Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

Glossaire

Les mots importants du paysage noétique.

Nous n’avons pas réinventé le dictionnaire, mais il se fait que certains mots ne s’y trouvent pas encore, et que d’autres méritent d’être revisités.  La noétique est une science contributive au langage. 

Les mots marqués d'astérisque(s) sont d'autant plus essentiels au centre du paysage noétique que le nombre d'étoiles est élevé.  Ils sont classés par ordre alphabétique.


Accomplissement (processus d’accomplissement) **

(1 des 10 pistes d’avenir)

Tout système, surtout complexe, est le détenteur de potentialités qui constituent sa vocation intime et intrinsèque et qui ne cherchent qu"à se réaliser au travers des rencontres avec les opportunités offertes par son milieu.

 
Anthropocentrique / anthropocentrisme

Attitude de pensée et de vie qui fait de l'homme et/ou de l'humanité le centre du cosmos. L'humanisme ("L'homme est la mesure de toute chose") en est l'expression la plus courante. Le modèle "anthropique", prôné par quelques physiciens, y ajoute une couche en disant que les constantes universelles de la Physique (qui résultent des raisonnement et modèles et regards humains) "prouvent" que l'Homme est le but de l'Univers.


Age noétique ***

L’âge noétique est le nom donné au nouveau paradigme émergent, sous la forme, notamment, de la société de la connaissance et de l’information.  Il succède et remplace l’âge moderne, comme suite au Moyen Age qui, depuis la Renaissance jusqu’à la chute du mur de Berlin (événement symbole plus qu’événement majeur) a produit l’économie industrielle et capitaliste et la politique étatiste et coloniale.  L’âge moderne que nous quittons se nourrissait de la pensée cartésienne c’est-à-dire de pensée rationaliste, analytique, mécaniste et déterministe.  L’âge noétique commence donc par le dépassement de toute cette « modernité » sur tous les plans, notamment économique, politique et épistémologique.

 
Allocation universelle

(1 des 10 pistes d’avenir)

L'idée d'allocation universelle date de l'antiquité grecque. Il s'agit de servir à tout citoyen une allocation financière qui puisse subvenir à ses besoins vitaux, à vie, quoi qu'il fasse de ses jours. Il s'agit d'éradiquer, à la fois, toute misère grave et tout assistanat institutionnalisé. Chacun naît en ayant la certitude d'avoir le minimum vital "à vie". Le coût de cette allocation universelle est moindre que l'ensemble des "aides et allocations" actuelles et des salaires et frais des fonctionnaires censés les administrer.

 
Authenticité

Le principe d'authenticité est commun, à la fois, aux présocratiques et aux taoïstes anciens, et aux créatifs culturels les plus contemporains. L'authenticité, plus qu'un concept, est un mode de vie. L'aphorisme de Nietzsche "Deviens ce que tu es" est probablement le cœur de cette voie de vie. Frugalité. Rejet de toute artificialité, de tout superflu, de toute artificialité. Transparence avec soi-même et les autres. Rejet de toute tricherie, de toute supercherie.

 
Biosphère / biosphérique *

La biosphère est le nom générique donné à la "couche" des être vivants (végétaux, animaux et autres) qui peuple la lithosphère terrestre, c'est-à-dire la couche minérale dont la couche vitale a émergé voilà bien longtemps.

 
Capitalisme (classique/spéculateur)

Le capitalisme classique est spéculateur en ce sens qu'il se fonde sur deux principes majeurs. Le premier indique que tout peut être acheté et vendu selon, les lois de l'offre et de la demande. Le second est que celui qui détient l'argent, détient le pouvoir réel puisqu'il peut spéculativement, freiner ou accélérer le cours naturel des flux économique.

 
Capitalisme entrepreneur **

(1 des 10 pistes d’avenir)

Le capitalisme entrepreneur dépasse le capitalisme spéculateur en affirmant que l'argent est indispensable au bon fonctionnement du système économique, mais que celui-ci (et la richesse individuelle qu'il induit parfois) ne peut être un fin en soi. L'économique n'a de sens qu'en se mettant au service d'un projet (d'où l'adjectif "entrepreneurial") qui le dépasse. La sagesse antique affirmait : "L'argent est un bon esclave mais un mauvais maître".

 
Cerveau (gauche/droit)

Il s'agit d'un modèle bien décrit, notamment  par Lucien Israël (Ed. Plon 1995). Ce modèle décrit le fonctionnement mental humain selon deux modalités complémentaires : l'une (cerveau gauche) verbale, analytique et logique, l'autre (cerveau droit) globale, intuitive et symbolique.

