Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

La tolérance et ss limites

Haro sur le victimisme ambiant.

La tolérance est certes un idéal recommandable.  Mais le pratique de la tolérance n'a rien d'idyllique.

Face à un musulman qui affirme que le Coran est la parole véridique du seul Dieu et que rien n'y est amendable, discutable, dubitable, questionnable ou critiquable, aucun dialogue n'est possible, l'échelle est retirée et il ne reste que le choix terrible entre la lâcheté et la violence ; ces deux solutions sont d'ailleurs du pain bénit pour l'intégriste d'en face qui, en cas de lâcheté, voit le signe de la confirmation divine de ses convictions et qui, en cas de violence, voit la même chose puisqu'il sera le martyr dont le martyre est preuve de sa vérité.

Il en va de même pour toutes les idéologies à la mode : l'antisionisme, l'hyperféminisme, l'homophilie, le véganisme, le zadisme, le populisme, le néo-racisme et toutes les variantes infinies du boboïsme et du socialo-gauchisme ambiants …

Le discours victimiste est toujours le même : "Je suis minoritaire ; donc, je suis opprimé par une majorité qui me déteste ; donc j'ai le droit de tuer, casser, brûler, violenter, violer, castagner, caillasser …". Le mot "donc" est ici deux fois totalement illégitime car il n'y a aucun lien logique entre ces trois propositions résolument étrangères les unes aux autres.

La majorité se fout comme d'une guigne des minorités et les minorités, pourvu qu'elles jouissent des mêmes droits individuels que les individus de cette majorité, a juste un droit supplémentaire : celui de fermer sa gueule.

Que ce soit un musulman rabique dans un pays de racines judéo-helléno-chrétiennes ou d'un homosexuel dans un pays quasi totalement hétérosexuel, qu'il vive sa vie comme il l'entend pourvu que cela reste dans la sphère privée. Mais qu'il sache qu'il n'a aucune légitimité à jouer les donneurs de leçon, les accusateurs de quoique ce soit, les fomenteurs de troubles, les revendicateurs d'une autre culture que celle qui est. Si cette culture ne lui convient pas, qu'il s'en aille là où le "pré est plus vert".

La tolérance n'est possible que lorsqu'il existe un espace de contestation possible et une réelle écoute de cette contestation.

La tolérance n'est possible que lorsque l'autre sait qu'il a raison seulement pour lui - qu'il croit qu'il a raison seulement pour lui -, mais qu'il n'a pas raison pour les autres.

Un credo, quel qu'il soit, signifie "je crois que" et non pas "je sais que".

Marc HALEVY, juillet 2018