Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

La Religion woke

Le wokisme, comme le gauchisme naguère, est une véritable maladie mentale qui affecte surtout les Etats-Unis, mais qui gagne, peu-à-peu, le monde frelaté et orphelin des "sciences" humaines en France et en Europe. Malheureusement, Emmanuel Macron se révèle trop influencé par la religion woke … (homosexuels, féministes et racialisés dans son gouvernement, excuses décolonisatrices au peuple algérien, conférences citoyennes, laxismes coupables envers les "banlieues", etc …).

Le wokisme est une mouvance absurde et simpliste qui entend rassembler toutes les "victimes" en désignant des boucs émissaires qui nourrissent le ressentiment de tous les médiocres (puisqu'un médiocre qui ne s'accepte pas tel - s'il s'acceptait tel, il ne le serait déjà plus autant -, est donc forcément "victime" de ceux qui sont présumés être la cause externe de sa médiocrité).

Comme son "mal-être" ou son "mal-vivre" ou son "mal-penser" ne peut pas être de la responsabilité de la "victime", il faut nécessairement désigner le "vrai" responsable qui en est coupable.

Le wokisme est donc une vaste entreprise - qui serait loufoque, si elle n'était pas dramatique - de déresponsabilisation générale : tu n'es pas responsable de ta médiocrité, donc tu es victime des "élites", des "forts", des "riches", des "intelligents", etc …

 

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Le wokisme est, au début du 21ème siècle, ce que le marxisme a été au mitan du 19ème siècle, relancé au mitan du 20ème siècle : une "doctrine" militante simpliste construite sur un dualisme faux et délirant, avec, d'un côté : le capital et le travail, et de l'autre : la victimisation et l'oppression.

Tout cela est erroné, falsifié et réducteur, mais attise le ressentiment des esprits faibles et des médiocres, des ratés et des paumés.

Le responsable de la nullité de ma vie, ce n'est pas moi, mais c'est le système (donc de ceux que, dans mon complotisme psychotique, je crois "diriger" ce système à mon détriment, moi innocente victime de tout).

 

En face, un principe simple et véridique : chacun ne vit que ce qu'il mérite.

 

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Héritier des mouvances socialo-gauchistes, elles-mêmes héritières d'un mysticisme chrétien, le wokisme est, en fait, un hyper-égalitarisme, non seulement entre tous les humains (tous sexes, genres, races, cultures, religions, confondus), mais aussi, pour certaines franges, entre les humains et les animaux.

 

Il appert une synonymie radicale et totale entre "justice sociale" et "égalitarisme absolu". Les notions d'équité, de respect des différences, de complémentarité des êtres, de tolérance mutuelle, etc … ont été radicalement détruites.

 

C'est un syndrome connu de ressentiment des médiocres que leur exigence d'être considérés comme les égaux de gens évidemment supérieurs à eux.

Cette médiocratie absurde est clairement à l'opposé de toute saine méritocratie.

 

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Le wokisme est un dogmatisme idéologique quasi-religieux. Il s'agit d'une "foi" mysticiste qui ne se discute pas, qui ne se critique pas, qui est une vérité supérieure irréfragable, une "foi" strictement réservée aux "élus" éveillés dont les croyances égalitaristes sont, par évidence, totalement et définitivement supérieures à toutes les autres opinions ou convictions.

Et bien sûr, comme pour tous les autres dogmatismes à caractère religieux, cette "foi" wokiste est dispensée de toute rationalité (puisque la rationalité est l'instrument de domination des intelligents sur les crétins).

 

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Le wokisme est une religion qui désigne la seule coupable de tout le Mal du monde depuis toujours : la culture européenne (censée être blanche, hétérosexuelle, patriarcale, raciste, colonisatrice, esclavagiste, judéo-chrétienne, islamophobe, homophobe, sexiste, etc …).

Le wokisme est une religion du non-pardon définitif et, donc, du ressentiment éternel.

Cette religion est née dans les milieux noirs américains dans la mouvance du post-protestantisme et des Great awakenings (les "grands éveils") qui ont tant inspiré, par exemple, Martin Luther King. Mais elle a vite débordé le creuset noir pour s'étendre à toutes les victimes "systémiques" de toutes les oppressions supposées relever de l'ancestrale culture européenne.

 

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On l'a compris, le wokisme est un totalitarisme comme tous les autres, aussi infect et abject que ceux que l'on nomme marxisme, communisme, socialo-gauchisme, socialo-populisme, écolo-gauchisme, néo-tsarisme, islamisme, … bref : tout ce qui s'oppose au libéralisme c'est-à-dire au droit absolu à l'autonomie, au mérite et à la valorisation de ses propres différences en complémentarité avec celles des autres.

