Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

Conscience et milieu

La vie extérieure nous est imposée. La vie intérieure est plus ou moins choisie selon le niveau de conscience que l'on en a.

A priori, on peut croire que tout ce qui existe possède une extériorité (un rapport au monde) et une intériorité (un rapport à soi).

L'extériorité est universelle puisque perpétuellement activée par l'interaction avec le milieu ambiant mais, selon la puissance de celui-ci, elle pourra être plus ou moins sollicitée.

Parallèlement, l'intériorité peut revêtir un caractère passif (la non-conscience implique que l'intériorité subisse l'extériorité) ou actif (la conscience implique une confrontation entre l'extériorité et l'intériorité).

Le dosage réciproque de ces deux intériorités est extrêmement variable : entre un caillou et un humain, c'est évident ; mais aussi entre deux humains se plaçant à des niveaux de conscience - donc d'intériorité - parfois très différents.

Et l'on comprend immédiatement que plus le niveau de conscience - donc d'intériorité - est élevé, plus la capacité de liberté réelle sera grande puisque la soumission à l'extériorité subie en est diminuée.

Une typologie intéressante sort de ces considérations …

 

Conscience faible

Conscience élevée

Milieu peu actif

le jouisseur

l'ermite

Milieu très actif

l'esclave

le bâtisseur

Ces quatre types humains sont universels.

L'activité du milieu dépend de la complexité globale (nous vivons dans un monde qui se révèle très complexe et effervescent pour une majorité, surtout en ville).

Le niveau de conscience, lui, dépend de la vitalité intellectuelle et spirituelle dispensée par et dans les communautés de vie (nous vivons une période de dégénérescence intellectuelle et spirituelle).

La conclusion s'impose : nos sociétés modernes sont peuplées, en très grande majorité, d'esclaves qui s'enfuient, de temps à autre, pour se déguiser en jouisseurs ; hors ceux-là, on y trouve encore très peu d'ermites (sauf dans des lieux préservés de solitude) et de moins en moins de bâtisseurs.

Le souci majeur, donc, est de régénérer un bien meilleur niveau de conscience par la promotion de l'intellectualité et de la spiritualité.

Or, c'est exactement l'inverse qui se passe, puisque les système éducatifs sont moribonds (fonctionnarisme oblige) et que les repères spirituels sont systématiquement annihilés (laïcisme oblige).

Dont acte !

Marc HALEVY, décembre 2017