi des deux guerres mondiales. Cette idéologie de nature « génocidaire » (dès lors qu’elle entend détruire un État souverain) se retrouve à l'identique au sein du mouvement militaro-religieux chiite libanais Hezbollah (« Parti de Dieu ») qui lui aussi prône une « guerre totale » contre Israël et les Juifs."

 

Bref, l'islamisme s'enlise dans un refus névrotique de l'évolution civilisationnelle, scientifique et géopolitique du monde non-musulman depuis 1500 ans ; évolution qui, comme chacun sait, est la faute des Juifs et de leur complot universel afin de s'accaparer tous les pouvoirs possibles.

 

Et du même, en guise de conclusion :

 

"Or, en dépit de cette marée d’appels au meurtre de masse, les médias occidentaux accordent peu d’attention à l’antisémitisme musulman contemporain.

Cette indifférence interroge leur capacité à entendre une réalité éloignée de leurs cadres de pensée, comme à se défaire, pour certains d’entre eux, d’un prisme antisémite latent ou refoulé. Toute l’expérience du siècle dernier nous apprend pourtant que les grandes catastrophes sont toujours précédées d’avertissements qui ne sont pas entendus par ceux dont le premier devoir était de les prendre au sérieux."

 

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Le 18/04/2024

 

Genèse, chapitre 5 …

 

Ce chapitre est une longue et fastidieuse généalogie qui relie Adam à Noé (Noa'h) et dont il faudrait, sans doute, faire une analyse étymologique minutieuse de tous les prénoms cités et une herméneutique numérologique serrée des chiffres donnés au titre des âges de chacun des protagonistes pour la naissance du fils cité et pour le décès.

Il n'existe dans ce chapitre, que deux petits commentaires non sèchement généalogiques.

A propos de 'Hénokh, fils de Yèrèd, il est dit (Gen.:5;22) : "Et 'Hénokh se développera avec les Puissances (Elohim) …". Le personnage d'Hénokh est à l'origine de toute une littérature mystique (cfr. "Le livre d'Hénokh") qui s'inspire de cette petite phrase : l'accomplissement de soi et de l'autour de soi en "complicité" avec les forces et les puissances cosmiques …

A propos de Lèmèkh (Gen.:5;29), il est dit qu'en proclamant le nom de son fils Noa'h, il s'exclama : "Il nous consolera de notre action et de notre activité de nos mains à cause de l'humus que YHWH a maudit." Voilà qui rappelle la malédiction prononcée par YHWH après avoir constaté le meurtre d'Abel par Caïn (Gen.:10-12) : l'humus cessera d'être fécond et généreux, et ne donnera ses fruits qu'à force d'un travail harassant.

 

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De Gabriel Attal à l'endroit des violences et vandalismes des "jeunes" :

 

"Tu casses, tu répares ;

tu salis, tu nettoies ;

tu défies l'autorité, on t'apprend à la respecter."

 

 

A chacun d'assumer pleinement ses responsabilités. On ne peut qu'adhérer. Mais cela doit aussi être vrai pour les corps de l'Etat, Education et Justice en tête …

 

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De Kamel Daoud :

 

"Islamisme : se voiler la face ou la tête

En instruisant viralement des procès en islamophobie, le terrorisme des réseaux sociaux communautaires se fait quasi ouvertement l’allié de l’islamisme."

 

Il n'y a rien à ajouter à cette belle vérité vérifiable et vérifiée chaque jour qui passe !

 

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De Simone Rodan-Benzaquen :

 

"La stratégie consistant à tout concéder aux Palestiniens en ne laissant rien passer aux Israéliens ne peut plus durer (…). Les événements depuis le 7 octobre ne sont pas une simple répétition du conflit israélo-palestinien. Ils marquent surtout le passage d'une guerre que la République islamique d'Iran menait jusque-là par procuration – par l'intermédiaire du Hamas, du Djihad islamique, du Hezbollah au Liban, des factions chiites en Syrie et en Irak, des Houthis au Yémen et des groupes terroristes en Cisjordanie – à un affrontement direct contre Israël. Les ambitions hégémoniques de l'Iran, ses aspirations nucléaires et son alliance avec d'autres acteurs mondiaux autoritaires et dangereux, comme la Russie, doivent être prises en compte. L'Occident, longtemps trop passif face au régime des mollahs, doit enfin prendre ce problème à bras-le-corps."

 

On en est bien là : la dualité conflictuelle géopolitique a remplacé la bipolarité. Mais, bonne nouvelle, le pôle antitotalitaire a enfin compris qu'il fallait se regrouper (y compris les pays arabo-musulmans opposés à la domination iranienne) et combattre : d'abord l'islamisme dont l'Iran est l'épicentre, puis les néo-impérialismes russe et chinois.

 

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De Peggy Sastre :

 

"L’honneur se fait culturel dans tout environnement social où prospère une forme spécifique de violence : celle que produira un individu, quasi automatiquement de sexe masculin, parce qu’il se sent menacé dans sa réputation. La fameuse réputation, celle dont la recette ne pourrait être plus simple vu qu’elle n’associe que la force (capacité d’agression) et la résistance (capacité de survie à l’agression). Deux ingrédients de base, et cela n’a rien d’un hasard, qui furent, sont et seront des facteurs déterminants de statut social et d’aisance économique dans bien des communautés. "

 

L'honneur est l'orgueil des imbéciles narcissiques.

 

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Le 20/04/2024

 

Genèse, chapitre 6 (1ère partie : verset 1 à 8) …

 

Des filles naquirent dans le monde humain, "sur les faces de l'humus". Et "des fils des Elohim virent, avec les filles de l'humain, une telle belle prolifération" et YHWH, voyait l'humain devenir "viande" ("chair"), et en réduisit la durée de vie.

"Alors les avortons (Néphilim … de Néphèl : "tomber") advinrent en terre aux jours où les fils des Elohim allèrent sur des filles de l'humain et qu'elles enfantèrent pour eux … et c'est pourquoi les "costauds" (Giboréim de Gabèr[2] : "fort, dominant, fécond") qui, depuis toujours furent des hommes du nom".

A partir de là, le monde humain dégénère et YHWH décide de l'éradiquer par un Déluge apocalyptique … "Et Noé trouva grâce dans les yeux de YHWH".

 

Ce petit paragraphe ne lasse pas d'intriguer …

Que sont ces "fils des Elohim", ces fils des Puissances divines, ces engrosseurs de filles humaines qui, alors, donnent naissance à des "géants" forts et dominateurs - tombés du ciel, puisque le verbe Néphèl signifie "tomber" - selon certaines traductions, à des "avortons" divins ?

 

Ce paragraphe reflète sans doute un emprunt aux mythologies mésopotamiennes non hébraïques (comme ce "déluge" et cette "arche" dont nous reparlerons demain).  Emprunt exogène, certes, mais pourquoi ? Que vient faire cette légende "étrangère", là ?

 

Les Elohim sont les puissances de manifestation divine dont YHWH, un des leurs, est la voix divine spécifiquement à destination des enfants d'Israël.

L'Arbre séphirotique de la Kabbale voit dix Elohim (3x3+1) :

 

  1. Kétèr, la Couronne, qui est YHWH.

 

  1.  
  2.  

 

  1.  
  2. Bonté.
  3. Beauté.

 

  1. Splendeur (et gloire).
  2. Victoire (sur le temps).
  3. Fondement (la substance primordiale, la materia prima, l'Eau génésique).

 

  1. Royaume (l'univers second, ayant émergé de l'univers primordial).

 

Le premier ternaire forme le monde de l'Emanation (Atzilout).

Le ternaire suivant, le monde de la Formation (Yètzirah).

Et le dernier ternaire, le monde de l'Engendrement (Bériah).

Le tout aboutissant à la réalité du Réel qu'est le monde où nous vivons : le Royaume (Malkhout).

 

Il semble que le paragraphe que nous étudions, soit en rapport direct avec la quatrième Séphirah (deuxième monde de la Formation) qui est la Force (Guébourah) dont l'exacerbation et les débordements doivent être compensés et contenus par la Bonté ('Hod) symbolisée, sans doute, par Noé (Noa'h : le tranquille, le calme, l'impassible, l'immobile) …

Et cette bipolarité entre la Force et la Bonté engendre la Beauté (Tiphérèt) qui émerge de leur dialectique et qui forme le centre de l'Arbre séphirotique.

 

*

 

L'intégralité de l'excellent article de Kevin Badeau :

 

"Penser les violences au nom de la charia

Les faits divers sur fond de différends religieux se multiplient en France. Le 2 avril, la jeune Samara est rouée de coups devant son collège à Montpellier. L'affaire est complexe, mais sa mère raconte qu'elle était « constamment traitée de mécréante, de kouffar », avant de se raviser en direct à la télévision.

Le 4 avril, à Viry-Châtillon, le collégien Shemseddine meurt après avoir été passé à tabac par quatre jeunes hommes. Il lui est reproché d'entretenir une correspondance avec une jeune fille musulmane, notamment sur des sujets relatifs à la sexualité. Le 8 avril, une adolescente d'origine maghrébine est agressée par quatre mineurs dans un bus à Achenheim (Bas-Rhin), parce qu'elle ne « respecte pas » le jeûne musulman du ramadan. Elle sera très légèrement blessée. Plus récemment, le 10 avril, un Afghan poignarde deux Algériens supposément musulmans à Bordeaux (dont un perdra la vie), parce qu'ils consommaient de l'alcool pendant l'Aïd, la fête de la rupture du jeûne. Comment qualifier ces différentes agressions et attaques ? Dans un pays où la notion de terrorisme islamiste écrase tout, penser cette succession d'événements relève du casse-tête. « Ce sont des agressions violentes et des homicides à caractère religieux, estime le criminologue Alain Bauer, coauteur d'Au bout de l'enquête (éditions First). Elles sont élaborées à partir d'une interprétation personnelle des interdits émis par la foi, et dont les auteurs se sentent les exécuteurs sur d'autres. » Il serait tentant de convoquer la notion de « djihadisme d'atmosphère » pour pousser la réflexion. À l'oreille, cette expression évoque une menace islamiste présente partout, pour tous et tout le temps. La formule, développée par Gilles Kepel dans Le Prophète et la Pandémie (Gallimard, 2021), spécialiste de l'islam contemporain, désigne en réalité la mutation du djihadisme.

Dans sa forme traditionnelle, expliquera Gilles Kepel dans une vidéo, le djihadisme est l'utilisation violente de prétextes religieux pour mener une guerre de conquête ou la destruction de sociétés désignées comme apostates, et qui repose sur une organisation (Al-Qaïda, Daech) ou sur un leader charismatique. Le djihadisme d'atmosphère, quant à lui, ne s'appuie pas sur des donneurs d'ordre, même s'il a les mêmes finalités. D'après le spécialiste de l'islam, il se compose d'« entrepreneurs de la colère », qui vont désigner des cibles (comme Charlie Hebdo ou Samuel Paty), et de personnes radicalisées sur le Web ou à la suite de sermons virulents, qui passeront à l'action.

Les événements de Montpellier, Viry-Châtillon, Achenheim et Bordeaux s'inscrivent-ils dans ce registre du « djihadisme d'atmosphère » ? Les agresseurs, dont le degré d'idéologisation reste à évaluer, s'en sont pris à des musulmans (ou des personnes supposées l'être), dont le comportement était semble-t-il jugé « impur » au regard de la foi. « Les agresseurs ont estimé être en charge d'une sorte de “police des vertus”, qu'ils imposent », analyse le criminologue Alain Bauer. La loi islamique recommande en effet aux musulmans d'intervenir « pour dénoncer le mal et ordonner le bien », explique l'islamologue Razika Adnani. « Les religieux ne désignent pas cette règle comme faisant partie du djihad, mais plutôt comme un devoir moral et social », précise-t-elle. Pour autant, poursuit Razika Adnani, « on peut assurément dire qu'elle est “une forme de djihad”, même quand elle est orientée vers les musulmans, étant donné que le djihad s'applique à tout acte physique qui a comme objectif de défendre la religion ». Ces récentes agressions à caractère religieux peuvent aussi donner l'impression que s'installe en France un « climat chariatique ». Pour mémoire, la charia est la loi canonique de l'islam qui régit la vie religieuse, politique, sociale et individuelle des croyants. Elle est souvent décrite comme la « constitution » de l'islam ou le « code civil » des musulmans. « Si ces violences avaient comme cause ce qui a été relayé par la presse, il y a assurément des tentatives d'imposer la charia », observe l'islamologue Razika Adnani. Et ce, conformément à cette même règle qui recommande aux musulmans d'intervenir « pour dénoncer le mal et ordonner le bien ». Dans un ouvrage, La Nécessaire Réconciliation (éditions UPblisher, 2014), Razika Adnani explique comment cette règle, « très ancrée dans les habitudes sociales des musulmans », est l'une des causes de la violence au quotidien dans les sociétés musulmanes. Faut-il redouter que cette violence se généralise aussi en France, pays où 10 % de la population se déclare musulmane, selon l'Insee ? « Si aucun effort n'est réalisé pour décommunautariser une partie des nouvelles populations arrivées et des nouvelles générations, plus dogmatiques que leurs parents, oui », répond Alain Bauer. Selon un sondage IFOP pour le Comité Laïcité République (2020), la charia est plus importante que la République pour 57 % des jeunes musulmans.

Fatiha Agag-Boudjahlat, enseignante et essayiste, observe un durcissement de l'orthopraxie musulmane en France. « La pratique a changé. Elle s'est radicalisée. Ceux qui ne se conforment pas ne sont pas des bons musulmans, alors il faut leur rentrer dans le lard », résume-t-elle. L'essayiste, qui a publié en 2021 Laïcité, l'avenir ensemble (éditions Privat), décrit une « hallalisation » de l'espace public. Le terme hallal désigne dans la charia ce qui est « licite », par opposition à ce qui est interdit, haram. « Cette hallalisation concerne d'abord la communauté musulmane en France, précise Fatiha Agag-Boudjahlat. Mais, attention, car elle est dévorante : on en arrive à expliquer à des jeunes Blancs qu'eux aussi devraient s'abstenir de déjeuner pendant le ramadan, par “respect” pour les musulmans ! » Illustration de ce « climat chariatique », le responsable d'une boutique Geox à Strasbourg a reçu un torrent d'insultes et est menacé de mort pour avoir refusé à une intérimaire de travailler avec son voile islamique dans le magasin. Et ce, même si le droit français permet à un employeur d'interdire à ses salariées de porter le voile. « Dans certains esprits, l'interprétation qui est faite de la charia supplante la loi, car peu se réfèrent aux textes authentiques, explique Alain Bauer. Il y a beaucoup d'incultes du culte. »"

 

Et ce commentaire lapidaire mais incontournable :

 

"Zéro tolérance pour les intolérants !".

