Billets
Oh temps suspends ton vol !
L'ère industrielle que nous quittons s'intéressait à l'espace : les effets de taille, les grandeurs d'échelle, les conquêtes de territoires et de marchés, les localisations et délocalisations, etc … L'ère noétique (la société de la connaissance et de l'information) dans laquelle nous entrons, parce qu'elle crée et fabrique des concepts et des produits dématérialisés qui circulent à la vitesse de la lumière, est bien moins liée à la problématique spatiale : le lieu importe peu, le nomade supplante le sédentaire ; mais, par contre, elle s'intéresse au temps qui devient la dimension stratégique de ses activités. Or, le temps fait problème …
Recherches vers la conscience cosmique
Chaque ici-et-maintenant est l'intégrale (au sens mathématique) de tous les partout-et-toujours. Principe hologrammique. Principe de Mach.
Devoir d'iconosclasme face à l'idolâtrie
"Dieu est mort, clamait Zarathoustra, nous l'avons assassiné". Et l'arme du crime, ce sont nos dieux humains, trop humains, ce sont nos idoles de pacotille.
Le Temps, la Mort et autres billevesées
Le temps … Il n'existe pas dans le Réel. Et la mémoire, ici-et-maintenant, n'est autre que le réseau fin de toutes ces cicatrices accumulées, images et reflets des spasmes et transmutations sous-jacentes.
Instant présent
Vivre exclusivement dans l'instant présent. Ne pas se préoccuper du passé : toutes ses traces utiles vivent encore dans l'instant présent. Ne pas se préoccuper de l'avenir : tous ses germes utiles vivent déjà dans l'instant présent.
Le Péril "Walt Disney" ou principe de Plaisir et principe de Réalité
Nos vies quotidiennes sont tenaillées entre deux principes existentiel contradictoires. Le premier, le principe de Plaisir, est typique de la petite enfance. Le second, le principe de Réalité, devrait se substituer au précédent avec l'entrée dans l'âge adulte. Pour dire vrai, c'est plutôt l'entrée dans le principe de Réalité qui est le critère majeur de l'état adulte quelque soit l'âge du néophyte.
L'oeil du marteau ne voit que les clous
La crise civilisationnelle que nous vivons est une crise profonde qui traduit l'impasse dans laquelle nous nous sommes fourvoyés depuis des siècles. Toute cette logique de la peur orgueilleuse de la mort individuelle et de la rassurance pathologique dans l'appropriation matérielle, n'est plus ni viable, ni vivable : elle est destructrice de la Terre et de l'Homme, elle est suicidaire par les effets nocifs à long terme qu'elle engendre, elle est responsable de presque toutes les dégradations terrestres et de presque toutes les misères humaines, tant physiques que morales et spirituelles. L'Occident est malade. D'une maladie mentale terriblement grave et dramatiquement contagieuse.
Propos sur le Bonheur
Chaque époque, chaque civilisation se caractérisent … et périssent … par la définition qu'elle donne du Bonheur. Depuis la fin de la dernière (?) guerre mondiale, le monde dit développé a forgé et répandu partout une conception totalement hédoniste du Bonheur. Le Bonheur, c'est le plaisir et le but prédominant de la vie de la majorité de nos contemporains est d'obtenir les moyens matériels de ces plaisirs.
Et si l'on parlait d'Amour ?
Pascal affirmait : "Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas". L'âge noétique paraphrase : "La passion a ses raisons que la raison ne connaît pas". Abandon de la raison ? Irrationalité ? Antirationalisme ? Non ! Il ne s'agit pas de cela. Tout va bien plus loin, bien plus profond.
Amour
L'Amour tend à la fusion des parties en un Tout qui les dépasse et les transcende en les grandissant chacune. L'Amour est la synthèse dialectique entre individuation (aller au bout de soi-même) et intégration (se dépasser dans un plus grand).