Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

Quelques notes sur "Le Grand Orient - Les Lumières sont éteintes" de Michel Maffesoli.

Notes et réflexions sur ce livre lucide.

 

Le livre de mon ami Michel Maffesoli intitulé "Le Grand Orient - Les Lumières sont éteintes" (Ed. Guy Trédaniel - 2023) est lucide, courageux et définitif. Il reprend et développe, pour la France, une idée que je défends et développe depuis près de cinquante ans (voir mes livres : chez Dervy : "La Franc-maçonnerie est-elle une Gnose ?", "Parrainage maçonnique traditionnel." "La Franc-maçonnerie est-elle un Idéalisme ?", "Qu'est-ce que la Fraternité maçonnique ?" … et chez UBIK : "Après la Modernité, quelle Franc-maçonnerie ?" et "Construire Dieu et le monde - Regard d'un Franc-maçon." … et une demi-douzaine d'autres à paraitre dans les mois qui viennent) : Le Grand Orient de France, le Droit Humain et leurs affidés divers et variés, dans différents pays, n'ont absolument rien de maçonnique ! Il y a eu, à l'époque napoléonienne usurpation d'identité et récupération politique d'un édifice sacral, initiatique et spirituel, hérité des constructeurs du Moyen-âge ; édifice qui a été totalement saccagé, pillé, dénaturé et dévoyé au service de la pire profanité politique, laïcarde, carriériste, anticléricale, rationaliste, socialisante, gauchisante, etc … (Jean Baylot parlait de "voie substituée"). Comme le dit Michel, tout cela n'est plus qu'un "club" du 19ème siècle rationaliste, adorateur des obscures "Lumières" surannées, complètement dépassé par la mutation paradigmatique fondamentale enclenchée par la première guerre mondiale et amplifiée depuis la fin (1975) des "trente glorieuses".

Il est urgent que la Franc-maçonnerie régulière, traditionnelle, universelle, spirituelle, initiatique et symboliste rompe définitivement avec ce "clubisme" de la profanité et le jette définitivement dans le seul lieu qui lui convienne : les "poubelles de l'histoire".

 

Le mythe fondateur de la Modernité est le concept de "Progrès" qui débouche que des idéologies variées , appelées "progressistes".

Ce mythe, en Europe, a fleuri à partir du 18ème siècle et s'est épanoui, sous diverses formes (progrès technique, progrès économique, progrès social, progrès politique, progrès scientifique, progrès éducationnel, …), au 19ème siècle. Le 20ème siècle, peu à peu, en a découvert les limites, les charlataneries, les hypocrisies et les effets délétères.

Les nationalismes, les colonisations, deux guerres mondiales, la Shoah, l'hyper-industrialisation, les pollutions, le dérèglement climatique, la surpopulation humaine, etc … sont-ce là des progrès ? Evidemment non ! Et pourtant, toutes ces calamités sont des conséquences directes de l'idée de "progrès".

 

Partons d'une position simple : on peut parler de "progrès" si la situation d'après est meilleure que la situation d'avant … Mais "avant" et "après" quoi ? Et "meilleure" pour qui, selon quel critère, à quelle échéance, avec quelles retombées ?

Tant que l'on se cantonne dans une vision mécaniste du monde, le rationalisme peut venir plaider, raisonner et argumenter pour le progressisme. Mais dès l'instant où ce mécanicisme s'effondre (ce qui est totalement le cas depuis la fin du 20ème siècle, avec la montée en puissance de la physique des processus complexes), on finit par comprendre que la notion de "progrès" est totalement relative au référentiel subjectif que l'on se choisit pour spécifier ce que signifie "meilleur".

 

Mais quittons le mécanicisme des causes et des effets, et entrons dans la réalité du Réel, c'est-à-dire la "constructivisme" où les œuvres ne se suivent pas, mais où elles s'accumulent.

La notion de progrès doit alors être éradiquée et remplacée par celle d'accomplissement.

Lorsque tout est "en cours", il n'y a pas de mieux ou de moins bien, d'avant ou d'après : l'édifice à jamais inachevé se construit couches après couches, accumulées les unes sur les autres, selon les opportunités d'idées ou de ressources, de talents ou compétences.