 

De Vladimir Jankélévitch :

 

"L'antisionisme offre enfin à l'ensemble de nos concitoyens

la possibilité d'être antisémite tout en étant démocrate."

 

Une fois pour toutes : une pratique religieuse est une affaire personnelle, intime et privée qui ne regarde ni n'implique qui que ce soit d'autre que le croyant lui-même.

Libre à lui de préférer l'imaginaire, le fantasme ou l'illusion à la réalité ; mais en aucun cas, ce refus de ce que l'on est vraiment et de ce que le monde est vraiment, ne peut transparaître ni être imposé, directement ou pas, à qui que ce soit.

"Sauver le monde" ou "convertir le monde" sont des absurdités psychopathologiques qu'il faut combattre avec la plus extrême énergie. Que chacun soit fou pour soi, c'est déjà pénible, mais que certains veuillent imposer leur folie aux autres par la terreur, la violence, la torture ou la mort, c'est monstrueux et inadmissible ; ce phénomène doit être bloqué et détruit avec la plus extrême radicalité !

 

*

 

Plutôt que de parler d'islamisme, il vaudrait mieux parler de narco-islamisme soutenu, en occident par un islamo-gauchisme (qui, en fait, joue les idiots utiles, mais ô combien nuisibles).

L'épicentre du narco-islamisme est l'Iran et l'Afghanistan qui s'appuient sur le Vénézuela, la Colombie, le Paraguay … et d'autres, et qui financent le Hamas, le Hezbollah, le Houthisme, le FIS et toute la pieuvre des propagandes, surtout sur les réseaux sociaux, qui intoxiquent certains jeunes – et moins jeunes – des facs (de pseudo-sciences humaines) et des "quartiers" européens et américains, au plus grand bénéfice électoral des partis islamo-gauchistes.

 

A Gaza, il ne s'agit pas de combattre les soi-disant "Palestiniens" qui servent d'otages et de boucliers humains aux islamistes, mais bien le Hamas.

Au Liban, il ne s'agit pas de combattre les Libanais qui subissent un islamisme dont ils ne veulent pas, mais bien le Hezbollah.

 

Et bien sûr, le narco-islamisme s'est trouvé des "alliés" de choix dans toutes les dictatures anti-occidentales de Russie et de Chine, comme il se doit.

 

*

 

Le christianisme et l'islamisme enjoignent de vivre "dans la crainte de Dieu".

Qu'y a-t-il donc à craindre du Divin.

Tout au contraire, il faut vivre dans l'Alliance divine qui est la célébration joyeuse d'une complémentarité et d'une interdépendance de chaque instant.

S'il faut parler de Bien (ce qui contribue à l'Accomplissement) et de Mal (ce qui l'entrave ou lui nuit), je préfère considérer que le Divin encourage le Bien, plus qu'il ne punit le Mal qui, somme toute, n'est qu'un égratignure locale et insignifiante dans un coin perdu et infime du Cosmos.

Le Divin n'a que faire de l'humain, sauf lorsque l'humain contribue valablement à Son Accomplissement, en accomplissant le soi et l'autour de soi, dans son petit monde.

 

Ces mêmes religions placent la quête du "Salut" infiniment au-delà de celle de la "Connaissance".

"Salut" ? Mais qu'y aurait-il donc à sauver ? Cette hypothétique et infantile "âme personnelle immortelle" qui est censée vivre une autre vie après la mort corporelle ?

Absurdité ! Il n'y a aucune vie personnelle ni avant, ni après l'existence corporelle dans ce bas monde.

En revanche, la Vie cosmique et divine et l'Esprit cosmique et divin, tous deux radicalement impersonnels, sont immortels car intemporels.

 

*

 

Hermétisme, illuminisme, rosicrucianisme, … autant de courants d'un 16ème siècle à la recherche d'une renaissance spirituelle de l'humanité.

Courants qui ont très tôt irrigué les Loges maçonniques en quête de dépassement des querelles et dissentions religieuses et métaphysiques de l'époque.

 

Nous vivons une quête similaire de nos jours qui marquent, à la fois, la fin du paradigme moderne (de 1500 à 2050) et celle de l'ère (ou civilisation) messianique (de 400 à 2050).

Une nouvelle spiritualité doit émerger qui ne soit plus exclusivement dogmatisante et logiciste, mais qui n'attende pas non plus un "salut" surnaturel ou révolutionnaire, porté par quelque religion ou idéologie que ce soit.

 

Il n'y a rien à sauver. Il y a tout à accomplir.

 

*

 

Un processus complexe, quel qu'il soit, est caractérisé par quatre grands moteurs d'évolution :

 

  1. Son Intentionnalité qui exprime sa raison d'exister, son projet, sa vocation …
  2. Sa Corporalité qui exprime ce qui, intrinsèquement, le distingue en termes de composants, de ressources, de matérialité, de constitution, ce qui fait de lui un processus distinct de ceux qui l'entourent …
  3. Sa Logicité qui exprime ses règles et normes dominantes, ses lois, sa logique interne, ses méthodes, ses modèles, ses références, …
  4. Sa Constructivité qui exprime ses organisations, ses modes opératoires, ses modalités de fonctionnement et d'évolution, ses dispositifs de gestion des conflits, de prise des décisions, de dissipation des tensions, …

 

Si l'on considère que chaque paradigme (et, a fortiori, chaque ère civilisationnelle composé de trois paradigmes successifs) de l'histoire humaine est un processus complexe qui naît, grandit, culmine, décline et meurt, il faut les décrire chacun en termes des cinq "moteurs" décrits ci-dessus en toute généralité.

En ce sens :

 

  1. L'Intentionnalité d'un paradigme historique humain s'exprime par son idéologie (son idéal global recherché, sa représentation de cette idéalité à construire, etc …)
  2. La Corporalité d'un paradigme historique humain s'exprime par sa socialité (ses modalité d'appartenance, d'interrelation, de hiérarchisation, de communautarisation, etc …)
  3. La Logicité d'un paradigme historique humain s'exprime par sa moralité (ses modalités de règlement des conflits, de prise de décisions, d'application des règles éthiques, …)
  4. La Constructivité d'un paradigme historique humain s'exprime par son économie (ses modalités de production, d'échange, de patrimonialité, de monétisation, …),

 

Cette tétrarchie doit être stipulée pour caractériser chaque ère civilisationnelle, puis déclinée spécifiquement pour chacun des trois paradigmes successifs qui la constitue.

 

Ainsi, l'ère civilisationnelle messianique qui se clôt sous nos yeux était caractérisée par :

 

  1. Une idéologie du salut eschatologique.
  2. Une socialité de la hiérarchisation pyramidale.
  3. Une moralité de la binarisation codifiée.
  4. Une économie de la consommation matérielle.

 

Chacun de ces principes fondateurs a été décliné en mots-clés par chacun des trois paradigmes successifs que furent celui de christianité (messianisme clérical), de la féodalité (messianisme royal) et de la modernité (messianisme électoral) :

 

  1. Salut eschatologique monacal, puis ecclésial, puis scientiste.
  2. Hiérarchisation pyramidale sacrale, puis territoriale, puis étatique.
  3. Binarisation codifiée évangéliaire, puis inquisitoriale, puis juridique.
  4. Exploitation matérielle agricole, puis marchande, puis technique.

 

L'enjeu de notre époque est donc de sortir, au niveau civilisationnel, du messianisme en remplaçant l'eschatologie par l'eudémonisme, en remplaçant la hiérarchie par la réticularisme, en remplaçant le binarisme par le holisme, et en remplaçant le consumérisme par le frugalisme.

Et plus précisément, au niveau paradigmatique, en remplaçant le scientisme par la spiritualisme, en remplaçant le patrimonialisme par l'autonomisme, en remplaçant le juridisme par l'optimalisme, et en remplaçant le technologisme par l'écosophisme.

 

 

Plan civilisationnel

Plan paradigmatique

Intentionnalité

(messianisme/idéologisme)

Eudémonisme

Spiritualisme

Corporalité

(hiérarchisme/étatisme

Réticularisme

Autonomisme

Logicité

(binarisme/juridisme

Holisme

Optimalisme

Constructivité

(économisme/technicisme)

Frugalisme

Ecosophisme

 

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Le 21/04/2024

 

Genèse, chapitre 6 (seconde partie : Noé) …

 

La construction de l'Arche qui matérialise l'Alliance que le Divin fait avec Noé, sa femme, ses trois fils et ses trois brus, ainsi qu'avec un couple de tous les "courants" sur le terre et de tous les "volants" dans les air (les "nageants", eux, ne courent aucun risque).

On peut donc parler d'une Arche d'Alliance entre des humains et le Divin pour sauver ceux-là du Déluge provoqué par celui-ci.

De même, l'Arche d'Alliance qui sera donnée à Moïse au haut du Sinaï sous forme de deux Tables de pierre et qui sera précieusement gardée dans la Saint des Saints du Tabernacle, d'abord, et du Temple de Jérusalem, ensuite, matérialise les conditions de l'Union et de l'Unité entre le Divin et l'humain.

 

Cette notion d'Alliance (B'rit en hébreu) est cruciale et différencie radicalement le judaïsme (et l'hindouisme et le taoïsme) des religions et idéologies messianiques du Salut.

L'Alliance, c'est ici-et-maintenant … et ce n'est pas cet hypothétique et mythique "Salut" dans un autre monde après la mort (salut sotériologique s'il s'agit de la mort personnelle ou salut eschatologique s'il s'agit d'une mort collective).

L'Alliance est un mode de vie, basé sur l'accomplissement mutuel, à chaque instant, et non pas une promesse ou une espérance pour plus tard …

 

Il est crucial de bien distinguer les spiritualités de l'Alliance des religions du Salut !

Par exemple; l'initiation maçonnique est une spiritualité de l'Alliance, où le Maître est en communion permanente avec le Divin pour l'accomplissement de tout et de chacun. C'est cela "construire le Temple de Salomon" : une communion (cum munire : "construire ensemble") fraternelle qui n'a pour seul moteur que d'accomplir tout l'accomplissable en soi et autour de soi, dans le seul but de contribuer, autant que faire se peut, à l'Accomplissement cosmique du Divin au travers du Tout de ce qui existe, ici-et-maintenant.

 

L'Arche de Noé est une Arche d'Alliance : le premier univers humain qui a émergé de l'univers primitif primordial (celui de la Ténèbre, de l'Abîme, du Souffle et de l'Eau) a visiblement raté du fait du mélange des fils des Puissances avec les filles des humains.

Le Déluge effacera ce premier "brouillon" raté. Un nouvel univers humain sera reconstruit au départ de Noé, sa femme, ses fils et ses brus … et d'un couple de toutes les espèces "courantes" et "volantes".

L'Arc-en-Ciel sera le signe visible de cette nouvelle Alliance, de ce renouveau humain.

 

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Pierre Tempels écrivait dans "Les Francs-Maçons" édité en 1935 :

(Pierre Tempels (Bruxelles 1825-1925) était un magistrat belge laïque et franc-maçon. Il se préoccupa essentiellement du progrès de l'enseignement.)

 

"Tandis que les religions s'adaptent aux masses,

les systèmes philosophiques s'adaptent aux esprits d'élite."

 

Et comme, aujourd'hui, les idéologies ont remplacé les religions (tout en gardant le même messianisme et les mêmes rituels de foule) et que les systèmes philosophiques se sont transformés en écoles de pensée, rien, sinon, n'a changé.

Les masses ne pensent pas, mais croient.

Les élites ne croient pas, mais pensent.

Et la démocratie, devenue démagogie électoraliste et assistancielle, flatte les ignores (surtout s'ils sont forts en gueule ou violents) et rejette les intellectuels.

 

Et du même :

 

"Les évolutions des idées, comme celles du monde physique, sont parfois lentes et paisibles, parfois destructives de la vie ou des intérêts d'un grand nombre de contemporains."

 

Ainsi en va-t-il des idéologies populistes, de droite comme de gauche, qui, immanquablement, versent dans le totalitarisme (islamisme, néo-tsarisme, néo-confucianisme, narcocratisme, anti-occidentalisme, anti-libéralisme, etc …).

 

*

 

La Franc-maçonnerie n'est pas une doctrine ; elle est une méthode.

Elle est une méthode exigeante et rigoureuse qui stimule chacun dans son propre cheminement spirituel et qui lui donne tous les outils utiles pour la construction de son Temple intérieur.

Elle est une méthode collective non de coalition ou de conformité, mais de Fraternité.

 

*

 

 

En toute bonne logique, l'ensemble de toutes les traditions spirituelles de l'humanité forme un ternaire irréductible :

 

  • Le Dualisme qui sépare radicalement le monde divin du monde naturel, non sans établir certaines passerelles entre eux.
  • Le Monisme (ou panenthéisme) qui considère le monde naturel comme la manifestation superficielle d'un monde divin immanent sous-jacent qui s'y exprime (dans un même rapport que les vagues et l'océan qui les produit) [l'absence de toute dualité ontique n'interdit nullement l'existence de bipolarités tensionnelles qui en alimentent les évolutions].
  • Le Nihilisme qui prive tout ce qui existe de toute causalité, de toute finalité ou de toute intentionnalité, et qui fait, du seul hasard et/ou de la seule absurdité, le moteur de tout ce qui existe.

 

*

 

Observer ou expérimenter, c'est toujours perturber.

Penser ou modéliser, c'est toujours imaginer.

 

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Le temps lui-même n'existe pas.

Le temps n'est que la mesure humaine de la durée relative et comparative d'une évolution.

 

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L'Alliance unitive avec le Divin peut être comparée à un phénomène d'osmose spirituelle (comme pierre absorbe et élève l'eau dans laquelle elle trempe).

 

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Au départ d'un fond primitif animiste, trois pôles spirituels ont émergé : le pôle judéo-hellénique (le "miracle grec" du 6ème s. avant l'ère vulgaire doit beaucoup à la pensée du moyen-orient), le pôle indien et le pôle chinois.

Chacun de ces trois pôles a engendré des évolutions arborescentes débouchant sur une multiplicité de spiritualités, de religions et d'idéologies (avec parfois des convergences étonnantes, mais aussi d'irréductibles divergences).