 
Colonialisme

Globalement, le(s) colonialisme(s) exprime(nt) la mise en œuvre de la forte tendance ancestrale des peuples à envahir et à assujettir d'autres peuples pour s'approprier leur espace, leurs ressources, leur force de travail, leur capacité reproductive ou sexuelle.

L'ère coloniale est concomitante à l'ère dite "moderne" débutant avec les "grandes découvertes" du XVème siècle (Colomb, Cortés, Magellan, Vespucci, etc …) et se terminant dans les guerres d'indépendance de la seconde moitié du XXème siècle.

 
Communisme

Le communisme est une idéologie politique issue des utopies socialistes du XIXème siècle et façonnée par Marx et Engels. Au-delà de toute considération "philosophique", le concret du communisme, tel qu'implanté en URSS par Lénine, Staline et leurs successeurs, en Chine par Mao, et partout ailleurs, se résume à un totalitarisme violent et tortionnaire, subordonnant l'homme à un "idéal" humain uniformisé, aseptisé et lobotomisé. Le communisme, avec le nazisme, est responsable de plus de cent millions de meurtres entre 1917 et aujourd'hui.

 
Concept

Un concept est une idée, en général compacte, qui tente de préciser un point de principe d'une doctrine ou d'un projet. Le concept se forge autour d'un (ou quelques) mot phare dont le champ sémantique englobe (est censé englober) les principes dimensions concernées.

 
Connaissance (différent de Savoir) ***

La Connaissance, à la différence des savoirs qui sont figés dans les mémoire ("je sais que Marignan, c'est 1515", "je sais que le n° de téléphone de Domi est le 555555"), est un processus dynamique d'intégration, de structuration et d'interconnexion d'informations au sein d'un vaste complexe de systèmes idéels vivants.

La connaissance intègre et vivifie les savoirs. Elle exprime "l'Esprit" à l'œuvre dans le monde.


Conscience

La conscience est "Con-Science", savoir avec, savoir que l’on sait ... (page 41). La conscience tisse des liens de "vécu" avec son objet (soi, les autres, le monde, l'inconnu, le transcendant, etc …). Elle est une propriété émergente et holistique non réductible à des mécanismes neurobiologiques.

 
Créativité **

La créativité est un concept "tiroir" qui rassemble tous les talents et toutes les techniques qui engendrent du neuf à partir des matériaux des sens ou de la mémoire ou de la conscience.

La créativité est le don des génies, mais elle est aussi accessible à tout quiconque s'y exerce avec volonté.

 
Créativité noétique ***

(1 des 10 pistes d’avenir)

La créativité noétique est un sous-ensemble du concept plus large de créativité, plus spécialement dédicacé à la création de connaissance (voir ce mot).

 
Créatif culturel ***

Les créatifs culturels sont une des trois catégories sociologiques mises en évidence par Paul H. Ray ("Institute of Noetic Sciences" de Sausalito - Ca – USA). Ils représentent environ 30% des populations américaines et européennes. Ils se distinguent des "modernistes" (matérialistes, hédonistes, athées ou agnostiques, consuméristes, pragmatiques) et des "traditionalistes" (idéalistes, puritains, fondamentalistes, ascétiques, moralistes) en ceci qu'ils sont : spiritualistes, épicuriens (au vrai sens philosophique du terme), "mysticisants", frugaux, volontaristes. Ces créatifs culturels sont le fer de lance de la révolution noétique.

 
Deep ecology

Mouvement américain qui, à l'inverse des mouvements écologistes classique prônant l'exploitation raisonnable et parcimonieuse de la Nature, refuse à l'homme le droit de s'ériger en maître et exploiteur de la nature et met l'homme au service de la Nature, et non l'inverse. L'aile extrême du mouvement affirme que la Terre ne peut "porter qu'un demi milliard d'humains au maximum et qu'il y a donc 5.5 milliards d'êtres humains en trop.

 
Dématérialisation **

La dématérialisation est un mouvement qui tend à inscrire de plus en plus d'informations et de connaissances dans un toujours plus petit volume de matière. La carte bancaire ou le DVD ou l'ordinateur de bord de votre voiture en sont de bons exemples.

 
Dieu

Symbole de tout l’inconnu, de la transcendance, de tout ce mystère qui interpellent et nourrissent la pensée humaine.

Le mot "Dieu" est dangereux parce qu'il est souvent pris dans son étroite acception chrétienne de Dieu personnel, purement transcendant, créateur mais distinct absolument du monde créé.