Le monde humain se construit par "essais et erreurs", animé par une intention d'accomplissement optimal, mais sans trop savoir quel est le bon chemin de cet accomplissement. L'histoire humaine est aussi une accumulation d'impasses dramatiques (le monarchisme absolu, l'impérialisme militaire, le colonialisme, les nationalismes, le marxisme-léninisme, le national-socialisme, le financiarisme, le monétarisme, le consumérisme, etc …).

 

Il faut cesser de vouloir donner des bons points et des mauvais points : il n'y a pas de progrès, au sens du 19ème siècle, il y a des évolutions et des accomplissements, tant par effondrements <que par émergences.

 

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Je préfère l'adjectif "sociétal" pour parler des sociétés humaines au sens neutre et scientifique (sociologique), plutôt que "social" qui vise plutôt la socialité et, plus généralement, les idéologies gauchisantes focalisées sur les "plus démunis", les "plus défavorisés", les "exclus", les "plus fragiles", etc …, au sens de "faire du social", de "mouvement social" ou de "l'action sociale". L'adjectif "social" est devenu quasiment homonyme de "socialiste" ou de "socialisant".

 

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La flèche du temps est la flèche de l'évolution et de l'accomplissement, mais elle n'est pas nécessairement la flèche d'un mieux pour l'humain.

 

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Le wokisme est un ensemble de mouvances idéologiques partant du principe qu'il faut être "éveillé" (woke en négro-américain et awaken en anglais) au fait que toute l'histoire humaine n'est que la résultante d'oppressions de minorités victimisées (féministes hystériques, racialisés rétro-racistes, homosexuels exhibitionnistes, islamistes fanatiques, pseudo-mystiques hallucinés, drogués lobotomisés, quart-mondistes parasites, rappeurs vociférants, …), persécutées, ostracisées et opprimées par une majorité dominatrice (tous ces "gens normaux" qui se foutent de ces marginaux comme de leurs premières chemises).

Le wokisme revendique la dictature culpabilisante des minorités marginales et déviantes, sur la majorité des gens "normaux" déclarés coupables, définitivement, d'avoir établi ces normes de normalité.

 

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De Virgile, dans "L'Enéide" :

 

"Fata invenient viam"

 

"Les destinées trouveront une voie …."

 

Que l'on pourrait aussi rendre par : "Les intentions trouveront une voie d'accomplissement".

 

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Mon ami Michel Maffesoli, dans son livre courageux et lucide intitulé "Le Grand Orient - Les Lumières sont éteintes", utilise un mot qu'il dit être emprunté à Platon : "théâtrocratie". Et il écrit :

 

"La théâtrocratie est la forme de gouvernement

qui succède à la démocratie finissante."

 

On est là pas très loin de la "Société du spectacle" de Guy Debord. Et l'on est bien dans la logique démagogique basée sur "du pain et des jeux".

La politique est devenue un jeu scénique, un jeu théâtral : du cinéma …

 

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Le constructivisme (le monde se construit au présent sur les assises du passé et au service du futur) s'oppose tout autant au progressisme (le futur est le combat contre le passé) qu'au conservatisme (le futur est l'aménagement minimal du passé).

 

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La démarche initiatique n'est en rien progressiste (elle ne vise pas à instaurer un idéal préconçu et contraire à la réalité du Réel), elle est progressive (elle prend du temps, plus ou moins long, selon chacun), elle est procédurale (elle passe par des étapes préordonnées) mais elle est surtout processuelle (elle se construit intérieurement comme se construit un édifice spirituel).

 

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Il faut le répéter : tout dans la réalité du Réel est bipolarité invitant les dialectiques constructives, mais rien n'est dualité induisant des conflits destructifs.

 

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Il faut le réaffirmer avec vigueur : l'actuel Grand Orient de France est une invention artificielle et irrégulière du régime napoléonien qui a "récupéré" les oripeaux de la vieille Franc-maçonnerie française assassinée par le jacobinisme.

Cette Franc-maçonnerie régulière ancienne n'a enfin ressuscité en France qu'en 1919 avec la création de la Grande Loge de France en 1894 qui donnera la Grande Loge Nationale Française en 1913.

 

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Le peuple, cela n'existe pas. La nation, encore moins. Il n'existe que des mosaïques d'humains plus ou moins reliés entre eux selon les circonstances ou les intérêts.