 

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Le judéo-christianisme primitif était très enraciné dans la littérature apocalyptique juive des deux siècles d'avant l'ère vulgaire.

Ce n'est que sous l'influence grecque et, surtout, latine que le christianisme proprement dit (le paulinisme, en somme) est réellement né.

 

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Pessa'h : fête des floraisons et de la Libération des esclavages.

Shavouot : fête des moissons et de la Révélation de la Loi.

Soukot qui, aujourd'hui a été divisée en trois fête de l'automne : Rosh ha-Shanah (la renaissance), Kippour (le pardon) et Soukot proprement dit (le cheminement) : fête des vendanges et de la Purification au désert.

La spiritualité suit les cycles des saisons, … aussi.

 

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Le 22/04/2024

 

Genèse, chapitre 7 …

 

Le Déluge dura quarante jours et quarante nuits. Il submergea tout jusqu'à 15 coudées (6,7 mètres) au-dessus du sommet de la plus haute montagne.

En tout, l'inondation totale (déluge puis décrue) dura 150jours.

Tout ce qui vivait sur la terre et dans les airs succomba sauf tous les couples, un mâle et une femelle, de tout ce qui rampe, court ou vole qui étaient enfermés dans l'Arche.

Même les "quadrupèdes purs" y furent enfermés par sept (un couple pour la reproduction et cinq spécimens pour les sacrifices).

 

Un nouveau monde pourra bientôt commencer, débarrassé des iniquités et des turpitudes de l'ancien. L'Eau purifie.

 

L'Eau est présente sur l'Esplanade de la Tente de la Rencontre, puis sur celle du Temple de Jérusalem pour permettre aux Lévites, sacrificateurs et officiants, de se purifier avant de pratiquer leurs rites sacrés.

Car l'Eau purifiante, rend la sacralisation possible, … mais elle ne la garantit pas : beaucoup d'autres ingrédients et, surtout, d'effort lui seront nécessaires.

 

Cette image de l'Eau purifiante a été largement reprise par la suite, notamment et surtout par les christianismes (l'Eau du Jourdain, par la vertu du dissident essénien Jean-le-Baptiste, purifie Jésus et enclenche sa mission messianique, et, plus généralement, l'Eau du baptême efface le "péché originel" et rend le petit enfant apte à se construire une vie de Sainteté).

 

Des quatre éléments primordiaux de notre univers primitif (prématériel et chaotique) qui reposait sur quatre piliers (la Ténèbre, l'Abîme, le Souffle et l'Eau), seule l'Eau a engendré tout ce qui existe dans le monde : elle est la Substance originelle et le "carburant" du "moteur" de l'évolution cosmique.

Bien sûr, l'Eau dont il est question ici, symbolise le fluide cosmique vital (que certains, aujourd'hui, appellent "énergie noire") n'ayant rien à voir avec l'eau H2O des chimistes.

 

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D'Hervé Sérieyx :

 

"Je n’ai jamais cru aux plans de carrière, aux diplômes qui vous assurent un parcours garanti, aux élites patentées issues des Grandes écoles de la République : j’ai croisé, au long de mes si nombreuses routes sur tant de continents, beaucoup de personnes remarquables qui venaient de ces chemins, mais aussi de belles cohortes d’imbéciles : il n’y a que peu de rapports entre l’intelligence généreuse de chacun et le niveau d’études qu’il a pu atteindre. En fait, je crois surtout que les vies passionnantes dépendent essentiellement des hasards rencontrés et des chances saisies..."

 

Ô combien vrai ! Mais avec une nuance : le diplôme ne fait jamais la valeur ou le talent personnels, mais la valeur et le talent personnels sont souvent très amplifiés par un travail d'étude sérieux et approfondi, sanctionné, ou non, par un diplôme de belle qualité (ce qui n'est pas le cas des "Grands Ecoles" françaises, en général, et de l'ENA, en particulier).

Le génie personnel et l'étude collective sont en dialectique permanente. Le premier seul s'essouffle vite, le second seul n'est que vanité.

L'élite, la vraie, conjugue les deux étroitement et n'a que peu à voir avec les soi-disant "élites" carnavalesques dénoncées par les populistes de tous bords.

 

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Du mahatma Gandhi :

 

"Il y a plus à faire de la vie, que d'augmenter sa vitesse."

 

Vivre beaucoup n'a rien à voir avec vivre profond.

 

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De Carl-Gustav Jung :

 

"L'homme a bien de la peine à descendre de sa hauteur, à lâcher ce qu'il considère comme des splendeurs et à rester humblement "en bas". Il semble que l'être appréhende en première ligne la perte de son prestige social, en seconde ligne un abaissement de l'opinion et de la conscience qu'il a de lui-même, s'il doit, sans fard ni enjolivure, s'avouer ses propres noirceurs. C'est sans doute pourquoi les hommes font des efforts si désespérés pour échapper à leur propre autocritique : l'on préfère prêcher les autres et continuer à tout ignorer de soi-même."

 

Michel-Edouard Leclerc est un escroc populiste qui se fait un fric fou au travers d'une communication talentueuse, mais mensongère et manipulatoire.

Nous nous sommes rencontrés une fois, en Bretagne à  l'Institut de Locarn, il y a une vingtaine d'années, pour un "débat contradictoire" entre lui et moi.

Il est arrivé en hélicoptère, très en retard, fit une allocution d'un quart d'heure que j'ai démolie en trois minutes, et il est parti, outré et ulcéré, laissant là , en plan, les organisateurs et le public … pour lesquels j'ai improvisé une conférence-débat d'une heure et demie.

 

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Il me semble clair, même si de nombreuses exceptions existent, que les peuples du sud (France et Italie, par exemple, sans parler des maghrébins et autres arabo-musulmans) cultivent le grégarisme (compensé par un fort narcissisme égotique), alors que les peuples du nord (Allemagne et Angleterre, par exemple) sont plus enclins à l'autonomisme (régulé par un important formalisme conventionnel).

 

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La socialité (donc la politique, la morale, la justice, la courtoisie, la tranquillité, l'alacrité, …), quelque agréable puisse-t-elle être, n'est jamais un but, mais un des moyens pour accomplir la mission de l'humanité au service de ce qui la dépasse.

 

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La plus belle réplique de Diogène de Sinope …

 

  • Alexandre : "Que puis-je faire pour toi ?".
  • Diogène : "Ote-toi de mon soleil !"

 

L'autonomie positive n'a pas besoin de la politique.

 

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Ne jamais oublier que les Loges maçonniques françaises, face à la "Révolution" de 1789, soit fermèrent, soit s'enfuirent à l'étranger (vers l'Allemagne et l'Angleterre, surtout).

Mais, bien malheureusement, Napoléon Bonaparte en suscita un odieux simulacre au service de sa politique ; c'est cela la pseudo-maçonnerie du genre Grand Orient de France et de tous les surgeons qu'il induisit au fil des 19ème et 20ème siècle, en France et, bien malheureusement, dans bien d'autres pays (anciennes colonies françaises, pour la plupart).

Ces mouvances et factions sont totalement étrangères à la Franc-maçonnerie régulière, traditionnelle et authentique qui n'a ni ne peut avoir quelque relation que ce soit avec elles.

 

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En fait, la politique et le régime qu'elle met en place m'indiffèrent totalement, pourvu qu'ils respectent et protègent mon autonomie.

 

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Les croyances – surtout en matières religieuses et idéologiques – ne sont que des cache-misère qui prouvent l'ignorance de celui qui les étale.

La Foi : oui !

Les croyances : non !

Et cette Foi (du verbe latin fidere qui signifie "se fier à" et qui a donné "foi fidélité, confiance, etc …") est simplissime à exprimer, du moins en apparence : l'humanité n'a de sens et de valeur qu'en s'accomplissant, fidèlement et en confiance, au service de l'Accomplissement du Divin qui est en elle et autour d'elle.

 

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Plus les croyances sur lesquelles elles se construisent sont faibles, incertaines et incohérentes, plus les mouvances religieuses et idéologiques qui les revendiquent, sont violentes, dogmatiques et despotiques.

C'est le cas aujourd'hui pour l'islamisme, comme c'était le cas hier pour le marxisme et le nazisme.

 

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L'autonomie pour soi a un corollaire immédiat et évident : le respect et la protection de l'autonomie de l'autre, à la condition d'une réciprocité indéfectible.

 

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D'après Pierre Tempels, la devise "Liberté. Egalité. Fraternité" viendrait des Loges maçonniques allemandes du 18ème siècle.

Cette devise prend tout son sens par rapport au Sacré et au Divin tout au-delà de l'humain : Liberté de cheminement, Egalité des approches, Fraternité par les parents symboliques : le paternel Grand Architecte de l'Univers et la maternelle Tradition initiatique et rituélique.

Mais cette devise devient absurde et insensée (ridicule, même) lorsqu'on essaie de l'appliquer à une société profane.

 

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Ma patrie, c'est l'Europe.

Mon patriotisme est européen.

Je me fiche pas mal des Etats-Nations qui ne signifient plus rien.

 

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De Thomas A. Kempis :

 

"(…) quand viendra le jour du jugement, on ne nous demandera point ce que nous avons lu, mais ce que nous avons fait ; ni avec quel talent nous avons parlé, mais avec quelle sainteté nous avons vécu."

 

Faire et vivre.

Accomplir !

 

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Le 23/04/2024

 

Genèse, chapitre 8 …

 

Pour faire cesser le Déluge, le Divin utilise les quatre éléments primordiaux du verset 2 de la Genèse :

 

"(…) et Il passera les Puissances du Souffle sur la Terre et Il emprisonnera l'Eau. Et les sources de l'Abîme fermeront et les cheminées du ciel et la pluie   depuis le ciel fermera."

 

Seule, la Ténèbre n'est pas touchée par ce renouvellement cosmique.

La Lumière ne reviendra que dans l'Alliance renouvelée (Gen.:9).

Celle-ci s'annonce par la première institution du sacrifice par holocauste et par un serment divin :

 

"    Noé bâtit un autel à l'Éternel; il prit de toutes les bêtes pures et de tous les oiseaux purs, et il offrit des holocaustes sur l'autel.

     L'Éternel sentit une odeur agréable, et l'Éternel dit en son cœur : "Je ne maudirai plus la terre, à cause de l'homme, parce que les pensées du cœur de l'homme sont mauvaises dès sa jeunesse; et je ne frapperai plus tout ce qui est vivant, comme je l'ai fait.

     Tant que la terre subsistera, les semailles et la moisson, le froid et la chaleur, l'été et l'hiver, le jour et la nuit ne cesseront point"."

 

Qu'importe la bêtise, la méchanceté et l'orgueil des humains ; ce n'est pas aux végétaux et aux animaux, à la Vie et à la Nature d'en subir les conséquences.

L'humain que l'on aurait pu croire le centre, le sommet ou le but de l'évolution de la Vie et de l'Esprit, est insignifiant : une vaguelette, parmi des myriades d'autres à la surface de l'Océan divin qui porte tout et se manifeste en tout.

L'humain aurait pu être un sommet, il n'est qu'une tumeur cancéreuse au sein de la Vie.

Tout l'humain reste à accomplir … Ce sera l'aventure de l'après Déluge, de l'après Noé.

 

*

 

De Jacques Malaterre :

 

"Quand tu ne sais plus où tu vas, arrête-toi,

retourne-toi, et regarde d'où tu viens."

 

Dialectique entre mémoire et intention …. La mémoire aussi est la trace de l'intention qui en fut le moteur.

 

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De Anne-Sophie Jahn :

 

"Les Derniers Secrets de l’humanité : 6 idées fausses sur l’Homme.

 

Aujourd'hui, les progrès considérables faits en archéologie, paléontologie, génétique, imagerie, science du comportement, sociologie, psychologie et paléoanthropologie révèlent les derniers secrets de nos ancêtres, deux millions d'années après l'apparition du genre humain. Hier encore considérés comme des « bons sauvages », ils sont aujourd'hui reconnus par les scientifiques du monde entier comme des êtres capables de raisonnement, d'émotions, de transmission, d'imagination, d'invention.

Après L'Odyssée de l'espèce, Homo sapiens, Le Sacre de l'Homme et AO, le dernier Néandertal, le nouveau film de Jacques Malaterre, "Les Derniers Secrets de l'humanité" nous fait voyager en Chine, il y a deux millions d'années. Sur terre, plusieurs espèces humaines cohabitent (Homo erectus, Homme de Florès, Homme dragon, Homme de Denisova, Homo sapiens…). À leurs côtés, on découvre le langage, l'enseignement, le feu, les peintures rupestres et le monde. On apprend à chasser le gigantopithèque (cousin des grands singes qui mesurait plus de 3 mètres), le stégodon (sorte d'éléphant de 12 tonnes et 4 mètres de haut ou mesurant à peine plus d'un mètre sur l'île de Florès), le tigre à dents de sabre et le mammouth. On verse notre première larme, on donne notre premier baiser, on expérimente l'attachement à l'autre, la séduction, la beauté.

« Quand vous demandez à un acteur de jouer un homme préhistorique, instinctivement, il fait l'idiot », regrette Jacques Malaterre. « Pourtant dans la nature, le lion et la gazelle, ils ne sont pas stupides, ils sont à l'affût. L'Homo erectus, que j'ai longtemps imaginé comme un idiot sympathique, était en fait super intelligent, il invente la cuisine, l'art, il est capable d'attachement. Comment aurait-il pu survivre dans des conditions si hostiles s'il en était autrement ? »

Dans "Les Derniers Secrets de l'humanité", c'est une femme qui invente l'art et le feu, et qui guide son clan vers les Amériques : « La dernière histoire est même celle d'une femme chamane et chef. En Préhistoire, le chef, c'est celui qui a du talent, parce que dépend de lui la survie des autres. La manière dont on vit aujourd'hui est complètement codifiée et individualiste, déconnectée de ce qui est naturel : prendre chaque décision dans le sens de la préservation de l'espèce. Et ce sont les femmes qui choisissent leur partenaire. Loin de la division des tâches en fonction des sexes, ici, le féminisme n'est pas une posture. Le lien entre accouplement et accouchement n'est pas encore établi, il n'y a pas de paternité, l'enfant est celui du groupe. Dans cette vie de clans, il y avait des nurseries, certaines femmes s'occupaient des enfants et d'autres allaient à la chasse. Des nourrices existaient aussi très probablement. »

L'Homme doit dompter la planète.