 

Il m'apparaît qu'aujourd'hui, la binarité classique se radicalise : il y a les totalitarismes et il y a les libéralismes.

Et l'actuelle chaotisation du monde humain - comme à chaque bifurcation paradigmatique -, par les peurs souvent inconscientes qu'elle induit, nourrit un besoin de sécurisation que la démagogie totalitaire prétend pouvoir imposer (ce que les médiocres, incapables d'autonomie, sont prêts à croire).

 

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Le wokisme est prêt à compatir et à combattre avec toutes les "victimes" de la Terre … sauf avec les vraies victimes, celles de l'antisémitisme et de la Shoah, parce que les Juifs ont été d'office classés dans le camp des oppresseurs blancs.

A l'inverse, ces vrais artisans de l'esclavagisme à grande échelle, en Afrique, que furent les Africains eux-mêmes au travers de leurs guerres tribales, et, surtout, les trafiquants arabes sont, paradoxalement, classés dans le camp des opprimés.

Donc, ne pas oublier : le wokisme est au-dessus de toute rationalité et de toute historicité.

 

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Jean-François Braunstein écrit ceci :

 

"Bret Easton Ellis a très bien résumé la vision du monde woke, qui est aussi celle des réseaux sociaux : ce qu'ils veulent, c'est 'se débarrasser de l'individu'."

 

Pour le dire autrement, et comme déjà signalé et souligné : leur ennemi juré, c'est l'autonomie personnelle et l'assomption des différences.

L'illibéralisme n'est pas le monopole des Poutine, Erdogan, Xi-Jinping, Kaissi, Orban, Mélenchon ou autre Le Pen ; il est aussi infiltré, nocivement actif et rayonnant, au cœur des universités, tant américaines qu'européennes (surtout du côté des "sciences humaines").

 

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Contrôler le présent, mais sans construire d'avenir.

Une religion sans eschatologie.

Une idéologie sans "lendemains qui chantent".

Une révolte dans espoir.

Une morale très relative qui doit devenir une morale absolue.

Une lutte d'autant plus "belle" qu'elle est inutile et désespérée, absurde et illégitime.

Voilà tout le wokisme.

 

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Ceux que moi j'appelle les "médiocres", chantres de tous les ressentiments, s'appellent eux-mêmes les "fragiles".

Ce que moi j'appelle la réalité du Réel, ils l'appellent, eux, "agression".

Toute la mouvance woke se bâtit alors sur l'idée de protéger les "fragiles" et les "faibles" - les "médiocres, donc - contre toutes les "agressions" - non réelles, mais "ressenties" - venant du monde extérieur - bien réel, lui.

Ces "agressions" sont aussi appelées "harcèlement", un harcèlement (scolaire, sexuel, professionnel, conjugal, familial, …) parfois réel et abject, mais le plus souvent "ressenti" lui aussi.

On y confond joyeusement les faits et leurs interprétions.

 

Et Jean-François Braunstein de commenter :

 

"Tout peut alors être considéré comme une agression puisqu'on trouvera toujours une personne suffisamment fragile pour être offensée. Il s'agit là d'une bombe atomique contre toute discussion argumentée, puisqu'il suffit qu'une seule personne se sente agressée pour qu'une parole libre soit interdite."

 

Il est temps que les "fragiles", les "faibles" et les "médiocres" apprennent à quitter leur contemplation de nombril et à assumer la réalité du Réel ; à s'endurcir, en somme, à se renforcer, à se consolider, à devenir moins crétin et plus détacher, plus capable de sens de l'humour et d'auto-dérision.

 

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Il est urgent que les personnes et les groupes qui ont choisi de vivre marginalisé ou hors norme (donc anormalement), cessent de vouloir faire de leur marginalité une norme.

La loi de Pareto est d'airain : les 80% de la population qui fonctionnent normalement, se fichent comme d'une guigne des états d'âme des 20% qui ont choisi de vivre autrement, dans le racialisme, l'homosexualisme, le genrisme, l'hyperféminisme et que sais-je encore.

Ces marginaux sont simplement ignorés (ce qui blesse leur ego narcissique) ou, lorsqu'ils sont ridicules, ridiculisés.

