Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

L'avenir du Travail.

Le monde professionnel vit sa révolution.

La pandémie et l'accélération numérique qui s'en est suivi (amplification du télétravail, de l'e.commerce, de l'e.banking et des plateformes de ventes et de services en tous genres, accélération des robotisations et des algorithmisations de métiers entiers, etc …) a profondément et irréversiblement transformer la notion de "travail économique" des deux côtés du contrat d'emploi : les employeurs trépignent et les employables rechignent.

 

Le contrat d'emploi salarié est devenu obsolète. Il faut réinventer le travail. De moins en moins de salariés et de plus en plus d'associés, de partenaires et d'indépendants.

Le salariat fut un pur produit de l'industrialisme ; or, l'industrie sera quasi complètement robotisée et algorithmisée. Ce n'est plus là que se trouveront les niches de développements professionnels.

 

Il n'y aura plus de place, dans les mondes professionnels, que pour ceux qui auront compris l'importance de la virtuosité dans leur domaine, quel qu'il soit. Peu importe le travail que l'on ait à vendre, pourvu que l'on y soit excellent.

Donc des deux côtés de la barrière, une révolution culturelle s'impose. Du côté des entreprises, l'avenir est à la robotisation, à l'algorithmisation et à la sous-traitance (free-lances, partenaires, indépendants, artisans, …). Du côté des professionnels, l'avenir est à l'autonomie, à l'indépendantat et à la virtuosité.

 

Le basculement d'une logique de baisse de prix à une logique d'augmentation de valeur est irréversiblement en marche.

Si vous n'êtes pas capable de produire de la vraie bonne valeur durable par vous-même, vous resterez sur le carreau.

 

Le travail salarié n'est plus une valeur centrale pour la majorité des gens. Oui, il faut bien gagner sa croûte, mais là n'est pas (plus) le fondement existentiel. Le sens du travail s'étiole aussi vite et aussi profondément que le sens de la politique. Repli sur la privance, sur l'intimité, sur le soi et l'autour de soi.

 

Il y avait – et il y a toujours – deux clans fondamentaux : les constructeurs (qui mènent un projet socioéconomique à leur risque) et les parasites (qui sucent le sang de ces projets à leur profit : salariés, fonctionnaires, chômeurs, etc …).

Mais la donne change : le clan des constructeurs attire de plus en plus de monde (indépendants, free-lances, start-ups, artisans, auto-entrepreneurs, …) et les parasites trouvent de moins en moins de sang à sucer facilement.

 

Soyons clairs : quelqu'un qui vend sa force de travail (temps x énergie) contre un salaire, les marxistes appellent ça un "prolétaire" et moi, j'appelle ça un "parasite". La conclusion vient d'elle-même : le marxisme et, plus généralement, le socialisme sont les idéologies de la promotion et de la protection des parasites.

 

Mais il est une autre sorte de parasite : ceux qui louent leur patrimoine contre une rente : au contraire du constructeur qui prend le risque et qui paie de sa personne, le rentier optimise ses risques en bonne sécurité et ne mouille jamais sa chemise (sauf de trouille, parfois).

 

En synthèse : le libéralisme combat autant tous les socialismes que le financiarisme.

 

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