« Il était urgent de faire une piqûre de rappel sur la manière dont l'Homme a vécu en harmonie avec la nature, nous dit Malaterre. L'Homme remerciait l'animal à qui il prenait la vie. On peut déduire des offrandes et des dons retrouvés dans des fouilles que l'Homme préhistorique était chamanique, et que ses divinités étaient des animaux. Puis au Néolithique, quand il commence à dominer la nature, à faire pousser des plantes, à élever et tuer des animaux, il fait Dieu à son image. Aujourd'hui, il se prend carrément pour Dieu ! »

L'Homme est le principal ennemi de l'Homme.

Cela n'a pas toujours été le cas ! « Grâce à la paléo-psychologie, on a appris beaucoup sur le comportement humain, sa sociabilité, reprend Jacques Malaterre. Ce qui m'a le plus surpris dans les récentes découvertes, c'est qu'il n'y a aucune trace de guerres ou d'affrontements de clan à clan en Préhistoire. On a découvert dans des sépultures que des gens qui avaient été blessés – et donc qui étaient handicapés – avaient survécu, cela veut dire qu'ils ont été pris en charge par le clan. Encore une fois, l'Homme préhistorique n'a qu'un but : protéger la vie pour mieux la transmettre, en s'aidant des autres. Au début, il est fraternel, pacifiste et humaniste. Il est nomade : il n'a pas besoin d'exterminer l'autre clan pour empiéter sur ses frontières. Rousseau avait donc raison : à l'état de nature, l'Homme est bon, pur, sans morale ni interdit. Avec Homo erectus, l'émotion et l'attachement naissent par rapport à l'autre, il verse la première larme et ne laisse plus les morts sur le bord de la route, le corps de l'autre prend de la valeur. Mais quand il invente la sédentarisation, entre – 10 000 et – 3 000, c'est le début des emmerdes, comme disait Yves Coppens ! Il va inventer des choses bien, comme la médecine et l'agriculture, mais il va aussi inventer le profit, la propriété, l'envie, le vol, la police, la guerre et les épidémies… »

« Sur l'apparence physique, les tatouages ou les scarifications, ce qui est montré dans le film est très proche de la réalité : les paléontologues travaillent comme la police scientifique. Ils utilisent l'ADN et des programmes d'ordinateur qui peuvent reconstituer un visage à partir d'un crâne. Sur les vêtements en revanche, on sait encore peu de choses."

 

Bien sûr, ce ne sont là que conjectures et nostalgie du "bon sauvage" de Jean-Jacques Rousseau.  Que les femmes aient joué un rôle prépondérant dans l'hominisation, cela ne fait aucun doute ; il suffit d'observer ce qui se passe dans les espèce sauvage supérieure où le rôle du mâle se limite à la copulation et à la chasse, la femelle, elle, est le cœur de toute l'organisation sociale de la meute ou de la famille ou du clan.

Mais il ne faut pas aller trop loin : à mon sens, l'humain primitif était peut-être "malin", mais il était profondément ignare et violent.

 

Aujourd'hui encore (il suffit d'observer les "banlieues" et les "quartiers", pour comprendre que l'ignorance et la violence, non seulement vont de paire, mais expriment les ressorts profonds de l'humain primaire.

 

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La "révolution" londonienne des années 1720 des Desaguliers, Anderson et consorts, n'est pas la "création" de l'ordre maçonnique, mais sa "modernisation" et sa "mondanisation", au goût du jour du philosophisme du mouvement de l'Enlightenment (dont la Royal Society était la figure de proue).

La Franc-maçonnerie dite "spéculative" existait depuis longtemps, osmotiquement abreuvée par certains Illuminismes ambiants relevant du romantisme allemand naissant et des traditions "adjacentes" (alchimie, kabbalisme, hermétisme, rosicrucianisme, etc …).

De là, la querelle des "Ancients" et des "Moderns" qui ne prit fin qu'en 1813 par le fameux "Act of Union"

Mais le mal était fait et les "Moderns" avaient essaimés un peu partout où les "Lumières" françaises ou l'Aufklärung allemande avait pris pied … à contre-pied des Loges maçonniques spéculatives plus anciennes dérivées notamment des Loges écossaises bien structurées, à la fin du 16ème siècle, par William Shaw, soit 150 ans plus tôt.

 

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L'Art – surtout royal – n'a que peu à voir avec l'esthétique (qui est affaire de goûts personnels, de convenances, de modes, de conformismes, … et qui n'a donc aucune portée autre que la joliesse à un moment donné de la vie ou de l'histoire).

Par son étymologie, l'Art est tout autre chose : le latin Ars qui traduit le grec Technê, signifie "technique", "savoir-faire", "virtuosité", ….

On parle de "maîtriser son art", c'est-à-dire d'exceller dans  la technique que l'on pratique. En ce sens, d'ailleurs, on parle de l'Art de l'ingénieur, ou de l'Art de guérir, ou de l'Art culinaire, ou l'Art de la programmation, ou l'Art militaire, etc …

Dès lors, la Beauté – au sens maçonnique, mais pas seulement – n'a rien ou peu à voir avec la joliesse et, donc, avec l'esthétique.

La Beauté est la qualité, la perfection, la sublimité de l'ouvrage qui résulte du travail de quelqu'un qui maîtrise son Art jusqu'à la virtuosité, quel que soit la nature de cet Art.

 

Aujourd'hui, malheureusement, le concept "Art" a été phagocyté, sous le nom fallacieux des "Beaux Arts" ou sous celui, absurde, des "Arts populaires" ou des "Arts de la rue" (street-art), par les "artistes" (purs produits sans valeur du marketing et de la business) au détriment révoltant des "artisans".

L'Art, le vrai, fait de l'utile parfait et du pratique sublime ; l'esthétique n'a aucun intérêt, aucune valeur, aucune utilité.

Ce qui est réellement utile et parfaitement réalisé est sublimement Beau, quoique puissent en penser les "esthètes".

 

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Comment peut-on encore louer Voltaire ? Un prétentieux envieux et jaloux, acariâtre et de mauvaise foi, un infect polémiste, certes, mais pas, surtout pas, un philosophe (ce serait faire injure à la philosophie que de le considérer tel).

D'ailleurs, parmi les soi-disant "Lumières" françaises, il n'y a quasiment pas de philosophes authentiques ;  seulement des champions de l'éructation, de la vocifération, de l'agressivité … ou de l'idéalisme le plus benêt comme Jean-Jacques Rousseau.

Il y eut Montesquieu qui a été formé et a fait l'essentiel de son travail en Angleterre …, parfois Diderot et d'Alembert … quant au reste …

 

Si l'on veut trouver d'authentiques philosophes au siècle du philosophisme (le 18ème s.), il faut aller en Allemagne (Kant, Jacobi, Mendelssohn, Goethe, …) ou en Angleterre (Locke, Hume, Smith, Berkeley, …).

Très logiquement, le philosophisme du 18ème siècle est la conséquence de l'émancipation protestante et juive des 16ème et 17ème siècles ; il n'a été récupéré, en France, que pour vomir le catholicisme.

 

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La spiritualité est l'issue ternaire de la dialectique entre la rationalité et l'intuitivité.

 

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Le suffrage universel, c'est donner le pouvoir à la foule qui ne comprend rien au monde réel et aux évolutions lentes, mais qui n'est, au fond, qu'un tas d'intérêts égocentrés, totalement incapables de faire un tout.

 

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Le 24/04/2024

 

Genèse, chapitre 9 …

 

Verset 1 : "(…) Fructifiez et multipliez et remplissez avec le territoire.".

Verset 2 : "Et votre crainte et votre peur, il adviendra sur tout vivant du territoire et sur tout oiseau du ciel, et en tout qui rampe sur l'humus, et en tout poisson de la mer, dans votre main est donné" … en guise de nourriture ainsi que tous les végétaux.

Verset 4 : "Mais de la chair dans son âme de son sang, vous ne mangerez pas".

Verset 5 : "Votre sang est pour votre âme" : le sang, donc la vie, est au service de l'âme, donc de la mission.

Verset 6 : "(…) car dans l'image des Puissances, il accomplit avec l'humain". L'humain est donc au service des œuvres des puissances divines et son sang qui est sa vie et son âme ( ce qui l'anime), doit leur être consacré et ne peut être versé par un autre humain.

Cette sacralisation du sang qui est la vie-même porteuse de l'Âme du monde (puisque les animaux et les végétaux en ont aussi) est une manière frappante de rappeler vigoureusement que tout ce qui existe, même le plus insignifiant insecte n'existe que pour être au service du grand Projet; donc de l'Accomplissement du Tout dans le Un divin, dans cette mission que les Francs-maçons appellent symboliquement "la construction du Temple de Salomon".

 

En échange, le Divin propose son Alliance indéfectible et éternelle (symbolisée par l'Arc-en-Ciel, et son renoncement à tout anéantissement du monde, anéantissement dont le Déluge fut un prémisse.

 

Ensuite, Noé et ses fils peuvent enfin sortir de l'Arche.

Noé planta sa vigne, se fit du vin, s'enivra, se dénuda et s'affala, endormi, dans sa tente.

Lorsqu'il découvrirent la nudité de leur père, Shem et Yaphèt, par pudeur et respect, le couvrirent d'un drap alors que 'Ham, le plus jeune, ancêtre des Cananéens, se moqua. Ce que constatant, amena Noé à maudire Canaan pour en faire le serviteur et l'esclave de ses frères et dont le territoire devint la Judée, territoire (la "tente") des descendants de Shem ("le Nom").

 

Ce chapitre souligne deux fautes grave : ridiculiser ses parents et verser le sang.

Il auront respectivement la cinquième et la sixième place dans le décalogue.

 

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De FOG :

 

"Je suis juif, ukrainien, arménien… n’en déplaise à LFI et aux « escrologistes ».

Un capharnaüm d'hubris, de pulsion de mort et de volonté d'extermination : s'il y a lieu de s'inquiéter pour les temps qui viennent, c'est à cause de ce que (re)devient le monde, cul par-dessus tête, comme après un grand bond en arrière.

Le Christ de LFI, des « escrologistes » et d'une partie de la gauche extrême, s'ils en avaient un, ne dirait pas : « Aimez-vous les uns les autres » mais : « Exterminez-vous les uns les autres ». L'enveloppe de 95 milliards de dollars votée, samedi dernier, par le Congrès américain, pour aider l'Ukraine, Israël et Taïwan, ne pourra rien contre l'obsession d'anéantissement, d'effacement, qui monte partout dans le monde.

« Je suis juif » : c'est ce que se sont dit tous les goys de la planète (à condition qu'ils eussent une conscience) quand ils ont compris, après l'attaque surprise de l'Iran, au début du mois, qu'il s'en est fallu de peu ou d'un trou dans le Dôme de fer, le système de défense aérienne mobile israélien : l'État hébreu aurait pu être rayé de la carte, « de la mer au Jourdain », sous un déluge de drones et de missiles, avant une attaque concertée du Hamas et du Hezbollah. Israël l'a échappé belle.

Pour n'être pas des zélateurs de la politique expansionniste de Benyamin Netanyahou, on n'en est pas moins convaincu que l'antisionisme et l'antisémitisme ne font qu'un. Hitler ayant « déshonoré à jamais » le second, pour reprendre la formule grinçante de Bernanos, la haine du Juif a aujourd'hui pignon sur rue sous l'apparence « convenable » d'une idée fixe : détruire Israël."

 

Malgré les invasions successives des Egyptiens, de Assyriens, des Babyloniens, des Perses, des Grecs, des Romains, de Arabes, des Croisés, des Ottomans, puis des Britanniques et de quelques autres que j'ai dû oublier … et malgré les pogroms, les expulsions et exils successifs subi par ses populations autochtones, la justice divine et humaine veut que la Judée reste la terre des Judéens, c'est-à-dire des Juifs, de la Mer au Fleuve, du mont Liban à la pointe du Néguev.

Les soi-disant "Palestiniens" n'ont absolument rien à y faire, ni à y revendiquer?.

 

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D'Albert Memmi à propos des Juifs de Tunisie et d'ailleurs :

 

"Les Arabes furent colonisés ; c'est vrai. Mais nous, donc ! Qu'avons-nous été, pendant des siècles, sinon dominés, humiliés, menacés et périodiquement massacrés ? Et par qui ? N'est-il pas temps que l'on nous entende là-dessus : par les Arabes musulmans !"

 

Il est bon de se rappeler que ce sont les arabo-musulmans les envahisseurs qui ne sont pas du tout chez eux en Judée !!! Ni dans le Maghreb … ni en Indonésie, … ni en Afrique noire … ni dans les banlieues des grandes villes occidentales …

 

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Les huit mots-clés du nouveau monde qui s'ouvre …

 

  1. L'Eudémonisme (qui remplace le messianisme qui était l'intentionnalité du cycle civilisationnel précédent) :

La quête constante, à chaque instant présent, de la Joie de vivre et l'abandon de tous les mythes concernant le "salut", l'immortalité de l'âme personnelle et une vie personnelle et consciente après la mort.

 

  1. Le spiritualisme (qui remplace l'idéologisme qui était l'intentionnalité du cycle paradigmatique précédent) :

La quête permanente de communion avec la réalité du Réel et l'abandon de tous les mythes concernant l'idéalité, les idéaux, l'humain idéal ou la société idéale.

 

  1. Le Réticularisme (qui remplace le hiérarchisme qui était la corporalité du cycle civilisationnel précédent) :

L'affirmation sans détours que toute société humaine doit fonctionner comme un réseau de petites entités auto-responsables, interconnectées, fédérées par un projet fort commun  et entretenant des interrelations et interactions constructives denses les unes avec les autres.

 

  1. L'Autonomisme (qui remplace l'étatisme qui était la corporalité du cycle paradigmatique précédent) :

L'affirmation claire et nette que chaque entité, personnelle ou collective, est différente de toutes les autres, mais complémentaires et interdépendantes vis-à-vis de toutes les autres, dans le respect réciproque, absolu et garanti de l'autonomie de ces autres.

 

  1. Le Holisme (qui remplace le binarisme qui était la logicité du cycle civilisationnel précédent) :

La claire conscience qu'un Tout est plus que la somme de ses parties du fait des interactions existantes et des émergences à construire, et qu'il faut entretenir les bipolarités utiles et tensionnelles, mais éradiquer toutes les dualités et toutes les binarités conflictuelles.

