Tisserand de la compréhension du devenir
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Billets

Curieux monde ...

Un article paru sur le site Medium4You.be "Nous vivons une mutation paradigmatique dont les paradoxes ici relevés ne sont que les symptômes. Un paradoxe est toujours caricatural, le trait y est forcé ... Mais ..."

Médidation et sagesse comme outil de gestion (le regard d'un manager)

Conférence de Marc Halévy dans le cadre de l'Université Bouddhiste (Bruxelles, octobre 2007). Notre époque est celle d'un changement profond de paradigme. Tous les référents classiques qui avaient forgés la Modernité, sont mis à mal. La question du sens revient partout au grand galop. Pourquoi ? Pour quoi ? La question du sens est revenue au cœur de nos existences individuelles. Mais elle hante aussi nos entreprises. L'entreprise pour quoi faire ? L'économie pour quoi faire ? La croissance pour quoi faire ?

A propos du pyrrhonisme

Toute la logique s'effondre dès lors qu'est niée la pertinence de l'opérateur de négation et que le "vrai" et le "faux" ne sont plus contradictoires.

A propos du mal

On dit qu'un homme va mal, fait mal, fait du mal. On dit qu'une économie, qu'une entreprise, qu'une société vont mal. On parle de mal nécessaire et de l'arbre de la connaissance du bien et du mal au jardin d'Eden. Comme si le Mal existait par lui-même. Comme s'il s'agissait d'un absolu, d'une chose en soi : il n'en est rien.

Temps et mémoire

La conception classique et quasi unanime de la mémoire est celle d'un stockage, d'une manière ou d'une autre, dans le cerveau, de traces d'événements passés. L'image la plus simple - et la plus fausse -, en ce sens, est celle du disque dur d'un ordinateur qui garde des enregistrements des informations que l'on y stocke. Les psychologues et les neurobiologistes, cependant, se cassent les dents depuis toujours pour "localiser" cette mémoire : quoique l'on fasse, la mémoire semble diffuse dans l'ensemble du cerveau. En réponse à cela, après Goldscheider et Lashley, Pribram en a conçu un modèle hologrammique de la mémoire. D'autres, des modèles dynamiques d'activation de circuits neuronaux. Mais tous ces modèles ne sont que des vues de l'esprit et se heurtent au mur de l'expérience.

Le temps chaotique

Avec la complexification du monde et ses turbulences incessantes et accélérées, c'est de temps chaotique qu'il faut parler. L'imprévisibilité est patente à tous les échelons : tous les plans stratégiques se démentent, tous les budgets se révèlent irréalisables, tous les agendas explosent et plus aucune planification ne tient. Le temps est devenu chaotique : cela implique d'autres modalités existentielles et organisationnelles. Comme gérer le temps si le temps devient ingérable ?

Auto-portrait

La seule conviction que l'on puisse avoir est celle que l'on s'est laborieusement forgée soi-même pour soi. C'est le chemin qui compte, pas le résultat. Et le chemin est incommunicable. Il ne peut jamais être partagé. On peut en indiquer le point de départ, c'est tout

Oh temps suspends ton vol !

L'ère industrielle que nous quittons s'intéressait à l'espace : les effets de taille, les grandeurs d'échelle, les conquêtes de territoires et de marchés, les localisations et délocalisations, etc … L'ère noétique (la société de la connaissance et de l'information) dans laquelle nous entrons, parce qu'elle crée et fabrique des concepts et des produits dématérialisés qui circulent à la vitesse de la lumière, est bien moins liée à la problématique spatiale : le lieu importe peu, le nomade supplante le sédentaire ; mais, par contre, elle s'intéresse au temps qui devient la dimension stratégique de ses activités. Or, le temps fait problème …