 

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Le principe d'antifragilité mis en évidence par Nassim Nicholas Tayeb, ne dit rien d'autre que ceci : pour qu'un processus complexe puisse développer et maîtriser les processus de dissipation des surtensions qui nourrissent sa complexité, il faut bien qu'il accepte de s'exposer à des surtensions.

Le sécuritarisme est délétère. La forfanterie imbécile et la témérité ignorante aussi.

 

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Il y a derrière le wokisme un rejet et un refus de l'anormalité par rapport à la normalité c'est-à-dire à la norme, tant biologique ou mentale, que culturelle ou sociale.

Tous les humains doivent se considérer comme tous également anormaux.

Les gens sont tous différents, donc ils sont égaux … en différence. Et évaluer et comparer ces différences de façon à établir des diagnostics ou des classements, est considéré comme agressivement discriminatoire, voire ségrégationniste.

Tout est devenu radicalement subjectif, une question d'appréciation personnelle, donc, sans le dire, de nombrilisme et de narcissisme : personne ne doit être évalué et comparé puisque chacun est unique et incomparable. Chacun est pour soi son propre chef-d'œuvre.

Plus question de progresser, plus question de se dépasser, plus question de mieux exceller puisque tout est déjà parfait.

La fragilité est la plus belle des puissances.

La susceptibilité est la plus forte des défense.

La faiblesse est la plus jolie des forces.

 

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On naît femme (ou homme) et on ne le devient pas, n'en déplaise au Castor.

En revanche, on ne naît pas homosexuel, on le devient.

Et on le devient pour dissiper des surtensions dans les relations avec les parents, avec l'entourage, avec l'école, avec les camarades, etc …

L'homosexualité est une autothérapie par la négation de sa nature.

 

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Il faut dénoncer vivement le vaste courant de psychologisation et d'émotionnalisation qui submerge des pans entiers de l'actuel monde humain. Tout y est dramatisé ; on nage dans l'angoisse et l'anxiété, dans la pleurnicherie et dans la pitié, dans la commisération et la bienveillance.

Presque plus personne ne prend rien sur soi (mais que fait donc l'Etat ?), ni n'assume ce qu'il est : chacun veut se réinventer au gré des tatoueurs, des chirurgiens, des maquilleurs, des nutritionnistes, des thérapeutes et de tous les autres charlatans qui n'ont jamais foisonné autant.

 

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A propos de cette ânerie fumeuse appelée "théorie du genre", Jean-François Braunstein écrit ceci :

 

"(…) la théorie du genre vise à s'implanter dans toutes les sociétés humaines sans exception, dans la mesure où celles-ci reconnaissent la différence des sexes, qu'il s'agit d'effacer. La théorie du genre a le mérite paradoxal de porter à l'extrême les théories wokes, en niant les faits les plus élémentaires mais aussi en s'en prenant directement à la science, la biologie en premier lieu et, à la fin, en récusant l'existence même de la réalité. Pour cette théorie, seul existe le genre , la conscience que l'on a d'être un homme ou une femme ou n'importe quoi entre les deux. Le genre est ce par quoi l'on devra se définir, et si vous avez l'audace de rappeler l'existence du corps, vous serez stigmatisé transphobe."

 

Peut-être faut-il rappeler trois évidences :

 

  • La construction de la maison précède sa décoration.
  • La Nature précède la Culture.
  • La physiologie précède la psychologie.

 

Le différenciation sexuelle a été génialement inventée par la Nature il y a des milliards d'années afin d'enrichir, à chaque génération, le patrimoine génétique global. La Nature n'a que faire de ce que l'on croit ou voudrait être ; elle n'a que faire des états d'âme humains ; on est ce que l'on est, tel que fait par elle.

Le genre, ça n'existe tout simplement pas. C'est un pur fantasme charlatanesque.

Le mâle et la femelle, l'homme et la femme, sont naturellement et profondément différents ; exiger entre eux une égalité artificielle est proprement absurde et appauvrissant car ce sont leurs différences réelles, naturelles et profondes qui permettent ces complémentarités faisant la force d'un couple hétérosexuel face au monde, face aux autres, face à la procréation, à l'éducation et à la transmission.

Tout le reste est bavardage psychotique oiseux.

 

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Que ce soit le transhumanisme ou le transgenrisme, ainsi que l'invention des métavers, toutes ces mouvances absurdes n'expriment qu'un seul désir : se débarrasser de la réalité du corps biologique pour n'être plus que pur esprit, que pure conscience de soi pour soi.

Mais pur esprit ou pure conscience pour quoi faire ? La question reste désespérément sans réponse.