 

  1. L'Optimalisme (qui remplace le juridisme qui était la logicité du cycle paradigmatique précédent) :

La claire conscience que rien, jamais, ne peut être réduit à une norme péremptoire ou à une procédure établie, que les tensions bipolaires sont le moteur, à optimiser avec soin, de toutes les évolutions positives et constructives, pourvu qu'elles respectent, réciproquement, les autonomies de tous et de chacun.

 

  1. Le Frugalisme (qui remplace l'économisme qui était la constructivité du cycle civilisationnel précédent) :

La claire conscience que toutes les ressources sont épuisables et s'épuisent rapidement, notamment du fait du trop grand nombre de consommateurs et de leurs gaspillages, et que, en conséquence, toute ressource doit être considérée comme éminemment précieuse et n'être utilisée qu'avec une parcimonie scrupuleuse, et seulement si cela est absolument indispensable.

 

  1. L'Ecosophisme (qui remplace le technicisme qui était la constructivité du cycle paradigmatique précédent) :

La volonté ferme de se considérer comme au service de l'accomplissement en plénitude de tout ce qui existe, tant dans l'intériorité que dans l'extériorité, et de toujours agir en tant que partie infime d'un Tout unique, unitaire et unitif qui interdit tous les caprices, tous les égoïsmes et tous les abus.

 

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La dualité morale entre le Bien et le Mal n'existe pas.

Seule la bipolarité éthique entre le néguentropique, plus rare et plus difficile (qui construit et "élève"), et l'entropique, plus fréquente et plus facile (qui dilue et "uniformise"), existe.

 

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Il ne faut jamais oublier que le messianisme judéen était politique et non spirituel. Celui qui était attendu comme "sauveur", était un homme, purement humain, capable de prendre le commandement suprême de la nation judéenne pour la débarrasser de l'envahisseur et de l'oppresseur (romain, en l'occurrence).

Ce messie attendu était donc un libérateur au sens politique du terme.

Il n'est nulle part question d'un messie-christ à la chrétienne qui viendrait sur Terre pour délivrer l'humanité du péché. Ce concept est totalement étranger au judaïsme lévitique (comme l'est celui de l'immortalité de l'âme personnelle et de sa survie, "dans un autre monde", après la mort).

 

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L'Âme cosmique qui s'accomplit à travers moi, est éternelle, et la Vie cosmique qui se vit à travers moi, est immortelle. En quoi aurais-je besoin de quoique ce soit de plus en matière l'éternité et d'immortalité : je les porte en moi à chaque instant.

 

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Malheureusement, après le 2ème siècle de l'ère vulgaire, le rabbinisme s'est laissé intoxiquer par les espérances sotériologiques du christianisme et, du fait de la pénibilité et de la souffrance de l'exil imposé aux communautés juives, a renié le lévitisme originel sur les problématiques concernant la mort et l'après-mort.

Une hypothétique après-mort heureuse était l'antidote facile, réconfortante et disponible contre la tristesse, l'humiliation et le rejet des Juifs contraints de subir des environnements culturels chrétiens ou musulmans qui, eux, croyaient aux fadaises du "salut", de "l'immortalité de l'âme" et de "la vie éternelle dans l'autre monde".

 

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Le 25/04/2024

 

Genèse, chapitre 10 …

 

En gros, tous les peuples occidentaux (dont Askhénaz) descendent de Yaphèt qui se dispersèrent et "fondèrent des colonies".

Tous les peuples moyen-orientaux (de l'Egypte à Babylone en passant par Canaan – de Sidon à Gaza -, Sodome et Gomorrhe) descendent de 'Ham (le fils "maudit" de Noa'h), peuples que les Hébreux (descendants de Shem) devront vaincre pour gagner la Terre promise.

Quant à Shem, il fut le père des peuples hébraïques via son arrière-petit-fils Hébèr.

 

On distingue donc, dans ce texte, trois cultures juxtaposées : les Européens (descendant de Yaphèt), les Arabes (descendants de 'Ham "le maudit") et les Juifs (descendants de Shem, ceux qui portent le Nom divin : ha-Shem).

 

Un personnage se détache dans la lignée de 'Ham : Nemrod (NMRD) qui est ici qualifié de "puissant chasseur" (GBR TzYD) (Ge.:10;8-9) : la racine GBR pointe vers les notions de "force", de "puissance", de "virilité" alors que la racine TsYD pointe vers l'idée de "chasse", de "chasseur", Le point de départ des conquêtes de Nemrod fut Babel.

 

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La jeune génération (18 à 24 ans) a une tendance forte à la séparation, en tout, entre filles et garçons, tant au niveau des idées ou des opinions qu'au niveau des activité ou de l'enseignement.

Effet wokiste : sans doute ; déroute de l'égalitarisme et victoire du différencialisme : assurément,

 

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Il faut être clair : au niveau de la vie quotidienne, sociétale, "liberté" (qui anime plutôt le libéralisme) et "égalité" (qui est le socle de tous les gauchismes) sont incompatibles.

La raison en est simple : la liberté est d'abord celle d'être soi, unique et différent, alors que l'égalitarisme voudrait que chacun entre dans le moule d'un stéréotype idéologisé.

 

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Dire que la démocratie libérale est le fruit de la gauche voltairienne, est le plus extravagant des oxymores jamais lus !

 

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D'un anonyme, commentaire :

 

"La France a besoin de tout sauf de la gauche. Depuis le funeste mois de mai 1981 nous n'arrivons pas à nous débarrasser d'une idéologie socialiste, faite d'assistanat et d'égalitarisme aveugle qui ont gangrené notre pays. Pitié."

 

Oui, la France a été détruite de l'intérieur par un François Mitterrand (ancien collabo converti au "socialisme") qu'un François Hollande a confirmé, et ne parvient plus à s'en sortir, malgré tous les efforts de Macron qui, pourtant, fait semblant d'être libéral.

 

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De Gaspard Koenig :

 

"Renoncer à organiser la vie comme un jardin à la française

 

Simplicité et intelligibilité ne sont donc pas des exercices pédagogiques, comme voudraient nous le faire croire les procédés de legal design, mais constituent le fondement de l'État de droit, sans lequel aucune communauté civique n'est possible.

Comment fabriquer une loi simple ? Nous en avons un bon exemple dans notre histoire, quand le premier consul Bonaparte demanda au juriste Jean-Étienne-Marie Portalis de rédiger un Code civil compréhensible par tous. Son objectif était clair : « tout simplifier ». Ses principes, lumineux : « Les lois sont faites pour les hommes, et non les hommes pour les lois. » Son attitude, modérée : « Nous nous sommes préservés de la dangereuse ambition de vouloir tout régler et tout prévoir. » Et sa méthode, implacable : « L'office de la loi est de fixer, par de grandes vues, les maximes générales du droit : d'établir des principes féconds en conséquences, et non de descendre dans le détail des questions qui peuvent naître sur chaque matière. »

Pour y parvenir, il faut collectivement accepter la possibilité des hasards et des accidents. Renoncer à organiser la vie comme un jardin à la française. Tolérer les comportements marginaux. Reconnaître les différences d'interprétation sur le terrain. Renoncer au rêve paranoïaque d'égalité formelle poursuivi par le légicentrisme robespierriste.

Faire le pari que la rationalité naît de la responsabilité

Simplifier revient à faire confiance, à l'exercice du jugement individuel comme à la capacité de délibération collective. On brise ainsi le cercle vicieux de l'infantilisation en faisant le pari que la rationalité naît de la responsabilité. C'était d'ailleurs le raisonnement de Portalis, qui rappelait que « les lois positives ne sauraient jamais entièrement remplacer l'usage de la raison naturelle dans les affaires de la vie ». Un véritable changement de paradigme dans une société où les rapports entre gouvernants et gouvernés se caractérisent par la défiance.

Portalis eut un lointain successeur, auquel on rend justement hommage : Robert Badinter. En 2016, il avait présidé avec Antoine Lyon-Caen un comité chargé de simplifier le droit du travail. Il l'avait résumé à 61 articles, qui tenaient sur cinq pages. Exemples : article 2, « toute personne a droit au respect de sa dignité dans le travail » ; article 5, « les discriminations sont interdites dans toute relation de travail » ; article 49, « tout salarié peut défendre ses intérêts par l'exercice du droit de grève ».

Cette syntaxe épurée, qui permet à chacun d'invoquer directement ses droits, n'est-elle pas plus protectrice que les 3 000 pages de l'actuel Code du travail ? Une loi simple est une loi forte. Elle ne peut se cacher derrière mille conditions et exceptions. Elle demande au législateur du courage et au citoyen de l'intelligence. En manquons-nous ?"

 

La question finale est pertinente et bien posée …

Mais, sur le fond, depuis très longtemps on sait que "trop de Loi tue la Loi !".

Il faut sortir d'urgence du juridisme, du procéduralisme, du normocratisme, du bureaucratisme ambiants.

L'étatisme et son juridisme assassinent tous les autonomismes (donc le libéralisme) et favorisent tous les assistancialismes (donc tous les socialo-gauchismes).

 

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De Sénèque :

 

"Ce n’est pas que nous disposons de peu de temps, mais que nous en gaspillons beaucoup. La vie est suffisamment longue et donnée dans une mesure suffisamment généreuse pour permettre d’accomplir les plus grandes choses, si elle est entièrement bien investie. Mais quand il est gaspillé en luxe et en insouciance, quand il n’est pas dédié à une bonne fin, finalement forcé par la nécessité ultime, nous réalisons qu’il est passé, avant de réaliser qu’il était en train de passer"

 

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La plus vieille version connue (traduite du latin) des "Tables d'Emeraude" d'Hermès Trismégiste :

 

" Il est vrai, sans mensonge, certain, & très véritable : Ce qui est en bas, est comme ce qui est en haut ; et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, pour faire les miracles d'une seule chose. Et comme toutes les choses ont été, & sont venues d’une, par la médiation d’une : ainsi toutes les choses ont été nées de cette chose unique, par adaptation. Le soleil en est le père, la lune est sa mère, le vent l’a porté dans son ventre ; la Terre est sa nourrice. Le père de tout le télesme [secret] de tout le monde est ici. Sa force ou puissance est entière, si elle est convertie en terre. Tu sépareras la terre du feu, le subtil de l’épais doucement, avec grande industrie. Il monte de la terre au ciel, et derechef il descend en terre, & il reçoit la force des choses supérieures et inférieures. Tu auras par ce moyen la gloire de tout le monde ; et pour cela toute obscurité s’enfuira de toi. C'est la force forte de toute force : car elle vaincra toute chose subtile, et pénétrera toute chose solide. Ainsi le monde a été créé. De ceci seront & sortiront d'admirables adaptations, desquelles le moyen en est ici. C’est pourquoi j'ai été appelé Hermès Trismégiste, ayant les trois parties de la philosophie de tout le monde. Ce que j’ai dit de l'opération du Soleil est accompli, et parachevé"

 

Etait-ce la première version du monisme occidental ?

Est-ce la preuve que l'alchimisme était moniste ?

 

*

 

Face au démagogisme populiste, et en réaction à lui, est en train de se développer et de s'installer une démocrature étatiste tout aussi délétère.

Dans les deux cas, l'ennemi à abattre est l'autonomisme généreux et respectueux c'est-à-dire à un libéralisme authentique (ni capitaliste, ni financiariste), anti-égalitariste et anti-assistanciel.

 

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L’idée de retour au centre est la raison d’être de tout cheminement initiatique.

Et ce "centre" (unique, unitaire et unitif) n'est pas l'humain mais le dépasse infiniment.

 

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Il est temps de bien comprendre que les "textes sacrés" des différentes traditions spirituelles authentiques ne sont en rien des historiographies.

Qu'Abraham ou Moïse (ou Jésus ou Lao-Tseu) aient réellement existé et que ce que l'on en dit, soit historiquement véridique, importe peu, voire pas du tout.

Il en va de même pour la légende d'Hiram telle que la Franc-maçonnerie la cultive au grade de Maître-Maçon.

Il s'agit de tradition et non d'histoire.

Il s'agit de récits initiatiques, riches en symboles et porteurs d'une mystique.

Il n'est nullement question de dénigrer ou de négliger l'histoire historiciste qui est une branche essentielle de la culture scientifique. Il s'agit seulement de placer une barrière étanche entre cette historicité et la spiritualité. Rien de plus ni rien de moins.

Ces récits n'ont aucune vocation historiciste ; ce ne sont que des légendes fertiles qui nourrissent la fibre spirituelle au travers des sensibilités et des intuitivités personnelles.

 

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De Wikipédia :

 

"La Bible se présente comme une compilation de textes rédigés ou remaniés à différentes époques.

La Bible hébraïque comprend trois parties : la Torah (la Loi ou Pentateuque), les Nevi'im (les Prophètes) et les Kétouvim (les Autres Écrits ou Hagiographes) (…).

Depuis le XIXe siècle, des fouilles archéologiques au Proche-Orient ont fourni de nombreux éléments sur le contexte dans lequel la Bible a pris forme. Ces découvertes permettent de mieux dater l'histoire des royaumes d'Israël et de Juda, aidant à comprendre la formation du texte biblique. La tradition faisant de Moïse l'auteur de la Torah, de David celui des Psaumes et de Salomon celui des Proverbes est démentie par d'autres recherches, et une nouvelle approche historico-critique s'opère à partir d'une base plus scientifique que proprement religieuse. (…)

Le plus ancien objet où figure un fragment biblique est l'amulette de Ketef Hinnom, datée vers 600 av. J.-C. Le plus ancien manuscrit de la Bible hébraïque retrouvé à ce jour est le fragment d'un rouleau du Livre de Samuel datant du milieu ou de la fin du IIIe siècle av. J.-C., trouvé à Qumrân en Samarie. (…)  Les plus anciennes versions relativement complètes des écrits vétérotestamentaires traduits en grec sont deux copies de la Septante datées du IVe siècle : le Codex Sinaiticus et le Codex Vaticanus. Depuis qu'une partie du Codex d'Alep a été perdue en 1947, le plus ancien manuscrit complet du texte massorétique, qui sert de base à de nombreuses éditions modernes de la Bible, est le Codex Leningradensis, datant du XIe siècle.

