Le voyage intérieur céleste ...
La mort, un jour peut-être, viendra enfin assassiné le profane qui, jusque là, régnait en nous sous la couronne de son nombril et le sceptre de son seul plaisir.
Alors l'âme du profane défunt, enfin libérée, peut entrer dans les Enfers où la souffrance de son immense ignorance passée et des myriades d'interrogations sans réponses qui l'assaillent, torture cette âme encore trop neuve, dans cet esprit encore trop emprisonné.
Mais si elle en trouve la force, cette âme bouleversée affrontera la traversée du Shéol dans la fournaise des feux de l'espoir et de la quête de cette Alliance qu'elle devine un peu et qui embaume Paix et Amour, Ordre et Harmonie.
Au fond, tout là-bas, en haut d'une première échelle, un autre porte s'offre. Celle qui s'ouvre vers ce que les chrétiens appellent parfois encore le Purgatoire.
Une immense bibliothèque de livres immatériels, de savoirs accumulés, de mots ignorés, qu'il va falloir ingurgiter jusqu'à la nausée, et digérer laborieusement, et transformer, peu à peu, en virtuosité.
Cette bibliothèque aux livres de vent et de nuages, est un immense labyrinthe dont il faudra parcourir toutes les allées, les unes après les autres, sans pouvoir en passer aucune.
Et là, tout au bout, une nouvelle échelle grimpe vers une porte d'or pur où se trouvent gravées quatre lettres indicibles. La porte du Paradis, c'est-à-dire de l'Alliance enfin reconstituée, de l'Union d'Amour entre le Divin et l'humain, de l'absolue Unité intemporelle, tout au-delà de toutes les vies et de toutes les morts, là où la Vie et l'Esprit ne forment plus qu'une immense puissance d'engendrement et d'accomplissement, là où tourne depuis toujours et pour toujours le grand moteur du Réel.
Et là, la Vie et l'Esprit sont immenses et immortels : la mort n'existe plus !
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