Refus de la réalité (et incapacité notoire de l'assumer) au profit d'une idéalité imaginaire et angélique, aussi vide que vaine.

 

Il y a une différence colossale entre construire une autonomie la meilleure au sein du Réel et rêver d'une libération totale hors du Réel.

Cette seconde branche de l'alternative est "gnostique" et oublie complètement qu'il ne peut exister d'Esprit sans un Corps pour le porter, le nourrir et lui donner sens et valeur.

 

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Il est temps de faire comprendre aux démangés de la zézette que la question du sexe naturel ne se pose pas et n'a aucun intérêt, et que la question du genre n'existe tout simplement pas.

Dans la vraie vie, on prend et on assume ce que l'on reçoit, et l'on offre et donne ce que l'on fait.

Ce que l'on est ou pas n'a strictement aucune importance.

Il y a mieux à faire : construire le Réel, par exemple, et en faire un Jardin !

 

Rappeler Nietzsche encore et encore :

 

"Deviens ce que tu es et fais ce que toi seul peux faire !"

 

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Ce que chacun est ou croit être, est purement illusoire ; la seule chose qui importe c'est comment chacun contribue à l'accomplissement du Réel en soi et autour de soi.

Les question d'identité sont fantasmatiques, vides et vaines, narcissique et nombriliste.

Personne n'est quelqu'un ; chacun n'est qu'un processus, insignifiant, local et éphémère, contributeur au Réel qui le dépasse infiniment.

 

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Il faut refuser la tyrannie de la l'illusion et de l'irréalité que le transgenrisme (et les autres délires nombrilistes, négateurs de réalité) tente d'imposer au nom d'une imprescriptible liberté personnelle absolue (qui n'existe évidemment pas du fait des immenses champs de contraintes imposés par la réalité du Réel).

 Surtout, on doit en protéger impérativement les enfants et les jeunes qu'il faut, tout au contraire, accompagner à la rencontre du Réel afin qu'ils s'y inscrivent et y trouvent sens et valeur, afin qu'ils l'acceptent, l'assument et le servent.

 

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Le numérique tend à agrandir le fossé entre le réel et le virtuel. Il fait perdre le contact avec certaines réalités matérielles (surtout si, comme ce le sera, 80% des activités de production matérielles et administrative seront robotisées et algorithmisées).

Mais le virtuel peut n'être pas l'irréel et l'illusion, et, bien au contraire, être bien ancré dans la réalité profonde du Réel.

C'est là un point à sérieusement interroger et réfléchir pour contrer les effets délétères et létaux des métavers et autres univers totalement imaginaires.

 

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Le refus du Réel et l'enlisement dans l'irréalité, l'illusoire et l'imaginaire, est une fuite qui, pour beaucoup de médiocres, semble être la seule issue hors d'un monde (réel) qui les rejette ou leur fait peur.

 

De là, l'expression d'un scénario prospectif plausible : la construction d'univers imaginaires et illusoires, irréels et ludiques où seront parqués tous les médiocres (85% de l'humanité) à l'instar des hikikomoris japonais (les jeunes "cloîtrés" nippons qui passent toute leur vie dans leur chambre devant un ordinateur où ils se jouent une vie virtuelle).

Ces univers imaginaires leur apporteront les plaisirs et aventures médiocres qui leur vont bien, en échange d'un retrait total du Réel.

 

La jouissance du monde réel (infiniment plus riche et passionnant que les pauvres univers imaginaires conçus par des humains débiles … ou pervers) étant dès lors réservée à une élite (15%) capables de l'assumer pleinement.

 

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L'antiracisme est raciste puisqu'il refuse d'affirmer les différences entre races.

Le racialisme est donc de rigueur : les races sont différentes et certaines (en gros, les Noirs) ont toujours été opprimées par d'autres.

Soyons donc racialistes. Pourquoi, seuls les Noirs, dans toute l'histoire de l'humanité, ont-ils accepté l'esclavage ? Par faiblesse ? Dont acte !

Il y a donc des différences irréfragables entre certaines races et il en appert que certaines sont plus fortes et courageuses que d'autres ? Dont acte !

 

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Le nouvel antiracisme racialiste repose sur deux piliers :

 

  • le "racisme systémique" qui signifie que l'universel racisme antinoir et, plus spécialement en Europe, l'islamophobie seraient des comportements inconscients liés au "système" et non aux personnes ;
  • le "privilège blanc" qui, avec d'autres mots, suppose ou confirme la supériorité des Européens dont le modèle sociétal est aujourd'hui adopté dans presque tous les pays du monde (c'est la conséquence toute simple d'un darwinisme culturel et technique).