Il existe des communautés (des collégialités, faudrait-il dire) où communient des humains partageant profondément un même patrimoine ou un même projet … voire les deux à la fois.

Le peuple, lui, n'est que l'autre nom de cette populace ne partageant rien d'autre qu'un nombrilisme primaire réclamant "du pain et des jeux".

 

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Mon ami Michel Maffesoli a raison de distinguer la "puissance" du "pouvoir" qui est la mise en œuvre concrète de la "puissance".

Mais il a tort de faire du peuple la source de la puissance sociétale. Le peuple n'est source de rien. La puissance sociétale émane des 15% que forment les constructeurs d'avenir, aristocratie spirituelle fomenteuse d'un projet collectif global.

 

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De Michel Maffesoli :

 

"(…) c'est quand il y a absence de pensée que survient la morale."

 

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D'Antoine de Saint-Exupéry :

 

"Su tu diffères de moi, mon frère,

Loin de ma léser, tu m'enrichis."

 

Il est urgent de combattre toutes les formes d'égalitarisme : rien, jamais, n'est l'égal de rien, en rien.

Tout est unique et différent de tout le reste. Ce sont donc les différences qu'il faut valoriser dans l'idée de la complémentarité et de l'interdépendance de ces différences.

L'égalitarisme, c'est l'arasement, le nivellement par le bas, le ras-des-pâquerettes ; l'égalitarisme est la voie de l'uniformité, de l'homogénéité, c'est la voie de l'entropie dont de la mort.

 

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"Tous les hommes sont égaux en Droit ?"

Non ! Tout Droit doit se mériter par l'exécution préalable d'un Devoir.

"L'égalité des chances ?"

Un mythe : chacun est d'abord le produit de son hérédité et de son milieu, et, ensuite, le produit de son propre travail.

 

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Ce que Michel Maffesoli appelle le "légalitarisme" me semble graver dans le marbre une égalité légale de tous les individus qui, ainsi, ont d'office tous les droits pour cultiver leur nombrilisme personnel.

 

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Le wokisme est un paradoxal hyper-égalitarisme qui, non seulement, sur les dimensions et critères qui sont les siens (sexe, race, croyance) et seulement sur ceux-là, affirme combattre toutes les discriminations au nom de l'égalité absolue de tout avec tout, et de tous avec tous, … mais qui va plus loin en inversant la discrimination et en faisant de la "victime" supposée le maître et le supérieur d'un supposé "oppresseur" imaginaire, coupable de tout.

 

Le wokisme est la systématisation brutale et violente de la désignation du "bouc émissaire" par des "victimes" autoproclamées.

 

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La Foi est une confiance.

La croyance est une conviction plausible, mais improbable.

La superstition est une conviction fausse, d'essence magique.

 

La Franc-maçonnerie régulière se fonde sur une Foi commune et rejette catégoriquement toutes les croyances et toutes les superstitions.

 

La Foi maçonnique tient en une seule phrase : la seule vocation du Franc-maçon est de contribuer inlassablement à la Construction spirituelle du Temple du Grand Architecte de l'Univers sur le Chantier du Réel, selon les Plans esquissés par le Maître Hiram dans le Volume de la Loi Sacrée.

 

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La Franc-maçonnerie est un Ordre sacral, exclusivement initiatique, rituélique, traditionnel, spirituel, ésotérique, régulier et universel.

 

Elle est constituée de Loges où ne sont acceptés que des humains (hommes dans les Loges masculines, femmes dans les Loges féminines) ayant été dûment scrutés tant sur leurs qualités intérieures que sur leurs respectabilités extérieures, et ayant été reçus en Loge selon les rites initiatiques inaltérables et  par un serment traditionnel ineffaçable.

 

Les Loges forment des réseaux appelés "Grande Loges" à l'échelle régionale et "Fédérations" à l'échelle continentale.

Ces "Grandes Loges" et "Fédérations" ne possèdent aucun pouvoir initiatique ou spirituel ; elles sont des organes de régulation au sens pratique et profane du terme.