Dans son acception plus large, partagée par toutes les traditions monistes d'Orient (Vedanta, Taoïsme, Zen) et d'Occident (Kabbale, Soufisme, Eckart), Dieu est plutôt le nom-symbole de la face inconnaissable et mystérieuse du Réel, non dissocié et non distinguable de celui-ci.

 
Ecologie *

A distinguer furieusement de l'écologisme et des idéologie crypto-gauchiste que celui-ci véhicule trop souvent. L'écologie est une science, pas une idéologie. L'écologie est la science des comportements collectifs du vivant. Elle étudie et démontre l'indispensable interdépendance vitale et systémique de tout ce qui existe. Elle exprime un monisme pragmatique, à l'échelle terrestre comme à l'échelle cosmique. Philosophiquement, elle rejoint parfois un panthéisme à la Spinoza ou à la Teilhard de Chardin. L'écologie n'est ni de droite, ni de gauche : elle est en avant.

 
Ecologisme(s)

Mouvement(s) politique(s) tentant de récupérer la vague montante de l'écologie (voir ce mot) pour y inscrire indûment des revendications idéologiques et sociales héritières des mouvements gauchistes et communistes, et de leurs déçus ou surgeons.

 
Ecologue

Qui a trait à l'écologie en tant que science.

 
Economie cognitive ou noétique **

L'économie classique est basée sur les notions de rareté et de pénurie : un objet m'appartient ou ne m'appartient pas, et sa valeur dépend de sa rareté. L'économie des idées est tout autre. Un idée n'appartient à personne et le fait de la partager ne lèse pas celui qui la possède. Au contraire, une idée prend d'autant plus de valeur qu'elle devient norme, c'est-à-dire qu'elle est plus partagée, et elle sera d'autant plus vite partagée par prolifération qu'elle est plus gratuite. On pourrait presque parler d'anti-économie : celle des actifs immatériels (intangible assets) et des processus de créativité au-delà des normes de productivité (cfr. Peter Drucker).

 
Economie industrielle et capitaliste

C'est l'économie classique, matérielle, fondée sur la valeur de rareté et de pénurie des objets matériels

 
Ecosystème

Au sens strict, l'écosystème d'un système quelconque est la part de son milieu avec laquelle il interagit (et comme tout interagit avec tout ….).

On peut restreindre le terme au monde des entreprises économiques ou des institutions politiques en lui donnant l'acception de la part de la sociosphère où celles-ci apportent ou dont celles-ci reçoivent une influence visible.

 
Egocentrisme

Tendance typiquement humaine à se prendre pour le nombril du monde : moi, je …  L'égocentrisme, poussé à ses limites, confine au narcissisme, à l'égoïsme, à l'ipséisme et, in fine, à l'autisme.

 
Entéléchie

Terme inventé par Aristote pour désigner la tendance naturelle, universelle et profonde de tout système à vouloir s'accomplir en plénitude, à vouloir aller au bout de lui-même et de ses potentialités, à vouloir se réaliser totalement.

 
Epistémologie

Branche de la philosophie qui s’intéresse à la valeur de vérité des savoirs et des méthodes cognitives.

 
Esprit **

Mot large et dangereux. Ici, il sera pris dans un sens parallèle à celui de "Vie". La Vie est à tout ce qui évolue ce que l'Esprit est à tout ce qui pense.

 
Ethique

D'après Lalande : "Science ayant pour objet le jugement d'appréciation en tant qu'il s'applique à la distinction du bien et du mal".

 
Ethique amorale *

Processus de convergence généralisé entre les aspirations individuelles et les conditions collectives : m’accomplir en accomplissant ce qui me dépasse, c’est-à-dire, aussi, ce qui m’englobe, ce qui me nourrit, ce qui m’entoure. Ethique parce que régulatrice des décisions d'action humaine. Amorale parce qu'affranchie de toute notion de valeur absolue.

 
Ethique individuelle

(1 des 10 pistes d’avenir)

Il s'agit de mettre en évidence un mouvement souhaitable de prise en charge par chacun de ses propres normes de comportement en symbiose avec la collectivité humaine et la nature. Cette attente est en totale opposition avec l'actuelle réalité de la détention par l'Etat (les lois) des normes de comportement imposée à tout quiconque.

Il s'agit donc de passer de l'enfance soumise et rebelle à l'âge adulte conscient et maître de soi.

 
Etre biotique

Tout existant animé d'une forme de Vie quelconque.

 
Fraternité

La Fraternité implique un comportement de Frères appartenant à une même famille, nourris au sein d'une même Mère et éclairés par le même Père. Elle se distingue de l'amitié en ce sens qu'elle n'est pas un sentiment, mais une construction, un e volonté, un projet.