Au sud du royaume d'Israël, le royaume de Juda passe lui aussi sous domination assyrienne à partir de 750 av. J.-C. environ, mais les rois judéens, contrairement à leurs futurs ex voisins du Nord, savent en grande majorité composer avec cette situation et jouir de la « paix assyrienne ». Vers 625 av. J.-C., l'empire assyrien se retrouve affaibli par les Babyloniens, et l'Égypte en profite pour reprendre un certain contrôle de la région du Levant. Ce conflit entre empires rivaux donne une plus grande liberté d'action à Josias, alors roi de Juda, qui se lance dans une politique de reconquête de territoires perdus par le royaume du Nord, ainsi que dans une réforme religieuse d'envergure. Cette réforme vise à rendre un culte exclusif au seul dieu Yahvé et à faire de Jérusalem le lieu privilégié de ce culte.

La Bible relate que Josias découvre dans le Temple de Jérusalem un « livre de la Loi » durant sa dix-huitième année de règne, que les historiens situent en 622 av. J.-C.50 De nombreux spécialistes identifient ce livre comme étant une partie du Deutéronome, et pensent plus probable que ce livre, au lieu d'avoir été simplement découvert, a plutôt été écrit directement par l'entourage de Josias ou peu de temps avant son règne. C'est à partir de ce moment-là que commencerait l'écriture de l'« histoire deutéronomiste », laquelle est définie comme incluant les livres allant du Deutéronome aux Rois. Ces livres auraient ensuite été révisés et complétés pendant des générations. (…)

Les ambitions de Josias sont brisées net en 609 av. J.-C., lorsqu'il est tué par le pharaon Nékao II, à la bataille de Megiddo. S'ensuivent des années difficiles pour le royaume de Juda, qui se trouve d'abord sous domination égyptienne pendant quelques années, puis rapidement sous domination babylonienne. Pensant pouvoir compter sur l'aide de l'Égypte, les Judéens se révoltent contre la nouvelle puissance babylonienne, mais ces révoltes sont vite matées, et en 587 av. J.-C., Jérusalem et son temple sont détruits, et une partie de la population est emmenée en exil à Babylone.

C'est au contact de la civilisation babylonienne que se forge une grande partie de la Bible. En effet, les récits bibliques de la création du monde, du jardin d'Éden, du Déluge et de la tour de Babel rappellent sans aucun doute des récits babyloniens. Une grande partie des livres des Rois et du livre de Samuel leur est également empruntée : même façon d'entrecroiser l'histoire de deux royaumes en une seule narration, même système de datation, mêmes formules funéraires, et même évaluation des rois comme bons ou mauvais suivant qu'ils honorent ou non le culte du dieu national.

À partir de l'Exil, d'importantes communautés judéennes résident non seulement en Judée – celles qui sont restées sur place – mais aussi en Babylonie, ainsi qu'en Égypte où une partie de la population de Juda s'est réfugiée. C'est à partir de ce fait de l'Exil que les livres des prophètes Ézéchiel, du deutéro-Isaïe et de Jérémie, entre autres, s'interrogent sur certaines questions cruciales comme celles concernant le culte exclusif à un seul Dieu, l'éthique religieuse en remplacement du culte rituel, ou encore l'importance de la responsabilité individuelle par rapport à la responsabilité collective. Etc … (voir : "Datation de la Bible" dans Wikipédia)."

 

On comprends l'importance cruciale du règne du roi judéen Josias et de sa grande réforme religieuse qui donne le Lévitisme, c'est-à-dire le premier Judaïsme authentique.

 

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De Jacques Rifflet (dont "Les mondes du Sacré" est truffé d'erreurs, de contresens et de contre-vérités) dit ceci qui est authentiquement vrai :

 

"Le judaïsme est peu préoccupé par l'au-delà. Cette religion est très "terrestre". Le rabbinat considère comme une injustice l'idée que les souffrances endurées ici-bas soient compensées par une félicité éternelle, voire que ces souffrances conditionnent cette félicité. C'est sur terre qu'il faut rendre le peuple heureux (…). Et cela d'autant plus que, pour les Juifs, il est essentiel d'améliorer la situation morale de l'humanité afin que s'édifie le Royaume de Dieu."

 

Ah ! Enfin ! Un Goy a fini par comprendre que le Judaïsme n'est pas une religion du Salut, ni personnel (sotériologique), ni collectif (eschatologique), mais une spiritualité de l'Alliance entre le Divin et l'humain, ici-et-maintenant !

Ce qui signifie que le Judaïsme n'a rien d'essentiel en commun ni avec le Christianisme, ni avec l'Islamisme dont le "Salut" dans "l'après-mort" est l'obsession centrale.

Il faut cesser, donc, de parler des "trois" religions abrahamiques ou des "trois" religions du Livre (le Bible hébraïque qui fut honteusement détournée par le Christianisme et grossièrement phagocytée par l'Islamisme).

Le Judaïsme n'est surtout pas un monothéisme (dualiste), mais un panenthéisme (moniste).

 

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Eternelle confusion – sans doute voulue – entre laïcisme et athéisme : le laïcisme est un athéisme qui n'ose pas dire son nom ; un combat sans fin contre toute les croyances fondées sur l'idée d'un Dieu personnel qui serait maître du monde et de l'humanité.

Mais en face ou à côté du laïcisme, il y a la laïcité qui est une attitude purement politique et juridique visant à empêcher la collusion entre les pouvoirs étatiques (les lois et les gouvernants) et les pouvoirs ecclésiastiques (les dogmes et les clergés).

Quant à espérer que les croyances religieuses pourraient ou ne devraient pas influencer les croyances idéologiques (c'est-à-dire politiques), c'est évidemment une imbécillité monumentale puisque toute religion est une idéologie et que toute idéologie est une religion.

 

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La judéité est principalement culturelle et accessoirement religieuse.

Elle est fondée sur une certaine vision de l'humain et de ses évolutions spirituelles, éthiques et historiques, bien plus que sur des croyances magico-théurgiques.

 

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Être juif,, c'est cultiver des valeurs et des traditions, mais pas forcément des croyances.

 

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Le 26/04/2024

 

Genèse, chapitre 11 …

 

L’épisode fameux de la construction de la tour de Babel ouvre deux pistes complémentaires.

 

La première est la croyance infantile en l'idée que le "ciel" de la spiritualité puisse avoir un quelconque rapport avec le ciel physique atmosphérique, avec la sphère aérienne qui englobe la globe terrestre .

Monter physiquement et monter spirituellement sont deux mouvements étrangers l'un à l'autre, voire antagoniques puisque la "montée" physique est souvent signe d'orgueil, de puissance et de vanité.

 

La seconde piste est celle du langage en tant que régulateur et ordonnateur des actions collectives humaines. Si les humains ne peuvent plus communiquer entre eux, ils deviennent incapables de construire quoique ce soit ensemble. Communier ("construire ensemble"), c'est d'abord se doter d'une langage commun, d'un langage sacré qui ne passe pas par les mots, mais par des symboles dont la simple vue, à qui y fut initié, évoque la même idée spirituelle qui sera, ensuite, traduite dans les diverses langues profanes, chacun selon sa culture d'origine. Le projet de la Tour de Babel fut donc finalement abandonné et les peuples (les "cultures") se dispersèrent et ne se comprirent plus.

Il fallut près de cinq mille ans pour que les humains reconstruisent une langue à peu près utilisable dans tous les pays du monde (du moins par les élites) : l'anglais ou, plutôt, le "globish"). Celui-ci est déjà en passe d'être dépassé par les langages numériques utilisés par les algorithmes génératifs qui commencent à s'imposer comme "métalangage" universel.

La question inquiétante qui s'en suit est celle-ci : quelle monstrueuse nouvelle Tour de Babel pourra être ou sera construite avec ce nouveau métalangage universel ? La question est d'importance, dès aujourd'hui …

 

Vient ensuite, dans le chapitre 11, la description de la généalogie qui relie le monde de Noé, descendant de Shem et, donc d'Adam, avec le monde de celui qui, au début, s'appelait Abram avant de devenir Abraham, le premier des trois Patriarches (Abraham, Isaac et Jacob), fondateur du monde hébraïque au sein du monde humain.

Il y a peu à dire sur cette généalogie sèche et psalmodiante, sauf que le père d'Abram, Tharé, après les épousailles de son fils avec Saraï (qui ne s'appelait donc pas encore Sarah), quitta Our-Kasdim (Our en Chaldée, leur patrie depuis des générations, aujourd'hui en Irak) pour aller s'installer à Haran en pays cananéen (c'est-à-dire en Judée où des Hébreux, devenus Judéens ou Juifs, ont toujours vécu, au fil des millénaires et des siècles, malgré les exils forcés, les expulsions et les persécutions).

Ce passage de Chaldée à Canaan est supposé être une des origines du nom des Hébreux (en hébreu : les "passants", les "traversants").

 

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Dans la présentation du livre de Markus Gabriel intitulé : "L(homme-animal – Saurons-nous nous adapter à la Nature" (Ed. J.C. Lattès) :

 

"Les humains ont tellement dépassé leur animalité que, désormais, ils y sont complètement étrangers. Qu’advient-il de notre lien à la Nature, nous qui sommes aussi prompts à la détruire qu’à la sauver?

Dans cette exploration de l’Homme-Animal, Markus Gabriel nous apprend à reconnaître la Nature mais aussi à accepter que nous ne pouvons pas la contrôler. Et si, au fond, l’Homme et la Nature étaient profondément incompatibles?"

 

Le question ici posée est loin d'être anodine. Maintenant que tous les réservoirs naturels de ressources ont été quasi épuisée par l'hubris consommatoire et reproductive des humain, ce sera à l'humain de se réadapté à cette Nature qui le nourrit, et donc, à ses cycles, à ses espèces, et à ces rythmes.

Par rapport à la Nature, l'humain s'est conduit en enfant gâté ; mais c'est fini, irréversiblement.

L'humain doit devenir économe et frugal, se contentant de ce que la Nature peut produire et qu'il peut prélever sans la léser.

Une nouvelle histoire humaine commence !

 

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Concernant le harcèlement et les violences islamistes contre les jeunes filles et les jeunes femmes d'origine musulmane …

La solution : interdire la loi islamique lorsqu'elle est contraire à la loi républicaine.

Les croyances religieuses ont un caractère strictement personnel et la personne prime toujours sur la communauté ; celle-ci n'a aucun statut social ni aucun pouvoir de coercition, et elle doit être éradiquée.

 

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Il est intéressant de noter que l'électorat féminin, un peu partout, vire plutôt à gauche (progressisme, néo-féminisme et wokisme ?) alors que l'électorat masculin, lui, se tourne vers la droite (conservatisme, machisme et nostalgie ?).

 

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Le populisme (de gauche comme de droite ou des deux à la fois, tant cette dualité a perdu tout sens) gagne du terrain partout. Par ci par là, il promeut des systèmes autoritaires, ploutocratiques ou totalitaires (Russie, Chine, Corée du nord, Vénézuela et tant d'autres, surtout en Islamiland, en Afroland et en Latinoland) ou, ailleurs, il transforme les démocraties en démagogies ou en démocratures.

Mais quelle est l'essence du populisme ?

 

Wikipédia dit ceci :

 

"Le mot populisme désigne une approche politique qui a tendance à opposer le peuple aux élites politiques, économiques ou médiatiques.

Le sentiment que le peuple est exclu de l'exercice d'un pouvoir par ailleurs coupé des réalités, même dans une démocratie représentative émanant d'élections dites démocratiques, est à l'origine du populisme de gauche et de sa variante ouvriériste, comme du populisme de droite.

Souvent utilisé, à partir des années 1980, dans un sens péjoratif pour discréditer les adversaires politiques en les soupçonnant d'être activistes, démagogiques ou de préconiser des solutions simplistes, le populisme avait pris des formes variées dès le XIXe siècle, en Europe comme aux États-Unis, puis a été relancé à la fin du siècle suivant par un contexte de la mondialisation, dont les élites se voient attribuer la responsabilité, en étant parfois accusées de mépris de classe. Cependant la pertinence de l’utilisation du mot « populisme » et sa définition sont toujours sources de débats."

 

Le populisme, clairement, est un combat contre les "élites", sachant que ce mot "élite" ne signifie pas grand-chose sauf à être un repoussoir commode et indéfini pour tous les populismes.

Et Wikipédia de poursuivre :

 

"La définition du populisme a largement varié au cours des époques, mais le terme a généralement été employé pour définir un appel aux intérêts du « peuple », la démagogie, et comme un fourre-tout politique. Pour le politologue français Stéphane François, « le populisme est divers, d’où la difficulté d’en cerner les contours : son expression dépend du lieu où il est né, elle est liée à l’histoire du pays dans lequel il se développe. En outre, ce terme est abondamment utilisé comme disqualifiant, ce qui ne facilite pas sa compréhension. […] Le cœur du populisme, son essence, n’est pas la critique des élites – les leaders populistes sont d’ailleurs rarement issus du « peuple », bien au contraire –, mais le rejet du pluralisme de l’offre politique. Sauf que, sans pluralisme politique, il n'y a pas de démocratie ».

Daniele Albertazzi et Duncan McDonnell définissent le populisme comme une idéologie « [qui] oppose un peuple vertueux et homogène à un ensemble d'élites et autres groupes d'intérêts particuliers de la société, accusés de priver (ou tenter de priver) le peuple souverain de ses droits, de ses biens, de son identité, et de sa liberté d'expression ».

Pour Jean-Pierre Rioux, le populisme désigne l'instrumentalisation de l'opinion du peuple par des partis et des personnalités politiques qui s'en prétendent le porte-parole alors qu'ils appartiennent le plus souvent aux classes sociales supérieures. Pour Philippe Breton, en démocratie, le peuple étant souverain son vote ou son opinion ne peut à proprement parler être qualifiée de populiste. C'est la manipulation du peuple dont se rend coupable l'homme politique qui relève du populisme.

 

Je tends à penser que le populisme cherche à vouloir mettre le pouvoir dans les mains de tyranneaux qui nient (hypocritement) la médiocrité des masses et leur refus à se voir telles qu'elles sont devenues aujourd'hui : ignares, stupides, fainéantes, assistées, vulgaires, nombrilistes, narcissiques, etc …

Le populisme est la réponse naturelle à la complexification exponentielle du monde humain, à son changement d'ère civilisationnelle (la fin du messianisme qui promettait le salut – religieux, d'abord, et idéologique, ensuite, pour tous) et de paradigme (la modernité qui promettait, à grands coups de technologies, l'abondance pour tous), changement fondamental que les masses sont incapables de comprendre et d'évaluer.