 

Le travail des Loges est exclusivement spirituel et initiatique, porté par la pratique en excellence des rituels traditionnels. Il est interdit, en Loge, de s'occuper de questions profanes quelles qu'elles soient (politiques, religieuses, financières, professionnelles, philosophiques, morales, etc …) Tout le travail, maçonnique est exclusivement consacré au perfectionnement intérieur de chacun en vue d'atteindre, par les voies du Sacré, le parfait accomplissement de soi et de l'autour de soi, au service de la Construction spirituelle du Temple du Grand Architecte de l'Univers sur le Chantier du Réel, selon les Plans esquissés par le Maître Hiram dans le Volume de la Loi Sacrée.

 

La Franc-maçonnerie régulière pratique trois grades successifs : celui d'Apprenti où l'on est reçu, celui de Compagnon où l'on passe et celui de Maître où l'on est élevé. L'histoire maçonnique a inventé d'autres grades dits "hauts" ou "latéraux" dont aucun n'est supérieur au grade de Maître, mais qui peuvent aider, certains Frères, à mieux atteindre la parfaite Maîtrise maçonnique.

 

Chaque Loge est présidée par un Vénérable Maître assisté de deux Surveillants, d'un Orateur, d'un Secrétaire, d'un Maître des Cérémonies, d'un Couvreur et d'autres officiers dignitaires, tous Maîtres-maçons. En Loge, ce n'est pas la fonction qui honore l'homme, mais bien l'homme qui doit honorer la fonction.

 

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Il faudrait imaginer un néologisme au-delà des termes devenus trop politiques comme "élitisme" ou "aristocratisme" pour parler d'une qualité humaine supérieure qui éclaire le mieux le monde alentour sans chercher ni pouvoir, ni gloire, ni fortune.

Le grec ancien propose : aristophane, aristophanie et aristophanisme, tous forgés sur les deux racines : ariston ("meilleur, mieux") et phanê ("éclairage") (sans, bien sûr, la moindre allusion à l'auteur grec comique nommé Aristophane pour lequel il faut garder l'adjectif "aristophanien").

 

En ce sens, la Franc-maçonnerie régulière serait un aristophanisme ou, mieux, un processus aristophanique.

 

On pourrait aussi parler de la Franc-maçonnerie régulière comme d'une "hiérocratie" c'est-à-dire d'un espace spirituel tout entier gouverné par le Sacré (hiéros en grec) ; et donc de parler d'un "hiérocratisme" maçonnique.

 

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Le symbole, au sens strict et technique, est un signifiant pur, sans signifié spécifique.

Un symbole doit donc être interprété : c'est l'herméneutique.

Et il existe deux grands types d'herméneutique : l'herméneutique poétique et l'herméneutique initiatique.

L'herméneutique poétique est une simple rêverie vagabonde qui joue avec des associations d'idées  : elle débouche sur des images, mais jamais sur un enseignement.

L'herméneutique initiatique se base sur une mise en réseau de plusieurs symboles au sein d'un rituel qui les fait résonner ensemble et se donner, réciproquement, des pistes de signification spirituelle.

Il est évident que la symbolique maçonnique n'a de sens qu'au travers des rituels des grades, comme il est évident que la symbolique des lettre hébraïques ne prend sens qu'au sein d'une herméneutique kabbalistique du texte biblique.

 

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Elisée Reclus définissait ainsi l'anarchisme : "L'Ordre sans l'Etat".

La définition est belle, mais alors qui définira et entretiendra et garantira cet Ordre désétatisé ?

Il est aujourd'hui évident que l'Ordre étatique est mû par une propension soit autoritaire voire totalitaire (c'est la camp anti-occidentaliste), soit démagogique voire laxiste (c'est le camp occidentaliste).

Ne peut-il donc y avoir d'autre fondement à l'Ordre sociétal que l'Etat c'est-à-dire cette institution parfaitement artificielle et conventionnelle, héritière des acquis, conquêtes, usurpations, accommodements et trahisons des castes royales d'antan ?

 

Ne peut-on pas fonder l'Ordre sociétal sur un projet collectif d'avenir qui ne soit pas une resucée d'une quelconque idéologie utopiste brodant sans fin sur la trame d'un imaginaire "progrès" qui n'est que le rêve dément de fous furieux et la haine d'un passé réinventé.

 

L'Ordre humain à venir doit être fondé sur une assise intemporelle qui dépasse totalement la finitude et la petitesse humaines. Cette assise ne peut qu'être spirituelle et sacrale.