 
Frugalité écologue **

(1 des 10 pistes d’avenir)

Cette notion est l'exact opposé de lu moteur de la société de consommation. Il s'agit de vivre en consommant frugalement c'est-à-dire le moins et le mieux possibles. Il ne s'agit ni d'ascétisme, ni de privation, ni de jeûne, ou autres. Il s'agit de prélever ce qui est nécessaire et de refuser le superflu (tous les superflus). Il s'agit d'engendrer plus que l'on ne détruit pour vivre.

 
Gnoséosphère / gnoséosphérique

Ce mot, forgé sur le même structure que lithosphère, biosphère, sociosphère ou noosphère, mais sur la racine "gnoséo" (connaissance globale), indique la "couche" qui viendra se superposer à la noosphère, dès que celle-ci aura construit la capacité de la faire émerger.

La gnoséosphère sera le lieu de l'appariement et de l'interaction des connaissances (noosphère) en systèmes de connaissance exactement comme la sociosphère est le lieu de l'appariement et de l'interaction des êtres vivants en sociétés organisées et structurées.

 
Gratuité *

(1 des 10 pistes d’avenir)

La notion de gratuité est centrale pour le développement de l'économie cognitive ou noétique (voir ce mot) au-delà de l'économie classique. Les idées et informations gratuites prolifèrent bien plus vite que les autres et deviennent donc plus facilement la "norme" (c'est l'effet "rumeur") : elles prennent donc d'autant plus vite de "valeur".

 
Herméneutique

Contrairement à l'exégèse qui s'occupe du positionnement d'un texte dans son contexte local et historique, l'herméneutique s'occupe des différents niveaux de lecture, d'interprétation et de signification des textes.

 
Homme noétique

L’homme noétique n’est ni de droite ni de gauche, il est en avant (voir ‘Créatif culturel’).

 
Humanisme

La définition classique de l'humanisme repose sur cet aphorisme : "L'homme est la mesure de toute chose". En somme, l'homme n'a de compte à rendre qu'à lui-même. L'homme est le centre, le sommet et le but du cosmos. Tout doit être fait pour l'homme. L'homme a une dignité inaliénable et incontournable du simple fait d'être homme et indépendamment de ce qu'il fait.

 
Humilité

Attitude vie qui consiste à considérer que le monde, l'univers, le cosmos et, plus généralement, la Vie et l'Esprit, nous dépassent infiniment, que nous sommes infimes et insignifiants face au Réel et que le respect et la modestie s'imposent en tout.

 
Idées (idées noétiques) ***

Du grec "eidos" qui signifie "forme" au sens aristotélicien du terme (par opposition à "substance").

Les idées, au sens le plus large, sont les êtres immatériels qui peuplent la noosphère.

Ce sont des noèmes, des concepts, des informations, des symboles, mais aussi des théories, des modèles, des méthodologies …

 
Idéologie(s)

Système de doctrine ou de pensée politique décrivant dogmatiquement la structure et le fonctionnement de la société humaine idéale, et des valeurs et principes qui la sous-tendent.

 
Idéosphère

Nom parfois donné à la noosphère par certains penseurs ou écrivant que la connotation "mystique" du mot "noosphère" forgé par Teilhard de Chardin gène.

 
Immatériel **

Dépourvu de matérialité. Est immatériel tout être informationnel comme un concept, une idée, une donnée. Tout être immatériel a impérativement besoin d'un support matériel pour exister, mais il se distingue radicalement de celui-ci. Le poème et son sens et son émotion ne sont possible que par une impression du texte sur un papier avec un alphabet donné, mais le poème ne se réduit jamais à ce substrat.

 
Lithosphère / lithosphérique

C'est la couche de matière minérale (les cristaux, les fluides plus ou moins visqueux formés de molécules enchevêtrées) qui constitue la "masse" des astres (et de la Terre) et sur laquelle, parfois, prend racine la biosphère des êtres vivants qui s'en nourrissent.

 
Matière

Forme stabilisée d'énergie agglomérée en "particules" qui s'agglomèrent, à leur tour, sur différents étages de complexité (quarks, leptons et baryons, atomes, molécules, cristaux ou fluides visqueux ou virus, etc …). D'après les toutes dernières théories physiques, la matière se ramènerait, in fine, à des "super-cordes" qui seraient des vibrations particulières du "vide quantique". La matière elle-même  s'avérerait "dématérialisée.

 
Mémoire cosmique *

Sous cette notion, se déploie l'idée que toute activité engendre des "traces" qui se conservent dans "l'étoffe" cosmique. La métaphore pertinente est celle de l'arbre dont le tronc montre des cercles concentrique perpétuant tous les avatars de l'arbre au fil des saisons et des ans.