 

On peut factualiser ces deux concepts en constatant que les Noirs n'ont presque jamais rien accompli nulle part, et en constatant la réussite de la culture européenne par rapport à toutes les autres.

Dont acte !

 

Mais on doit alors dénoncer une supercherie racialiste : le racisme n'a rien à voir avec ces deux constats, mais bien avec leur déviance délétère en termes de ségrégation, de discrimination, voire d'agression verbale ou physique, ce qui n'est que très rarement le cas en Europe (en gros, la plupart des Européens n'ont rien à fiche qu'il y ait des Noirs ou autres un peu partout, à la condition qu'ils respectent les lois et les usages). En revanche, les racisés immigrés deviennent de plus en plus vindicatifs, violents et agressifs à l'endroit des "Blancs".

 

Disons-le clairement : le problème n'est pas la couleur de la peau dont tout le monde se fiche éperdument ; les problèmes viennent des cultures ethniques et des comportements inappropriés (individuels ou collectifs) qui en découlent.

 

Pour parler de ce qui me touche de près, la judéité n'a rien de racial (l'histoire juive est truffée de conversions et de mariages mixtes, le tout sur une origine hébraïque originelle multiple dont on ne sait quasi rien) ; elle est purement culturelle. Et l'antisémitisme s'ancre dans le mépris haineux de ces caractéristiques culturelles : le goût immodéré pour l'étude et l'intelligence, la foi en l'Alliance du Ciel et de la Terre, l'importance de l'éthique comportementale, la curiosité ouverte pour tout, le sens du particularisme, la perpétuation d'une langue, de textes et de rites, l'importance de l'herméneutique personnelle, le sens de l'histoire et de la transmission, la force de persistance malgré les persécutions et les exterminations, etc …

La judéité est personnelle avant d'être collective.

 

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Il faut cesser de monter en héros des George Floyd ou des Adama Traoré qui, tous deux, étaient des délinquants notoires ayant violemment refusé d'obéir aux injonctions de policiers dans des procédures de contrôle d'identité et/ou d'activité.

 

Il est peut-être temps d'ouvrir les yeux et de voir que le pourcentage de délinquants ou d'emprisonnés appartenant aux populations noires ou musulmanes est factuellement, objectivement et nettement supérieur à celui des autochtones blancs.

L'argent facile des trafics les plus infects attirent plus les caïds africains, noirs et musulmans, des banlieues qu'un travail honnête, à hauteur de leurs faibles compétences réelles.

Encore une fois, le problème n'est pas racial, mais comportemental.

 

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Il n'y a pas de "privilège blanc" ; mais il y a un "mérite blanc".

 

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Bien heureusement, le wokisme et la théorie de l'intersectionnalité qui prétend "étudier" le cumul, les interactions et les interférences entre divers victimismes (souvent purement imaginaires), induit une fragmentation accélérée de cette mouvance aussi absurde que ridicule, en ce sens que certaines communautés wokistes se sentent agressées et opprimées par d'autres communautés wokistes. Par exemple, des lesbiennes (des femmes n'aimant que de vraies femmes) par des transgenres (des hommes se sentant ou se prétendant femmes), certains Noirs (esclavagisés jadis par des Arabes) par certains musulmans (descendants des Arabes esclavagistes), etc ….

 

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Le problème de fond est celui de la définition de l'identité.

Du côté de l'essentialisation, il y a : "Je suis femme", ou : "Je suis Noir".

Du côté de l'individuation, il y a : "Je suis moi".

Mais la réalité est ailleurs : "Je deviens un centre de convergence et de traitement d'un ensemble de caractéristiques que l'on dit "identitaires", mais qui ne sont que des flux qui me traversent et me construisent, sans me déterminer réellement".

 

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Il est utile de bien lister les critères de victimisation que le wokisme utilise pour définir ses propres catégories.

 

Tout le wokisme s'est développé sur un vieux schéma, celui du marxisme, tout entier construit sur la victimisation des "travailleurs" (le prolétariat) par les "capitalistes" (la bourgeoisie) … tout en voulant ignorer, à contre-courant de l'histoire réelle, que la plupart des grandes réformes du travail (âge minimal, contrat d'emploi, durée hebdomadaire, congés payés, …) ont d'abord été le fait d'un patronat humaniste et chrétien, pour être, ensuite, récupérées par les socialistes.