 

Et il est, du coup, évident que le suffrage universel (et la manipulation de masse qui le précède) est le tremplin idéal pour faire triompher, partout, la mouvance populiste … quitte, ensuite, à aller de déboires en déboires, de cataclysmes en cataclysmes, d'effondrements en effondrements (comme on commence à le voir, aujourd'hui, en Russie et en Chine où tous les indicateurs socio-économiques virent au rouge). ET comme on le voit, aussi, dans les démocraties démagogiques qui dépensent, sans compter, de l'argent qui n'existe pas, pour acheter les masses et leur faire croire que tout va bien … ou, à tout le moins, pas si mal que cela.

 

Et bien sûr, les médias de masse et les "réseaux sociaux" (le pire amplificateur démagogique que l'on puisse imaginer) de crier haro sur le baudet et de taper sur le clou en dénonçant, à longueur de temps, les hausses du coût de la vie, les pertes de pouvoir d'achat, la montée des violences et des délinquances, les ravages sociaux des drogues et de leurs trafics, le délitement des villes du fait des immigrations plus ou moins sauvages et de leur refus à toute assimilation véritable, etc …

 

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Les masses sont devenues connes.

Et les cons, ça détruit tout ce qui fait valeur.

 

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Les systèmes éducatifs (complètement délabrés du fait du fonctionnarisme et du démagogisme ambiants) et les "réseaux sociaux" sont devenus les plus puissants amplificateurs de la connerie humaine.

 

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Qu'est-ce qu'un "con" ?

Vaste question !

C'est une animal humain dont le seul horizon est son propre nombril, mais qui est notablement privé de neurones.

Il ne sait rien. Il ne comprend rien.

C'est un zombie notoirement incapable de se connecter au monde réel.

Paroxysme du narcissisme, la seule chose qui le préoccupe, c'est lui-même.

 

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Le 27/04/2024

 

Genèse, chapitre 12 …

 

"Et YHWH dira vers Abram : Vas pour toi, de ton territoire, de tes ascendances et de la maison de ton père vers un territoire que je vois pour toi. ET je te ferai une grande nation et je te bénirai et j'agrandirai ton nom et c'est une bénédiction."

 

Il faut partir, sortir, quitter … Il faut quitter son monde et aller à la rencontre de ce qui dépasse tous les mondes ; et là, bâtir un autel une "maison de Dieu" (Beyt-El devenu Béthel).

 

"(…) et il [Abram] élèvera là un autel pour YHWH et il nommera dans le nom de YHWH."

 

Chacun devrait quitter son monde et partir construire une "maison de Dieu", dans un ailleurs tout intérieur. Il faut quitter le "Moi" et partir vers le "Divin" et là bâtir une Maison (comme une Tente de la Rencontre ou une Temple de Salomon, quelque modeste et minuscule soient-ils).

Il faut apprendre à ne plus habiter en soi, mais aller habiter le "plus que soi".

Ma maison doit devenir le Réel-Tout-Un-Divin.

Oublier les vagues et devenir l'océan.

 

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Le populisme a fait de la connerie humaine une idéologie.

 

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Qu'est-ce que la philosophie ?

L'amour de la Sagesse.

Qu'est-ce que la Sagesse, ?

La connaissance, l'amour et l'assomption de la réalité du Réel, pris comme un Tout-Un, ici-et-maintenant.

Qu'est-ce que le Réel ?

La source unique et définitive, mais invisible et impalpable, de tous les signaux vérifiables et reproductibles perçus par l'humain.

Qu'est-ce que la science ?

Une branche de la philosophie qui se caractérise par des méthodes hypothétiques et rationnelles, axiomatiques et déductives, quantitatives et expérimentales : son intention unique est de modéliser le Tout-Un.

Qu'est-ce que la spiritualité ?

C'est le moteur intime et secret de la philosophie car elle répond à la question : "la Sagesse, pour quoi faire ?"

Ne sont donc pas des philosophes : les théologiens, les polémistes, les professeurs de philosophie, les "mages", les utopistes, les idéalistes, les idéologues, les psychanalystes, les religieux, les politiciens, les satanistes, les messianistes, les anthropocentristes, les humanistes, etc …

Dès lors que le centre d'intérêt et de travail n'est pas le Réel pris comme un Tout unique, unitaire et unitif, complexe, où tout est cause et effet de tout, où tout est complémentaire à tout, où tout est interdépendant de tout, où tout est en interrelation avec tout, il ne s'agit plus de philosophie, mais de conjectures partiales et partielles, d'intérêt éminemment limité, et forcément plus qu'approximatif (puisqu'on y isole un système ou un processus particuliers absolument non isolables de tout le reste).

 

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De Perrine Simon-Nahum :

 

"L’éducation au XXIème siècle, doit permettre de voir le monde de manière réflexive. Être éduqué c’est, partant des faits, soumettre leur interprétation à la critique pour mieux reconstruire et mettre en commun le savoir obtenu. Telle est en somme la question de l’histoire : comment, depuis l’expérience individuelle qui est la mienne, puis-je partager l’expérience du monde et la compréhension que j’en aurai ainsi acquise avec mes semblables ? (…) L’éducation est ce qui favorise la traduction, la rend possible, à savoir ce qui relie les singuliers entre eux et les singuliers à l’universel. Elle échappe désormais à la seule sphère littéraire fournissant un filtre qui nous permet de nous approprier, si nous les comprenons, les pensées d’autrui en les acculturant à notre vision du monde."

 

L'éducation est le processus qui permet de quitter le nombrilisme infantile pour partir à la rencontre de la réalité du monde, notamment en partageant, par la lecture ou la discussion constructive, le regard des autres.

Aujourd'hui, il semble qu'au contraire, les système éducatifs, au nom de je ne sais quels idéaux, visent l'infantilisation et la nombrilisation de ceux qui passent sous ses fourches caudines (et ses bureaucratismes et fonctionnarismes au service des socio-gauchismes et du wokisme ambiants).

Eduquer un enfant, c'est le sortir au plus vite et au mieux de l'enfance qui n'est qu'animalité égocentrée.

 

Par Laurence Moreau :

 

"Pour le dresseur équestre Pierre Crampon, un cheval, comme un enfant, doit apprendre à être autonome, mais à l’intérieur d’un cadre précis."

 

N'est-ce pas le cas pour tout humain, même adulte ?

 

*

 

La majorité des humains préfère l'obéissance à l'autonomie.

Une obéissance qui ne dit pas son nom ; une obéissance aux instincts, aux envies, à la facilité, aux assistanats, aux règles, normes et procédures qui régulent tout et ne résolvent rien ; une obéissance douce qui tolère même les mauvaises humeurs et les petites revendications, les petites colères et les grandes diatribes … pourvu que tout cela ne change rien et perpétue l'obéissance de fait au-delà des paroles coléreuses ou vindicatives.

 

*

 

Le populisme tend à abolir toute autonomie au profit d'une obéissance sournoise et mielleuse.

 

*

* *

 

Le 28/04/2024

 

Genèse, chapitre 13 …

 

Abram et Loth se séparent.

Loth part à l'est vers la Jordanie et Abram part à l'ouest vers ce qui sera la Judée.

Tous deux s'étaient enrichis.

Tous deux voulaient dominer leur propre territoire.

Ce besoin d'une autonomie territoriale (territoire matériel ou immatériel) est une constante de la nature humaine : avoir le contrôle de son quant-à-soi.

De là la faillite naturelle et incontournable de toutes les formes de collectivisme et de communisme. Chacun veut contrôler et gérer son propre monde personnel, certes, en connexion, en interrelation et en interdépendance avec les mondes des autres (ou, du moins, de certains autres),

Ces interrelations sont indispensables et irréfragables (et positives et constructives, parfois), mais un noyau central privé est vital. Les anglo-saxons ont un mot pour cela : "privacy" que l'on peut traduire par "privauté", mot bien français, mais largement tombé en désuétude ce qui dit long … Il n'est d'ailleurs pas neutre, voire symptomatique, que le mot "privauté", aujourd'hui, quelque désuet soit-il, ne désigne plus que les relations privées d'un point de vue érotico-sexuel.

 

*

 

Le terrible roman "Nous" d'Evgueni Zamiatine (qui a inspiré "1984" de George Orwell) décrit un monde humain parfaitement mécaniciste.

Chacun est un rouage parfaitement programmé et rôdé pour faire tourner la "Machine " de l'Etat Unitaire.

 

*

 

D'Anatole France :

 

"La faim et l'amour sont les deux axes du monde.

L'humanité roule tout entière sur l'amour et la faim."

 

Avec un brin de scepticisme et de cynisme, on pourrait ajouter, pour une majorité : l'amour, certes, mais l'amour de soi.

 

*

 

Sur l'air de "Il pleut, bergère", ce clin d'œil maçonnique :

 

"Il pleut, il pleut, mes Frères,

Baissons un peu le ton,

Gardons notre mystère,

Protégeons nos maillons !

Travaillons en silence

Pour que la vérité

l’Amour et la Vaillan-ance

Soient toujours célèbres.

 

Nous ne savons pas lire :

Seulement épeler…

C’est un péché de dire

Ce que l’on doit cacher.

Le temple nous protège.

N’allons pas le trahir,

Attention aux manè-èges

Qui nous feraient mourir…

 

Lorsque su la colonne

Où, la bouche fermée,

Nous attendions que sonne

Le deuxième degré,

Nous avons pu apprendre

La valeur du secret.

Ne laissons pas surpren-endre

Gestes et mots sacrés !

 

Et nous faisons la chaîne

Sans jamais la briser

Pour qu’elle nous apprenne

La solidarité

Nous travaillons sans trêve

De midi à minuit

Et nous laissons le rê-êve

Chanter dans nos esprits !

 

FINAL

 

Il pleut, il pleut, mes Frères

Baissons un peu le ton

Gardons notre mystère,

Protégeons nos maillons !

Allumons nos lumières,

Attachons nos tabliers

Et taillons notre pie-erre

Dans la FRATERNITE !"

 

*

 

La démocratie au suffrage universel, c'est le triomphe de la bêtise et de l'ignorance sur l'intelligence et la connaissance.

Le droit de vote doit se mériter comme un diplôme académique, un trophée sportif, une promotion professionnelle, comme tout ce qui récompense un effort réussi.

Pour avoir le droit de voter, il faut savoir prouver que l'on comprend suffisamment le monde et son histoire.

 

*

 

De Morgane Soulier :

 

"Qu’est-ce que l’« émocratie » et la « démocrature » à l’ère de l’intelligence artificielle ?

 

Alors que le climat géopolitique mondial est particulièrement tendu, entre des conflits armés menaçant d'embraser des régions entières, des élections nationales aux enjeux capitaux, et une crise sanitaire qui peine à s'effacer, les démocraties du monde entier sont soumises à rude épreuve. Dans ce contexte, les technologies numériques, et en particulier l'intelligence artificielle (IA), jouent un rôle de plus en plus critique, mais aussi de plus en plus controversé dans notre rapport à ces démocraties et à leur stabilité.

Ainsi, l'émergence de concepts tels que l'émocratie et la démocrature nous aide à décrypter ces nouveaux défis.

Se révélant dans le contexte où les émotions l'emportent sur les faits et prennent le dessus sur la raison dans le débat public, l'émocratie risque de compromettre la rationalité nécessaire au fonctionnement démocratique. Amplifié par les réseaux sociaux, ce phénomène voit les informations, souvent non vérifiées, se propager à une vitesse fulgurante, engendrant des réactions émotionnelles immédiates et parfois extrêmes. Cette prédominance des émotions sur le débat rationnel peut conduire à des décisions politiques hâtives et éloignées d'une analyse objective des faits. La manipulation émotionnelle devient alors une stratégie exploitée, utilisant l'analyse de données et l'IA pour influencer l'opinion publique, ce qui peut éroder les fondements de la démocratie en favorisant la polarisation et en réduisant l'espace pour un dialogue constructif.

 

À l'opposé, la démocrature, sous couvert de démocratie, camoufle un régime autoritaire utilisant les outils numériques et l'IA pour renforcer son emprise sur les citoyens. Dans ce scénario, les technologies numériques et l'IA sont détournées pour surveiller et contrôler la population, souvent sous couvert de sécurité nationale. La surveillance de masse, la censure et la manipulation de l'information sont des outils courants dans une démocrature, où les voix dissidentes sont réprimées et l'espace démocratique se rétrécit progressivement. Ces régimes exploitent ainsi les technologies numériques pour surveiller étroitement les citoyens et filtrer l'accès à l'information, érodant ainsi les libertés individuelles et la pluralité des opinions. La démocrature illustre comment les apparences de la démocratie peuvent être maintenues et manipulées pour dissimuler une gouvernance autoritaire, où les technologies numériques servent non pas à émanciper les citoyens, mais à les contrôler."

 

L'invasion algorithmique (IA) au service des populismes !

 

*

* *

 

Le 29/04/2024

 

Genèse, chapitre 14 …

 

La guerre de tous contre tous !

Abram sait Loth captif et va le libérer …

Et en retour : la rencontre avec ….

Melchisédech (Malkhy-Tzèdèq : "mon Roi est Sage") roi de Shalèm ("paix") qui apporte "pain et vin" et qui "lui, [est] officiant (Kohèn) pour le dieu d'en-haut ('El 'Elyon)".

"Et il le bénira et il dira : Béni [sois] Abram pour le dieu d'en-haut, officiant du ciel et de la terre. Et béni [sois] dieu d'en-haut (…)".

Et s'ensuit une "négociation"  sur ce qu'Abram rend ou pas au roi de Sodome. Et Abram dit ceci : "J'ai levé ma main vers YHWH, dieu d'en-haut, possesseur du ciel et de la terre."

 

Indépendamment des contextes de guerres, de butins, de règlements de comptes, etc … il est troublant de voir la connexion se faire entre le "dieu d'en-haut" (le dieu du roi sage) et YHWH (le Divin d'Abram). Mais avec cette nuance : le "dieu d'en-haut" est le servant du ciel et de la terre, alors que YWH en est le possesseur.

Selon l'Arbre séphirotique de la Kabbale, YHWH est la Séphirah supérieure, la Couronne (Kétèr) dont "découle" les neuf autres Elohim (dont El-Elyon).

 

Autre fait troublant : l'usage du pain et du vin qui, aujourd'hui encore, lors de la cérémonie familiale d'accueil du Shabbat (qui sera reprise par le rite de l'eucharistie chrétienne), le pain et le vin font l'objet de deux des trois bénédictions rituelles. La troisième (qui est en fait la première dans l'ordre du rite) est celle sur la Lumière symbolisée par le chandelier, allumé toujours par une femme (le plus souvent, la mère de maison).