 
Métalangage **

Par métalangage, il faut comprendre l'émergence de langage "au-delà" des langages classiques qui, tous sont analytiques et réducteurs, ne transmettant du Réel qu'une suite ordonnée d'éléments sans pouvoir exprimer sa globalité. L'analogie, la métaphore, le symbole participent de ces métalangages.

 
Métaphore ***

La métaphore est un processus de transmission globale d'une idée. Il ne s'agit plus d'une transmission analytique : "il y a ceci, et cela, et ceci fait cela et cela interagit comme ceci avec ceci, etc …", mais d'une transmission globale : "Tout se passe comme …". Exemple : la gestion d'une entreprise, c'est comme skipper un voilier sur une mer tempétueuse … Disant cela, on transfère du global, de l'intégré.

 
Mobilité virtuelle

(1 des 10 pistes d’avenir)

Liée au nomadisme, cette notion implique que le mouvement s'intériorise et que l'essentiel n'est plus de passer d'un lieu à un autre, mais d'une idée à une autre.

 
Modernité

Par "modernité", on entend le concept historien de l'âge "moderne" qui s'initie à la Renaissance italienne et qui se termine avec la fin des idéologies et l'émergence des TIC (fin des années '80).

 
Mondialisation (occidentalisation/américanisation)

Mondialisation et mondialisme sont deux des vocables qui couvrent l'actuel mouvement profond de globalisation et d'intégration des activités économiques et politiques humaines, dans la sociosphère. L'humanité est devenue, selon Mc Luhan, un "village planétaire" où tout interagit avec tout, tout le temps, partout. Tout est en concurrence et en coopération avec tout.

Malheureusement, plutôt que de respecter et de favoriser la bio-, ethno- et noo-diversité, cette globalisation tend à uniformiser en imposant le seul standard occidental, et plus particulièrement américain, comme norme de vie et de comportement.

 
Morale / morale humaniste

Le monde "moderne" véhiculait une éthique et des valeurs morales tout droit issues du christianisme : une "morale d'esclave", selon Nietzsche, fondée sur la pitié, la charité, la pureté, le sacrifice, la culpabilité, le péché. Cette morale s'est traduite dans la déclaration "universelle" des droits de l'homme.

 
Mythe

Le mythe est une métaphore exprimée sous forme d'un récit dont l'interprétation symbolique fournit, analogiquement, des clés de connaissances (surtout métaphysiques ou éthiques). Chaque "tribu" humaine véhicule ses propres mythes (plus ou moins nombreux, plus ou moins riches) qui fondent sa culture, ses croyances et ses normes spécifiques. Les mythes fondateurs d'une "tribu" sont ceux qui lui donne du Sens.

 
Mythologie

Ensemble cohérent des mythes propres à une culture spécifique.

 
Nanosphère / nanosphèrique

Sur le modèle du mot "biosphère" ou "noosphère", nom donné à la première "couche" de l'oignon cosmique où s'engendrent et se combinent les particules dites élémentaires.

 
Noéconomie

Néologisme signifiant "économique noétique" ou "économie de la connaissance" (voir ce mot).

 
Noéticien

Personne dont le métier ou la pratique est la noétique (voir ce mot).

 
Noétique

La noétique (du grec ‘noos’ : connaissance, esprit, intelligence) est l’ensemble des sciences, techniques et outils propres à la noosphère.  Elle se concentre sur l’étude et le développement de toutes les formes de connaissance et de création qui engendrent et nourrissent la noosphère.  L’on peut parler d’un nouveau domaine ; celle-ci s’appuie sur d’autres disciplines comme la philosophie, l’anthropologie, la physique, la systémique.

Sens courant (dictionnaire ‘Petit Robert’) : « De la pensée (noèse) », adj. 1950, du grec noêtikos.

OU

Etude de la noosphère, étude de la connaissance en tant que système complexe organisé, évolutif et dynamique, étude de l’Esprit.

 
Noèse/Noème

Le noème est l’entité noétique, l’entité de la connaissance autonome.

Sens courant (dictionnaire ‘Petit Robert’) : "L’acte par lequel on pense (ce que l’on pense est le Noème), n.f. 1043, du grec noêsis."

 
Noologie

Nom donné par Edgar Morin aux "sciences de la connaissance. En ce sens, synonyme de "noétique".