 

Historiquement, le wokisme cible les Noirs américains descendants des esclaves et "discriminés" par les Blancs au nom d'une mélanophobie (le plus souvent totalement imaginaire : le nombre des agressions réelles est infime, mais tout repose sur l'idée de micro-agressions "ressenties" dans le regard inconscient de l'autre).

 

A partir de là, le wokisme s'est étendu à d'autres catégories : la race (mélanophobie), le sexe (androphobie), la sexualité (homophobie), le genre (transphobie), et dans une moindre mesure l'obésité (stéatophobie), … puis, arrivé en Europe (surtout en France), la religion (islamophobie).

D'autres catégories ont aussi été approchées, mais avec peu de succès, notamment les handicaps physiques et mentaux.

 

La judéophobie (une autre manière de parler d'antisémitisme) fut une tentative sur le critère religieux, mais elle tourna court, les Juifs ayant, dès le départ, été classés dans la catégorie "oppresseurs" (ce qui, on l'admettra, est un comble aux yeux d'une histoire multimillénaire ; mais les wokistes n'ont que faire de la vérité historique, ils préfèrent la réinventer et la réécrire à leur profit).

Ce regard sur les Juifs "oppresseurs" est né des positions des islamistes sur le problème palestinien en Israël.

 

On remarquera que le wokisme originel américain, repose sur cinq critères tous liés au corps (race, sexe, sexualité, genre, obésité).

Quant on constate l'état lamentable des corps humains aux USA (obésité, diabète, cancers, allergies, usure, baisse de l'espérance de vie, etc …), et le peu d'intérêt des Américains pour la culture, quelles que soient la discipline ou la dimension envisagées, on comprend mieux : le corps ou, plutôt, l'image du corps dans le regard de l'autre y restent l'interrogation centrale.

Il n'empêche, le problème du wokisme n'est pas de rétablir la santé ou la beauté des corps, mais de "décorporéiser" l'humain en imposant des existences imaginaires et contre-naturelles, ennemies de l'existence réelle et naturelle.

 

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La haine et le refus du Réel qui est au cœur du wokisme, induit la haine et le refus de ceux dont la mission est d'étudier, de décrire et de modéliser ce Réel : les scientifiques.

Parce qu'elle leur donne tort sur toute la ligne, la science authentique est violemment rejetée par les wokistes, au profit de pseudo-études, de pseudo-théories, de pseudo-sciences, de pseudo-thèses, toutes plus fumeuses et fausses les unes que les autres (le pire exemple en est la délirante "théorie du genre" colportée par Judith Butler et ses épigones).

 

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Il n'y a pas que les "sciences" humaines (sociologie, psychologie, histoire, philosophie, …) qui soient devenues le terrain de jeu du wokisme. Les sciences exactes, du fait de leurs propensions à l'objectivisme, au quantitativisme, au rigorisme, au rationalisme, sont devenues la cible de ses attaques les plus virulentes.

C'est évidemment l'objectivisme scientifique qui forme le cœur de cible puisque, pour le wokisme, toute opinion, tout regard, toute conjecture, toute considération est et doit être et rester purement subjective (le sujet est seul maître de sa réalité qui est totalement étrangère au Réel). Il faut balayer le concept même de vérité (et de réalité), tant théorique qu'expérimentale : "Oui, j'ai un vagin, un clitoris, un utérus, des trompes de Fallope et des ovaires, mais je ne suis pas une femme puisque je ne me "sens" pas femme !".

Ma vérité prime sur toute autre "vérité" qui n'est que celle d'un autre qui veut me dominer et me contraindre et m'opprimer.

 

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Dès lors que les sciences exigent vérité et exactitude, elles induisent nécessairement l'usage de jugements sur le faux et l'erroné, ce qui est inacceptable et inexcusable aux yeux du wokisme, basé sur l'idée que tout jugement extérieur de la part d'une autorité (de quelqu'un qui fait autorité dans son domaine d'expertise) est une forme violente de domination, d'oppression, de discrimination et de ségrégation.

 

C'est la notion même du "faire autorité dans son domaine d'expertise" qu'il faut éradiquer. Aux yeux wokistes, la connaissance comme construction accumulée d'un édifice véridique (et de plus en plus véridique du fait des filtres de l'histoire des sciences) est proprement insupportable, puisque cette même histoire montre que cette construction est une affaire typiquement européenne et que la majorité des savants sont des hommes blancs.

L'efficacité toujours meilleure des technologies construites à partir des théories scientifiques, est la preuve quotidienne de la qualité universelle de ces théories ; mais rien n'y fait.

