L'inégalité entre les humains.
Partons d'un exemple : l'intelligence est différente de la bêtise. Face à la Connaissance, l'Intelligence vaut mieux que la Bêtise. Donc face à un problème gnoséologique, un humain intelligent est différent d'un humain bête et vaut plus que lui. Il ne sont donc pas égaux relativement à la connaissance (ce qui ne signifie nullement que, selon d'autres critères, l'intelligent ne puisse pas être inférieur au crétin). En matière humaine, toujours relativement à un domaine particulier, les humains ne sont pas égaux et certains valent plus que d'autres, tant individuellement (comparaison de personne à personne) que collectivement (comparaison de groupe à groupe, de communauté à communauté, de culture à culture, de civilisation à civilisation, de religion à religion, etc …). Tout phénomène humain particulier est généalogique, au sens de Nietzsche, et accumule du vécu sur de l'héritage (culturel, intellectuel, historique, religieux, économique, etc …) … et tous les humains n'ont ni le même vécu, ni le même héritage (et heureusement). L'égalité entre les humains est donc un leurre absolu, une falsification du Réel, un mensonge idéologique. Mais il faut reprendre l'idée centrale : la supériorité ou l'infériorité de tel par rapport à tel, est toujours relative à un critère, à un domaine, à un paramètre parmi beaucoup d'autres : la supériorité ou l'infériorité absolues n'existent pas (ou alors dans des cas très extrêmes de débilité totale et profonde). Le problème posé, une fois l'égalitarisme dénoncé comme falsification et mensonge, est celui de l'établissement de relations constructives et positives dans un climat de différences généralisées et de supériorité ou d'infériorité, avérées et relatives, dans tel ou tel domaine. Les différences font richesse si elles ne sombrent pas dans l'ostracisme (comme le prône, aujourd'hui, cette vaste fumisterie du wokisme). La question est donc : comme vivre, dans le respect réciproque des différences, avec d'autres qui sont supérieurs à moi dans certains domaines et inférieurs à moi dans d'autres ? La première solution, très en vogue chez les plus jeunes aujourd'hui, est d'ostraciser toute évaluation c'est-à-dire, en somme, de ne pas poser la question de savoir qui, grâce à ses différences, est plus apte à affronter tel ou tel problème : le non-jugement est la façon la plus lâche (et la plus orgueilleuse) d'échapper à la réalité des différences, c'est-à-dire des supériorités et infériorités relatives. La deuxième solution, aussi très en vogue chez les un peu moins jeunes, c'est la "bienveillance" c'est-à-dire le culte béat du "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil". Une totale impasse face aux problèmes du Réel et à la barbarie humaine. La seule solution, semble-t-il, est de sortir de l'idée de concurrence et de mettre toutes les différences, supériorités et infériorités, au service d'un projet qui dépasse les individus et qui valorise toutes les contributions réelles. Ce qu'il faut combattre, en tout, c'est l'esprit de compétition, l'idée de "devoir" battre l'autre et lui prouver une quelconque supériorité. Le besoin de montrer sa supériorité est une immense faiblesse qui dévalorise tout. * * *
https://www.noetique.eu/billets/cosmogonie-et-cosmologie-une-synthese/de-lhumain-au-surhumain/ecosophie-de-michel-maffesoli-notes-de-lecture/linegalite-entre-les-humains
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L'inégalité entre les humains.
Partons d'un exemple : l'intelligence est différente de la bêtise. Face à la Connaissance, l'Intelligence vaut mieux que la Bêtise. Donc face à un problème gnoséologique, un humain intelligent est différent d'un humain bête et vaut plus que lui. Il ne sont donc pas égaux relativement à la connaissance (ce qui ne signifie nullement que, selon d'autres critères, l'intelligent ne puisse pas être inférieur au crétin). En matière humaine, toujours relativement à un domaine particulier, les humains ne sont pas égaux et certains valent plus que d'autres, tant individuellement (comparaison de personne à personne) que collectivement (comparaison de groupe à groupe, de communauté à communauté, de culture à culture, de civilisation à civilisation, de religion à religion, etc …). Tout phénomène humain particulier est généalogique, au sens de Nietzsche, et accumule du vécu sur de l'héritage (culturel, intellectuel, historique, religieux, économique, etc …) … et tous les humains n'ont ni le même vécu, ni le même héritage (et heureusement). L'égalité entre les humains est donc un leurre absolu, une falsification du Réel, un mensonge idéologique. Mais il faut reprendre l'idée centrale : la supériorité ou l'infériorité de tel par rapport à tel, est toujours relative à un critère, à un domaine, à un paramètre parmi beaucoup d'autres : la supériorité ou l'infériorité absolues n'existent pas (ou alors dans des cas très extrêmes de débilité totale et profonde). Le problème posé, une fois l'égalitarisme dénoncé comme falsification et mensonge, est celui de l'établissement de relations constructives et positives dans un climat de différences généralisées et de supériorité ou d'infériorité, avérées et relatives, dans tel ou tel domaine. Les différences font richesse si elles ne sombrent pas dans l'ostracisme (comme le prône, aujourd'hui, cette vaste fumisterie du wokisme). La question est donc : comme vivre, dans le respect réciproque des différences, avec d'autres qui sont supérieurs à moi dans certains domaines et inférieurs à moi dans d'autres ? La première solution, très en vogue chez les plus jeunes aujourd'hui, est d'ostraciser toute évaluation c'est-à-dire, en somme, de ne pas poser la question de savoir qui, grâce à ses différences, est plus apte à affronter tel ou tel problème : le non-jugement est la façon la plus lâche (et la plus orgueilleuse) d'échapper à la réalité des différences, c'est-à-dire des supériorités et infériorités relatives. La deuxième solution, aussi très en vogue chez les un peu moins jeunes, c'est la "bienveillance" c'est-à-dire le culte béat du "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil". Une totale impasse face aux problèmes du Réel et à la barbarie humaine. La seule solution, semble-t-il, est de sortir de l'idée de concurrence et de mettre toutes les différences, supériorités et infériorités, au service d'un projet qui dépasse les individus et qui valorise toutes les contributions réelles. Ce qu'il faut combattre, en tout, c'est l'esprit de compétition, l'idée de "devoir" battre l'autre et lui prouver une quelconque supériorité. Le besoin de montrer sa supériorité est une immense faiblesse qui dévalorise tout. * * *
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