 
Noosphère / noosphèrique

La noosphère est cette « couche » de savoirs et de connaissances qui couvre toute la Terre et ses réseaux, elle se superpose à la sociosphère. Ce mot a été créé par Teilhard de Chardin (1881-1955) qui lui donnait cette définition : « Noosphère (ou sphère pensante) super-imposée coextensivement (...) à la biosphère » in ‘La Place de l’Homme dans la Nature’ (éd. Seuil, 1995).

La noosphère désigne génériquement l'ensemble des réseaux d'idées et de connaissances où se déroulent les processus de création, de mémorisation, de transformation et de transmission des noèmes (voir ce mot). Elle est le lieu de leurs proliférations autonomes.

La noosphère est une "couche" immatérielle souchée sur la sociosphère humaine mais distincte d'elle (comme l'arbre est souché dans l'humus mais distinct de lui).

 
Oosphère / oosphèrique

Dans le modèle de l'oignon cosmique qui symbolise la superposition successive de "couches" de complexité croissante, l'oosphère désigne la couche fondamentale, lieu de l'énergie native et chaotique : elle est la toile de fond du cosmos.

 
Paradigme

Ensemble des valeurs, repères, référentiels et principes, souvent implicites voire inconscient, qui forme le substrat idéologique d'un groupe, d'une ethnie, d'une culture, d'une civilisation. Ainsi, le paradigme noétique est appelé à remplacer le paradigme "moderne" fondé sur le matérialisme, l'anthropocentrisme, le cartésianisme, l'athéisme et le mercantilisme.

 
Pensée noétique ***

La pensée noétique inclut l'ensemble des chemins de connaissance qui dépassent la simple et classique pensée cartésienne. Elle réhabilite des modes de penser tels que l'intuition, la métaphore, la symbolique, les logiques non aristotélicienne, les méthodes systémiques et les modèles holistiques, etc …

 
Processus noétique *

Tout processus par lequel de la connaissance se crée ou se transforme.

 
Photosphère / photosphèrique

Deuxième des couches de l'oignon cosmique où l'énergie chaotique de l'oosphère primordiale s'organise en vibration électromagnétique pour engendrer la "lumière" ( phos en grec)

 
Prospective

Discipline et techniques visant non pas à "prédire" l'avenir (l'avenir est imprévisible et sera ce que l'on fera) mais à en étudier les processus, les possibles et les souhaitables. Il s'agit plus de chercher et de trouver dans le présent les germes dont l'avenir pourrait faire usage pour s'épanouir.

 
Réel

Notion métaphysique qui désigne le fond ultime de tout ce qui existe et qui est la source unique et profonde de tous les messages perçus et conçus par notre conscience humaine.  Cette notion de "Réel" tend à dépasser les notions caduques de la métaphysique classique telles que l'Être-en-soi, le noumène, etc …

Le Réel est ce qui existe et ce qui advient indépendamment du regard que lui porte l'homme ; celui-ci n'en perçoit et n'en désigne que les apparences perçues au travers les étroites fenêtres partiales et partielles de ses sens.

 
Religion

Les religions sont des expressions collectives et institutionnalisées d'une foi souvent fondée sur les paroles et actes d'un prophète fondateur, ou sur l'interprétation de textes dits sacrés.

Il est essentiel de bien différencier les notion de Foi (croyance spirituelle ou métaphysique personnelle), de Tradition (corpus spirituel propre à un groupe), de Religion (expression collective et normée d'une tradition) et d'Eglise (institution humaine s'érigeant comme conservatrice ou défenderesse d'une religion particulière).

L'âge noétique verra le renforcement de la Foi, le métissage des Traditions, le déclin des Religions et la disparition des Eglises.

 
Réseau **

Un réseau, au sens le plus large (et mathématique) est un ensemble de nœuds reliés par des liens. Remarquons que le nombre de liens possibles croît comme le carré du nombre des nœuds.

Outre les réseaux technologiques dont le rôle noétique est crucial (Télécommunications, Internet, Satellites géostationnaires, etc …), le réseau deviendra aussi un mode courant de fonctionnement collectif, antithèse des classiques hiérarchies pyramidales.

Le réseau est toujours plus souple et plus adaptatif que la hiérarchie ne serait-ce que parce qu'il déploie un nombre beaucoup plus grand de relations possibles entre ses nœuds.

A remarquer, aussi, que la noosphère est le réseau de toutes les connaissances, au sens le plus large de ce mot.