Un(e) Noir(e) américain(e) utilise tous les jours ses machines à laver le linge ou la vaisselle, mais reste en droit de nier violemment les lois objectives de l'électromagnétisme, de la physique des matériaux, de la thermodynamique et de la mécanique des fluides qui sous-tendent lesdites machines. Car ces sciences sont "blanches" et interdisent que chacun puisse croire en ses propres "vérités" sur la réalité de l'univers.

 

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Avec la chimiste d'origine russe, Anna Krylov, il faut impérativement dénoncer :

 

"(…) le danger qu'il y a à politiser la science."

 

Elle dénonce aussi, à juste titre, la nature orwellienne et totalitaire du wokisme.

 

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Pour le wokisme, il faudrait "décoloniser" la connaissance (et son enseignement) de toute origine et référence blanches (parler des lois de Newton, de Maxwell ou de Mendel, tous "Blancs", est un scandale !) … et réhabiliter les savoirs traditionnels, locaux, non blancs.

Il est indispensable de remplacer les télescopes et les accélérateurs de particules, par des tamtams et des grigris.

Là, on sent bien que l'on va faire un grand bond en avant dans la connaissance de l'univers et de sa cosmologie.

 

Il faut cesser le ridicule ! Oui, la science physique universelle est une émergence de la culture judéo-helléno-chrétienne européenne. Elle n'est peut-être pas parfaite dans ses moindres détails, mais elle est largement avérée sur tous les continents dans sa confrontation avec l'expérience empirique, quelle que soit la couleur de peau du laborantin.

D'autres cultures, non européennes, (surtout spirituelles, philosophiques, artistiques ou gastronomiques) au travers de la virtuosité de leurs facteurs, sont universellement reconnues et appréciées.

Où est le problème ?

 

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Une foutaise reste une foutaise, qu'elle soit blanche ou indigène, quelque poétique ou inspirante soit-elle !

Ainsi de toutes les cosmologies mythiques à travers le monde.

 

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L'efficacité technologique issue d'une culture scientifique est la meilleure preuve de sa véracité objective.

Aujourd'hui, il est évident que c'est la technologie "blanche" (issue de la science européenne) qui soit la seule technologie efficace utilisée dans toutes les contrées du monde (même les plus asprophobes[1]).

Les éventuelles et rares technologies indigènes sont juste anecdotiques et folkloriques. Dont acte !

 

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La rationalité et l'objectivité sont les deux plus grands ennemis fondamentaux déclarés pour le wokisme qui se veut irrationnel et subjectif.

Chaque sujet devrait être maître de ses propres "vérités" qu'il construit à sa guise, avec les méthodes ou non-méthodes qui lui conviennent, plus ou moins temporairement.

Cela ne va pas faciliter le dialogue et l'échange des idées …

Le wokisme prône donc l'autisme, une forme collective de schizophrénie.

 

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Il ne viendrait jamais à l'esprit d'un wokiste que la difficulté d'accès à une connaissance relève simplement de la faiblesse intellectuelle du candidat.

Celui-ci, parce qu'il n'est pas et ne peut pas être simplement con et bête, serait "donc" victime d'une connaissance oppressive qui discrimine son mental.

Et ce qui est vrai pour un individu est également vrai pour une communauté, une ethnie ou une race.

Si les Noirs américains ne comprennent souvent rien à la science et aux mathématiques, c'est parce que celles-ci sont "blanches" et colonialistes ; mais jamais parce que ces Noirs pourraient avoir un QI trop faible … bien sûr.

 

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Le wokisme s'insurge contre l'universalisme des Lumières.

Moi aussi, mais pas pour les mêmes raisons.

L'humain, au sens générique et universel (celui de la "Déclaration Universelle des Droits de l'Homme"), n'existe pas. Il existe des bassins culturels qui n'ont pas du tout la même valeur intrinsèque : l'histoire humaine n'a été construite que par une minorité essentiellement européenne.

En revanche, parce que l'esprit humain participe de l'Esprit cosmique, une "montée" vers l'universel en termes spirituels, philosophiques et scientifiques est possible, à condition d'en avoir les capacités intellectuelles, ce qui est loin d'être le cas pour tout le monde.

 

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L'équité, ce n'est pas combattre les inégalités, mais, tout au contraire, les reconnaître afin qu'elles deviennent des sources de complémentarité, mais jamais des prétextes d'oppression.

S'il en a le courage et la volonté, il est équitable de permettre à chacun de marcher sur le chemin pour lequel il est fait ; ce n'est pas une raison pour croire ou dire que tous ces chemins se valent.