 

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Le laïcisme est une maladie mentale : il est l'obsession de l'antireligieux, de l'athéisme militant, de l'anticléricalisme parfois virulent ou violent, de l'anti-sacralité agressive, et il est la haine de tous les symboles, rites, postures et textes propres aux traditions spirituelles et religieuses.

 

Le respect de la laïcité est tout autre chose : il exige simplement que le monde des croyances et de leurs expressions soit cantonné dans la sphère privée afin que l'espace public, au sens le plus large, reste spirituellement et religieusement neutre (et il faudrait qu'il en aille de même en ce qui concerne les religions idéologiques qui, elles aussi, aiment à exhiber leurs symboles et parades en public sans aucun respect pour la vie et la conscience des autres ; ainsi des manifestations, défilés et exhibitions des extrêmes-droites et des extrêmes-gauches, aussi haïssables les unes que les autres).

 

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S'opposer à une idée, c'est entrer dans sa ligne et sa logique pour aller l'y combattre ; c'est donc déjà l'accepter.

 

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Un "imbécile", selon l'étymologie latine, c'est un imbecillus, un faible (de corps, d'esprit), sans caractère. Il ne s'appuie pas sur son petit bâton (bacillum).

La question est : quel est ce "petit bâton" sur lequel il faudrait s'appuyer pour ne plus être un imbécile ?

La réponse me semble évidente : l'intelligence.

L'imbécile est inintelligent comme 85% de la population humaine. Il est un crétin (dont l'étymologie latine renvoie à christianus : le "chrétien" - pour le Romain instruit, adopter les croyances chrétiennes était un signe notoire d'imbécilité).

 

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Il n'y avait que deux façons classiques d'attirer les richesses matérielles vers soi : soit les produire soi-même (c'est la voie libérale), soit les voler aux autres (c'est la voie socialiste avec la bénédiction de l'Etat - les impôts et les redistributions sont des vols légaux caractérisés).

Mais les vraies richesses de demain seront de moins en moins matérielles et de plus en plus culturelles (immatérielles) … et les richesses culturelles ou bien se produisent ou bien se donnent ; mais elles ne se volent jamais puisque celui qui les a, les garde même si d'autres les ont "copiées", bon gré, mal gré.

 

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Assez implicitement, Michel Maffesoli distingue trois catégories - assez antagoniques voire contradictoires - d'éveil.

Il y a "l'éveil" woke qui intime l'ordre de prendre conscience de la "victimisation" (plus ou moins imaginaire et souvent réinventée) de minorités "écrasées et persécutées" par des soi-disant dominants majoritaires.

Il y a "l'éveil" à l'existence d'un "autre monde" de béatitude tant religieuse qu'idéologique qui serait à venir et qui exige l'implication militante des croyants.

Et il y a "l'éveil", positif, maçonnique et initiatique, que l'humain doit se dépasser totalement et évoluer vers une conscience et une implication cosmique, ici-et-maintenant.

L'éveil de l'aigreur.

L'éveil de l'utopie.

L'éveil de l'initiation.

 

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De Nietzsche :

 

L'Etat est le plus froid des monstres froids. Il ment froidement et voici le mensonge qui s'échappe de sa bouche : 'Moi, l'Etat, je suis le peuple'."

 

Sentence définitive !

 

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Le Grand Orient de France, le Droit Humain et bien d'autres obédiences dites "maçonniques" qui orbitent ou pataugent autour d'eux, n'ont absolument rien de maçonnique, mais occupent dans la médiasphère, une place en vue (de "marronnier") que s'interdisent les obédiences réellement et régulièrement maçonniques.

On est là dans ce cas de figure absurde où un pâle imitateur simiesque et ridicule, prend le devant de la scène en lieu et place de celui qu'il imite caricaturalement.

Il est urgent que la Franc-maçonnerie régulière, traditionnelle et universelle dénonce publiquement, fermement et radicalement le caractère non maçonnique de ces "clubs" de branquignoles qui se prennent pour des Francs-maçons. Ces gens n'ont pas la moindre idée de ce qu'est la Franc-maçonnerie authentique qu'ils plagient, salissent, ridiculisent et pénalisent.

 

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