 

*

 

Antoine de Saint-Exupéry :

 

"Dans la vie il n'y a pas de solutions,

il y a des forces en marche

 il faut créer et les solutions suivent"

 

Cela s'appelle la convergence des processus et l'émergence néguentropique.

 

*

 

D'Alain Bauer :

 

"Dans le grand chaos mondial, né des opérations menées contre la Serbie par l’Otan en 1999, qui mit fin à une décennie d’illusions de la paix par une globalisation heureuse et désarmée, alors que se profilent partout, sans que nous arrivions à suivre la montée des périls entre les deux Corées ou le Japon, entre Chine, Taiwan, Vietnam, Inde, Philippines, en Mer de Chine, entre Iran, Houthis du Yémen, Hamas et Jihad islamique à Gaza et en Cisjordanie, Hezbollah au Liban, milices chiites en Irak et Israël, entre Russie et Ukraine, Géorgie et Moldavie, il est temps d’ouvrir les yeux : la guerre est déjà là."

,

T.:C.: Alain : elle a toujours été là depuis les illuminés du philosophisme et cet enfoiré de Napoléon Bonaparte et, plus spécialement, depuis 1870.

 

 

*

 

De Marc Cathelineau :

 

""Il y a ce que nous pensons sans le dire ; il y a ce que nous voulons dire, ce que nous finissons par dire effectivement, ce que nous pensons ensuite avoir dit, ce que l'autre a compris que nous lui avons dit, ce qu'il retient finalement et, éventuellement, ce qu'il nous dit que nous lui avons dit"

 

Et après ça, certains voudrait faire des théories de la "communication".

Et, pour couronner le tout, on voudrait scientifiser le dialogue entre l'humain et l'IA (L'Invasion Algorithmique, c'est-à-dire ce que l'ordinateur a enregistré de ce que d'autres humains auraient peut-être voulu dire …).

 

  1. Il y a ce que je ressens.
  2. Il y a ce que j'en pense.
  3. Il y a comment je le formule.
  4. Il y a ce que je dis.
  5. Il y a ce qu'il entend.
  6. Il y a ce qu'il comprend.
  7. Il y a ce qu'il interprète.
  8. Il y a ce qu'il en pense.
  9. Il y a ce qu'il sent qu'il devrait répondre.
  10. Il y a la réponse qu'il voudrait formuler.
  11. Il y a ce qu'il formule.
  12. Il y a ce qu'il dit vraiment.
  13. Etc …

 

*

 

En France, il y eut, en 2022, semble-t-il, 6 millions de fonctionnaires et 15 millions d'emplois privés, soit une population "active" de plus de 21 millions de personnes et, donc, plus de 40 millions d'inactifs (enfants, étudiants et équivalents, chômeurs et équivalents, malades, infirmes et équivalents, retraités et équivalents, …)

 

*

 

 

Il existe une dialectique subtile entre un processus et un "obstacle" qui s'oppose, en apparence, à son accomplissement (il faut ici se rappeler le concept d'une "antifragilité" développé par Nassim Nicholas Tayeb).

Tout processus étant mû par quatre moteur (son intentionnalité, sa corporalité, sa logicité et sa constructivité, on peut donc établir une typologie d'obstacles s'opposant au bon fonctionnement soit d'un seul de ces quatre moteurs, soit d'une de leurs combinaisons,

Mais quoiqu'il en soit, la dialectique entre le processus et l'obstacle, sur chacune de leurs dimensions, ne peut aboutir qu'à l'une des trois issues suivantes : le conflit (à l'issue duquel, soit le processus, soit l'obstacle sera vaincu et détruit), le blocage (chacun reste sur ses positions et plus rien ne s'accomplit hors quelques compromis circonstanciels et, en général, peu durables) ou le dépassement (l'obstacle étant lui-même un processus exogène, les deux processus en présence doivent résoudre une bipolarité tensionnelle par une émergence néguentropique : c'est la troisième voie créative qui transforme l'obstacle en partenaire complémentaire).

 

Mais en préalable à ces résolutions dialectiques, encore faut-il  que l'autre processus (l'obstacle) en soit bien un :

  • soit on se trompe et l'on prend l'autre processus pour un obstacle alors qu'il ne l'est pas du tout ou si peu,
  • soit que l'on prend l'autre processus pour une allié alors qu'il est réellement un obstacle non identifié ou non objectivé.

 

Ainsi pour éviter tous ces blocages, tous ces conflits, tous ces malentendus, convient-il de toujours considérer les autres processus rencontrés au cours de son propre accomplissement (y compris ces "cygnes noirs" incongrus et imprévisibles), comme des complémentaires potentiels (que pourrais-tu faire pour améliorer mon accomplissement ? et que pourrais-je faire pour améliorer le tien ?), sans attendre que la notion d'obstacle puisse naître.

 

L'évolution des processus complexes ne relève pas d'un causalisme linéaire  (problème à cause à décision à exécution à solution). Mais bien d'un processualisme multicausal et non linéaire pour lesquels les méthodes analytiques classiques ne fonctionnent plus. Il ne s'agit plus de remédier à "la" cause du mal, mais de transformer globalement le métabolisme du processus en fonction des nouvelles complémentarités que la rencontre avec l'autre (les autres) processus impliquent.

 

Il n'y a pas de "résolution" d'un problème, mais bien une "optimisation" permanente des interrelations.

 

*

 

Celui qui ne risque rien, ne mérite rien.

Celui qui risque trop ou à tort et à travers, non plus.

Ainsi des fonctionnaires ou des joueurs.

 

*

 

On est toujours le con de quelqu'un ; c'est vrai.

Mais lorsqu'on devient le con de beaucoup de monde, alors : ou bien on est un débile profond même aux yeux des vrais cons, ou bien on est un génie bien au-dessus de la moyenne.

 

*

 

Le contraire d'un crétin, c'est le sage. Ce n'est une question  ni d'intelligence ni de connaissance, ni de rationalité, ni d'expérience, etc … ; c'est tout simplement une question de reconnaissance de la réalité telle qu'elle est.

Le crétin vit dans hors de cette réalité ; il ne se baffre que de ses croyances : celles de son nombril, celles de ses certitudes, celles de ses jugements, celles de ses rêves, …

 

*

 

Celui qui croit qu'il contrôle sa vie (ou son monde) est un con troll.

 

*

 

La pensée humaine utilise plusieurs moteurs de constructivité idéelle : la logique déductive ou inductive, l'analogie, l'inférence symbolique, la cohérence holistique, la créativité spécifique, l'imagination globale, etc …

Bien peu de ces moteurs sont algorithmisables, n'en déplaise aux gourous de l'IA (Invasion Algorithmique).

 

*

* *

 

Le 30/04/2024

 

Genèse, chapitre 15 …

 

Anokhy Maguèn Lèkha

 

"Moi-même (serai] un bouclier pour toi".

 

Le Divin comme bouclier de l'humain …

Plus tard, ce "bouclier" s'appellera Maguèn Dawid : "Bouclier de David" c'est-à-dire l'Etoile à six branches, parfois funestement devenue "étoile jaune" de sinistre mémoire.

 

Cette idée d'une protection divine de l'humain élu interpelle …

L'histoire humaine semble démontrer que cette protection, si elle existe, a toujours été bien peu efficace : la foule des barbares a presque toujours eu raison de la Sagesse, de l'Intelligence, de la Connaissance, de l'Ethique,

 

Mais Maguèn a aussi un autre sens : celui de "gratuit" : "Moi-même, je serai une gratuité pour toi".

Le Divin ne se gagne pas comme on gagne de l'argent ou à la loterie. Le Divin est là : en chacun et autour de chacun. Il suffit d'ouvrir les yeux, le cœur, l'esprit et l'âme et le Divin apparaît soudain, naturellement, puisqu'il est déjà là, présent depuis toujours et pour toujours (Shékhinah).

Et, cette Présence immédiate et perpétuelle est aussi une protection, un "bouclier" puisqu'elle transforme le regard que l'on a sur le monde dont on ne voit plus les vagues mais dont on peut contempler l'océan sous-jacent.

 

Protéger, certes, mais protéger contre quoi ou quoi ? Abram en premier lieu n'a-t-il pas besoin de se protéger contre ses deux obsessions : la domination d'un vaste territoire conquis et l'arrivée d'un héritier de son sang, continuateur de son œuvre.

Abram ne doit-il pas être protéger d'urgence contre son propre orgueil tant spatial que temporel.

Abram n'est pas encore Abraham : Abram n'est encore qu'une petit homme, rongé d'ambitions humaines.

Abram n'est encore que la graine qui germera bientôt pour donner l'arbre de Judée, appelé Abraham, père de tous les initiés et de tous les mystiques …

Abram n'est encore que profane …

 

*

 

Comme toujours et malgré les fantasmes infantiles de ses thuriféraires, l'IA (l'Invasion Algorithmique) n'est pas là pour remplacer l'humain, mais pour en amplifier, en simplifier et en exalter les talents.

Et cela a toujours été vrai pour toutes les "machines" depuis la nuit des temps.

Le maillet n'a pas été inventé pour tailler la pierre à la place de l'humain, mais pour amplifier, simplifier et magnifier la taille de la pierre par la main humaine.

 

L'humain n'est jamais remplaçable par une machine qui, par essence, quoique parfois très compliquée (d'où l'illusion) est toujours bien moins complexe que lui. Une machine est et restera toujours au niveau mécanique c'est-à-dire à un niveau de complexité nettement inférieur à n'importe quel organisme vivant.

 

Si l'humain est en jour remplacer, ce sera par un extraterrestre ayant développer des talents et des aptitudes nettement supérieures aux siennes, mais pas par une machine, aussi sophistiquée soit-elle.

 

*

 

La meilleure traduction de IA (parce que la plus neutre, la plus technique et la plus proche de la réalité) est : "Ingénierie Algorithmique" (en anglais, AI pourrait devenir : "Algorithmic Industry", tout simplement).

 

Mais il faut, d'urgence cesser de parler d'Intelligence Artificielle. L'Intelligence Artificielle, cela n'existe tout simplement pas !

 

*

 

Le premier vrai problème de fond de toute société humaine est le taux de nombrilisme qui y sévit.

Dès lors qu'un crétin croit dur comme fer que son nombril est la trace de la pointe du compas du Grand Architecte de l'Univers lorsqu'il traça le reste du monde, le premier problème commence.

Le second vrai problème de fond de toute société humaine est le taux de servilisme qui y sévit.

Dès lors qu'un crétin croit dur comme fer qu'il n'atteindra la félicité que dans l'obéissance à ce qui prétend faire autorité, l'autre problème commence.

Plus une société humaine est en crise (et c'est le cas aujourd'hui) et se barbarise, plus ces deux comportements extrêmes s'expriment intensément au détriment des comportements civilisés pour exacerber les paradoxes des sociétés populistes, à la fois anarchisantes (violences et revendications) et dictatoriales (force et autorité).

 

*

 

La civilisation revient à surmonter durablement et réellement la connerie humaine naturelle.

 

*

 

La densité de cons au mètre carré est beaucoup plus importante aux Etats-Unis, en France (surtout à Paris, à Marseille et même à Lyon), en Italie ou au Brésil qu'au Japon, par exemple.

 

*

 

En moyenne, les adolescents et les jeunes adultes sont beaucoup plus ostensiblement cons que les seniors, non que ceux-ci soient moins cons, mais ils sont plus hypocrites.

 

*

 

Donald Trump, aujourd'hui, incarne probablement le mieux, le "con suprême". Il est suivi de près par la plupart des leaders populistes, comme Kim Jong-Un, pour ne citer que lui (et par beaucoup de politicards et de politicaillons pratiquant cette démagogie quotidienne que l'on appelle "démocratie"), mais c'est incontestablement lui qui a décroché la palme d'or.*

Normal dans le pays incontestablement champion du monde en matière de densité de cons au mettre carré.

 

*

 

La véritable connerie est un savant mélange (très diversement dosé selon les individus) de bêtise, d'ignorance, d'égotisme, de fatuité, de simplisme, d'arrogance, de cynisme, de méchanceté, d'hypocrisie, de mépris, de naïveté, d'irréalisme (voire de surréalisme de bas étage), … et de quelques autres ingrédients que j'omets très probablement.

 

*

 

La connerie se définit mal, mais elle se subit encore plus mal à longueur de journée.

 

*

 

Faire impérativement une différence colossale entre raisonner" et "ratiociner".

De même, distinguer clairement "rationalité" et "rationalisme".

 

*

 

Faire toujours une énorme différence entre l'économisme (la valeur et l'utilité pour soi et pour l'humanité) et le capitalisme et le financiarisme (le profit et le prix).

 

*

 

D'Albert Camus :

 

"Ou nous ne sommes pas l:ibreset Dieu tout-puissant est responsable du mal, ou nous sommes libres et responsables et Dieu n'est pas tout-puissant."

 

Il est un autre scénario que je défends depuis longtemps : Le Divin n'est pas accompli et engendre les outils, dont nous sommes, pour contribuer au parachèvement de son Accomplissement en apportant tout ce que nous pouvons et voulons.

 

*

* *

 

 

[1] Pour les paragraphes qui suivent, voir mes ouvrages de prospective (qui est mon métier de base) comme "Où va l'humanité ?" (Diateino – 2021) ou "Le monde en 2050" (Massaro – 2022).

[2] D'où le prénom Gabriel : "ma force est Dieu")

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DISPONIBLE EN LIGNE: TOME 36 (février a avril 2024) vient d'être mis en ligne: à consulter.  Et tous les tomes précédent !

 

Visioconférences
En librairie
Le monde en 2050
Auteur : Marc Halévy
Editeur : Editions Massaro
Année : 2023

Qu'est-ce qui arrive à ... La Musique ?
Auteur : A plusieurs mains, coordonnée par Marc Halévy
Editeur : Editions Massaro
Année : 2023

Les Trésors de la Kabbale.
Auteur : Marc Halévy et Marc Welinski
Editeur : Dervy
Année : 2023

La Franc-maçonnerie est-elle un idéalisme ?
Auteur : Marc Halévy
Editeur : Idéal
Année : 2023

Apprendre à lire le monde qui nous entoure. Premiers pas dans la pensée complexe.
Auteur : Philippe Constant (préface Marc Halévy)
Editeur :
Année :