 

Un crétin stupide ne comprendra jamais rien ni à la relativité générale, ni à la mécanique quantique ; mais s'il y travaille vraiment, il réussira peut-être à cuisiner un repas qui réjouira pleinement le physicien (ce qui ne signifie nullement que ledit physicien ne peut pas aussi être un cuisinier hors pair).

 

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L'idée la plus répugnante pour un wokiste est celle qui dit que chaque personne est unique et différente de toutes les autres, et qu'elle doit s'accomplir elle-même, en pleine autonomie et responsabilité.

Pour le wokiste, la personne n'existe qu'en tant que membre d'une communauté, définitivement aliéné à elle.

Vouloir échapper à son destin autoproclamé et imaginaire de "victime" est une trahison impardonnable et passible des pires représailles.

 

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Conclusion

 

A tous les wokistes, il est temps de dire, une bonne fois pour toutes, la simple et transparente vérité humaine :

 

Le respect et les droits, ça se mérite personnellement !

 

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Le wokisme a au moins une vertu : celle d'avoir souligné et démontré la complète déliquescence des systèmes universitaires, surtout du côté des "sciences humaines" complètement gangrenées, de l'intérieur, par le socialo-gauchisme et par le marxisto-déconstructivisme.

Il souligne aussi, mais sans y jouer le moindre rôle, la zone de fragilité due à la bifurcation paradigmatique que vivent les sciences exactes en train de passer des cosmologies mécanicistes aux cosmologies complexes liées à la thermodynamique dissipative et néguentropique.

 

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Le wokisme a au moins une vertu : celle d'avoir souligné et démontré la complète déliquescence des systèmes universitaires, surtout du côté des "sciences humaines" complètement gangrenées, de l'intérieur, par le socialo-gauchisme et par le déconstructivisme.

Il souligne aussi, mais sans y jouer le moindre rôle, la zone de fragilité due à la bifurcation paradigmatique que vivent les sciences exactes en train de passer des cosmologies mécanicistes aux cosmologies complexes liées à la thermodynamique dissipative et néguentropique.

 

Voilà qui souligne l'idée que les universités doivent redevenir ce qu'elles n'auraient jamais dû cesser d'être : des établissements d'enseignement et de recherche destinés à l'élite scientifique, et financés par les élites (financières ou morales) … et non des usines à diplômes bradés et faciles, dans des disciplines qui n'en sont pas.

 

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La vague wokiste en Amérique du Nord, surtout, et en Europe, a fourni un argument substantiel aux tenants de l'illibéralisme (surtout en Russie, en Chine, au Qatar et en Turquie) pour "démontrer" la déliquescence profonde et délétère du modèle occidental et libéral qu'il disent vouloir éradiquer au plus vite !

 

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Mais, par ses inepties et ses mensonges, le wokisme a tout de même l'avantage de remettre certaines pendules bien à l'heure :

 

  • la foncière et irréfragable inégalité entre les humains,
  • la fondamentale supériorité de la notion d'équité sur celle de justice,
  • la différence profonde de nature entre la femme et l'homme, ainsi que leur extraordinaire complémentarité,
  • la ridicule illusion de croire que l'on peut échapper à la réalité naturelle, pour s'enfermer dans une idéalité imaginaire,
  • l'impérieuse nécessité de tendre, le plus possible, vers plus de rationalité et plus d'objectivité, même si elles ne seront jamais parfaites,
  • la véridicité des sciences exactes qui sont universelles et qui évoluent chaque jour asymptotiquement vers la vérité naturelle,
  • la profonde bêtise de 85% des humains,
  • l'absurdité de vouloir réécrire l'histoire humaine à des fins idéologiques,
  • l'impasse que constitue le subjectivisme absolu où chacun vit sa propre "vérité ressentie" dans un autisme schizophrène et solipsiste,
  • l'importance capitale de l'autonomie personnelle et du refus radical de toute essentialisation communautaire,
  • l'irréfragable affirmation que chacun est seul responsable de soi et du chemin qu'il choisit de suivre pour son propre accomplissement,
  • l'inanité de tous les dualismes idéologiques comme celui de "victime" et de "bourreau",
  • l'importance essentielle du principe qui veut que le sens et la valeur de l'humain ne sont pas en lui, mais bien au-delà de lui.

 

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Il, faut, avec courage et détermination, dire NON à la religion woke qui n'est qu'une illusion délétère portée par une démagogie victimaire !

 

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[1]  Qui détestent les "Blancs".