 
Responsabilité personnelle *

(1 des 10 pistes d’avenir)

Le passage de l'enfant à l'adulte est un affranchissement de la relation d'autorité normative et coercitive (modèle parental) et l'entrée dans l'autonomie (prise en charge de soi). Le passage de l'âge moderne à l'âge noétique lui est similaire : l'homme devra s'affranchir de la tutelle des institutions (Etats, Lois, Gendarmes) qu'il s'est inventées afin de gagner son autonomie, de se prendre en charge et d'assumer ses propres responsabilité par rapport à lui-même, les autres, la nature et le monde.

 
Révolution copernicienne

La Terre, le monde humain donc l'Homme, n'est plus le centre du monde. L'humanité n'est plus qu'un accident périphérique de l'histoire de la Vie dans le Cosmos.

 
Révolution évolutionniste

L'homme n'est plus le centre et le sommet de la "création". Il n'est plus un dieu déchu ou l'image d'un dieu transcendant. Il n'est plus que le chaînon intermédiaire entre le pré-humain et le sur-humain.

 
Révolution noétique ***

L’homme devient noétique, pionnier de la noosphère, s’il relève son défi, assume sa mission, reconnaît sa vocation.  Il échappe à la sociosphère par le haut, tout en se mettant au service de la biosphère par le bas.  Noologie et écologie se rejoignent en amenant l’homme à se dépasser lui-même, à devenir adulte et mature, à créer beaucoup de Connaissance tout en prélevant peu de Nature. C’est la fin de l’homme égocentrique et des sociétés anthropocentriques. C’est la fin du primat du politique et de l’économique sur l’humain.

 
Rite

Mise en œuvre codifiée des mythes propres à une "tribu". Le rite est une mise en scène symbolique des récits fondateurs et métaphoriques spécifiques à un groupe culturel humain.

La Pâque juive, la Messe chrétienne, la Prière musulmane ou l'Initiation maçonnique en sont des exemples.

 
Savoir (différent de connaissance) **

A la différence de la connaissance qui est vivante et dynamique, un savoir est un élément fixe et rigide de mémoire : "je sais que la bataille de Marignan a eu lieu en 1515".

La connaissance met en œuvre des savoirs en les combinant, les triturant, les associant, etc …

 
Sens (quête de sens) *

Toute conscience, même à peine éveillée, se pose la question fondamentale du "pourquoi". Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien (Leibniz) ? Pourquoi vivre (Camus) ? Toutes les traditions métaphysiques et spirituelles se sont construites à partir de ces questionnements fondamentaux. L'univers a-t-il un Sens ou n'est-il qu'une absurdité, jouet du hasard et de la nécessité ? Avec Teilhard et d'autres, la noétique répond : l'univers a un sens qui est celui d'accomplir tous les possibles par voie de complexifications successives, notamment, ici et maintenant, en sautant du stade sociosphérique au stade noosphérique.

 
Science(s)

La science ou les sciences constituent un part particulière de la connaissance. Est dite scientifique une connaissance répondant à des critères précis d'observabilité, de reproductibilité, de prédictibilité ou de falsifiabilité (cfr. Karl Popper). Avec l'émergence des physiques de l'infiniment petit, de l'infiniment grand et de l'infiniment complexe qui échappent souvent à l'impératif premier d'observabilité, ces critères perdent souvent de leur pertinence et la frontière entre connaissance scientifique et non scientifique devient de plus en plus floue.

 
Sciences cognitives **

Ensemble des disciplines et domaines scientifiques traitant de la connaissance et de ces processus, tant au niveau neurobiologique qu'au niveau purement noétique (épistémologie, méthodologie, métalangages, métalogiques, etc …)

 
Société de l’information et de la communication *

La société de la connaissance et de l'information est l'expression sociologique (dans le quotidien vécu) de l'âge noétique. A remarquer que l'Union Européenne, dans sa déclaration de Lisbonne a reconnu que nous entrions dans la Société de la Connaissance et de l'Information et a exprimé son souhait de voir l'Europe y œuvrer en pionnier.

 
Société industrielle et capitaliste **

C'est la société "moderne" dont nous sortons et qui sera remplacé par la société noétique ou société de la connaissance et de l'information.

 
Société noétique (voir ‘Age noétique’) ***

Quasi synonyme de "société de la connaissance et de l'information" (voir ce mot)

 
Sociosphère / sociosphérique *

Au sein du modèle de l'oignon cosmique, la sociosphère regroupe l'ensemble des organisations complexes de vie collective tant hétérogène (une forêt, une mare) qu'homogène (une ruche, une tribu humaine). Au sens restreint, la sociosphère indiquera souvent les seules sociétés humaines.

