Vendredi 28 novembre 2025
Au diable la varice, disait le vaisseau sans gain.
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A vaincre sans baril, on triomphe sans boire.
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Le Peuple forme la Nation et la Nation rassemble le Peuple.
Voilà comment se répondent les deux concepts les plus vides que l'on ait inventés (avec celui d'un "Dieu" personnel anthropomorphe).
Personne n'est capable de définir, l'un sans l'autre, aucun de ces deux mots.
Le Peuple formant une Nation n'est qu'un ensemble hétéroclite de réseaux, de communautés et de personnes tous plus différents les uns des autres et que rien de tangible ne rassemble pour former une quelconque unité réelle : ni la langue, ni les coutumes, ni les religions, ni les historiques anciens, ...
Il y a bien plus de distance entre un Alsacien et un Basque ou un Provençal qu'entre ce même Alsacien et un Luxembourgeois ... ou entre un Breton, un Niçois et un Nordiste.
Et que dire, en Belgique, de la distance entre un Flamand et un Wallon ... ou, aux Pays-Bas entre un Zélandais et un Frison ... ou en Allemagne entre un Bavarois et un Prussien ... etc.
Ces deux notions de "Peuple" et de "Nation" sont de purs artéfacts artificiels créés, par raison idéologique et pour cause politique, au 19ème siècle ... avec, pour conséquence, la montée des nationalismes et les guerres de 1870, de 1914 et de 1940 qui en découle ... ainsi que toutes celles que nous avons connues ou vécues jusqu'à aujourd'hui.
Disons-le clairement, ni Peuple, ni Nation n'existent ; il n'existe que des frontières artificielles et insignifiantes, "cicatrices de l'Histoire", ni n'ont aucune consistance ni humaine, ni culturelle.
Mais les notions fausses et vides de "Peuple" et de "Nation" induisent celle d’État et donc celle de Pouvoir politique : voilà le nœud gordien de toute l'affaire !
Les politiciens qui font les lois et les frontières, n'ont aucun intérêt à saper leur propre fond de commerce.
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Ce sont les désirs et projets individuels qui mènent l'évolution du monde, et non une quelconque "volonté commune" qui n'existe pas.