 
Spiritualité

La spiritualité est un nom générique pour désigner l'ensemble de toutes les voies et de toutes les ascèses vers plus de transcendance, plus de sagesse, plus de sens ou plus de maîtrise. Toute spiritualité exprime une foi en un dépassement de l'homme par l'homme, par voie religieuse ou non, par voie physique (hatha-yoga ou bushido) ou mentale (zazen, prière ou contemplation).

 
Symbole / pensée symbolique **

Est symbole tout signifiant débarrassé de son(ses) signifié(s). Un objet ou un mot deviennent symbole dès lors qu'on les regarde non plus en tant que ce qu'ils désignent immédiatement, mais en tant que porteur d'une signification latente ou cachée qu'il s'agit de découvrir ou d'inventer. La pensée symbolique est une méthode de création de connaissance qui met en scène un ensemble de symboles.

 
Technologies douces

(1 des 10 pistes d’avenir)

Par "technologies douces", il faut entendre l'ensemble des techniques non violentes qui mettent en œuvre peu d'énergie et qui consomment peu de matières. Face à elles, on trouve les technologies "dures" ou "lourdes" comme la sidérurgie ou l'industrie automobile, etc …

 
TIC (ou ICT ‘Information and Communication Technologies‘) *

Les Technologies de l’Information et de la Communication regroupent toutes les sciences et techniques liées à l’informatique (hardware et software) et aux télécommunications, la théorie de l’information, les nanotechnologies et la microélectronique, les technologies du laser et des fibres optiques, ...

 
Théologie(s)

Etymologiquement, il s'agit du "discours sur Dieu ou sur les dieux". Historiquement, il n'est de théologie que chrétienne ou musulmane. Pour les autres religions ou mouvements spirituels, rien ne peut être dit de ni sur le Divin (ils sont dits "apophatiques"). La(les) théologie(s) forme(nt) une branche particulière de la philosophie rationnelle qui est à l'opposé de la "mystique" qui se place au-delà de la Raison et qui ne dit rien de Dieu mais vit en Dieu.

 
Transcendance

Est transcendant ce qui est au-delà, au-dessus, ce qui englobe et intègre, ce qui contient et donne sens. Au sens classique, la transcendance est un des attributs divins puisque Dieu est au-delà, au-dessus de ce Tout qu'il englobe, intègre et dépasse infiniment. La transcendance (Dieu est au-dessus de Tout), en ce sens, fait face à l'immanence (Dieu est EN Tout). Opposition apparente que les Upanishads et le Vedanta indiens résolvent dans l'équation Brahman (transcendance absolue) est identique à Atman (immanence absolue)

 
Univers

L'univers est l'ensemble de tout ce qui existe (spécialement au sens des sciences physiques). En ce sens, le mot est quasi synonyme de "nature" ou de "cosmos".

L'univers peut aussi être considéré comme la part matérielle de l'Être, la part non matérielle (spirituelle) relevant du divin, par exemple. Remarquons que ces dualismes Esprit/Matière, Dieu/Univers, etc … sont tous aussi artificiels les uns que les autres et qu'ils se résolvent simplement dans la vision moniste commune au paradigme noétique et aux traditions taoïstes, hindouistes, bouddhistes, kabbalistes, soufies et mystiques.

 
Valeur

Plus quelque chose a de valeur, plus elle est chère, dans les deux sens de ce mot.

Chère au sens économique : est cher ce qui coûte beaucoup. Chère au sens affectif : est cher ce à quoi l'on tient fort.

Le regard noétique sur ces deux sens du mot valeur est critique.

A la notion classique de valeur d'échange des objets, il préfère la notion de valeur d'usage.

A l'idée de "valeur morale", il préfère l'idée d'éthique amorale (voir ce mot).

 
Vie (Survie) *

L'histoire de la notion de vie (voir le livre d'André Pichot portant ce titre) montre à souhait la difficulté de définir la Vie. Qu'est-ce qui est vivant ? La noétique répond : Tout. La Vie est une caractéristique cosmique inhérente à tout ce qui existe, même à ce qui semble inerte (de même pour la Pensée, d'ailleurs). On peut alors parler l'hylozoïsme (tout ce qui existe, vit).

Dès lors qu'il y a évolution cosmique, il y a Vie cosmique en voie d'accomplissement et de réalisation.

 
Vocation ***

La notion de vocation est centrale dans la vision noétique : tout système, quel qu'il soit, exprime l'accomplissement d'une vocation c'est-à-dire la réalisation progressive d'un germe de potentialités qui s'épanouit au gré des rencontre avec les opportunités offertes par le milieu où il vit. Ceci est vrai pour un arbre, pour chaque homme, pour une entreprise ou une civilisation.

Ceci est vrai pour la Terre prise comme un tout, pour Gaïa, donc.